Sujet: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Lun 8 Sep 2014 - 15:02
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
Je ne pouvais pas le nier. Cette forêt était magnifique. C'était l'un des seuls endroits où j'aimais aller, pour me réfugier. Pour me détendre un peu, avant ou après une mission. Mais aujourd'hui j'étais là pour calmer ma colère. J'avais loupé mon coup. Et j'avais donc transplané ici.
En ce moment ce n'était pas vraiment la joie chez les mangemorts. Circé s'était proclamée notre chef, alors que nous avions rien demandé. Je ne l'avais jamais vraiment avoué mais je détestais que cette femme me donne des ordres. J'étais plus puissante qu'elle cela tout le monde le savais. Je ne voulais pas spécialement remplacer le Seigneur des Ténèbres, non mais le faire revenir, ça c'était peut-être possible. La mort de notre maître avait tout chamboulé nos plans et bien sûr, à présent, sans leader nous étions livré à nous même. Je ne considérais pas Circé comme ma supérieure et ne lui obéissais donc pas. Ou, tout du moins, j'attendais qu'elle fasse ses preuves. Mais pour le moment je ne faisais pas confiance à cette femme. Je ne faisais confiance qu'à peu de personne en réalité.
Mon but était claire, net et précis, je savais ce que je devais faire : trouver un moyen de ramener Lord Voldemort, même sous forme de fantôme, n'importe quoi ! Mais qu'il revienne. Sa mort avait complètement détruit mon monde et bien sûr je cherchais à le venger. Aujourd'hui j'avais tenté d'assassiner un des membres de l'étoile du centaure que je soupçonnait d'être lié au meurtre de mon maître. Et... j'avais échoué... je n'échouai jamais d'habitude. Cela m'avait mis hors de moi. Mes mains tremblaient encore et je tenais ma baguette dans mes mains. Du sang coulait de mon poignet. Ils m'avaient repérée et un des sortilège m'avait atteint, heureusement pour moi, il n'avait pas été bien dangereux et j'avais juste écopé d'une entaille au poignet droit.
Je regardai autour de moi. Une famille de lapin gambadait joyeusement dans l'herbe. Ces créatures étaient tellement niaises et naïves... ne se doutant pas du danger qui rôdait.
"Avada Kedavra !"
La mère vola en l'air lorsque l'éclair vert atteignit son pauvre petit corps frêle. Pour la première fois de la journée je souris. Je n'avais pas raté mon coup. Les petits s'empressèrent de se cacher dans les broussailles. Sans leur mère pour leur apprendre la vie, ils mourraient d'ici quelques jours. J'aimais que mes meurtres aient ce genre de répercutions. Le meurtre, la torture étaient deux mes spécialités j'en avais d'ailleurs fait mon travail et cela me plaisait. Tuer apaisait mon âme et ma colère, torturer m'amusait au plus au point. C'était comme... comme être devant un tableau magnifique et ressentir le pouvoir émotionnel, l'euphorie que cette toile inspire. Voir un corps couvert de sang et se tortiller de douleur était beau. Parce qu'il représentait l'être humain à l'état pur, sans ses sourires hypocrites et ses parures. La torture était une purification des pêchés qui consumaient notre âme. Mais ce que j'aimais par dessus tout, c'était les cris de douleur que pouvaient pousser mes victimes, leur supplications me rendaient plus forte et me faisaient rire.
Ma colère m'avait donné envie de m'amuser un peu. Un des petits n'avait pas encore atteint le buisson où ils s'étaient tous caché. Je souris.
"Tu ne vas tout de même pas t'échapper tout de suite hein ? C'est assez impoli de ta part tu ne crois pas petite chose fragile ? Endoloris !"
Le petit couinement que le lapin poussa me fit sourire. Un sourire émerveillé. C'était magnifique. Il se tordait dans tous les sens, les yeux révulsés par la frayeur et la douleur. Oui j'étais une pro du sortilège Doloris, c'était ma signature. Mais seuls les morts étaient capable de témoigner à quel point j'étais douée... dommage.
Un craquement se fit entendre derrière moi, me faisant interrompre ma petite torture. Le lapin en profita pour fuir. Je levai ma baguette prête à me défendre. Mais je l'abaissai immédiatement lorsque je reconnu mon époux. Que faisait-il là ? Non je voulais être seule ! Pourquoi était-il venu me trouver ?!
"Rodolphus ?" Dis-je surprise ".. que... comment tu as su que j'étais ici ?"
Mais peut-être que nous nous retrouvions là en même temps, par pur hasard...
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Lun 15 Sep 2014 - 22:41
La forêt de Septenaigue…Beaucoup d’histoires étaient contées sur cet endroit. C’était une véritable terre de légendes et bon nombre des créatures et plantes mentionnées dans les sombres grimoires de la famille Lestrange pouvaient être trouvés par ici. C’était sans doute là l’une des raisons qui avait poussé à instaurer une protection autour de la forêt pour empêcher à tous les moldus de s’en approcher. Mais cette protection tenait-elle les hybrides à distance ? Après tout ces êtres ne sont pas des sorciers…Mais ce ne sont pas des moldus non plus, bien qu’ils mériteraient sans doute le même sort. Ça suffit ! Rodolphus s’arrêtât un instant au milieu des arbres, les poings serrés de rage. Il en avait assez, tout ce qu’il voyait, tout ce à quoi il pensait ces derniers jours le rendait furieux. Il se laissait dominer par ses émotions et il détestait ça. Mais il faut dire aussi que tout allait de travers ces derniers temps. La mort du maître, la division des mangemorts avec l’arrivée de Circé au pouvoir, Mcnair qui les pensait fini ! Sans compter l’affaire Danaé où il devait mettre en avant tous ses talents pour réussir à faire preuve de diplomatie et le retour de Gaïa qui était tout aussi agaçant… Ses ongles lui rentraient dans les paumes, alors le brun se força à se calmer.
Il releva la tête vers les alentours et tenta de vider son esprit, de remplacer ses mauvaises pensées par le paysage qui l’entourait. Rodolphus n’était pas un amoureux de la nature, les animaux et les plantes ne l’avaient jamais fasciné. Et dès lors qu’il s’agissait de contemplation, il préférait de loin les tracés arborescents des généalogies des grandes familles à un coucher de soleil sur l’océan. C’est sûrement pour cela que ni le bruit de l’eau descendant le long d’un barrage en bois (sans doute construit par des castors ou une quelconque race voisine), ni les glaïeuls (si ça en était…) ou encore les arbres et le silence de la forêt ne réussissait à l’apaiser. Il aurait voulu pourtant que cela marche. Il aurait voulu pouvoir arrêter de penser à ce qui provoquer son énervement. Peut-être aurait-il dû fabriquer un philtre quelconque ? Cela aurait sans doute était plus efficace que cette randonnée improvisée dans les bois. Surtout quand on se rappelait où l’avais conduit sa dernière sortie pédestre dans une forêt… Il n’était pas prêt de retourner sur l’île d’Artoris. Ca y est maintenant il revoyait le visage de son ex souffre-douleur, qui parole de Lestrange le redeviendrait bientôt. Il détruirait la vie de cette blonde surgit du passé, c’était la seule chose qui pourrait clôturer de façon convenable ce chapitre de ses tourments. D’autres seraient par contre plus compliqués à boucler.
Avant que ses pensées ne se focalisent à nouveau sur un sujet déplaisant, il se remit en route à la recherche de la raison de sa visite en ces lieux. Son épouse Bellatrix. Ce n’était pas vraiment une habitude pour lui de la chercher. Généralement il la laissait faire ce qu’elle voulait puisque de toutes façon il serait stupide et illusoire pour lui de croire qu’il pourrait la forcer à faire ou ne pas faire quelque chose. Et de son côté il le lui rendait bien. Malgré quelques scènes de temps à autres ils s’étaient tous les deux plutôt bien accordés. Il ralentit alors le pas se demandant ce qu’il faisait là dans ce cas ? Il savait que Bellatrix venait parfois ici. Puis quand il était rentré chez eux ce jour ci, il n’avait pas supporté le silence des lieux. Se retrouver seul avec lui-même l’avait profondément dérangé. Hurler après les elfes de maison ne l’ayant pas calmé, il avait compris qu’il souhaitait la présence d’une autre personne. Mais voilà qui aller voir ? Rabastan ? Non, il était trop perspicace et Rodolphus n’aurait pas supporté la moindre remarque ou question venant de sa part. Danaé ? Il la fuyait comme la peste. Amber et Nathan sûrement ensemble quelque part. Timéus ? Pas de nouvelles idées pour se débarrasser de Zoé récemment donc…Non il ne restait que Bella. Le tour des personnes digne de confiance était vite fait. Quand il n’avait pu trouver aucunes traces de son épouse aux endroits habituels il était venue ici. Comme si retrouver quelqu’un dans une forêt aussi grande serait simple, surtout qu’elle pouvait très bien ne même pas être là. Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ces derniers temps ? Non ça en fait il le savait très bien. Fitz ! Si seulement il n’avait pas trahi son sang ! Il serait en vie et Rodolphus n’aurait pas à envisagé sa propre mort…ou celle de Danaé. Non elle il ne pourrait pas la tuer, jamais. Ca suffit ! Il devrait rentrer. Il était plutôt du genre impatient. Crapahuter ici ne servirait à rien. Il devrait vraiment rentrer. Vider une bouteille de whisky ou de rhum et ça irait bien mieux le lendemain.
