L'une des cachettes de l'ODP, en Ecosse • 15h, vendredi 03 octobre 1980

Elle tourna du bout des doigts les pages, les lèvres pincées, sentant sur sa nuque les regards brûlants des jumeaux Shadewood. Lily se refusait à lever la tête pour leur donner alors l'autorisation de parler, l'autorisation d'essayer encore une fois de la convaincre de ne pas partir. Elle n'eut pas besoin de convaincre James. Elle ne lui parlait plus. Cela lui faisait mal, étrangement, elle aurait aimée qui lui dise de foncer. Elle qui voulait être libre de ses décisions... Le plus difficile fut sans aucun doute Albus. Elle alla jusqu'à lui envoyer une beuglante exigeant de reprendre les missions. Elle n'était pas stupide, elle a tout à fait conscience qu'il a finit par l'envoyer chercher cette source simplement pour qu'elle ne mette pas ses menaces à exécution et débarque à Poudlard. Elle en est d'ailleurs rassurée qu'il est cédé avant qu'elle tente de mettre ce plan à exécution. Elle ne savait pas comment pénétrer dans l'enceinte du château. Elle nota une dernière note dans son petit carnet de voyage et se résigna à lever le regard. « Si vous pensez tant que je vais mourir, dites à James... Non dites lui rien. Dites à tout le monde de m'enterrez avec ma bibliothèque.» Un mince sourire se décocha sur les lèvres de Thadues, mais son frère garda sa mine mortuaire.

La jeune femme leur adressa un petit sourire, elle avait peur, elle n'était pas prête, mais elle savait au fond d'elle que si elle ne partait pas maintenant, elle ne partirait plus jamais en mission et vivrait dans la peur. Elle va devoir faire preuve de courage et montrer au choixpeau qu'il n'avait pas eut tord de l'envoyer dans la maison du noble Gyrffondor. «  Avec votre aide, il ne pourra rien m'arriver de mal vous savez. » Faux. Il pourrait lui arriver un tas d'aventure. Elle pourrait se retrouver à frôler des dizaines de fois la mort. Elle en a pleuré d'inquiétude, mais maintenant sa main était fermé et elle ne tremblait plus. Elle s'y refusait.

Quelque part dans les pleines d'Ecosse • 15h25, vendredi 03 octobre 1980

« Tu sais Lily. Tu peux toujours... » Il ne prononça pas la fin de sa phrase, mais Lily su très bien ce qu'il voulait dire. Par moment, elle croyait que personne ne l'écoutait. Par moment que l'on ne l'écoutait sans l'entendre. Il est vrai qu'on ne sait plus comment se parler, qu'on ne sait plus comment comment se comprendre. Thadeus baissa la tête face à son regard brûlant. Il s'en alla en marmonnant. «  Je vais préparer le rituel. » Elle attrapa son sac à dos et le glissa sur son épaule. Dans la pièce un grand miroirs au milieu de rune. Ils avaient envisager divers possibilité : le transplanage, un portoloin, en balais, mais Lily avait été ferme sur le sujet. Le seul témoin qu'il avait trouvé sur cette source, affirmait qu'il était allé en traversant un miroir. Ses écrits avaient été très précis et clairs à ce sujet. Les jumeaux l'avaient jugé dingue, Lily l'a cru. Les jumeaux étaient en train de préparer le rituel, tendit qu'elle même le fixer d'un œil inquiet. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Il n'y avait pas le moindre bruit dans la pièce. Elle entendait les mots que les gens ne lui ont jamais dit. Parfaitement bien. On lui faisait aussi dire des choses qu'elle ne disait pas. Une excuse, un prétexte, pour qu'elle ne parle pas en mission. Fallait-il que leurs voix furent l'écho de l'oubli et simplement baisser les bras ? « C'est prêt. » Non. Eux ont su l'écouter, au lieu de l'arrêter, ils ont préféré lui apporter leur aide. Si l'on pouvait briser les chaînes de ce monde indifférent, on pourrait trouver sans peine les mots qu'il faut.

