Ce n'est qu'une armure enchantée. Ce n'est peut-être même pas le tombeau de Godric Gryffondor. Et je doute que je sois la première à avoir relever le défis de ce chevalier. Pourtant mon cœur est remplit de fierté face à ses propos. J'ai construit une partie de ma vie sur l'idée que j'étais une gryffondor et qu'on me déclare être une digne héritière de son héritage est l'un des plus beaux compliments qu'on puisse me faire faire. « Le secret est la réponse à ce défi ? » Le chevalier hoche de la tête. « Un cœur reste pur s'il n'est pas remplit de haine et de vengeance.[/color] » Quelque chose dans ses propos me rassurent. Moi qui pensait être souillée à jamais par le meurtre que j'ai commis, me voilà comme délivrée de ce crime. « N'oublie pas jeune lionne, si ta ténacité t'as permis de vaincre cette fois-ci, un jour elle te mènera tout droit vers la mort. » Et il disparaît sur ses paroles macabres. Un frisson me parcourt. Abandonner, ce n'est pas quelque chose que je sais faire.

S'il espérait me faire cesser ainsi ma quête, il a échoué, je me tourne vers le centaure. « J'ai rempli ma part du marché, il est temps pour vous de faire de même. » Le centaure hoche de la tête. « Il suffit que tu suives les champignons. » Il se fout de moi là ? Je viens de faire tout cela pour suivre des champignons ? Il pense que le petit poucet a fait un tour au pays des merveilles c'est ça ? « Adieu bipède. Trouve ton ami et ne reviens plus jamais ainsi. » « Vous n'avez pas le droit ! » Bien sûr qu'il a le droit. Il a simplement dit qu'il me dirait où aller, jamais qu'il ne m’emmènerait. « Et quels champignons je dois suivre d’abord ?! On est dans une forêt ! » Il ne ralentit même pas, m'ignorant, comme si je n'existai pas. J'ai l'étrange impression de m'être fait avoir... On m'a bien dit de ne jamais faire confiance à un centaure pourtant. Maintenant je dois trouver des champignons, rapidement, car le tout n'est pas de perdre de temps.

Les champignons doivent être particulier. Ils doivent avoir quelque chose de... fluorescent par exemple. C'est comme s'il était apparu soudainement. Bien trop occupée à chercher ma route, je n'ai pas fait attention à la flore si particulière de la forêt interdite. Suivre les champignons... Et bien suivons les. Cela aurait pu être suivre les araignées.

Ils sont bleu. On dirait des petits morceaux de ciel qui ont rencontré un spectre. Peut-être est-ce des spectres de champignons ? N'empêche, il aurait pu me dire quel type de champignons suivre. Si je suis calme ? Non. J'ai l'impression de perdre mon temps, mais courir en hurlant ne servira à rien si ce n'est perdre encore plus de temps. Je dois jouer à leur règle et si possible tricher. Suivre les champignons, suivre les champignons, il en a de bonne tout de même lui. J'attrape ma cape et part dans la direction du premier champignon. Sa lueur est telle qu'elle suffit à guider mes pas. Rapidement un second apparaît et puis un troisième. Tout une ribambelle de champignons en réalité est présente. Je les suis d'un pas souple, restant sur mes gardes. Je regrette de ne pas avoir pu gardé l'épée, mais elle s'est évaporée tout comme le chevalier.

Plus j'avance, plus les champignons se font nombreux. Ils donnent des allures fantomatique au lieu, c'est magnifique. Une pointe de honte me transperce le cœur à ce moment. Je profite du paysage tendit que quelqu'un est en danger. « T'es qui toi ? » Hein ? Comment ça ? « Là haut ! » Je lève la tête et voit une sorte de petite gnome aux oreilles de lutin, avec un petit chapeau en haut du crane. Il saute de sa branche avec une feuille en guise de parachute. Comme si le geste m'étaient naturelle je met mes mains en creux pour recueillir ce petit être. Ses yeux ressemblent à deux pierres précieuses que l'on aurait sculpté. Je ne peux m'empêcher de m'émerveiller. « Tu me comprends... » Fièrement, la petite créature se redresse. « Oui ! Je suis l'une des rares de mon peuple, j'ai écouté les centaures et j'ai... appris. » Je ne peux m'empêcher de rire, ce qui provoque une bouderie de la part de la petite créature. « Oh non ne m'en veut pas je t'en prie. » Elle saisit d'une mèche de mes cheveux qui la frôlent. « Tu me donnerais une de tes mèches ? » Je la regarde méfiante. Avec empressement la créature ajoute. « Je te paierai promis ! Tout ce que tu veux ! » Je regarde les champignons qui illuminent les yeux. Il n'y a rien qui laisse penser qu'il ait pu être entraîné ici. « Je cherche quelqu'un. Il a été enlevé il y a peu dans la soirée. » « Je te dis où a été emmenée la sorcière si tu me donnes une mèche de cheveux ! » Ainsi c'est une femme... Je secoue la tête. « Non, je veux que tu m'y emmènes. »