Au moment où il s’apprêtait à transplaner, une voix suivie de légers couinements se firent entendre. Il avait reconnu la voix et il avança alors sans hésiter. Finalement, il avait trouvé Bella. Elle et les endoloris, une véritable histoire d’amour. Il pourrait jalouser le savoir-faire qu’elle possédait en matière de torture. Il ne chercha pas à se faire discret et c’est sans surprise que Bella le remarqua au premier son. Elle fut surprise de le voir et baissa immédiatement sa baguette. C’est là qu’il remarqua le sang sur son poignet droit, ce qui lui arracha un froncement de sourcil.
« Tu es blessée… » C’était plus une constatation qu’une question. Un coup d’œil suffit à Rodolphus pour voir qu’en dehors de cela la jeune femme avait l’air d’aller très bien. Elle lui demanda comment il avait su qu’elle était là.
« Oh ça. Tu n’étais ni à la maison, ni au boulot, ni en mission. La plupart des gens encore fréquentable que l’on connaît sont occupés, alors je me suis dit ici peut-être. » Juste une peu de déduction élémentaire. « Mais sincèrement, c’est la chance qui fait que l’on se retrouve là, je m’apprêtais à rentrer. » Il fit une pause avant de reprendre. « Ma journée n’est pas des plus réussie. Et il semblerait que la tienne aussi ne se soit pas déroulée comme prévue. » Il lui montrât son poignet d’un signe de tête. « Une mission solo ? »
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Mar 30 Sep 2014 - 14:51
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
Blessée ? C'était un bien grand mot, il en fallait plus que cela pour me blesser physiquement. J'avais déjà survécu à bien pire ! Des sortilèges bien plus puissants m'avaient atteinte lors de mes différentes missions. Non je n'étais pas touchée physiquement. C'était plutôt mon honneur et ma fierté que j'avais perdus aujourd'hui. La colère me rongeait, torturer ces animaux sans intérêt ne m'avait pas soulagée, ou en tous les cas, que partiellement. J'aimais rester seule lorsque la détresse et la rage consumaient mon esprit. Parce que je voulais affronter mes peurs seules. Je n'étais pas une petite fille qu'on prenait par la main. D'ailleurs je n'avais jamais eu besoin d'aide ! Même lorsque j'avais été enfant, mon père m'avait appris à rester autonome et forte. Je n'avais pas été faible ce soir, la torture que je venait d'infliger à cet être me le prouvait. Mais alors qu'est ce qui n'allait pas chez moi ? Pourquoi je n'avais pas réussi ?
Rodolphus m'avait trouvé epar le plus grand des hasards, alors que j'avais espéré être seule. Sa présence, imprévue dans mon programme de solitude me perturbait, mais au fond peut-être que ce n'était pas plus mal. Peut-être que j'avais besoin de sa compagnie pour éloigner mes démons. Le hasard... la malchance... étaient peut-être la cause de mon échec ! Mais oui cela ne pouvait pas venir de moi ! C'était impossible. La seule explication venait de là... néanmoins ma colère était toujours aussi grande et je savais que mon ennemi était encore en vie. Je détestais rentrer lorsqu'une mission n'était pas terminée. Le travail inachevé était quelque chose que je ne connaissais pas. L'abandon non plus. Je n'abandonnais, pour ainsi dire, jamais ! C'était une règle d'or que j'avais appris à respecter et que j'avais toujours appliqué lorsque j'avais été au service du Seigneur des Ténèbres.
Est-ce que je ne l'étais plus ? Si je l'étais encore, mais plus de la même façon. Je faisais les choses dans le dos de Circé Wright, parce que je la soupçonnais de ne pas avoir les mêmes idéaux que notre maître. Circé n'était pas mon maître et elle ne méritait pas que je lui obéisse ou que j'exécute ses ordres et ses missions. Je ne la détestais pas, non cela n'allait pas jusqu'à de la haine. Mais je ne l'appréciais pas. Ceux, en revanche, pour qui je ressentais une profonde aversion, étaient les responsables de la mort de Lord Voldemort. Je ne savais pas qui, ils étaient, exactement. Mais s'il me fallait tous les tuer pour arriver à trouver le bon je ne comptais pas hésiter.
Je levai les yeux vers mon époux. Apparemment je n'étais pas la seule pour qui la journée ne s'était pas déroulée comme prévue. Cela au fond, sembla me rassurer. Je pensai en un instant, que mon mari, pour qui je n'étais pas sûre d'éprouver de l'amour, comprenait comment je pouvais me sentir. Il me sembla ressentir quelque chose de chaud coulant dans ma poitrine, une sorte de douceur, de soulagement. Un peu comme lorsqu'on avale un carreau de chocolat après avoir marcher sous la pluie, pendant des heures. Etait-ce cela aimer ? Non bien sûr, j'étais incapable de tomber amoureuse, parce que je trouvais cela complètement niais et je n'avais pas le temps pour ce genre de chose dégoulinante. Mais étrangement, je me sentais heureuse finalement de le voir ici.
Devais-je lui avouer ce que je faisais ? Devais-je lui dire que je n'obéissais pas aux ordres de Circé parce que je n'en avais rien à carrer ? Pouvais-je lui faire confiance ? En tant qu'épouse je devais avoir confiance en mon mari. Mais en tant que Bellatrix Lestrange, née Black, je n'accordais ma confiance à personne. Parce que j'étais indépendante et solitaire et que dépendre de quelqu'un c'était être faible ! Néanmoins si j'avais personne à qui me confier, je n'allais jamais arriver à exorciser ma colère ! Me confier aiderait peut-être mon esprit à apaiser ma rage pendant quelques minutes.
"En quelques sortes" Répondis-je, les dents serrées " Une petite vengeance personnelle que... j'ai... loupée... ... ... je ne rate jamais rien ! JAMAIS !"
Le hurlement était sorti tout seul. Si j'avais pu trouver un quelconque être vivant (autre que mon époux bien entendu) à quelques mètres aux alentours, je l'aurais probablement tué.
Mes mains tremblèrent. L'échec cuisant que je venais de subir était encore trop frais pour que je puisse l'avouer sans en éprouver une certaine honte et une certaine haine envers mes ennemis et moi même. Je savais que Rodolphus allait être déçu... peut-être regretterait-il de m'avoir prise pour épouse et ainsi mon honneur de sang pure en serait bafoué ! Attendez... depuis quand est-ce que je me souciais de ce que l'on pouvait penser de moi ? Non ce n'était pas cela qui m'inquiétait, c'était bel et bien le fait que je n'avais pas été assez puissante pour tuer un autre sorcier. Néanmoins je réussi à calmer ma colère, comme Arthur me l'avait appris, il m'arrivait parfois de réussir, mais c'était rare. Je serrais les poings, faisant couler un peu le sang sur l'herbe verte et immaculée. Mon souffle reprit un rythme régulier et je fermais les yeux quelques secondes...
"Et toi ? Que t'est-il arrivé pour que ta journée en fut gâchée ?"
Cela ne pouvait pas être pire que ce que j'avais fait, ou plutôt, que ce que je n'avais pas fait. Je souris néanmoins lorsque je me penchais un peu plus sur les sujets de nos conversations.
"Tu ne trouves pas que notre conversation est pour le moins banale ? Nous sommes mariés depuis peu et nous nous comportons déjà comme un vieux couple... c'est un peu... affligeant"
C'était affligeant autant que ça pouvait être étrange et pourtant tellement évident. Au fond nous ne nous connaissions pas si bien que cela, jamais nous avions pris le temps de parler de nos plus noirs secrets. Mais peut-être qu'avec le temps nous apprendrons à nous connaître.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Mer 8 Oct 2014 - 23:07
Le hurlement de Bellatrix plongea, un court instant, la forêt dans un silence encore plus profond que celui qui l’habitait auparavant. Les quelques chouettes et autres animaux nocturnes qui gambadaient encore dans le coin s’étaient tus. Sous peu, ils s’enfuiraient sûrement. C’était sans doute ce qu’ils avaient de mieux à faire au vu des humeurs du couple Lestrange.
Rodolphus ignorait ce qui avait autant pu agacer son épouse à ce point. Mais au vu du métier qu’elle exerçait, il n’était pas rare qu’il ne sache pas où elle avait passé sa journée. Parfois cela l’agacer. Il savait qu’une épouse sage et docile l’aurait ennuyé, mais Bellatrix était un véritable symbole d’indépendance. Et cela dénotait un peu avec la vision, sans doute, très classique que Rodolphus avait du mariage. Une vision héritée de son éducation. Dans leur milieu, les femmes mariées étaient généralement reléguée à la maison avec pour rôle principal l’éducation des enfants et la mission d’être au point sur les dernières mondanités. Sur ces deux points Bellatrix était loin de coller au profil type. Mais au fond ce ne devait pas être très étonnant, Bellatrix était l’aînée de sa branche et elle n’avait aucuns frère, elle était devenue celle qui serait l’héritière. Et si Rodolphus en tirait aussi une certaine fierté, il y avait des moments où il aimerait qu’elle soit un peu moins forte de caractère. Parce qu’il était borné et orgueilleux et que leurs disputes pouvaient rapidement dégénérer.