Les runes se mirent à luire d'une lueur argentée. Lily ferma les yeux et se mit à psalmodier à voix basse. Elle sentit sa magie s'échapper de ses doigts, de tout son corps, jusqu'à ce qu'elle se mette elle-même à luire comme les runes. Tout en continuant à psalmodier, elle s'approcha du miroirs. Elle enjamba le rebords avec maladresse, elle était mal à l'aise avec l'idée de devoir garder les yeux clos, mais cela faisait partie du rituel. Un frisson lui traversa tout le corps, c'était glacé. Elle s'enfonça un peu plus dans le miroir. De l'autre côté la terre ferme. Quand elle les ouvrit, elle fit face à une pleine. Un sourire radieux éclaircit ses lèvres. Elle se retourna, mais derrière elle, aucun miroir. Rien du tout. Avec le temps, on se comprenait, quand on laissait parler son cœur. Ils l'avaient aidée. Ils l'avaient soutenue. Elle ne savait pas encore comment elle allait bien pouvoir rentrer, mais la question se posera plus tard. Elle allait tous leur prouver. Et leurs sentiments sonneraient l'heure du printemps au carillon du bonheur. La douceur et la tendresse seraient comme un bouquet de fleur. Il suffira alors de tendre les bras et de laisser leur cœur. Et elle laissera parler son cœur.

«  Sérieusement ?  » S'exclama la jeune femme à la vue du panneau qui trônait au milieu de nul part indiquant : Source magique, quinze kilomètres. «  Sérieusement !  » Elle se saisit de sa baguette et chercha du regard qui pouvait bien lui avoir parler. «  Hey gourdasse ! Ici ! Encore une qui n'est pas une flèche !  » Ses lèvres formèrent un o parfait quand elle vit des bras s'échapper du panneau lui faire de grands signes. Elle s'approcha de lui, méfiante, son expérience lui a appris de devoir se méfier des objets magiques. «  Hey bien approche ! Je ne vais pas te manger ! Encore faudrait-il que j'ai une bouche !  » Sur ce trait d'esprit qu'il trouva de toute évidence fort amusant, il éclatât d'un rire aigre. La jeune femme s'approcha de lui, mais resta à une distance telle qu'il ne puisse la saisir. Qui sait si l'envie lui prenait de l'étrangler ? Son panneau se mit à tourner dans tous les sens avec ce qui semblait être de l'agacement. «  Bien, bien tu veux aller à la source je suppose petite sorcière ?  » Petite n'était peut-être pas le mot qu'il convenait pour la qualifier, mais elle se contenta d’acquiescer, ne relevant pas ce qui semblait être une insulte dans la bouche de ce panneau.

«  Tu as de la chance d'être tombé sur moi ! Car vois-tu, les moldus veulent y aller aussi et on ne peut pas les laisser aller, alors ça non, non, non !  » Elle hocha vigoureusement de la tête, approuvant ses propos, bien qu'elle ne savait trop quoi penser. «  Et doooonc, mon rôle est de vous guidez, vous les sorciers.  » De sa main il pointa ce qui semblait être l'ouest à Lily. «  Direction nord-ouest, pendant plusieurs kilomètres, une vingtaine et non une quinzaine comme je l'indique. Et tu trouvera ta source !  » Autre chose que son expérience lui avait dit : se méfier de ce qu'on lui disait. Un choix s'offrait à elle, suivre la direction indiquée par la panneau, ou se refusait de la suivre. Hésitante, elle demanda tout de même. «  Mais sur votre panneau il est indiqué quinze kilomètres et non vingt...  » «  Ah, ça ? Ah c'est pour décourager les moldus !  » De nouveau elle hoche de la tête. «  Bien ! Merci !  » Elle tourna les talons et s'en alla. «  Attend !  » Elle cru entendre du remords dans sa voix. Elle se retourna. « Non rien. Continue ta route et bonne chance !  » Toujours ce remords dans la voix. Serais-ce la mauvaise direction ?

