Retour au jeu

C’était mon elfe de maison qui m’avait réveillé ce matin. J’avais apparemment reçu une lettre qui ne pouvait attendre que je me réveille. Autant dire que je n’étais pas de très très bonne humeur. Mais passons. Cette lettre me fit presque tomber de mon lit. On me poussait à jouer aux cartes et jouer de l’argent. J’en avais été accro par le passé, j’avais détruit ma vie à cause de ces conneries. Je perdais toujours plus que je gagnais et surtout, j’avais tout perdu un soir à la tête de sanglier. Ma vie, ma liberté, mon bonheur, mon métier et mon argent. Bon j’avais gagné un mari, mais parfois je me demandais si c’était vraiment un cadeau.

« Est-ce que la maîtresse va bien ? »
« Oui, oui. Ne t’en fais pas. »

Mon petit elfe de maison. Toujours attentionné et attentif. Malheureusement, non. Je n’allais pas bien. Cet ordre de mission me perturbait et j’avais peur de replonger là-dedans et de ne pouvoir m’en sortir. Mon emprisonnement dans cette maison m’avait complètement sevré du jeu. Certes ça avait été un des pires moments de ma vie, mais là, s’était clairement une incitation à sombrer à nouveau.

« Mais non espèce d’idiote, ils ne peuvent pas savoir. »

Vraiment ? Ils avaient bien dû se renseigner sur moi lorsque je les avais rejointes, histoire de ne pas prendre de risques en acceptant un nouveau partisan. Indécise j’entrepris de me préparer. Lançant un petit incendio, je fis disparaitre l’ordre de mission.

« Yvann ! »

En haut des escaliers, je venais de crier son nom. J’allais avoir besoin de lui aujourd’hui. J’avais juste besoin de la confirmation sur le lieu où se tiendrait la partie, mais j’avais une personne qui pourrait me le dire sans problème.

« Oui Blanche ? »
« Ce soir je vais avoir besoin de vous, êtes-vous disponible ? »
« Oui, bien entendu. Où souhaitez-vous aller ? »
« Je ne sais pas encore l’endroit exact. Mais surtout, n’oubliez pas votre baguette et soyez en forme. N’hésitez pas à dormir aujourd’hui parce que la soirée risque de tirer en longueur et je compte beaucoup sur votre attention tout au long de la soirée. »
« Vous allez-vous mettre en danger n’est-ce pas ? »
« Oui, je ne vais pas vous mentir. »

Il se retira et je l’entendis râler. Je n’étais pas une personne de tout repos. Voilà maintenant un an qu’il devait s’occuper de moi et je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Malgré tout ça, il était toujours partant pour me suivre dans mes folies. Bon, parfois mon mari lui ordonnait de me suivre partout. Ça ne devait pas forcément être chouette tous les jours.

Me retirant dans le bureau, j’ai envoyé un hibou à une personne du milieu. Je lui demandais s’il pouvait me tenir au courant des prochaines parties de poker. La réponse arriva quelques heures plus tard. Un simple lieu accompagné d’une heure.

Retour au jeu

Une fois les informations reçues, je suis allée m’installer dans le jardin pour me reposer et me vider la tête. Allongée, le soleil caressant mon visage, je me remémorais les propos notés sur le parchemin. Un retourneur de temps en jeu. Un tricheur invétéré. Un duel possible. Une partie pipée. Beaucoup de danger. La tête de Sanglier. Sur ces pensées, je me suis endormie.

La journée touchait à sa fin. Après m’être endormie, je m’étais préparée mentalement et physiquement à ce qui m’attendait. Relégué au placard toutes les belles tenues que je possédais, j’avais sorti ma vieille tenue que j’avais gardée précieusement. Il s’agissait en réalité de la tenue que je portais lors de ma dernière partie de cartes. Je ne dirais pas qu’elle m’avait porté la poisse, mais presque. Restait à espérer que c’était un cas isolé. Jeans noir bien moldu, chemise foncée, cheveux détachés, maquillage simple, pas de bijoux hors mon alliance. Ma baguette était prête à servir dans ma manche.

Retournant à l’étage du dessous, je vis mon mari en grande discussion avec Yvann.

« Quand on parle du loup… »

Je le regarde, un peu surprise qu’il parle de moi.