Rodolphus hésita un court instant à demander plus de détails sur cette fameuse vengeance, mais il n’en fit rien. Parce que la vengeance dont il était question avait sans doute un rapport avec la mort de leur maître et que ce n’était pas ce sujet qui l’aiderait à taire la colère qui bouillonnait en lui. De plus, cela ne mettait pas en joie Bellatrix, alors autant éviter de tenter le diable. Aborder des sujets qui les irriteraient tous les deux n’était sûrement pas ce qu’il y avait de plus judicieux en ce moment.
Il vit Bellatrix serrait le poing, un peu de son sang coula dans l’herbe. Aussi étrange que cela soit, il y avait quelque chose d’apaisant à voir que pour elle aussi quelques chose n’allait pas pour le mieux. C’est toujours rassurant de savoir qu’on est pas le seul pour qui rien ne va. On se sent compris, même sans paroles et c’est là l’essentiel. Elle lui demanda pourquoi sa journée avait été gâchée. Et aussi bête que ce soit, il ne savait pas quoi lui répondre. Après tout c’était lui qui avait sous-entendu, non en fait, clairement dit, que la journée avait été mauvaise. Pas étonnant alors qu’elle pose la question. N’était-ce pas ce qu’il voulait au fond, la raison pour laquelle il avait cherché Bellatrix un peu partout ce soir ? Alors devait-il lui parler de Danaé ? Devait-il évoquer avec son épouse que la quête de vengeance de Danaé pouvait le conduire à sa perte et par extension causer des ennuis à tous ceux qu’il connaissait ? Car si on découvrait qu’il était un mangemort, Bellatrix, Rabastan, Amber, Nathan, tous ces gens de sa famille et ses amis seraient soupçonnés. Non jamais ! Il ne pouvait pas laisser cela arriver. Il ne pouvait être la cause de leurs ennuis. Ce n’était pas une question d’amitié, il ne pensait pas ainsi parce qu’il était inquiet pour eux, mais parce que cela signifierait qu’il avait été faible. Et çà il ne le tolèrerait pas ! Il gérerait le problème de Danaé seul.
Après un temps sans doute un tout petit peu trop long, il répondit :
« Oh, rien de grave, des tracasseries au ministère. Des conversations dont je me serais bien passé et des rencontres que je méprise. »
Elle sourit et mit en avant la banalité de leurs échanges. C’est vrai qu’en y réfléchissant, elle avait tout à fait raison. Il eut un sourire lui aussi. Est-ce que cela voulait dire quelque chose ? Rodolphus appréciait beaucoup Bellatrix, même s’il ne l’avouerait sans doute jamais et surtout pas à la concernée. Peut-être ne se connaissait-il pas assez tout simplement.
« A notre âge ce n’est pas très flatteur. Peut-être devrions-nous essayer d’y remédier. Il serait dommage que notre relation subisse déjà les revers inévitables des vieilles routines. »
C’était un peu exagéré, après tout, ce n’était pas dans leurs habitudes de se retrouver tard la nuit au milieu de la forêt.
« Mais peut-être qu’on se connaît depuis trop longtemps… » Il ne finit pas sa phrase perdu dans ses propres pensées.
Il connaissait Bellatrix depuis toujours. Il l’avait toujours bien apprécié. Elle avait été une amie dès Poudlard. Mais il y avait toujours eu ce petit mur entre eux durant leur conversation. Au fond de lui, Rodolphus savait très bien qu’il faisait attention à ce qu’il faisait et disait en présence de Bellatrix. Souvent aussi il se demanderait ce qu’elle penserait d’une situation où elle était absente. C’était en partie à cause du caractère et des compétences de la jeune femme. Il savait qu’il ne supporterait pas d’être moins bon qu’elle, d’autant plus maintenant qu’elle était sa femme. Il pourrait accepter qu’on dise qu’ils étaient de la même trempe à la rigueur, mais il ne supporterait pas d’être dans l’ombre de la jeune femme. D’où le fait qu’il ne pouvait pas se confier à elle ou lui montrer d’éventuelles faiblesses.
« Tu crois qu’un dîner en plein milieu de la forêt mettrait du piquant dans nos conversations ? » Simple plaisanterie ou véritable proposition ? Il laissait à Bella le choix d’en décider
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Ven 31 Oct 2014 - 12:24
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
.Bien entendu, je pouvais comprendre que Rodolphus ne soit pas de bonne humeur non plus. Travailler au Ministère avec des incapables c'était un enfer. Surtout que ces imbéciles nous avaient déjà plusieurs fois mis des bâtons dans les roues. Les Aurors... parfois je me retenais d'en tuer un lorsque j'en croisais mais cela signifiait : révéler son identité. Etre mangemort n'était pas de toute repos, mais c'était ce que j'avais réussi à faire de mieux dans mon existence. J'avais rendu fiers, mon père, ma famille. Moi même j'étais heureuse de ma vie comme elle était aujourd'hui. Même si parfois, souvent, la malchance semblait frapper les mangemorts.
Nous étions divisés après tout et l'avenir n'avait rien de prometteur pour notre cause. Néanmoins, étrangement, je sentais une vague d'espoir m'envahir. Le maître pouvait revenir, je le sentais. Et je comptais tout mettre en oeuvre pour que cela se produise. Même donner ma vie pour qu'il puisse revenir à la vie. Le sacrifice ne m'avait jamaos dérangé, j'étais capable du pire pour Lord Voldemort. Folle ? Moi ? Peut-être, et alors. Ma folie était ma meilleure arme, celle qui me permettait de tout accomplir et de tout encaisser. Grâce à elle je pouvais me relever de n'importe quelle chûte, survivre à n'importe quelle torture, et maltraiter les autres sans ressentir le moindre remords, la moindre pitié. C'était ma force ! Malheureusement cette force ne semblait pas me permettre d'améliorer notre relation de couple.
Je comprenais un peu pourquoi nous n'étions pas si proches que cela, c'était parce que nous n'avions jamais pris le temps de nous connaître vraiment. Nos seules conversations portaient sur l'idéologie des mangemorts ou encore sur la magie noire. En gros c'est comme si nous n'avions que cela en commun et que nous ne voulions pas nous étendre au delà de ces sujets. J'étais peut-être une étrangère pour lui... et lui pour moi ? Notre mariage n'était fondé que sur une idéologie, pas sur une vie de couple. Néanmoins il me semblait que nous arrivions à nous en accommoder, mais il était vrai que cela devenait passablement ennuyeux. Comme le disait Rodolphus à notre âge et à notre stade de relation, c'était dommage que l'on s'ennuie déjà comme un vieux couple de mariés.
Oui nous nous connaissions depuis longtemps, mais pas dans les profondeurs, nous n'avions jamais parlé de nos ressentis, nos familles nous avaient toujours poussé à rester dans le formel et le tact. A poudlard nous étions assez proches, mais jamais nous n'avions eu de vrai conversation comme les amis en ont. Cela restait dans les normes. Nous n'avions jamais vraiment parler de nous.
"Depuis trop longtemps, mais pas assez." Complétai-je. "Finalement nous sommes presque des étrangers, je n'ai jamais eu de conversation vraiment importante avec toi. Nous n'avons jamais parler d'autres choses que de politique, de mangemorts et de magie noire et finalement je pensais que c'était ce qui nous unissait. Cela fait peu de choses n'est-ce pas ? Mais c'est parce que nous avons jamais essayé de faire vraiment connaissance, au delà de notre idéologie."
Mais je n'aimais pas parler de mes sentiments, parce que pour moi, certains d'entre eux étaient synonyme de faiblesse. Néanmoins je pouvais bien parler de certaines choses avec Rodolphus. Je ne savais pas vraiment quel sujet abordé, mais je devais sûrement en avoir en réserve. Nous avions eu peu de conversations privées après tout.
Un dîner dans la forêt ? Je n'étais pas contre l'idée. Il faisait bon et l'endroit était plutôt magnifique. Même si pour moi, la beauté devait avant tout venir de la douleur avant de de venir de la sérénité. Parfois cela me dégoûtait de voir tant de verdure, tant de calme, mais étrangement ce soir j'étais... bien. J'avais complètement oublié ma colère, elle était pourtant toujours là. Car elle ne me quittait jamais vraiment. C'était quelque chose que j'avais appris à canaliser, pas à faire disparaître. C'était comme un parasite avec lequel on apprenais à vivre et qu'on finissait même par apprécier car il faisait partie de soi. La colère c'était moi et j'étais la colère. L'hystérie et la folie étaient des scènes et moi j'étais un acte. Finalement nous étions tous construits comme une pièce de théâtre, le monde après tout n'était qu'un jeu où il fallait jouer. Comme des acteurs. Notre rôle déterminait le succès de la pièce, à savoir notre vie toute entière.