Le bois vivant • 16h14, vendredi 03 octobre 1980

Elle continuait d'un pas ferme, mais l'hésitation n'avait pas pour autant disparu. L'étrange doute du panneau la faisait s'interroger. Mais après tout, tous les chemins ne mènent-ils pas à Rome ? Elle finirait bien par trouver cette source, la question qu'elle doit se poser maintenant c'est allait-elle faire un détour de plusieurs (de dizaine de?) kilomètres ? Lily hésitait à sortir sa loupe pour essayer de voir les traces des voyageurs passés, jusqu'à ce jour elle ne l'avait guère utilisée en dehors de son travaille avec Cian.

Au loin elle aperçut un bois. La fontaine n'était-elle pas dans une plaine ? Elle s'était imaginée une grande prairie, mais la plaine n'empêche pas le bois. Elle accélère le pas, persuadée d'avoir enfin trouver le lieu, ses doutes s'envolant à chacun de ses pas l'approchant un peu plus de ce mystérieux bois. Il n'était pas comme les autres, la magie était forte. Cela se voyait, se sentait, s'entendait, des détails dont elle ne prêtait pas attention autrefois, mais Cian lui avait ouvert les yeux sur leur monde. Un bon archéologue devait le faire, sinon il cherchait dans le vague. Il devait trouver les sources puissantes de magie.

Arrivée à proximité du bois, elle ralentit. Elle avait entendu un bruit qui l'inquiétait. Ce n'était qu'une belle et douce mélopée d'une voix qui n'était pas humaine, mais justement, c'était de cela dont elle se méfiait. La voix cessa, probablement l'avait-elle vue. «  Qui est-elle ? » «  Que fait-elle parmi nous ? » « Tu crois qu'elle nous veut du mal ? » Lily resta à l'orée du bois. Elle le parcourut des yeux inquiètes, ne comprenant pas d'où venez les voix. La dernière fois qu'elle s'était déclarée comme pacifiste des gnomes avaient tenté de la dévorer. Cette fois-ci elle préfère donc se taire. « On lui fait peur. Pauvre petite, pauvre petite... »

Les créatures de la région semblait s'être données le mot pour la qualifier de petite. D'accord, elle n'était pas une sorcière très grande, mais tout de même. Lily se taisait et continuait à écouter les divers propos que ces créatures invisibles semblaient lui porter. Perdue dans l'immensité de la forêt, elle ne prêta pas attention à l'arbre qui se pencha sur elle et lui caressa du bout de sa branche la joue. Elle poussa un petit cri et fit un bond de quelques mètres. L'arbre éclatât d'un rire rauque. « N'ai pas peur petite sorcière ! » Ce fut alors qu'elle comprit que les voix venaient des arbres. Que c'était eux qui parlaient. Ses yeux s'arrondirent de surprise. Cette fois-ci ce fut un éclat de rire commun qui explosa. « Haaa ! Elle a enfin compris ! » « Et bien elle ne doit pas voir l'habitude des arbres qui parlent !» Nouveau éclat de rire, au début, elle fut vexée, après tout pourquoi se moquaient-ils d'elle ? Et puis elle saisit que les rires n'étaient pas vraiment contre elle, elle se détendit.

Elle s'approcha des arbres. « Bon...Bonjour. » Elle resta néanmoins à une distance respectueuse. Les arbres se penchèrent dans sa direction tous voulaient la voir, la toucher. Ils n'avaient pas l'air méchants, juste curieux. « Que fais-tu ici petite sorcière ? » « Laisse la donc parler ! » « Elle ne sait même pas qui nous sommes, nous présenter serait la moindre des choses, non ? » Des visages étaient apparus sur les troncs. C'était de ces visages que s'échappait les voix. « Sais-tu qui nous sommes ? » N'arrivant pas à répondre de vive voix, elle se contenta de hoche de négation la tête. « Ah ! Les traditions se perdent ! » « Encore une qui ne sait pas qui nous sommes, que c'est triste, que c'est triste. » « Nous sommes les gardiens de la nature. » « Que viens-tu faire ici petite sorcière ? » « Quel impatient tu fais ! » « Moi aussi je veux savoir ! » Lily se racla la gorge et s'approcha d'eux avec hésitation. « Je cherche la source. » « La source ? » « Oh elle cherche la source ! » « Encore une qui la cherche ! »