« Voyons, ne fais pas cette tête, je parle souvent de toi à mes employés, mes collaborateurs ou autres. »

Je crois qu’il venait définitivement de me choquer. Il semblait être dans une bonne passe…je n’allais pas m’en plaindre.

« Yvann, l’avez-vous prévenu pour ce soir ? »

Il hocha la tête.

« En effet et il m’a recommandé de ne pas vous quitter des yeux. »

Je souris et secoue la tête.

« Malheureusement, ce n’est pas moi que vous devrez surveiller et observer. Je souhaiterais que vous vous assuriez que mon adversaire ne triche pas et que ses divers acolytes ne tentent rien à mon encontre. »

Il fronça les sourcils.

« Vous m’en demandez beaucoup Mrs Wityner. »

Je sifflais entre mes dents.

« Blanche je vous dis… »

Combien de fois devrais-je lui répéter de ne pas m’appeler ainsi.

« De plus ce soir si vous ne voulez m’appeler par mon prénom, ce sera par mon nom de jeune fille. »

Je vis de l’incompréhension mêlée à de la colère passer dans les yeux de mon mari. Je devrais donc me justifier pour éviter une crise magistrale.

« C’est simplement parce que je suis toujours une Stone pour eux dans ce milieu. »

Je guettais son regard, histoire de savoir s’il comprenait et acceptait. Je le vis changer, acquiescer et quitter le hall. Je le suivis des yeux, attristée.

« Blanche, souhaitez-vous que nous y allions ? »

Je hochais la tête, pris mon blouson, tout à fait moldu, et le suivit dehors. Il me regarda curieux.

« Je ne vous avais jamais vu avec une tenue de ce genre, mais je dois avouer qu’elle vous va bien. »

Je lui fis un sourire chaleureux.

« Je te remercie. Disons que depuis que je vis ici, j’ai complètement tiré un trait sur mon passé. »

Sur ces propos, nous avons continué notre route silencieusement.

Une fois hors de la propriété, je lui ai attrapé le bras et nous avons transplanés. Nous nous sommes retrouvés à Pré-Au-Lard. Toujours en silence, je lui ai lâché le bras et j’ai commencé à marger en direction de la fameuse taverne un peu mal famée du village. Celle qui avait détruit ma vie. Celle qui me voyait replonger dans un de mes vices.

Plantée devant la porte je me suis figée. J’appréhendais de faire le pas de plus, celui qui m’emmènerait à l’intérieur et m’empêcherait de me sauver. Yvann, toujours derrière moi posa doucement sa main dans mon dos. Il parla d’une voix très douce qui eut le mérite de me calmer et me remettre les idées au clair.

« Ne vous en faites pas, je veillerais sur vous. »

Alors en inspirant profondément, je suis entrée à la Tête du Sanglier.

À l’intérieur, il faisait bon. Sombre, mais bon. Il y avait quelques éclats de voix, mais sans plus. Très rapidement, j’ai parcouru la salle des yeux. J’ai repéré le patron, ainsi que tous les joueurs. J’ai également remarqué les personnes à surveiller. Parmi ces personnes se trouvaient aussi les habitués déjà fins bourrés. Tête haute, regard sombre et d’une démarche assurée, je me suis approchée du patron.

Le patron la reconnaît-il ?
Oui : Il l'accueille chaleureusement.
Non : Il lui sort le baratin habituel.

« Stone ! Ça faisait un bail ! »

Je ne répondis rien, le laissant poursuivre.

« Tu viens pour… »

Toujours silencieusement, j’acquiesce.

« Tu veux que je te serve quelque chose ? »
« Non, merci c’est gentil, je vais avoir besoin d’avoir les idées claires pour ce soir. »
« Pas de soucis, tu sais où me trouver si jamais. Et ton ami ? »
« Vois avec lui. »

J’avais haussé les épaules. Après tout il était apte à savoir s’il pouvait supporter ou non. Du doigt, il me désigna une table où se trouvaient déjà quelques hommes. Je l’ai remercié et je les ai rejoints, m’asseyant sans dire un mot.

Retour au jeu

Ellésianna a-t-elle une bonne main ?
Oui / Non

Argus a-t-il une bonne main ?
Oui / Non

Qui remporte la manche ?
Oui & Oui : Argus.
Oui & Non : Ellésianna.
Non & Non : Un autre.