Elle fixe de ses grands yeux sertis et finit par lâcher. « Une mèche de cheveux et la promesse qu'aussi longtemps que tu vivras et où que tu sois ta demeure me sera ouverte. » « Très bien. Mais seulement toi. » Elle sourit. « Marché conclu. » « Marché conclu. » J'aurais aimé réfléchir, lui demandé pourquoi elle tient à avoir une mèche de mes cheveux, mais je n'ai pas le temps de réfléchir. Elle saute sur mon épaule et se met à grimper agilement jusqu'en haut de mon crane. Je la sens gigoter avec de retomber dans mes mains. D'une main elle tient une mèche de cheveux, de l'autre un petit poignard. « Là où nous allons vivent nos ennemies, je me cacherai sur ton épaule. » Je monte la main jusqu'à mon épaule cette fois-ci pour qu'elle puisse s'installer confortablement. « Prête ? » « Prête. Prend à droite et va tout droit je dirais quand tourner, fait attention et reste discrète. »

Elle ne pèse rien, c'est comme si une feuille était tombée sur mon épaule. Au début nous restons silencieuse, discrétion oblige. Seul mes pas résonnent dans la forêt obscure. Les champignons phosphorescent guide mes pas. « Pourquoi tu voulais une mèche de mes cheveux ? » Elle reste silencieuse. Comme si elle ne tenait pas à répondre à ma question. « [color=darkturquoise]Elle nous lit.[/url] » Finit-elle par lâcher. « Ta magie coule dedans et maintenant elle y est emprisonnée. » Un frisson me parcourt. « Tu me demandes pas pourquoi je veux t'être liée. » Je ricane nerveusement. « Je ne sais pas si je tiens vraiment à savoir pourquoi tu tiens m'être liée à la vie. » « Tu as raison. » J'ai l'impression de murmurer dans le vide, mais non, je parle bien avec cette étrange créature perchée sur mon épaule. « Mais tu es vraiment » « Quel est le nom de ton peuple ? » Je la coupe. Je ne tiens pas à savoir, certaines réponses doivent rester secrète. Un jour peut-être que je regretterai ce désir d’ignorance, mais à cet instant j'y tient. « Les brownies. Tourne à gauche au gros rocher. » Sa voix résonne de fierté. « Vous ne vivez pas habituellement dans les foyers ? » Demandais-je étonnée. « Oui, mais nous, nous avons été chassés.» Je comprend mieux son soudain désire que ma demeure lui soit toujours ouverte.

Les champignons ont disparus pour laisser place à un chemin obscure éclairé par des torches aux flammes vertes. Je recule d'un pas sous le coup de la crainte. D'un ton pince sans rire j'interroge. « C'est ici, n'est-ce pas ? » « Yep. » « Et leur délire c'est de tuer ? » « Yep. » « Et tu crois qu'il y a une chance qu'elle soit en vie ? » « Nop. » Étrange manière pour une brownie de parler. « Je n'ai pas le choix de toute manière. » Je pénètre d'un pas prudent dans les lieux. Le chemin est simple, aller tout droit. Je pourrais m'en écarter, mais cela ne serait que pour m'enfoncer encore plus dans l'obscurité qui semble si dense, si épaisse. Trop épaisse, comme si elle était matérielle. Par prudence je rabats ma capuche pour cacher mon visage et sens la brownie se cacher au fond de mon habit. D'un pas hésitant j'avance vers l'obscurité. On dirait de la mélasse. J'approche avec prudence ma main et elle s'enfonce dans quelque chose de collant, épais.