Un arbre se penche et tend une carte fait d'écorce et de sève. « Elle pourra t'aider à trouver la source. » « Mais attention à toi ! La source ne veut pas être trouvée. Elle risque donc de disparaître. »

Lily tendit le bras et prit la carte que les arbres lui offraient généreusement. « Mais... pourquoi ? » Balbutia-t-elle surprise. « Pourquoi m'offrez-vous cette carte. » Elle ne pouvait affirmer qu'elle voyait clairement les traits des visages sur les arbres, mais elle était prête à jurer qu'ils étaient en train de lui sourire d'un air entendu. « Pourquoi ? » «  Mais c'est parce que tu en as besoin ! » La jeune femme baissa les yeux sur ses vêtements qui cachaient les cicatrices. Était-ce pour cette raison ? Pensaient-ils qu'elle devait soigner ses cicatrices. « Le monde te semble sombre pour le moment, mais bientôt la joie sera sur ton visage. » «  Allez file petite sorcière, cette carte va disparaître. » La rouquine hocha de la tête. «  Merci. » «  Bonne chance petite sorcière ! » «  Bonne route ! »

La carte était étrange, il y avait un petit qui mouvait en même temps qu'elle. Elle dû faire une dizaine de pas pour finir par comprendre qu'elle était ce point, lui indiquant si elle suivait – ou non – la bonne route. Doucement la carte s'effaçait. Les traits étaient moins brillants. Elle se mit à marcher d'un pas vif, elle ne détachait pas son regard de la carte. Elle passa devant le panneau qu'elle avait croisé plus tôt. Il la héla, mais elle n'y prêta pas attention. Elle continua sa route à toute vitesse. Elle devait trouver cette source avant que la carte disparaisse complètement.

Parfois, elle levait les yeux de la carte, mais pas assez de toute évidence, car elle faillit rentrer dans le mur végétale qui venait d'apparaître devant elle. Elle aurait jurée qu'il n'avait pas été là plus tôt. La carte s'efface peu à peu, mais d'abord elle va devoir trouver un moyen de faire disparaître ce mur ou du moins le passer.

La ronde de la cours • 18h36, vendredi 03 octobre 1980

Un mur. Face à un elle un grand mur végétale. La jeune n'eut pas la moindre hésitation et glissa dans sa ceinture la carte avant de tenter de prendre pleine main le mur pour essayer d'y grimper. Mais des épines se mirent à sortir de part en part du mur et la jeune femme bondit, évitant de justesse de se faire transpercer la main. Une épaisse griffure lui fait pousser un gémissement de douleur, elle appuya sa main contre son pantalon en toile, serrant les dents. Une tâche de sang colore maintenant son pantalon. Escalader le mur n'est pas une bonne idée. Elle se saisit avec brusquerie de sa carte pour voir si elle n'a pas un autre chemin à prendre. A la place du point était marqué un mot... Evanesco. Elle haussa un sourcil surprise. Bien. Elle leva sa baguette et tapota le mur en marmonnant le sort.

Le mur disparaît, les lianes se défont les unes après les autres pour s'enfoncer dans la terre. La sorcière recule d'un pas, émerveillait pas le spectacle qui se déroule sous ses yeux. La barrière disparaît, lui révélant un chemin en terre. Elle reprend la route, les yeux rivés sur sa carte, mais restant tout de même méfiante. Son cœur s'emballa de ravissement, elle s'approchait de la source magique.

Elle leva les yeux vers le ciel. La nuit était en train de tombée, les premières étoiles faisaient leur apparition, mais il faisait encore claire et elle n'avait pas besoin d'un lumos encore pour éclairer ses pas. Elle n'avait pas l'impression qu'il était l'heure pour la nuit de tomber. Elle accélère le pas, mais elle sait très bien qu'elle passera la nuit dehors. Elle aurait dû partir plus tôt, prendre une cape plus chaude aussi. Elle avait parfaitement conscience que cela n'aurait pas été une simple balade, mais cette mission allait lui prendre plus de temps qu'elle ne le pensait.