Autant dire que m’assoir à la table de ces hommes ne leur plut que moyennement. J’eus droit à quelques remarques fort déplacées ou alors tout à fait machos. Je n’en avais que faire. Ce n’était pas la première fois et dans ce milieu les femmes pouvaient être un peu mal vues.

« Messieurs, si vous avez fini vos remarques à mon propos et que nous sommes au complet, peut-être pourrions-nous commencer ? »

Je restais très calme. J’étais totalement capable de les envoyer balader, de leur refaire le portrait ou encore de les envoyer six pieds sous terre. Contrairement à ce que tout le monde pensait autour de moi. J’étais une femme qui savait se battre et qui n’avait jamais hésité à m’en servir par le passé. Simplement, bridée par mon mari et les mœurs, je me faisais passer pour une femme respectable, qui se la fermait et qui se comportait correctement. Autant dire qu’entre ce que les gens voyaient et ce que je pensais intérieurement, c’était le jour et la nuit.

Je ne sais pas si je les ai choqués ou perturbés, mais ils m’ont regardé étrangement et se sont tus. Au moins, nous étions au calme à présent. Mais nous étions toujours incomplets. Yvann s’approcha de moi et posa une main sur mon épaule. Je ne comprenais pas ce qu’il faisait. Peut-être essayait-il d’intimider les autres joueurs en leur disant : Attention, je veille, pas de bêtises. S’était un peu stupide de ma part de penser ça, mais bon. Il se pencha et parla tout doucement à mon oreille. J’acquiesçais à ses propos. Il m’indiquait simplement que la croupière était apparemment une bonne connaissance de la personne qui manquait, à savoir Argus Slughorn. Je devrais donc me méfier. Il ne serait pas étonnant qu’elle lui donne de bonnes cartes.

Finalement il arriva et s’installa à notre table. La croupière arriva peu après.

« Mettez vos mises sur la table, nous allons commencer à dix gallions. »

Wosh, on commençait bien. Je plaçais donc mes économies devant moi. Dans le cas où je n’aurais pas le retourneur de temps, il faudrait au moins que je ne perde pas trop. À l’époque j’étais une joueuse redoutable. Il arrivait que certains joueurs quittent la table en me voyant m’y asseoir. Paraît-il que je risquais de trop de les plumer. Restait à voir si j’avais perdu la main ou pas.

Elle mélangea les cartes, nous avons posé la mise sur la table, elle nous a distribué les cartes. J’y ai rapidement jeté un œil tout en les gardant cachées. Petit à petit, les pièces se sont posées sur la table, faisant grossir nos mises. Je gardais un visage neutre tout en étant sereine. Avec les cartes qui s’alignaient devant moi, j’avais une bonne main.

Enfin la dernière carte fut posée. Certains se sont couchés, mais je suis restée et mon adversaire principal également. Lorsque nous avons retourné au fur et à mesure nos cartes, j’avais clairement remporté la partie.

Récupérant les mises, je souriais. La chance ne m’avait apparemment pas quittée. En revanche Slughorn ne paraissait pas très joyeux.

Retour au jeu

Slughorn commence-t-il à tricher ?
Oui / Non

Qui a la meilleure main ?
Oui : Ellésianna
Non : Argus

Si non. Ellésianna arrive-t-elle le feinter en faisant une grosse relance ?
Oui / Non

La croupière remit les cartes.

« Nous commencerons la partie à quinze gallions. »

Je les avais largement gagnés, alors s’était dans mes cordes. Tout le monde joua. Elle distribua les cartes et commença à en poser sur le centre. Pendant ce temps nos mises personnelles grimpaient. Je crois qu’étrangement nous devions être à quelque chose comme cent gallions par personne. Nous avions apparemment tous de bonnes mains et personne ne voulait lâcher l’affaire.

Rapidement, je jetais un coup d’œil à Slughorn. Il ne laissait rien paraître sur son visage. Je ne pensais pas qu’il trichait. Il suivait mais ce n’était pas lui qui relançait à chaque fois, nous forçant à monter. Je suspectais celui qui faisait ça de n’avoir pas de jeu et de tenter de nous déstabiliser.

La dernière carte est tombée. Full pour ma part. J’imaginais que les autres suivaient car ils avaient en tout cas une paire. Personne ne s’est couché. La récolte des gains fut pour moi et autant dire que j’ai gagné gros à ce moment. La déception fut grande pour certains, mais moi j’étais drôlement réjouie.