Je hochai donc la tête et d'un coup de baguette fit apparaître de quoi nous restaurer. Un pic-nique semblait le plus approprié ici. Une couverture, et de la nourriture apparurent devant nous. Et je n'avais évidemment pas oublié le vin de qualité. Nous étions riches et notre cave était remplie du vin des meilleures crues. Du sang de la terre tellement divin qu'une seule gorgée pouvait faire trembler de plaisir un homme ayant perdu le sens du goût. Les elfes de maisons qui avaient préparé notre repas avaient dû être surpris de voir la nourriture disparaître, avant de comprendre que nous mangions à l'extérieur. Cela n'arrivait jamais. J'imaginais déjà leur tête de petits hybrides.
"Et voilà. Nous pouvons commencer."
Il y avait bien trop de nourriture. Trop pour deux personnes. Mais nous faisions toujours dans l'excès. C'était une de nos caractéristiques. Je me servis donc un verre de vin. Et pris dans mon assiette du rôti encore fumant et chaud. Il devait juste sortir de la cuisson. Il était saignant... comme je l'aimais.
"C'est assez inhabituel de nous voir ainsi. Cela fait longtemps que je n'ai pas manger en plein air. Pourtant je le faisais souvent avec Cissy et Andromeda... avant."
Andromeda... ... je m'étais pourtant juré d'oublier tout ce qui la concernait. Elle m'avait trahie. Pourtant je n'arrivais pas à l'effacer de mon esprit. Elle amenait en moi une foule de sentiments contradictoires, de la haine, du regret, de l'amour (quelle chose stupide). C'était pourquoi je ne devais plus penser à elle. Je l'avais reniée !
"En parlant de Cissy. Qu'est ce que tu penses de Lucius Malfoy ?"
Lucius... il devait épouser ma soeur et je devais avouer que j'avais peur de ce que cela pouvait donner. J'avais toujours vu Narcissa comme une petite chose fragile, mais je devais me rendre à l'évidence... elle avait grandi. Bien sûr j'étais fière de la voir se marier avec un sang pur de grande famille... mais... elle restait ma petite soeur et je ne voulais pas la voir souffrir, elle n'avait pas le même tempérament que moi, même si elle était forte. Et si Lucius la maltraitait ? Je voulais savoir si Rod le connaissait un peu. J'espérai que sa réponse allait me rassurer concernant l'avenir de Cissy.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Mar 4 Nov 2014 - 22:49
Elle avait absolument raison. Finalement ils ne se connaissaient pas. Tous deux maîtrisaient à la perfection les rouages de leur monde et ils avaient alors parfaitement tenu leur rôle aux yeux du monde. Que ce soit en tant qu’amis, que fiancés ou même qu’époux. Mais finalement, il n’avait jamais tenté d’aller fouiller en profondeur. Sans doute chacun pour leur raison, peut-être même que ces raisons étaient en parties similaires, ou non. Mais comment pourraient-ils le savoir, si aucuns d’eux ne faisait l’effort de se dévoiler un peu ? Seulement voilà, ce n’était pas dans leurs habitudes ni à l’un, ni à l’autre. Rodolphus serait même bien incapable de savoir s’il en serait un jour capable. Il ne répondit pas à la tirade de la jeune femme, son silence suffisant largement à témoigner son accord. Oui ils partageaient la même idéologie, la même confiance aveugle en le lord, et la même peine et colère à sa mort. Mais même sur ces sujets, ils échangeaient toujours des faits, des certitudes, jamais de ressentis. Juste des choses qui allaient de soi, pas de débats. Ils n’avaient même pas discuté fondamentalement sur qui de Wright ou Skeeter devrait prendre la tête des mangemorts en supposant que l’une d’elle en soit capable ce qui restait encore à prouver. Ils avaient discutés des faits. L’une a fait ça, l’autre à tant de partisans, aucunes des deux ne peut remplacer le maître. Oui on est d’accord. Fin de la conversation. Pas de je pense, je préférerais ou je crois. Juste il faut, on doit, c’est ainsi. On lisse la surface, mais on ne la gratte surtout pas.
Essayer de faire connaissance. Ce serait surement une bonne chose n’est-ce pas ? Pourtant Rodolphus, face à cette idée, ressentait aussi une part d’appréhension. Et si en faisant connaissance, les certitudes qu’ils avaient jusqu’à maintenant, volées en éclat ? Au vu de leurs caractères respectifs, une mésentente profonde serait une catastrophe pour leur couple. Pour l’image de leur couple, serait l’expression la plus adéquate sans doute. Mais parallèlement, s’il s’avérait qu’ils avaient d’avantage de points communs, alors ce qu’ils représentaient n’en serait que plus fort. C’était peut-être une chose à essayer. De toutes façons, ils allaient passer le restant de leur vie ensemble. Cela faisait quoi ça ? Encore 40 ans au moins, à moins qu’une mission ne plonge l’un d’eux dans le veuvage anticipé, bien sûr. Oui, non, il valait vraiment mieux qu’ils essaient maintenant…
Bellatrix fit apparaître d’un simple mouvement le repas du soir. De son côté Rodolphus s’occupa de lancer un petit sort pour tenir les animaux à distance. Il n’avait guère envie qu’un oiseau quelconque vienne se poser à dans le coin à la recherche d’une miette égarée ou pire encore qu’une colonie de fourmis n’apparaissent. Si écraser ces dernières ne l’aurait pas plus dérangé que ça, il devait bien admettre que pendant qu’il mangeait, la dernière chose qu’il voulait, c’était faire la chasse aux insectes. Il s’installa en face de son épouse et ils n’étaient finalement séparés que par la couverture sur laquelle reposaient les nombreux plats. Cela ne le choquait pas qu’il y en ait trop, c’était en effet une habitude chez eux. Rodolphus ne s’était jamais privé de rien et il ne comptait pas le faire un jour. Tandis que Bellatrix optait pour un rôti saignant, Rodolphus prenait une entrecôte, saignante aussi.
Bellatrix entama la conversation. Elle évoqua le fait que cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas mangé dehors ainsi. Que la dernière fois remontait à avant Androméda. Androméda, le sujet à ne pas aborder. Pourtant pour exprimer des ressentis, ce serait surement parfait. Bien sûr c’était, avant, la sœur de Bellatrix, et Rodolphus à une époque, l’appréciait beaucoup. Comme il appréciait Bella et Cissy. Une amie, il avait vue Androméda comme cela, pendant longtemps, avant qu’elle ne parte. Maintenant elle n’existait plus. Elle avait épousé un Prewett, sang-pur. Tentait-elle de faire demi-tour, de revenir vers sa famille. Cela semblait impossible, d’autant plus depuis la dernière mission de Bella la concernant. Non, Rodolphus n’avait pas envie de parler d’Androméda…Mais il n’était pas question qu’il ne fasse aucuns effort pour poursuivre la conversation.
« Vraiment ? Ce devait faire un joli tableau. » Bizarrement, Rodolphus n’avait aucun mal à imaginer la scène. Les trois petites filles ensembles. Bellatrix chapeautant ses cadettes, Androméda un livre sous le bras et Cissy en petite dernière, avec ses crayons et une feuille blanche sur laquelle son talent pour le dessin commençait déjà à se montrer. Au fond c’était triste de devoir mettre un gros trait noir sur Androméda…Il avait par contre plus de mal à ajouter au tableau Druella et Cygnus Black. Il faut dire qu’il ne les connaissait que grâce à des rencontres très formelles. De plus la relation gendre à beaux-parents, il y avait toujours une certaine distance, à plus forte raison dans un mariage arrangé.
« De mon côté, les pique-niques ne sont pas une habitude. Il y a bien eu quelques repas sur la table en pierre du jardin de la maison de campagne, mais rien de similaire à ce soir. » Non ce n’était pas vraiment le style de la famille. Lyssa avait un petit côté guindé qui faisait qu’elle tenait à son confort. Pourquoi allait s’asseoir en tailleur dans l’herbe pour manger quand on avait à sa disposition, une table, des chaises et des serviteurs ? Quand à Victor, c’était un homme d’intérieur, de l’ombre, comme Rabastan. Il préférait l’air de sa bibliothèque à celui du jardin.
Puis la conversation dévia sur Cissy et Lucius Malfoy. Rodolphus avait toujours envie de grincer des dents quand il entendait ces deux noms accolaient l’un à l’autre (ce qui arrivaient souvent au vu de leur fiançailles). Autant il adorait Cissy, autant il haïssait Malfoy. C’est assez comique au fond, parce que les deux garçons auraient parfaitement dû s’entendre si on s’en tenait à ce que les règles de leur monde formataient. Mais dans les faits, ce n’était pas le cas. Rodolphus mit quelques secondes à répondre, s’abstenant de regarder la jeune femme, lui préférant pour le coup son assiette.