La ronde de la cours • 19h50, vendredi 03 octobre 1980

Les torches s'allumèrent les unes après les autres. Ce fut comme un signal pour les esprits qui apparurent dans des tenues grandioses. Leurs formes évanescentes argentées apparaissaient et disparaissaient selon le bon vouloir des éclats de la lune. La jeune femme fit un premier pas, mais de suite, les regards obscurs et méprisants se posèrent sur elle. Un second et cette fois-ci ce fut les murmures dédaigneux qui éclataient autours d'elle. Les esprits prient peu à peu une forme plus humaine et certains tentèrent même de l'arrêter. Désormais aussi solides qu'elle, ils n'hésiteraient pas à la repousser loin de la source qu'ils semblaient protéger. La jeune femme s’écarta à tant du chemin, mais les êtres surgis du passé n'étaient pas pour autant absent, moins dangereux certes, mais leurs regards et leur mépris étaient toujours présents.

Passant d'ombre en ombre, elle tenta de devenir à son tour un être invisible à leur regard. Elle devait devenir l'une d'entre eux. Elle devait se déguiser. Son plan était simple, trouver des habits et les voler. Le mettre en application fut plus difficile. Elle dû s'enfoncer loin des belles dames pour arriver sur ce qui semblait être le quartier des serviteurs. Loin du chemin, plus ombragé et plus pauvre... Le destin semblait être en accord avec son plan, car elle vit prêt du rivière des lavandières nettoyer des tenues de grandes dames. Prises dans leurs chants et leur tâche ingrate elle ne firent pas attention aux vêtements qui s'envolèrent d'un accio en direction de Lily.

Se changer fut plus difficile. Jupon encombrant, corsage impossible à resserrer seule, pour la première fois de sa vie, elle dû faire usage de la magie pour s'habiller. Après un combat contre des vêtements peu enclins à lui rendre la vie aisée, la jeune femme se retrouva accoutrée d'une robe de parade, inconfortable au possible, encombrante, mais qui la faisait ressemblait à une des dames du chemin. D'un sort elle coiffa ses cheveux dans une coiffure compliquée remerciant Sorcière Hebdo et tout ces sortilèges de beauté. Bien. Elle était prête.

La ronde de la cours • 19h50, vendredi 03 octobre 1980

Elle ne pouvait pas décemment abandonner son sac, aussi le glissa-t-elle sur son dos même si ce dernier lui donnait une allure des plus étranges. La robe était belle, mais ne la réchauffait pas. La nuit étant fraîche, elle regretta bien vite de ne pas avoir entôler une cape auprès l'un des serviteurs. Avec sa robe, elle avait l'air tout d'une dame. D'une main, elle releva avec précaution son jupon et rejoignit d'un pas vif les chemin. Rapidement des exclamations se firent entendre à sa vue, mais elles étaient loin d'être dédaigneuse. Au contraire, ils semblaient ravies de cette soudaine présent. Un homme en costume et coiffe poudrée s'approcha d'elle et alla jusqu'à se saisir de sa main pour lui faire un baise main, ses lèvres embrassèrent l'air avant qu'ils se relèvent avec vivacité. Ses yeux brillants d'un étrange éclat de désir, Lily recula. Au fond d'elle, elle était toujours avec James et l'idée que cet homme la regarde ainsi lui donnait ce sentiment affreux de tromper son ex-petit ami. « Me baudrez vous la licence de vous amenistrer jolif damoiselle ? » La rouquine cligna plusieurs fois des yeux sous le coup de la surprise. Ne serait-ce pas là de l'ancien anglais ? Elle n'avait eut quelques vagues notions, les sorciers ne jugeant pas utile de s’intéresser aux langues mortes.

Réfléchissant à toute vitesse et étudiant l'attitude de l'homme, elle décréta qu'il ne lui voulait pas de mal et hocha timidement de la tête en guise de réponse de peur de faire une faute de langage. Elle avait l'impression de s'être retrouvée à la cours d'Henrys IV et une faute de langage était si vite arrivée ! « En quoi licence-je vous amenistrer ? Dites moi tout. J'audience fort bien les lieux. » « La source. » Se reprenant, la jeune femme ajouta. « Voilà le lieux que je recherche mon bon seigneur. » Il hausse des sourcils étonner de son langage, mais en grand seigneur n'en dit rien, se contentant de se saisir de sa main et de l'emmener à travers la foule.