« La chance est avec vous mademoiselle. »
« En effet, j’en ai bien l’impression. Monsieur ? »
« Argus Slughorn. »
« Oh enchantée ! Je suis Blanche Stone. »
« Vous êtes la Blanche Stone ? »
« Il ne me semblait pas que j’avais une telle réputation. »
« Vous savez, vous avez disparu du milieu et vous êtes devenue en quelque sorte une légende pour nous. »
« Oh, je n’aurais jamais cru. Pourtant j’ai disparu sur une défaite et pas des moindres. »
« Justement, toutes sortes de rumeurs ont couru à ce sujet. »

Je ne savais pas trop si je devais être ravie ou choquée des propos tenus par mon adversaire. J’étais tout de même heureuse de m’être fait une place dans ce monde, mais tout de même, devenir une légende du poker…c’était un peu trop.

« Hé bien, je pense que ce soir je vais redorer mon blason et donner un second souffle à ces rumeurs du coup. »
« Comment ça ? »
« J’ai bien l’intention de vous plumer pour être tout à fait franche. »

Il émit un rire gras et profond. Je le faisais rire, c’était déjà ça. En revanche, deux joueurs venaient de quitter la table. Ils ne désiraient apparemment pas perdre toute leur fortune ce soir…dommage pour moi, j’aurais probablement pu gagner gros.

Retour au jeu

Ellésianna ou Yvann voient-ils que Slughorn triche ?
Oui / Non

Qui remporte la partie ?
Oui : Ellésianna
Non : Argus

Combien de participant quitte la table ?
Oui & Oui : Deux
Oui & Non : Un
Non & Non : Aucun

Retour au jeu, la croupière nous rappela à l’ordre. En regardant l’argent devant chaque joueur, je me suis rendu compte que j’étais celle qui en avait le plus. Certains approchaient dangereusement de la fin. Mon adversaire principal en possédait relativement plus, mais je pensais pouvoir le battre.

« Nous commencerons la partie à trente gallions. »

Wow, ça montait vraiment vite ! Cette partie allait pouvoir amasser énormément d’argent. Ou alors en perdre beaucoup. Posant la mise devant moi, je regardais les cartes qu’elle m’avait distribuées…moyen.

Ce tour-ci était nettement différent du précédent. Tout le monde ne misait pas gros. J’avais l’impression que peu de monde avait du jeu. Du coin de l’œil, quelque chose m’interpella. J’avais l’impression qu’il y avait de la triche dans l’air entre Argus et la croupière. Il fallait que j’en soi certaine.

Tournant la tête, j’ai croisé le regard d’Yvann. Il hocha la tête. Lui aussi l’avait vu. Il venait donc bien de tricher. Il devait avoir un jeu vraiment pourri, ou alors au contraire…je ne savais pas trop du coup, il me mettait le doute.

La partie continuait, personne n’avait abandonné, tout le monde croyait en sa chance. Je choisis de poursuivre également. L’argent s’amassait, un des participants mit tout son argent, nous avons donc dû compléter. La dernière carte s’est abattue. J’avais à nouveau gagné la partie.

Celui qui venait de tout perdre s’en alla, très énervé. Nous n’étions plus que trois. Argus de forte mauvaise humeur se leva et décréta une pause. Il se rendit au bar pour prendre, sans doute, un remontant bien fort.

« La partie reprendra dans dix minutes. »

La croupière sortit prendre l’air. Décidément cette partie était très étrange. Mais tant que je gagnais, je m’en fichais un peu. Yvann m’apporta un verre de jus de citrouille. Je n’avais jamais vraiment aimé cette boisson, mais au moins, j’aurais les idées très claires pour la suite. Slughorn s’approcha de moi.

« Vous avez vraiment beaucoup de chance mademoiselle. »
« Je vous remercie. Votre jeu n’est pas mal non plus. »
« Seriez-vous prête à jouer un grand coup ? »
« C’est-à-dire ? »
« J’ai en ma possession un objet unique en son genre. Je serais prêt à le jouer. »
« S’il est aussi unique que cela, je crains de ne pas pouvoir équilibrer sur le tapis. »
« Je suis certain que si je gagne, en plus de tous vos gallions présents sur cette table, nous devrions pouvoir trouver un arrangement. »

Je n’avais aucune envie de trouver un arrangement avec lui. Mais alors vraiment aucune ! Mais étant donné que j’avais besoin de cet objet, je ferais tout pour l’avoir, même si je dois le voler une fois qu’il est sur la table de jeu…malheureusement la taverne empêchait de transplaner, il me faudrait ruser.