Et c'est là que je sens la chose. Osseux, crochu, venimeux, qui s'accroche à moi et me tire vers l'intérieur avec une force qui m'étonne. Je recule d'un pas, serrant les dents, refusant de me laisser entraîner. Le brownie hurle dans une langue incompréhensible et moi je me débat, tentant de récupérer mon bras. La force me tire de manière de plus en plus forte. Je résiste, refuse de ma laisse faire. Elle tire encore et encore, voulant m’entraîner dans son monde de mort et de désolation sans aucun doute. Je finis par attraper ma baguette. «Repello Inimicum » Il ne jaillit que quelques étincelles de ma baguette. De l'autre côté j’entends la chose ricaner avec plaisir. Les paroles du chevalier reviennent à moi. Mon entêtement me coûtera la vie. Un jour peut-être, mais pas aujourd'hui. Je tire une dernière fois, de toute mes forces, je pense à eux tous. A James, son baiser. A Marlène, ses cupcakes. A Sirius et son air idiot. A Remus, qui avait été mon ami. A Trèfle, cette nullités qui m'emmerde. Je pense à eux tous. A ceux que j'ai oublié comme Zoé. A ceux que je n'aurais pas voulu rencontré comme ce stupide médicomage. Et puis à ceux qui m'aident à traverser ma vie, comme mes instructeurs Evenia et Brandon. Je pense même à Severus. Pour eux tous, je dois survivre. Je pousse un grand cris et m'arrache in extremis de l'attache de la créature. Surprise je tombe en arrière, mais quelqu'un me rattrape. « Lok'Narosh* » Et merde.

« Aïyish » « Lok'Gregal Negar » Okay les mecs c'est cool. Parlez entre vous. La brownie a remplit sa part du marché, mais je la sens toujours cachée. Probablement qu'elle ne tient pas à sortir devant les deux... Deux quoi d'abord ? Ce sont des sortes d'humains, avec des têtes de cochons et des oreilles pointus et ils puent. C'est immonde. Ils ne connaissent sans aucun doute pas la douche et je suis franchement mal. A leur odeur et le peu que j'ai pu voir d'eux, ce sont des barbares. Enfin des sortes de barbares, ils ne sont pas humains. Les poignets attachés, je n'ai pas d'autre choix que de les suivre au rythme effréné qu'ils m'imposent. Parfois ils se retournent pour me dire un truc que je ne comprends pas et ensuite ils ricanent. Probablement qu'ils m'ont insulté ou quelque chose du genre. Je devrai panique, c'est logique, mais je n'arrive pas. Cela me semble bien trop surréaliste. Franchement, qui est-ce qui s’imaginerait d'être là, tirer par des choses sans nom, au fin fond de la forêt interdite pour me faire je ne sais quoi. Je dois rêver ou quelque chose du genre. Ce n'est pas possible. Je vais me réveiller. Oui. Je vais me réveiller, dans mon lit de préférence. Bientôt mon réveil va sonner, je vais le balancer et...

Oh mon dieu. Un camp, mineur, ils ne sont pas bien nombreux et maintenant je me souviens qui ils sont. Des orcs. Oh mon dieu, ils vont vouloir faire de moi l'une des leurs. On les avait brièvement étudié en première année. Soit disant qu'il n'y avait plus que des tributs éparses, pas bien dangereuses. Pas bien dangereuses. Ils sont armés, puant au point que j'en ais la nausée et je ne sais pas où je suis. Ce n'est pas un cauchemar. C'est la réalité. Je sens mon cœur s'emballer. Voilà, la prise de conscience qui fait venir la panique avec. Dire que je paniquais quand quelque chose m'a attrapé le bras ! Il n'y avait pas de raison, car j'allais rencontré quelques secondes plus tard quelque chose de bien pire.

Sans ménagement, on me jette dans une sorte de cage fait de bois et de ferrailles éparses pas bien solide. Un simple coup de pied pourrait faire l'affaire pour ouvrir la cage. Si ce n'est qu'il y ait cinq ou six orcs prêt à me sauter dessus. « Lily ? » Oh non... Ne me dites pas que celle que je dois retrouver est ce tas grisâtre qui me sourit. « C'est moi que vous deviez rencontrer. » Je suis arrivée trop tard.