La source • 20h14, vendredi 03 octobre 1980

La main de macchabée n'était pas froide comme elle l'avait cru, elle était au contraire chaude, douce et agréable à tenir. D'un main retenant son jupon, elle n'avait pas besoin de se presser pour suivre le pas, elle le surpris à lui couler des regards en douce pour s'assurer qu'elle n'ait aucune difficulté à le suivre. Quand il compris qu'elle l'avait remarqué, ses joues prirent une teinte empourprée tout à fait inattendue chez un être comme lui. Ils ne prononcent pas un mot, mais autours d'eux les murmurent se font. Autours d'eux les murmurent se fond, ils savent tous qu'ils vont à la source. Certains lui jetaient un petit regard méprisant, mais le plus souvent, elle sentaient sur elle des regards curieux. Ils finirent par arriver devant de hautes grilles qui s'ouvrirent d'elles-même à leur arrivée. Le gentilhomme leva un sourcil surpris. « Et bien je crois que vous êtes attendu ma mie.  » Il se détacha d'elle avant de s'incliner. « Je fus ravie de vous avoir amenez à votre destination.  » La rouquine balbutia avec maladresse un remerciement et fit une révérence maladroite qui fut acceptée d'un petit sourire contrit.

Il se détache et la quitte. Elle fait un pas hésitant. Derrière elle les murmures disparaissent peu à peu. Quand les grilles se refermèrent dans un claquement rouillé. La source ressemble à n'importe quel source. Une eau claire et pure, les rayons de la lune lui donnent des allures de lieu merveilleux, à moins que ce soit vraiment la magie qui vole au-dessus des eaux comme de la poussière de fée. Elle fait quelques pas et fronce les sourcils. Cela semble facile, trop facile. Elle laisse tomber son sac sur le sol. Il faut qu'elle en ramène à l'ordre, il est temps. Elle se laisse tomber à genoux et effleure l'eau du bout des doigts. La cicatrice sur le bout de son doigt disparaît. Un frisson la parcourt, elle pourrait faire disparaître ses cicatrices.

La source • 20h14, vendredi 03 octobre 1980

Elle se saisit avec des mouvements hésitants de la fiole. Ses mains tremblent, tout lui semble si facile, bien trop facile. Elle n'a pas eut l'habitude des missions qui se passaient bien. L'eau effleure sa main, la fiole se remplit peu à peu. Rien ne se passe. Rien du tout. Elle poussa un soupire de soulagement quand reboucha la fiole. Rien, rien ne venait se passer et elle avait réussit sa mission. Elle poussa un profond soupire de soulagement et se laissa tomber dans l'herbe. Les étoiles brillaient bien plus qu'à Londres. Le ciel était magnifique. Elle ferma les yeux. Une atmosphère bien heureuse régner prêt de la source. Elle inspira profondément l'air délicieux. Elle pourrait se laisser glisser dans la source, faire disparaître tout ces cicatrices, mais quelque chose lui murmure qu'elle doit les garder. Ces cicatrices font partie de son passé. Les effacer serait renier une partie d'elle. Elle voudrait oublier, mais elle ne doit pas.

Elle se relève avec difficulté, elle aimerai rester ici, fermer les yeux et se laisser emporter par la majesté des lieux. Elle se saisit de son sac et quitte avec un certains dépit. Les grilles s'ouvrent devant elle. Elle jette en arrière, un petit regard hésitant. Quelque chose lui dit qu'elle ne pourra pas revenir si elle quitte la source. Elle pourrait revenir, plonger, tout effacer. La tentation est grande. Elle se mordilla la lèvre inférieur avant de s'en aller d'un pas vif, marchant sur sa robe, trébuchant. Derrière elle les grilles se referment dans un claquement menaçant, sonnant le glas de son retour. Elle ne pourra plus jamais y retourner. Elle serre la fiole et la glisse dans son sac. Elle aurait peut-être en remplir une seconde. Au cas où qu'elle perde la première, qu'elle se casse... Elle se retourne, les grilles restent fermées. Le lieux ne lui aurait pas permis de partir avec deux fioles.