« Très bien, j’accepte. »

Je me suis tournée vers l’autre joueur.

« Et vous ? Jouerez-vous cette partie avec nous ? »

Il semblait réfléchir. Sans doute pesait-il le pour et le contre, cherchant ce qu’il pourrait miser.

Retour au jeu

L’homme accepte-t-il de jouer avec eux ?
Oui / Non

Ellésianna voit-elle qu’il triche ?
Oui / Non

Si non au 1. Qui remporte la partie ?
Oui : Ellésianna
Non : Argus

Si oui au 1. Qui remporte la partie ?
Oui & Oui : Ellésianna
Oui &Non : L’autre
Non & Non : Argus

Finalement l’homme se leva de sa chaise en récupérant ses gains. Il nous fit face et me détailla avec un regard lubrique qu’en temps normal je me serais faits une joie de lui faire ravaler.

« Je dois malheureusement décliner l’invitation, même s’il aurait été terriblement intéressant de remporter votre cagnotte, votre objet et bien plus encore. »

Yvann s’était placé entre lui et moi. Je crois qu’il venait de lui jeter son fameux regard de garde du corps parce que l’autre à filer sans demander son reste. Je me suis tournée vers mon dernier partenaire et j’en ai profité pour jeter un œil au reste de la salle. Il restait encore quelques hommes. Peut-être qu’en nous comptant tous les trois, plus la croupière, le patron et le barman, nous devions être une dizaine.

La fameuse croupière finit par revenir dans la taverne. De sa démarche chaloupée, en mode je tortille bien mes fesses pour attirer le regard des ivrognes, elle vint prendre position à la table.

« Vous n’êtes plus que tous les deux ? »
« En effet. De plus nous allons apporter quelques modifications à cette dernière partie. »
« Si vous êtes tous les deux d’accord, ça ne me pose pas de problème. Quelles sont ces modifications ? »
« Je vais mettre en jeu mon retourneur de temps. En échange la demoiselle va jouer tout son argent sur la table, ainsi que d’autres petites choses que nous verrons si j’ai la chance de gagner. »

Elle me regarda afin de savoir si j’étais d’accord. J’acquiesçais et je sentis la présence d’Yvann directement derrière moi. Peut-être sentait-il le danger omniprésent. En plus de nous quatre, il y eut bientôt tous les clients de la taverne. Ils semblaient tout d’un coup très intéressés par notre petite partie de cartes.

Je ne devais surtout pas me déconcentrer, c’était la manche la plus cruciale. La croupière ne dit plus un mot. Elle distribua les cartes. J’avais une main plutôt bonne. Les cartes étaient déposées les unes à côté des autres. Les choses se passaient vraiment bien pour moi. Mais au moment de retourner les cartes, alors que je pensais sincèrement avoir gagné, je vis les cartes de mon adversaire.

Il éclata de rire. Il se pencha en avant pour récupérer les gallions sur la table. Il y eut des applaudissements et la croupière parla sur un ton très satisfait.

« Argus Slughorn vainqueur. »

Retour au jeu

Ellésianna arrive-t-elle attraper le retourneur de temps ?
Oui / Non

Argus l’attaque-t-il ?
Oui : Il sort rapidement sa baguette et jette un sort.
Non : Une personne autour de lui s’en charge.

Ellésianna est-elle blessée ?
Oui : A terre, gallions éparpillés au sol, souffle coupé.
Non : Elle jette un protego à temps.

Si non. Qui son sort touche-t-il ?
Oui & Oui : Argus.
Oui & Non : Un lanceur.
Non & Non : Personne.

Lorsque sa main passa vers moi pour prendre les pièces, je lui assénais violemment une claque dessus. Il se redressa d’un bon, surpris. Ce que je venais de faire ne l’avait très certainement pas blessé, mais surpris, sans doute.

« Qu’est-ce que ça signifie ? »
« Vous avez triché, je n’accepte pas de vous déclarer vainqueur. »

Debout chacun de notre côté de la table nous nous jaugions du regard. Je le vis devenir tout rouge.