« Je…ne l’aime pas vraiment. » Je le hais. Aurait été une réponse plus proche de la vérité. Il veut se placer aux côtés du maître comme étant son serviteur le plus fidèle et le plus dévoué. Alors que c’est ma place ! C’était…Le maître est mort… Rodolphus serra le poing et stoppa ses réflexions puis en revînt à la conversation, se disant qu’il devait s’expliquer un minimum. « Nous ne sommes pas de bons amis. » Pas du tout. Bien sûr la rivalité entre Rodolphus et Lucius n’était pas un secret, mais cela relevait encore de la rumeur très insistante étant donné que les deux simulaient des rapports polis quand ils devaient se croiser. Pourtant ce n’était pas l’envie qui manquait à Rodolphus d’en venir aux mains. Et il était persuadé que Lucius derrière son côté Monsieur Perfection, serait ravi lui aussi d’en découdre avec lui. « Après bien sûr c’est un parti tout ce qu’il y a de plus respectable pour Cissy… » Rien qu’admettre que Lucius était un parfait sang-pur lui coûtait. Mais les Malfoy étaient sur la même marche que les Black et les Lestrange. « Mais je ne sais pas ce qu’il vaut en tant qu’homme, ni ce qu’il vaudra en tant que mari. » Une partie de lui, voulait que Lucius ne soit pas parfait, qu’il est de nombreux défauts qui justifieraient un jour ou l’autre que l’on se débarrasse de lui. Mais de l’autre côté, comme il allait épouser Narcissa, il ne fallait pas qu’il soit trop mauvais car Rodolphus ne souhaitait aucun mal à Cissy. Cissy qui ne tenait pas en haute estime ce mariage. Elle ne ferait jamais rien qui puisse l’empêcher mais elle aurait aimé que Lucius ait plus de respect pour elle. « Cissy mériterait mieux. » C’était une certitude pour Rodolphus, grandement fondée sur sa haine envers Lucius et alimentait par les confidences de Narcissa. « La boutique de Cissy marche bien d’après ce que j’ai entendu dire. Elle s’occupe d’ailleurs de la robe de mariée de Danaé. » Rodolphus eut un sourire. Le monde des sangs purs semblait tout petit dès lors qu’on abordait la question des mariages. « Nous allons devoir libérer de nombreuses journées pour les mondanités l’année prochaine, avec tous les mariages qui se préparent. » Cissy, Rabastan, Amber & Nathan, Danaé & Timéus, Camilla Rosier & un Weasley dont le nom lui échappait. « A croire que nous avons ouvert la voie. »
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Mar 25 Nov 2014 - 13:44
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
Joli tableau oui en effet. Nous avions toujours été proches avant qu'Andromeda ne nous trahisse, mais je ne pensais pas à cela. Pendant ces piques niques, nos parents n'étaient pas souvent là, la plupart du temps c'était moi qui organisait la sortie. Nos parents étaient souvent trop occupés pour ce genre de chose.
"Nous n'étions que toutes les trois à chaque fois... sans nos parents pour nous surveiller... un semblant de liberté !"
Aujourd'hui, ma liberté ne prenait pas en compte Andromeda, elle était morte ou n'avait jamais existé ! Cela revenait au même. Cissy restait ma seule soeur... unique et magnifique.
La réponse de mon époux ne m'étonnait guère, j'avais du mal à imaginer Rodolphus pique niquer avec sa famille dans l'herbe, ils étaient plutôt à préférer le confort d'une grande table et je les comprenais. Nous, nous le faisions pour faire plaisir à Cissy. Elle était tellement heureuse lorsque nous nous asseyions dans l'herbe. Ma petite soeur, avait souvent été ma seule source de joie et de bonheur. Pour dire vrai elle faisait partie des seules personnes à qui j'accordais mon attention, par amour et non par intérêt. Le fait qu'elle épouse Malfoy ne m'enchantait pas du tout. Je ne lui faisais pas confiance. Pas du tout même.
Rodolphus semblait partager mon avis... sur ce point nous étions sur la même longueur d'ondes. Lucius voulait devenir le meilleur mangemort, mais jamais il n'allait nous égaler. Parce que nous étions, les plus fidèles, les plus puissants ! Nous étions des Lestranges, des Blacks. Narcissa dans les bras de cet hypocrite me rendait triste. J'espérai certes qu'elle trouve un beau parti, mais Malfoy n'était pas celui que j'avais imaginé pour elle. Bien entendu cela restait la décision de mes parents et je ne la contredirais jamais. J'étais bien trop fidèle à nos valeurs pour cela.
Rod avait raison... Malfoy était un sang pur et autrement dit, il était parfait pour Narcissa. Même si cela me dérangeait de l'avouer.
"J'espère qu'il ne la rendra pas malheureuse... c'est tout. Après il est vrai que c'est le parti rêvé... nous rêvons toutes d'épouser un sang pur digne de ce nom"
Sauf Andromeda... elle... elle faisait son marché dans les ordures apparemment. Je retins un reniflement dédaigneux à cette pensée. Et avalait une gorgée de vin pour faire passer l'amertume de la trahison. Le nectar doux et violent réchauffait mes joues et embrasait ma folie un peu plus. Andromeda était une de mes prochaines cibles. La haine emplissait mon coeur à chaque fois qu'elle obstruait mes pensées... la garce ! Elle arrivait à me pourrir la vie alors qu'elle n'en faisait plus partie.
Je ne pouvais pas me plaindre du sort de Cissy, car elle au moins elle faisait le bon choix... Je hochai la tête néanmoins lorsque Rodolphus fit la remarque... oui elle méritait mieux, mais je ne pouvais pas faire changer d'avis mon père. C'était ainsi.
Le mariage, oui... c'était quelque chose qui animait beaucoup notre entourage ces temps-ci. Le monde des sang purs était en effervescences avec toutes les fêtes qui se préparaient. C'était idéal pour se faire des relations. Même si cette société était pleine d'hypocrites et que nous étions tous obligés de jouer de flatteries. Je n'aimais pas ces dîners car je ne pouvais pas rabaisser n'importe qui... j'étais obligée d'y jouer un rôle. Le rôle de l'épouse parfaite. Hors je n'étais pas la petite femme qui attendait sagement son mari à la maison. Non moi j'aimais l'action et la liberté. Rodolphus ne m'avait jamais interdit de vagabonder d'ailleurs, je faisais ce qu'il me plaisait. Et cela était mieux ainsi.
"Peut-être... mais nous sommes bien différents de ces autres couples. Nous, nous ne nous posons aucune contrainte. Je ne t'empêche pas de faire ce que tu veux et j'ai également toutes les libertés du monde, sauf celle de te tromper bien sûr... c'est peut-être ce qui fait que nous nous entendons bien"
Mais peut-être que le fait que je sois autant insaisissable agaçait mon époux. Néanmoins il n'avait rien à me dire car il savait sûrement que je ne tolérais pas que l'on me dise comment me comporter.
"En tous les cas je suis heureuse de voir qu'il y a des sorciers purs pour perpétuer le sang... Cissy et Danae... j'espère qu'elle nous feront de beaux héritiers d'un sang aussi pur que le tiens ou le mien"
Etre Tante ne me dérangerait pas au contraire, si ma soeur nous donnait un garçon il rentrerait un jour chez les mangemorts c'était évident.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Jeu 4 Déc 2014 - 12:00
Les mariages… Un passage obligé quand on était né sang-pur. Une étape déjà franchie pour Rodolphus. Alors une fois le sien réalisé, il ne restait plus qu’à assister à celui des autres. En général, Rodolphus n’avait rien contre le fait de devoir assister à toutes ses cérémonies malgré le fait qu’elles soient redondantes. Toujours les mêmes personnes étaient invités, toujours les mêmes mots étaient échangés, les mêmes raisons étaient invoquées. Il n’y avait jamais de surprises. Mais cela permettait au moins de s’assurer que dans le monde décadent d’aujourd’hui, les bonnes valeurs tenaient bon. Parfois bien sûr ça l’ennuyait de devoir allait féliciter les heureux élus alors qu’il aurait pu rester tranquillement chez lui. Mais dans l’ensemble, ces mondanités qui ne duraient finalement que quelques heures étaient souvent plutôt sympathiques. C’était l’occasion d’apprécier les efforts et les fortunes des deux familles dorénavant unies. On cherchait toujours à faire mieux que le mariage d’avant, tout en essayant de trouver le détail qui serait inimitable par le mariage suivant. Finalement les mariés en devenaient presque secondaires.
De son propre mariage, Rodolphus retenait surtout de la fierté. Bien sûr, les moyens engagés dans la préparation du mariage avait été considérable, mais surtout, il paraissait évident qu’aucuns mariage ne pourrait faire aussi bien que Bellatrix et lui. Ne serait-ce qu’au niveau de ce qu’il représentaient.