La ronde de la cours • 22h08, vendredi 03 octobre 1980

Elle sentait les regards pesaient sur elle avant même de leur avoir fait face. Quand elle se retourna, elle comprit que quelque chose n'allait. Les êtres de l'au-delà avaient cessé d'agir comme n'importe quel être humain. Ils étaient tous figés comme des statues et la fixés d'un air cruel et méprisant. Elle recula d'un pas effrayé et comprit que c'était l'eau qu'elle avait pris qui faisait qu'ils la fixaient de cette manière outragée. La jeune femme serra les dents, elle ne comprit pas pourquoi ce soudain revirement, après tout l'un d'entre eux ne l'avait pas aider à accéder à la source ? Pourquoi donc se revirement ? Ils commencèrent à s'avancer vers elle, à pas lent, la jeune femme ne prit pas le temps de les laisser s'approcher un peu plus d'elle et partit en courant hors du chemin.

Ils se mirent à la poursuivre, elle remonta son jupon des deux mains et partit en courant en direction du quartier des serviteurs. Ces derniers lui jetèrent un regard lasse, mais aucun ne tenta de l'arrêter. Après tout elle avait l’apparence d'une grande dame. Elle manqua plusieurs fois de trébucher, mais elle devait avancer vite et ne pas s'arrêter. Les courtisans avaient prit la décision de courir, hors de question pour eux de la laisser s'échapper avec l'eau ! Sans les jupes elles auraient pu leur échapper de manière plus aisée, si elle connaissait la route aussi...

Le souffle court, elle finit par perdre pied et tomba, roulant boulant sur le sol, elle se retrouva cacher derrière un rocher. Tremblante, elle se fit toute petite tendit qu'elle entendait les voix des courtisans se demandant où elle avait bien pu disparaître. Elle retira avec maladresse sa robe encombrante. De toute beauté, ce fut aussi avec un certain regret, mais valait mieux pas pour elle garder un objet appartenant à une autre époque.

QG de l'ODP en Ecosse • 00h30, samedi 04 octobre 1980

Débarrassée de sa tenue, la jeune femme se lança dans une course folle, son sac battant dans son dos. Elle ne se retourna pas, tout ce qu'elle devait faire c'est aller suffisamment loin pour échapper au sortilège anti-transplanage. Elle se concentre, cherchant la limite du sort anti-transplanage. La nuit est maintenant tombée et c'est à la lumière d'un lumos qu'elle éclaire ses pas. Normalement cela se sent, il y a quelque chose qui lui indique dans son être. Là. Maintenant. Elle s'arrête brusquement au milieu de nul part. Les fantômes ont disparu, il n'y a plus rien si ce n'est une lande. Elle inspire profondément et soupire soulagée. Bien. Il est temps pour elle de rentrer au QG.

Sous ses pieds le sol dur du QG se forme. Merlin merci le QG avait un sort qui permettait aux personnes autorisées de se transplaner en son sein. Elle laissa lourdement tomber son sac sur le sol et se dirigea les jambes flageolantes vers le salon. « Lily ! » Les jumeaux Shadewood étaient assis dans le salon, chacun une tasse de café dans la main engouffrant gâteaux sur gâteaux. Thadeus se leva vers elle, un sourire sur les lèvres, visiblement soulagé de la revoir entière. Elle fit le signe de la victoire, les doigts en v. « Mission accomplit ! » Lazare tapota la place libre à côté de lui sur le canapé. « Rejoint-nous donc et vient nous raconter ton histoire devant une bonne tasse de café. » La jeune femme se laisse tomber à leur côté et se saisit d'un gâteau dans lequel elle croque avec délice.

Elle avait réussit sa mission. Sa première depuis ce jour fatidique et elle leur avait prouvé à tous qu'elle en était capable. Elle se penche pour tirer à elle le sac dans lequel elle sort la petite fiole remplit d'eau. Elle avait réussit.