« Je n’accepterais jamais qu’une femme me traite de tricheur ! »
« Alors peut-être que pour ça il n’aurait pas fallu tricher ! »

Je gardais une voix posée, très calme. Je vis certaines personnes s’éloigner de nous, tandis qu’au contraire, d’autres se rapprochaient. Jetant un coup d’œil à Yvann, je le vis prêt à agir. Je sors très tranquillement un sac en toile d’une de mes poches. Je commençais à mettre mes galions à l’intérieur.

« Espèce de voleuse… ! »

Tout en continuant de m’affairer, j’ai levé la tête vers lui.

« Je n’apprécie pas non plus qu’on me traite de voleuse vous savez. Surtout que je ne fais que récupérer ce qui me revient de droit. »
« De droit ? J’ai gagné je vous signale. »

Je me suis relevée. Son ton était offusqué.

« Allons monsieur Slughorn, tout le monde sait que vous êtes un tricheur invétéré avec un caractère pourri. »

J’avais dit ça très sérieusement, mais en employant un ton clairement insolent. Avec un sourire, je me suis légèrement penchée en avant. Ses yeux ont filé dans mon décolleté. J’en ai profité pour tendre la main et attraper le retourneur de temps en un éclair. Il me vit. Il voulait attraper mon bras, mais s’était trop tard. Je le fis disparaître dans une de mes poches.

Avec ce jean je ressemblais peut-être à une moldue, mais il avait la chance d’avoir des poches sans fond. Je pouvais y mettre tout et n’importe quoi à condition que ça ne soit pas vivant. Je n’allais pas me gêner.

Malheureusement, je n’eus pas le temps de sortir ma baguette que je volais dans les airs pour finir un peu plus loin, très proche du sol, pour ne pas dire complètement étalée dessus. J’avais le souffle totalement coupé, comme si on m’avait mis un grand, mais vraiment grand coup dans le ventre et qu’absolument tout l’air de mes poumons en avait profité pour s’échapper.

Je regardais le plafond en cherchant ma respiration. Je ne savais pas qui avait osé me jeter ce sortilège, mais j’allais le lui faire regretter amèrement. Je bougeais très légèrement et j’entendis un bruit que je connaissais bien pour avoir travaillé chez Gringotts. Je supposais que le sac contenant mes gallions avait dû s’ouvrir sur le sol. Il n’était pas question que je laisse l’argent ici. Si je n’étais pas à plaindre à ce niveau, c’était tout de même quelque chose que j’avais honnêtement gagné…plus ou moins dirons-nous.

Retour au jeu

Qui le sortilège touche-t-il ?
Oui & Oui : Argus
Oui & Non : L’autre
Non & Non : Personne

Ont-ils étés surpris de son attaque moldue ?
Oui / Non

Ellésianna est-elle blessée ?
Oui / Non

Mon souffle revenait doucement. J’ai commencé à me redresser. Je n’allais pas me laisser faire ainsi, pour qui m’avaient-ils pris ? Je vis Yvann en pleine bataille avec les hommes de la taverne. Les empêchait-il de m’attendre ? Ou se donnait-il un malin plaisir à les torturer ? Je n’aurais très clairement pas su dire.

Rapidement, j’ai fait glissé de ma manche ma baguette. J’ai pointé argus et j’ai jeté un incarcerem. Je vis le sortilège fuser dans la direction, mais Slughorn bougea et c’est la personne qui était derrière qui fut immobilisé. Je pestais. Je détestais rater mes sorts. Souplement et rapidement je me suis relevée. Je me suis mise à courir et j’ai sauté sur ce gros tas. L’effet de surprise fonctionna. Je put lui lancer quelques coup de poing.

Un homme qui était à côté de lui ne voulait pas utiliser sa baguette, vous comprenez si ça aurait blessé son patron…il balança un coup de pied dans ma direction. Mais le voyant venir, j’ai roulé sur le dos, m’éloignant ainsi des deux hommes. Slughorn était au sol, le nez en sang. Mes doigts étaient poisseux et je ressentais le besoin de me laver les mains.

En regardant l’endroit où je me tenais lorsque j’étais à terre, je vis que le sac contenant mes gallions n’était plus là. Je lâchais un cri de rage. Qui donc avait osé me voler ainsi ? Ma colère sera terrible.

Je vis le patron envoyer un patronus. Il devait très certainement appeler la police magique ou des auror à la rescousse. Après tout, nous étions entrain de dévaster son échoppe, sa réaction était donc totalement justifiée.