Rodolphus écouta attentivement les paroles de Bellatrix à propos de leur mariage, tout en se servant un verre de vin. Il prit quelques secondes pour réfléchir à ce qu’elle disait. Aucunes contraintes. Ils n’avaient jamais eu besoin d’en fixer entre eux. Ils partageaient les mêmes idéologies, les mêmes ambitions, avaient été élevés dans le même milieu et avaient grandi en apprenant les mêmes règles. Alors oui, ils se laissaient l’un à l’autre une totale liberté, parce qu’au fond, il serait bien idiot celui qui d’eux deux voudrait remettre en doute cet arrangement tacite. Tout cela leur allait tellement bien. C’était peut-être pour cela qu’il n’avait jamais cherché à connaître d’avantage l’autre. Pourquoi risquait de remettre en cause un système qui fonctionne très bien tout seul ? Alors en effet, il n’avait jamais tenté d’imposer de limites à Bellatrix, parce qu’elle n’était pas le genre de femme à en supporter. Elle n’avait pas besoin que l’on surveille ses gestes ou ses paroles. Elle savait ce qu’elle avait à faire et le faisait très bien seule. Quant au fait de tromper, si dans son propre cas, Rodolphus n’avait encore jamais eu à se poser la question pour le moment, il savait que dans le cas de Bellatrix, tout comme son père, il ne le tolèrerait pas et les représailles n’en seraient que plus dures. Si Rodolphus acceptait que leur mariage soit un peu moins classique sur le fond que ce qui était normalement attendu, il n’en demeurait pas moins que sur certains points il ne ferait pas de concessions. L’un d’eux était évidemment la fidélité de son épouse.
La discussion dériva sur les enfants. Avec autant de mariages, il était normal de s’attendre à quelques naissances par la suite. En ce qui concernait Danaé c’était peu probable, mais il n’en fit pas la remarque. Après tout cela ne concernait que Danaé, sachant que Bellatrix et Timéus étaient proche, il préférait éviter d’annoncer à sa femme que son protégé n’était pas prêt d’avoir des enfants. Mais en ce qui concernait Cissy et Lucius, il n’était pas irréaliste que Bella s’imagine tante.
« Nous avons les mêmes objectifs dans la vie, alors nous n’avons pas trop de difficultés à nous mettre d’accord. »
Il fit une pause le temps de finir son verre et de se resservir.
« Pour ce qui est des enfants, si je pense que Danaé et Timéus n’en sont pas encore à ce genre de questions, on peut en effet compter sur Cissy et Lucius pour perpétuer la lignée. Les enfants d’Amber et Nathan aussi devraient être prometteurs. »
Ces enfants étaient voués à un brillant avenir. Ils auraient la fierté d’assurer la relève des mangemorts. Parce que même si ces derniers connaissaient actuellement une crise, ils ne disparaîtraient pas, jamais.
« Ils perpétueront la lignée des sang purs et les idéaux des mangemorts…Tout comme le feront nos enfants n’est-ce pas ? »
Rodolphus posa son regard bleu sur son épouse. Il savait très bien que Bellatrix était plus que réticente à l’idée d’avoir des enfants. Elle n’était pas une épouse conventionnelle et cela jusqu’au bout des ongles. Mais une descendance, c’était l’un des points sur lesquels Rodolphus n’était pas prêt de faire une croix. Il voulait un fils pour assurer sa lignée. Et Bellatrix devrait bien se faire une raison. Rodolphus avait bien conscience de jeter un froid sur le dîner. Et aborder un tel sujet après quelques verres de vins n’était sûrement pas très judicieux. Mais c’était un sujet inévitable. Rodolphus avait 30 ans, Bella 28, c’était une question qu'ils ne pourraient plus éviter très longtemps.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Ven 19 Déc 2014 - 15:36
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
Oui... nous avions les mêmes objectifs dans la vie, nous servions la même cause et nous étions dans le même camp. Mais en ce qui concernait nos goûts je n'étais pas si sûre que nous nous ressemblions. Néanmoins je devais avouer que nos desseins étant les même, il nous était facile de bien nous entendre. Concernant la perpétuité du sang pur, nous étions sur la même longueur d'ondes. Nous ne voulions pas seulement voir les sang pur conserver, mais les autres sangs éliminer. C'était aussi pour cela que nous étions tous les deux mangemorts. Un monde de sang pur nous permettrait d'être plus puissant. Lorsque j'étais plus jeune j'avais peur de voir la magie s'éteindre à mesure que les sorciers se mélangeaient au moldus... aujourd'hui je n'avais plus peur, parce que je savais que j'étais capable d'empêcher cela. Je pouvais éradiquer les moldus et les sang de bourbes de la surface de la planète ! Le Seigneur des Ténèbres nous rendraient assez puissants pour cela !
Timeus et Danaé allaient nous offrir de beaux petits marmots, mais comme le disait Rodolphus, la question ne semblait pas encore au goût du jour pour eux. Pour moi non plus d'ailleurs. En revanche ce n'était pas le cas pour Amber et Nathan et Narcissa et Lucius. Je me doutais bien que Cissy voulait des enfants, elle avait l'instinct maternel, beaucoup plus que moi. Elle était très douce et patiente avec les enfants. Bref ma soeur était faite pour ce genre de tâche et cet enfant porterait au moins un peu de mon sang, mêlé à celui d'un gredin certes, mais mon sang, le sang des black tout de même !
"Néanmoins, j'espère que les héritiers Malfoy tiendront plus de leur mère que de leur stupide père. J'aimerais que mes neveux et nièces soient intelligents !" Dis-je cash. Je ne pesais jamais mes mots.
J'avais souris en débitant cette phrase remplie de haine pour le jeune Lucius, mais au fond j'étais sérieuse. Si le môme ressemblait à son père, ce serait une immense perte et je n'allais pas pouvoir le supporter. Bien sûr je parlais au niveau de la psychologie et de l'intelligence. Il était certain que les enfants ressembleraient autant à leur père qu'à leur mère pour ce qui était du physique. Je devais bien l'avouer, Lucius était un bel homme, même si cela m'exaspérait de l'admettre et Narcissa était magnifique, leurs enfants allaient forcément hériter d'un physique avantageux. Oui ils auraient des gueules d'anges, j'en étais certaine à présent, c'était mathématique. Sauf si bien sûr Cissy trompait son époux, mais je la connaissais et elle était fidèle... dommage.
J'eus un espèce de contentement intérieur en imaginant ma soeur prendre Lucius pour un imbécile et un impuissant en allant voir un autre homme. Il serait tellement jouissif de le voir humilié de la sortes, cocu... et que tout le monde le sache bien sûr. Parce qu'au final c'était ce qu'il était... un imbécile ! Je ris à cette pensée en mangeant une bouchée de mon rôti, dont le sang coulait sur mon menton. J'en rattrapai les gouttes avec mon doigt pour les remettre dans ma bouche. Laissant le goût métallique du liquide rouge pénétrer dans ma gorge.
C'est alors que la réplique de Rodolphus me figea sur place. Je retins un grognement presque primitif. Au fond je savais que le sujet aurait dû être évité. L'agacement avait à présent remplacé la sérénité que j'avais éprouvée en début de repas. Je savais que Rod voulait un fils et je ne pouvais pas le blâmer pour cela. Moi même je voulais perpétuer notre lignée. Mais il devait comprendre que je ne me sentais pas prête pour avoir un enfant. Pas maintenant. (et peut-être jamais d'ailleurs ?). Alors que notre noble cause avait besoin de mes talents ! Ce qui me gênait dans le fait de porter un bébé, c'était, que cet enfant allait être un fardeau pour mes missions. Je n'allais pas pouvoir accomplir correctement mon devoir envers mon maître ! Je levai les yeux vers mon époux, agacée, mais répondis néanmoins avec un sourire forcé, contrôlant mes émotions, afin de ne pas gâcher ce dîner qui avait si bien commencé. Je savais que ma réponse n'allait pas lui plaire. Mais il allait devoir s'en contenter et si jamais il ne comprenait pas je lui expliquerais mes raisons.
"Oui sans doute. Mais nous avons encore le temps pour y réfléchir tu sais. Nous sommes encore assez jeunes pour nous permettre d'attendre encore un peu."
C'était dit sur un ton décontracté, parce que j'avais réussi à dissimuler la tension dans ma voix. Je n'étais pas faite pour élever des enfants. En réalité, cela allait bien au delà du fait que je ne pouvais pas m'en occuper. Je ne voulais pas le faire. Et si cet enfant adoucissait mon coeur ? Et si jamais, à cause de cela, je n'arrivais plus à tuer, à torturer ? Si je ressentais de la pitié... alors je ne pourrais plus être une bonne mangemort ! C'était fini ! J'allais devenir lâche ! Non je n'étais pas faite pour ça. J'étais une guerrière, pas une nounou. Je laissais volontiers ce boulot à Cissy.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Jeu 8 Jan 2015 - 13:48
Oui ce serait bien si les enfants de Narcissa et Lucius héritaient du caractère de leur mère. Après tout, même aujourd’hui, Narcissa avait certainement une bien meilleure réputation et sans doute biens moins d’ennemis que Lucius. Ce n’était pas pour rien, Narcissa avait ce charme qui faisait fondre n’importe qui et il n’était pas question ici que d’un charme physique. Mais les enfants de Narcissa n’avaient pas à être inquiet, ils étaient destinés à naître dans le meilleur des environnements. Ils auraient tout : des parents beaux, intelligents (malheureusement si Lucius avait été stupide, Rodolphus aurait déjà pu se débarrasser de lui) et issus de grandes familles. De plus avec un peu d’efforts de la part des mangemorts actuels, la prochaine génération vivraient dans un monde amélioré, purifié.