Assise dans ma cage, je récapitule la situation. J'ai été capturée par des orcs, qui ne sont pas des plus sympathiques. Mauvais point. J'ai retrouvé l'agent. Bon point. Elle est mal au point, ils sont en train de faire une des leurs. Très mauvais point. Elle a pu me détacher les cordes qui retenaient mes poignets. Plutôt un bon point. Des gobelins sanguinistes sont arrivés, très, très mauvais point. A côté d'eux, les gobelins de Gringotts semble être des chérubins en couche culotte et aux joues roses. Je pousse un gémissement et laisse retomber ma tête sur mes genoux. Qu'est-ce que le chevalier m'avait dit ? Ah oui, d'abandonner et que cet entêtement m'amènerait à ma perte. «  On ne peut pas laisser l'invocatem entre leur main. » Je relève la tête pour lui jeter un regard acerbe. Vraiment ? «  La priorité est qu'on s'en sorte vivante. » Nos priorité ne sont de toute évidence pas les même. Elle ouvre la bouche furieuse, mais je rétorque brutalement avant qu'elle n'est le temps de répliquer. « Morte nous ne pourrons rien faire. » Elle referme la bouche. Je ne tiens pas à mourir.

« Ils s'éloignent. » Je me relève, elle a raison, nos geôliers semblent intéressés par autre chose. Dans mon malheur j'ai un peu de chance, ce sont des idiots. Ma baguette suffira à ouvrir la cage. D'un pas hésitant je m'approche de l'entrée, j'aurais pu agir plus tôt, tenter de jeter des sorts à tout va, mais il s'est révélée que j'en étais incapable. Mon courage a des limites de toute évidence, moi seule contre trois orcs ce n'est pas une bonne idée. « Incendio. » Pas le temps d'agir à coup de pied, je veux agir vite et agir bien. Ma compagne se relève tendit que la brownie perchée sur mon épaule pousse un petit sifflement de désapprobation.

« Ils s'enfuient ! Les prisonniers s'enfuient. » J'ai à peine le temps de pousser la porte et de courir qu'une bande d'orcs et de gobelins sanguinaires se mettent à nous poursuivre pour nous transformer en l'un des leurs et nous saigner. Je ne sais pas trop. Quoi qu'il en soit ce n'est pas réjouissant. Quelle idiote je fais. Bien entendu qu'ils allaient voir la fumée s'échapper ! Je cours, c'est la seule chose qui m'importe. Sauf que ma très chère compagne n'a pas l'air de cet avis, car elle bifurque je ne sais où. Je pourrais la laisser là, mais ce n'est pas mon genre. Je retourne sur mes pas et la suit.

Je ne peux pas me résoudre à l'abandonner et pourtant je la suis. Elle est folle, elle est dingue même, elle cherche quelque chose. Elle ne cesse de dire que cela doit être là. Que cela doit apparaître. « On doit s'enfuir ! » Je lui saisir le bras furieuse et siffleuse. « On enverra un équipe récupérer l'objet, on doit te soigner et » Elle se retourne et me jette un regard agacé. « Et risquer de le perdre ? Non, il en est hors de question, si vous avez peur, vous n'avez qu'à me laisser seul. » Je serre les dents. Il serait idiot de ne pas avoir peur. Je suis prête à abandonner un objet, mais pas un compagnon de l'ordre. « Ici ! » Elle m'adresse un sourire rayonnant, les yeux brillants. « Ils rangent toujours leur trésor dans une sorte de grotte, elle ne peut être qu'ici ! L'odeur est parfaite ! » Parfaite... Je retrousse le bout du nez dégoûté. Une odeur de charogne pourrie qui me donne la nausée. « Je ne vois pas pourquoi t'es ravie. » Elle ne m'écoute pas et se met à fouiller dans la tas de déchet révélant ici et là des objets brillants, des bijoux, des grimoires abîmés qui se mélangent d'égale à égale aux chaudrons en étains, vieux balais brisés et autre déchets métalliques.

« Quand ils m'ont prit l'objet, ils ont dû le mettre ici, vois-tu, c'est leur cache au trésor. » Elle continue sa fouille avec frénésie. Je lui jette un regard méfiant, baguette bien en main, prête à lui jeter un sort. « Vous êtes bien au courant je trouve... » Du tutoiement je repasse au vouvoiement. Elle se retourne, affichant une mine surprise face à ma baguette. « Je suis professeur de soins aux créatures magiques, j'écris un livre sur les créatures peuplant la forêt interdite et le lac. Ce sont des réserves naturelles pour les créatures magiques. »Elle fronce les sourcils. « Dumbledore ne vous l'avez pas dit ? » Mon silence répond pour moi. Elle m'adresse un petit sourire. « La mission a dû être organisée en urgence, il pense que nous sommes surveillée. Avec les élections ils qui sont sûr le qui vive. » J'abaisse ma baguette. « C'est vrai, vous avez raison. » Je devrai lui faire confiance, la croire, après tout elle est une membre de l'ordre et je ne pense pas que nombreux sont les sorciers qui se promènent par ici, pourtant le doute persiste...