Je cherchais Yvann des yeux, je devais le prévenir. Maintenant que j’avais le retourneur de temps, je devais filer, je ne pouvais pas me permettre de le perdre, mais alors pas du tout. Autrement, j’étais presque certaine que je me ferais écarteler par les bourreaux du couple Macnair. L’avoir en ma possession et le perdre de façon stupide…non, je ne pouvais même pas imaginer.

« Yvann ! Yvann ! »

Pas de réponses, mais où diable était-il ?

« Faut sortir ! »

Cette remarque eut un drôle d’effet sur tous les occupants de la taverne. Ils se sont mis à me regarder, à regarder le patron. Certains se sont enfuis sans demander leur reste, mais d’autres ont choisi de me prendre pour cible. Ils avaient bien compris que s’était leur dernière chance pour récupérer l’objet de leur maître.

Retour au jeu

Ellésianna arrive-t-elle les éviter ?
Oui : Elle est derrière la ligne de front, près de la porte.
Non : Confrontation.

Si non. Yvann vient-il à son secours ?
Oui : Eradication des malhonnêtes hommes.
Non : Il est très occupé.

Si non. Le sortilège d’Ellésianna fonctionne-t-il ?
Oui : Du vent les gens !
Non : Tu prends chère cocote.

Qui a les gallions ?
Oui : Yvann les a récupéré.
Non : Un des hommes de Slughorn.

Ellésianna a-t-elle toujours le retourneur de temps ?
Oui : En sécurité dans la poche.
Non : Il a du tomber à un moment.

Je les voyais courir vers moi, baguette tendue, tout ça n’annonçait vraiment rien de bon. J’avais une chance sur je ne sais pas combien de pouvoir passer entre eux pour accéder à ma liberté. Je ne savais pas trop pourquoi mais je ne pensais pas réussir. Je me suis également élancée, espérant créer un petit effet de surprise qui serait suffisant pour passer.

Manque de bol en me voyant arriver ils ont resserré les rangs, alors je me suis arrêtée net. J’étais même prête à faire marche arrière. Ces trois hommes me terrifiaient. J’avais ma baguette devant moi, mais quel sortilège pourrais-je envoyer pour les neutraliser les trois en même temps ?

Par chance, je n’eus pas besoin de trop me creuser les méninges, ils se sont envolés les uns après les autres. En cherchant qui avais jeté le sort, je vis mon fidèle garde du corps et ami, Yvann. Il me fit signe et je me suis dépêchée de le rejoindre. Il m’attrapa par la main et nous sommes sortis de l’établissement. Nous avons couru un peu pour nous éloigner et il a transplané. J’eus le temps de voir arriver des agents du ministère. Nous l’avions échappé belle sincèrement.

Nous étions à présent dans ma rue. Il m’a lâché la main et m’a tendu autre chose. Je n’ai pas reconnu de suite, mais il s’agissait de mon sac plein de gallions.

« Oh ! Vous l’aviez récupéré ? »
« En effet, je me suis dit que ça pourrait toujours vous servir. »

Récupérant le sac, je l’ai ouvert. J’en ai pris une poignée que j’ai mise dans une de mes poches. Je lui ai tendu le sac.

« Tenez, gardez tout le reste. Pour vous remercier pour ce soir, parce que sans vous, je serais probablement entre les murs du ministère, si ce n’est pas mort. »

Il secoua la tête, souhaitant refuser. Il croisa mon regard. J’étais fermement décidée à lui donner ces gallions.

« Je n’en ai pas besoin, je ne peux pas fuir mon mari et il a plus d’argent que de raison, alors bon… »
« Les affaires sont mauvaises j’ai cru comprendre. »

Je ne pu m’empêcher de sourire.

« En effet, mais si un jour je voudrais m’acheter une chose dont je n’ai nul besoin hé bien, j’y réfléchirais à deux fois. Maintenant prenez ce sac où je le lâche. »

Réticent, il finit par le prendre. Une fois libérée de son poids, je me suis mise en marche vers la maison. Je me suis rappelée l’existence du retourneur de temps. Inquiète de savoir si je l’avais ou non perdu dans toute cette agitation, je le cherchais dans la poche. Mes doigts finirent par le trouver. Je pouvais donc très sereinement rentrer chez moi et contacter l’étoile demain.