Par contre en ce qui concernait ses propres enfants, Rodolphus voyait bien qu’il y avait déjà plus d’inquiétudes à avoir. La réponse de Bellatrix à sa pique était claire. Pas d’enfants dans l’immédiat. Encore l’immédiateté n’était pas un problème en soi, du moment qu’il avait la certitude que leur enfant verrait le jour…un jour. Or ce n’était pas absolument le cas.
« Certes… » Un léger agacement était audible dans la réponse de Rodolphus.
Jeunes…Oui ils l’étaient, mais ils étaient tout de même bien proche de la trentaine, Rodolphus n’était même qu’à quelques mois de sa trente et unième année. 30 et 27 ans, c’était l’âge qu’avaient ses parents quand lui-même était né. Alors oui dans l’absolu, ils n’étaient pas en retard, cependant dans l’esprit de Rodolphus, l’échéance se faisait plus pressante. Se fixer un ultimatum en fonction de l’âge n’était sûrement pas d’un point de vue objectif, une décision sage. Après tout un enfant c’est censé être murement réfléchis. Mais à leur époque et dans leur condition sociale, cela devient inévitable. Bien sûr qu’ils avaient encore une bonne marge devant eux. Lyssa Lestrange avait 37 ans quand elle avait donné naissance à Rabastan. Mais cela n’avait pas été sans conséquences puisqu’après cela elle n’avait pu avoir d’autres enfants. Encore Lyssa n’avait eu que des garçons… Rodolphus voulait un garçon, mais il n’avait aucun pouvoir sur ce choix.
Mais tout ça n’a que peu d’importance. Ce qui dérangeait vraiment Rodolphus, c’était l’impression qu’il avait. Celle où il pensait bien que si Bellatrix pouvait se passer d’avoir des enfants, elle le ferait. C’était peut-être faux, peut-être vrai, allez savoir. Il ne lui demanderai pas de toute façon. Il ne voulait pas et ne pouvait pas, seulement envisager la possibilité de ne pas avoir d’enfants.
Le regard de Rodolphus se posa sur la nappe devant eux et le repas qui s’y trouvait. Ce n’était pas un sujet sur lequel Bella et lui était en harmonie. Alors pourquoi l’avoir abordé ? Cela avait simplement découlé de la conversation. L’objectif de cette soirée était d’essayer de communiquer, or si cela continuait sur ce chemin, cela allait finir par une dispute en bonne et due forme. Il faudrait qu’ils trouvent un terrain d’entente.
« Est-ce que tu crois que ce pourrait être un projet envisageable d’ici deux ans ? »
Rodolphus ne regardait plus son épouse. Il ne voulait pas prendre le risque de la voir être contrarié à cette question, il savait que sinon il ne tiendrait pas. S’en serait définitivement terminé de la tranquillité de leur repas. La seule réponse que Rodolphus voulait entendre devait être positive, parce que dans le contraire des explications allaient être nécessaires. Il ne voulait pas se battre avec Bellatrix, mais lui comme elle était trop fière pour abandonner leurs positions lorsque certains de leurs points de vus divergeaient. Alors le ton monterait forcément. Et cela empoisonnerait leur relation quelques jours avant que finalement, un autre évènement ne prenne le pas et qu’ils ne finissent par occulter cette conversation jusqu’à une autre fois. Oui la discussion ce n’était pas leur point fort et encore moins le ciment de leur couple.
Un instant, Rodolphus regretta presque d’avoir amené leur conversation sur cette pente raide. La dernière chose qu’il voulait c’était se retrouver dans une situation inextricable avec Bella. Parce que même s’il ne le disait pas, il était fier et heureux de son mariage. Il ressentait vraiment quelque chose pour elle, peut-être pas de l’amour, mais au moins du respect et de la fierté. Il était tellement persuadé qu’ils feraient de grandes choses ensembles, que leurs enfants ne pourraient qu’en être plus parfait. Finalement, il ajouta avant qu’elle n’ait parlé.
« Si ta réponse ne doit pas me plaire peut-être devrions nous changer de sujets. »
C’était une échappatoire, rien de plus. Il laissait le choix à Bellatrix en faisant un effort. Celui d’éviter dans le pire des cas l’affrontement. Mais d’un autre côté c’était peut-être juste une autre façon justement d’éviter la confrontation. L’illusion qu’ils étaient d’accord était-elle plus importante que d’apprendre à vraiment se connaître en laissant éclater leurs différences ? Rodolphus ne voulait pas mettre en péril son mariage, mais celui-ci au fond semblait avoir des bases friables.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Ven 23 Jan 2015 - 14:29
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
Je savais que Rodolphus voulait un héritier et ce le plus rapidemment possible. Personnellement ce n'était pas le problème d'avoir un héritier ou non qui m'angoissait, mais je ne pouvais pas m'en occuper. En recevant la marque des ténèbres sur mon poignet j'avais voué mon existence au maître et le fait d'avoir un enfant, m'empêcherait de remplir mon devoir envers mon maître. De plus je n'étais pas faite pour être mère. J'avais bien entendu l'agacement dans la voix de mon époux. Cette conversation nous l'avions déjà eu et d'ailleurs nous l'évitions, parce qu'elle faisait partie de nos désaccords, ce genre de discussion qui nous entraînait dans un tourbillon de cris et de disputes. Oui, nous avions tous les deux un caractère assez trempé. Ce qui donnait à notre demeure une atmosphère à apparentée à celle d'un volcan en irruption.
D'ici deux ans ? Au fond je n'en savais rien. Je ne pouvais pas lui mentir, parce que je n'étais pas hypocrite, je ne mentais jamais. Mais je savais que si je lui disais que je ne me sentais pas prête, cela allait mal se terminer. Et je pense que nous n'allions pas nous croiser pendant une bonne semaine. Avec nos emplois respectifs nous ne nous croisions pas tant que ça, et il suffisait qu'une dispute survienne pour que je ne vois pas Rodolphus durant quelques jours. Personnellement j'aimais être seule lorsque j'étais contrariée, quand c'était le cas, je ne voyais personne. Et il valait mieux pour les autres.
Je pouvais toujours lui confier mes craintes, mais j'avais peur qu'il me prenne pour quelqu'un de faible ou qu'il se moque de moi. Pourtant habituellement, je me fichais de ce que l'on pouvait penser de ma personne, j'étais ainsi et c'était comme ça rien de plus. Peu m'importait le jugement de Rodolphus, le contrarier n'allait pas m'empêcher de dormir. Non ce que je recherchais avant tout, c'était peut-être son réconfort ? Non ce n'était exactement cela. Je cherchais à lui montrer également que mes raisons étaient honorables. Lui même était un serviteur du Seigneur des Ténèbres, il devait comprendre ce que je ressentais. Mais avant que je puisse confier mes raisons et craintes, il ajouta cette phrase qui montrait bien son agacement.
Cela me fit hésiter. Devais-je lui dire ? Devions nous changer de sujet ? Ce n'était pas la solution, éviter une dispute n'arrangeait pas la chose, non cela ne faisait que repousser le problème.
"Peut-être que la réponse ne va pas te plaire... mais repousser la conversation ne changera rien au problème"
Si l'on devait voir la chose comme un problème. Je laissais ma déclaration arriver jusqu'au cerveau de Rodolphus. Pas trop longtemps afin qu'il ne croit pas que c'était un refus catégorique. Je me doutais bien que si je refusais notre couple n'allait peut-être pas y survivre. Je pris une grande inspiration.
"Je ne suis pas contre avoir un enfant Rodolphus. Mais... il y a plusieurs choses qui me gênent"
Je ne savais pas s'il pouvait comprendre, mais au pire je m'en fichais.
"Un enfant risque de m'empêcher de bien servir nos rangs... Tu vois en étant enceinte je serais un poids... pour vous les autres mangemorts et... je ne pourrais plus exécuter de mission importante. Et une fois l'enfant né... je devrais m'en occuper, l'élever et ce sera le même problème. Je ne pourrais pas... je ne pourrais pas" c'était dur pour moi de l'admettre ".. servir notre cause"
Je l'avais dit... c'était la vérité. Je ne voulais pas' que l'on me voit comme une mangemort secondaire, comme une pauvre quiche ne sachant rien faire d'autre que d'élever des marmots.
"C'est pour cela que je ne veux pas d'enfant pour le moment... je ne sais pas... en fait. Peut-être existerait-il une solution..." .
Peut-être ne serait-il pas heureux de ma réponse, mais c'était ainsi. Je ne pouvais pas changer. Et d'ailleurs je n'avais jamais changée pour personne.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Mer 28 Jan 2015 - 4:11
Il avait laissé le choix à Bellatrix de changer de sujet, elle avait choisi de ne pas le faire. Partant de cette constatation, Rodolphus n’avait plus à faire d’effort. Après tout il avait fait preuve de bonne volonté en proposant qu’ils en reparlent d’ici deux ans… Après tout ce n’était pas la première fois qu’ils avaient cette conversation, ou du moins quelque chose s’en approchant sérieusement. Cela se finissait toujours de la même façon, en dispute. Mais ce soir…peut-être y avait-il quelque chose de différent ?