Je m'éloigne un peu d'elle, gardant un œil sur sa personne, mais l'aidant pourtant à fouiller avec un certains dégoût. Je dois faire abstraction de l'idée que je suis en train de mettre les mains dans un mélange de feuilles, boues, cadavres décomposés et bouses. «  Je crois que je vais vomir.  » Elle lâche un petit ricanement narquois. «  Petite nature.  » Elle veut que je lui envoie un tas de bouse à la tête ? Je serre les dents, inspirant à plein poumon. Mauvaise idée, très mauvaise idée. Je laisse retomber ce que je tiens et m'écarte, ne supportant plus l'odeur. Quelque chose bouge, Lulu – surnom donné à la brownie au cours de la course - perchée sur mon épaule manque de peu de tomber. «  Beurk, un rat.  » Sa petite voix stridente résonne contre les parois. La chose bouge un peu plus. «  Impossible, il ne peut pas avoir de rat, ils sont les mets préférés des orcs !  » Pas de rat, mais quelque chose qui bouge. Je lève un sourcil.«  T'es sûr de toi, ils en ont peut-être oublié.  » «  Bien sûr que non !  » La chose se lève et désormais il est un peu plus aisé de mettre un nom dessus. Lulu pousse un cri de terreur et retourne dans les plis de mes vêtements. «  Ha j'avais raison ce n'était pas un rat !  » Je me saisis de ma baguette. «  J'aurais préféré que cela en soit un. » Un scrout à pétard ! Nous sommes face à un scrout à pétard et tout ce qu'elle trouve à dire c'est... J'ai eut raison.

«  Occupez vous de lui, moi je cherche l'objet !  » «  Merci de l'aide !  » «  Il faut retrouver le leamaigne, on ne peut pas repartir sans.  » Le scrout sort, telle Venus sortant de l'eau, sauf que lui c'est de la bouse. «  En fait si on peut repartir sans. Il suffit de tourner les talons et partir en courant tout simplement.  » Elle fait claquer sa langue agacée et ne répond pas, probablement bien trop occupée à mettre les mains dans la bouse. Le scrout fait un pas vers moi, je bondis en arrière. «  Ton aide serait vraiment un plus. » Le scrout n'est pas très grand, enfin, il ne fait que deux mètres de long à vu d’œil. Merlin soit loué, il n'est pas adulte...

Bien qu'il ne soit pas adulte, il est quand même. Je jette un regard furieux à ma compagne, la mort nous pousse à nous tutoyer, mais je me rend compte que je ne connais pas son prénom et qu'au fond nous n'avons pas les même but. Moi je veux sortir de cette foret vivante, elle, elle veut que je sorte de cette forêt avec l'objet. Que je l'ai sur mon cadavre ou non. Je reporte mon attention sur la créature, elle n'a pas vraiment de tête, mais de tas de pattes. Jusque là je n'avais le droit qu'aux croquis de Marly pour me faire une idée. J'aurais bien aimé que cela continue. « Un peu d'aide ne serait pas de trop. » Silence. Super, elle ne prend même plus la peine de répondre. Je sens Lulu frémir contre moi. «Impedimenta.» Je visais le ventre, rater, le sortilège ne fait que rebondir contre sa carapace.

Que rebondir, doux euphémisme, j'aimerai qu'il n'a pas d'autres conséquences sur la créature. Cependant, elle n'a pas apprécié que lui lance un sort et elle pousse quelque chose qui ressemble à un cri furieux. Je recule, inquiète. Okay Lily tu as déjà fait face à des créatures pires que cela, alors calme toi... N'empêche je panique. La créature m'envoie une sorte de ventouse qui s'accroche à ma main. Je sens des dizaines de minuscules dents s'enfonçaient dans ma chaire. Douloureux ? Affreux oui. Je pousse un hurlement et tombe à genoux sous le coup de la douleur tendit que je sens sa langue goûter à mon sang et l'aspirer. « Un peu... un peu d'aide ça ne serait pas de refus. » Elle daigne de lever enfin la tête. « Oh. » Elle retourne à sa fouille. « Je n'ai pas trouvé. »

Je ferme les yeux. « TU TE FOUS DE MA GUEULE ? » J'ai mal et tout ce qui traverse l'esprit c'est qu'elle ne trouve pas le temps de m'aider. « AIDE MOI OU BIEN JE VAIS ME FAIRE UN PLAISIR D'ACHEVER CE QU'ILS ONT ENTREPRIS !  » « Cesse de hurler voyons, tu vas les attirer !  » Je sais, je sais très bien que hurler ce n'est pas la meilleure idée que soit, mais à cet instant je suis tout sauf rationnel. Je tente de décrocher cette tentacule qui est bien trop accrochée à mon bras. J'ai mal, je souffre, je n'arrive rien à faire et elle, tout ce qu'elle veut, c'est trouver son objet.

Je panique. J'ai peur. C'est normal, c'est tout ce qu'il y a plus de normal, mais cela va me coûter cher, très cher. Mes larmes brouillent ma vue, je ne sais plus quoi faire. J'essaie de réfléchir, de penser, de trouver quelque chose, n'importe quoi, mais je n'ai pas d'idée. Je n'arrive plus à penser. La douleur m'empêche de penser rationnellement. De penser tout court à vrai dire. J'ai mal, je souffre, je veux la faire cesser. J'empoigne à pleine main le tentacule et tire d'un coup sec. Une fois. Les dents se resserrent un peu plus sur ma chair. Je tire une seconde fois, je hurle. Je sens les dents se détachaient. Une troisième fois, une dernière fois, je tire un coup sec, elle emporte un bout de ma chaire, je manque de m'évanouir quand je vois l'état de mon bras sanguinolent. «  Je l'ai ! » Elle lève triomphante une bague, banal, laide qui plus est. Tout ça pour... pour ça ? Je n'ai plus la force de hurler, tout ce que je pense, c'est... c'est essayer d'arrêter le sang qui s'échappe à flot de mon avant-bras.

«  Maintenant on s'enfuit, pas le temps de combattre. » C'est ce que je ne cesse de répéter depuis tout à l'heure, merci bien. Je fais un pas en arrière chancelant, manquant de tomber, mais elle me rattrape de justesse. La créature n'est pas de cet avis, elle ne tient pas à ce qu'on fuit comme ça. «  Pourquoi est-ce tu ne m'as pas attendue pour que je te la retire ! » Je pousse un grognement faute de pouvoir faire mieux. Je tremble, je n'arrive pas à marcher, tout tourne autour de moi. D'un geste de la baguette elle fait apparaître une bandage qui sert ma blessure. Le sang cesse de couler, mais je me sens tout de même vide. Elle m'attrape par le bras et m'oblige de fuir.

Ce n'est pas aussi facile que ça, le scrout nous poursuit, je dois faire un pas devant l'autre à toute vitesse. Je manque plusieurs fois de tomber, mais elle m'évite plusieurs fois de tomber. «  Va falloir que tu arrives à rentrer à Londres dans cet état. » Poudlard est plus prêt, mais de toute évidence il est hors de question pour elle de m'y emmener. Elle fourre dans ma main une chocogrenouille. «  Mange ça, cela va t'aider. » Elle n'est peut-être pas si nulle que ça... Je manque de tomber. En fait si.

« Il est loin, arrêtez-vous.  » Maintenant que le danger n'est plu nous repassons au vouvoiement. Je me laisse aller contre un tronc d'arbre et pousse un soupire. Elle daigne enfin de me jeter un regard inquiet. «  Mangez, il va falloir que vous arrivez à rentrer jusqu'à Londres dans cet état.  » J'ouvre maladroitement ma chocogrenouille et fourre l'emballage dans une poche. Lulu choisit cet instant pour faire son apparition exigeant sa part de chocolat. Je casse un petit bout et lui tend. Ravie elle le mange goulûment en poussant des petits gémissements de plaisir. Je tend la main. «  Mangez déjà celle que je vous ais donné avant d'en vouloir une seconde.  » Je pousse un soupire. «  Non la bague, donnez la moi. On va bientôt se séparer je crois.  » «  Ah.  » Elle glisse le bijou dans ma main. Je les met dans ma poche avant de croquer dans le chocolat avec plaisir. Une vague de chaleur m'envahit. Ce n'est pas grand chose, mais c'est mieux que rien.