Lorsque Bellatrix lui annonça que la réponse risquait de ne pas lui plaire, Rodolphus ne put s’empêcher de porter son regard sur elle. Un regard noir, peu amène et bien peu tolérant. Cependant avant que des paroles ayant des conséquences qu’il n’aurait pas même envisagées aient franchi ses lèvres, Rodolphus pensa que par fierté, et sans doute un peu par esprit de contradiction, il saurait trouver quelque chose à répondre à son épouse bien qu’il ne sache quoi dire pour le moment. Mais Après tout le charme et la manipulation étaient ses armes de prédilections. Mais il n’en n’eut pas le temps. Bellatrix reprit la parole et mena la conversation quelques minutes. Elle ajouta qu’elle n’était pas contre avoir un enfant. Cette simple phrase, sonnait presque comme une victoire pour Rodolphus. Bien sûr, il avant entendu qu’elle avait encore des hésitations mais c’était à ses yeux secondaire. Elle n’était pas contre. C’était là déjà un point essentiel pour lui. Une petite victoire.
Petite. Car les êtres humains passent d’une émotion à l’autre si rapidement qu’il est impossible de toutes les préciser. Bellatrix annonçait clairement qu’elle était prête à entrer en conflit ou du moins à avoir une conversation qui pouvait aboutir en confit. Rodolphus lui ne savait s’il voulait avoir ce genre de conversation. Mais la possibilité que lui offrait Bellatrix, celle de lui offrir un enfant s’il pouvait la convaincre, était trop belle pour qu’il la laisse filer. Et ce même s’il était incapable de comprendre exactement ce qu’avoir un enfant signifiait. Mais étant donné qu’il ne s’en rendait pas compte lui-même, son attitude ne trahissait qu’une confiance absolue.
« Il est sans doute vrai que durant un certain temps tu ne pourras accomplir certaines missions. » Après tout la santé de l’enfant nécessiterait que Bella prenne soin d’elle et se tienne loin de tout danger et donc de missions dangereuses. « Mais n’oublie pas que notre enfant sera plus tard un des fervents défenseurs des idées du Maître. En acceptant de sacrifier au plus quelques années de ta vie, tu offriras au Lord une nouvelle génération prête à se battre pour lui…Un enfant c’est défendre la cause du maître au-delà même de notre propre existence puisqu’il permettra de suivre nos traces bien au-delà de nôtre mort. Il sera notre fierté et un allié et serviteur fidèle du seigneur bien après que nous ayons cessé d’exister…. Si le maître était encore là, je ne doute pas qu’il te dirait que nous devons continuer le combat qu’il a engagé. Et qui d’autre que toi, sa plus fidèle alliée, pourrait élever la future génération et la conduire sur la bonne voie ? »
Rodolphus pensait sincèrement ses paroles. Sans nul doute sa dévotion au seigneur des ténèbres dictait la plupart de ses mots, mais il ne pouvait envisager pour son ou ses enfants un destin différent. Ils seraient en parfait adéquation avec leurs parents, épouseraient la cause de maître et jamais ne douteraient. Il ne voyait que l’idéologie et la finalité. Lui échappait très certainement les aspects matériels et proches. Bellatrix avait parlé d’élever. Mais Rodolphus ne prenait pas ce terme au sens premier. Il ne voyait pas les nuits sans sommeils dues à un nouveau-né, la longue période durant laquelle le bambin ne serait ni parler, ni même marcher. Sans même vouloir abandonner ses étapes à son épouses (ce dont il serait certainement capable), il les oubliaient. Comme si l’enfant passerait de sa conception à l’héritier parfait, sans étapes intermédiaires.
Rodolphus était sûr de pouvoir convaincre son épouse. Il lui semblait que tout était si limpide. Bellatrix ne pouvait pas nier qu’une nouvelle génération partageant les idéaux du maître était une bonne chose. Mais d’un autre côté Bellatrix était une des mangemorts les plus actives. Il était vrai qu’une grossesse nuirait fortement à son quota d’activité. Mais parallèlement…
« Toi et moi, Bella. Imagine ce que nous pouvons créer. Quelques mois contre une génération exemplaire. Nous nous arrangerons pour l’éducation de notre enfant. »
Après tout de bons précepteurs existaient. Lawrence et Katherina avaient bien fini par en trouver un. C’était plein d’espoir que Rodolphus attendait la réaction de son épouse.
Sujet: Re: La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait [PV : Rodolphus] Jeu 19 Fév 2015 - 18:29
La folie ne me laisse jamais seule, et toi non plus on dirait.
Feat Rodolphus
Avoir un enfant représentait de nombreuses responsabilités et je n'étais pas prête pour cela. Ce n'était pas une tâche que je comptais faire avec plaisir. Rodolphus semblait oublier le fait que cet enfant il allait falloir qu'on s'en occuper, qu'il ne pouvait pas être parfait du premier coup. De plus je ne comptais pas l'élever seule ce marmot. Il allait falloir qu'il s'y colle aussi. L'enfant allait avoir besoin de son père, parce qu'il lui fallait deux repères dans la vie, celui du père et de la mère. Rod allait donc devoir s'impliquer également dans ce projet puisqu'il en était le principale demandeur et cela allait donc l'handicaper aussi pour certaines missions, parce qu'il était hors de question que je sois la seule à être emmerdée par ce marmot. C'était un travail qu'il fallait qu'on fasse à deux. Rodolphus allait devoir m'aider à gérer cela.
Et sa remarque me fit d'ailleurs grogner. Le fait que je doive me contenter de regarder les autres se battre pendant que je ne faisais rien à part me coltiner un mal de dos et un ventre d'obèse. Oui il avait parfaitement cerné ce qui me posait problème. Notre maître n'allait peut-être pas apprécier que je sois indisponible pendant quelques mois et moi non plus. Sans mission, je m'ennuyais et si en plus je ne devais pas travailler c'était pire. J'allais devoir me trouver une occupation utile à notre cause tout en restant dans l'ombre, cela allait me tuer et j'espérais que cela allait en valoir le coup.
J'écoutai la remarque de mon époux. Il n'avait pas tort sur ce point. Il me rassurai un peu. ET je me surpris à imaginer le fruit de l'union de nos sang se battre à nos côté, représentant le parfait mangemort. Le Lord ne pouvait pas le renier. Une nouvelle génération prête à se battre pour lui. Oui et nous pourrions le former, le faire devenir un puissant guerrier lui faire découvrir la magie noire. Un enfant : portant en lui un sang pur et magnifiquement dévoué à la cause du Seigneur des Ténèbres. Occlumens, parce que je lui enseignerait l'occlumancie. Mon fils, ou ma fille qu'importe serait parfait. Il allait poursuivre notre cause après notre mort.
Le compliment de Rodolphus me toucha. Oui j'étais la plus fidèle alliée de Lord Voldemort, je n'en doutais pas. Mais le fait que lui, me le dise, et me fasse passer avant lui sur ce plan, me fit tout de même quelque chose... parce que j'étais fière de ce statut de plus fidèle. Je m'en vantais et son compliment fit gonfler ma fierté. Mais Rod oubliait un point. Il allait falloir du temps pour que l'enfant devienne mangemort, il allait être un bébé avant. J'attendais qu'il ait fini sa tirade pour le lui faire remarquer.
" Peut-être, en effet que je suis capable d'élever un bon mangemort. Mais un enfant, ne passe pas du stade de naissance à mangemort Rod. Il devient un bébé, puis un bambin puis un enfant... il y a d'autres principes à lui apprendre avant ceux des mangemorts, enfin si tu considères la parole comme un principe."
Oui un bébé demandait beaucoup d'attention et si nous voulions avoir un héritier nous allions devoir nous en occuper correctement. Je ne voulais pas me faire détester de mon enfant, car s'il nous détestait, il choisirait le mauvais camp. Mais malgré ce détail, Rodolphus avait raison, nous étions capables de créer une génération pour le Seigneur des Ténèbres, nos familles étant parfaites, nos enfants le seraient également.
"Ce que nous pouvons créer ?" un doute m'envahissait. Et si tout cela se soldait par un échec ? Si notre création ne devenait pas notre héritage mais notre perte. Si jamais notre enfant devenait un membre de L'Ordre du Pheonix ? Alors tout ceci n'allait servir à rien ! Autant ne rien faire. Je détestais ne pas savoir ce que l'avenir me reservait et cette incertitude me rendait nerveuse. Etions-nous vraiment prêts pour avoir un enfant ? Je n'en était pas sûre. Même si j'aimais la destruction, je ne voulais pas désintégrer l'espoir que je voyais dans les yeux de Rodolphus... peut-être allais-je devoir prendre des risques et accepter l'échec de notre entreprise.
Alors je répondis.
"Nous verrons bien"
Cela ne signifiait ni un non catégorique, ni un oui enthousiaste. Je laissais le hasard décider de notre avenir, décider si oui ou non nous aurions un enfant. Je ne ferais rien pour l'en empêcher, mais rien pour l'amener au terme non plus. Parce que je n'étais toujours pas convaincue, mais que l'hésitation commençait à germer dans mon esprit. Je détestais cela. Ne pas contrôler ma vie. Mais là je n'avais pas le choix.