« Nous sommes proches de la barrière, est-ce que je dois prévenir un membre de l'ordre de venir vous cherchez ? » Je suis sûre qu'elle propose ça pour être certaine que l'objet arrivera jusque dans le QG. Je secoue la tête, un froid sourire sur les lèvres. « Je suis sûre que je trouverai mon bonheur derrière une bierraubeurre.  » « Bien.  »Elle est vexée. Elle n'avait qu'à pas me laisser mourir. Elle s'en va, je me relève prestement, Lulu pousse un petit cri tendit que je me relève prestement pour la suivre. « Tu pourras me guider une fois qu'elle nous quittera ?  » « Absolument, on est lié maintenant ! » J'ai l'impression que je dois m'inquiéter de ces mots.

Des bruits étranges se font entendre. Je me fige tout comme le fait ma compagne. Elle met un index sur sa bouche pour me faire signe de me taire, comme si on avait besoin de me le dire. Des grognements, des hurlements et cette odeur si caractéristique... Cela ne peut être qu'eux. Je sens mon sang refluez de mon visage. On les avait fuit, ils avaient perdus notre trace, mais ils nous ont retrouvé. « Il faut qu'on se sépare, moi à Poudlard, toi hors de la forêt interdite.  »Son plan est le pire qu'il soit, ils sont assez nombreux pour se séparés et assez bêtes pour ne pas le faire.

Je n'ai pas vraiment le temps de protester qu'elle s'en va déjà au loin. J’entends orcs et gobelins poussaient des cris de joies et la poursuivre. « Au moins ce n'est pas nous... » «  Ouais. » Je suis rassurée qu'ils la poursuivent elle et non moi. Nous sommes toutes deux blessées, mais j'ai l'intime conviction que j'aurais eut plus de chance qu'elle. Pourtant je ne cherche pas à les attirer à moi et poursuit ma route suivant les indications de Lulu. Plusieurs fois on manque de percuter une créature de faire, la rencontre de quelqu'un, mais elle m'avertit à temps. On se cache, on avance, lentement, mais sûrement. Avec ce guide j'échappe à tout ceux qui me veulent du mal. Je lui fais une confiance aveugle, quelque chose en moi me dit qu'elle tient à ce que je reste en vie. Et puis je n'ai qu'une idée, rentrer dans le QG.

Enfin on arrive à la lisière ! Pas de mauvaises rencontres cette fois-ci... «  Tu pues, tu devrais te laver. » Je lâche un petit rire en entendant cela. C'est vrai que je n'ai pas une allure des plus respectables et le jour est déjà en train de poindre. «  Récurvite. » Le sort nettoie peau et vêtement, je frissonne au contacte du sortilège. «  T'es presque présentable, rabats ta capuche. » «  Bien madame, votre elfe de maison est à vos ordre. » «  Hey ! Je t'ai évité de te perdre et d'aller sur les territoires dangereux. » Je souris, elle avait raison. On avait finit par suivre un chemin tracé loin de tout danger. Je rabat ma capuche et me dirige d'un pas chancelant en direction des trois balais.

Maintenant que je sais que je suis à l’abri de tout danger, mes jambes refusent de tenir. Cela me fait une belle jambe tient ! J'avance lentement sous les encouragements de Lulu qui tient à ce qu'on rentre. Dans ma poche je sens l'étrange paire de bague pesée dans ma poche. Je ne sais même pas à quoi elle sert. «  Lily ! » Rosemerta m'attrape avant que je tombe. «  Oh ma pauvre chérie, viens à l'étage te reposer. » Je me laisse entraîner avec gratitude.

Tout est flou ensuite. Je donne la bague à un membre de l'ordre qui part les ranger dans un coffre à l’abri avec les autres. Je crois comprendre que grâce à ces dernières on pourra lire dans les pensées des autres. On m'oblige à m'allonger, une... Danae je crois, qui me réprimande pour ma blessure tout en la soignant. Elle insiste sur le fait que je dois me reposer. Comme si je comptais aller danser une gigue. On me tend un verre de jus de citrouille et un cookie. Il fait bon d'être chez sois.