Cette mission, rien que par son objectif ne s’annonçait compliqué. Faire tomber le couple Macnair. Pourquoi pas. Mais les choses vont être ardues. L’alliance avec un Mangemort. Pourquoi pas. Je n’étais personnellement contre aucune alliance. Après tout, moi-même j’aurais très certainement pu rejoindre les Mangemorts. J’avais tué plusieurs personnes et je n’étais pas forcément une personne très recommandable. Certes, je n’allais pas m’en venter sur tous les toits. Même la femme avec qui je vivais ne savait pas tout. J’allais devoir enquêter sur un homme. Je ne le connaissais pas. Peut-être que son visage me dirait quelque chose, mais bon, aucune certitude. La personne avec qui je devrais faire ses recherches était entrée en contact avec moi. J’avais rendez-vous aujourd’hui dans un café pour aller discuter, faire connaissance, etc.

Je m’étais donc préparé. Un petit mot sur la table de la cuisine, je prévenais les deux femmes de ma vie de mon absence pour la journée. Je ne savais pas combien de temps cette entrevue durerait. Et qui sait. Peut-être passerons-nous à l’action immédiatement. Sortant de la maison, j’ai transplané vers Sainte Mangouste, mais dans un lieu assez isolé pour qu’un éventuel moldu ne puisse me voir. Je me suis ensuite rendu dans le café situé tout à côté. Il y avait du monde. La personne que je devais voir pouvait être n’importe qui. J’ai éliminé d’office toutes les tables qui étaient occupées par plus d’une personne. J’ai éliminé également les tables où il n’y avait que des hommes. Après tout, je devais rencontrer une femme, donc il ne porterait très certainement pas une barbe de trois jours ou encore une moustache grisonnante. Ne restait que deux tables. J’ai commencé à m’approcher de l’une des deux, un peu au pif. Et j’ai entendu une voix s’élevé de l’autre table. « Avec ce temps, j'aurais dû rester chez moi et continuer mes recherches. » Bon, je voulais bien qu’il y ait des coïncidences. Mais l’autre femme était absorbée par un livre. Si vraiment elle m’aurait attendue, elle aurait au moins levé le nez trente secondes, ce qui n’avait pas été le cas. Je me suis donc tourné vers la femme qui avait parlé.

Je me suis installé face à elle. « Je suis ravi que vous vous soyez déplacé. » Je n’allais pas lui demander son nom etc. J’avais effectué assez de contrats dans ma misérable vie pour savoir que l’anonymat était la meilleure des techniques. « Vous avez trouvé des choses intéressantes ? » J’allais poursuivre, mais je me suis interrompu. Un serveur venait prendre notre commande. J’ai choisi un café bien noir. Après tout, il était possible que nous passions du temps ici, alors autant me tenir éveillé et en forme, le plus possible. Il prit également la commande de la personne en face de moi. Une fois qu’il s’en est allé, j’ai repris ma discussion. « J’ai découvert personnellement que cette personne travaillait à Sainte Mangouste, mais j’imagine que vous aussi vu le lieu de notre rencontre ? » J’essayais d’être assez engageant. Je ne savais pas combien de temps j’allais passer avec elle, alors autant que les choses se passent le mieux possible.

Je n’avais pas fait beaucoup de recherches sur la cible. J’avais vaguement envoyé quelques hiboux à des personnes de confiances, mais tout ce qu’elles avaient pu m’apprendre était son lieu de travail. Mais après, de toute manière, comme tout lieu de travail, les ressources humaines devaient avoir des dossiers sur les personnes. Et vu qu’à peu près tout le monde nait ou viens en consultation dans cet hôpital, il devait y avoir également le dossier patient qui nous renseignerait plus encore. Elle m’apprit qu’il était né-moldu. Tout comme elle, je voyais difficilement le lien avec le couple Macnair. Rien, logiquement, ne les reliait ensemble. Non, je ne voyais assurément pas pourquoi. Je trempais un peu mes lèvres dans le café, à la recherche d’illuminations. Mais rien ne venait. La jeune femme poursuivit, je l’écoutais donc avec attention. Elle avait raison, je devais bien l’avouer.

Je fini mon café, ce qui n’était pas bien compliqué vu la taille de la tasse. « Le mieux à faire est peut-être de nous rendre à l’hôpital aujourd’hui. J’hésite encore entre avoir une consultation avec lui pour essayer de le cerner et le questionner ou alors nous débrouiller pour atteindre les bureaux qui contiennent les dossiers. On devrait peut-être pouvoir trouver des informations dans les dossiers du personnel, ou dans les dossiers des patients. Il a bien dû être malade par le passé, même en étant né-moldu, qu’en pensez-vous ? » S’était un peu la seule option que je voyais pour me renseigner sur lui en fait.

M’installant confortablement dans ma chaise, j’ai croisé les bras en regardant la femme qui me faisait face. « Cependant, je pense que si nous faisons cela, nous devrions y aller ce soir. Il y aura moins de monde à l’hôpital qu’en journée, on devrait peut-être pouvoir passer un peu plus inaperçu. » J’avais fait cette proposition, mais en parlant, je me rendais compte que je n’étais pas certain d’être dans le vrai. Après tout, de jour, peut-être que l’on pourrait se mêler aux personnes et passer, du coup, encore plus inaperçu. J’espérais que ma compagne de table aurait une idée plus lumineuse que la mienne et surtout que la décision que nous prendrons ne nous mènera pas tout droit dans les prisons secrètes du ministère. Je savais ouvrir à peu près n’importe quelle porte, mais celles du ministère…non, je n’avais décidément absolument pas envie d’aller faire leur connaissance. Trop de risques de ne jamais en ressortir.

J’écoutais la jeune femme acquiescer ou réfuter mes arguments. Je hochais doucement la tête au fur et à mesure. Elle proposa d’y aller plutôt en fin de journée. Je fis un petit sourire. « Je pense que la fin de journée est une bonne option. » Avant de me lever de table, j’ajoutais donc. « Je vous retrouve donc vers dix-neuf heures dans le hall d’entrée. Nous pourrons toujours voir sur le moment ce que nous ferons. » Je la saluais chaleureusement et je suis sorti. Bien, jusqu’à ce soir, j’allais avoir pleins de choses à faire. Récupéré certaines petites choses qui pourraient m’être bien utiles.

La journée s’écoula en vacant à mes occupations, réunissant tout le matériel dont j’aurais besoin. J’avais trouvé une lampe de poche moldue, au cas où ma magie décide encore de me jouer un mauvais tour. Un appareil photo qui me permettrait de garder une trace de ce que l’on trouverait. Et quelques petits trucs qui pourraient s’avérer utile ou totalement inutile.

Un peu avant l’heure, je pris la route, embrassant ma fille et inventant une excuse pour Gaïa. J’ai transplané non loin du café et il me fallait encore entrer dans l’hôpital. Je me suis tenu devant la vitrine et j’ai attendu un signe d’un des mannequins. Lorsque je le vis, je suis entré. Il y avait quelques personnes dans la pièce, mais je ne vis pas la jeune femme de tout à l’heure. Peut-être avait-elle usé d’autres artifices pour cacher son identité, je n’en savais rien, mais j’étais toujours le même alors au pire, il ne lui serait pas bien compliqué de me retrouver.

Une personne s’approche-t-il de lui ?
Oui / Non

Si oui. Que lui veux-t-il ?
Oui : Savoir ce qu’il a, malade etc.
Non : Un renseignement.

Spoiler:

Alors que je regardais autour de moi, je vis une personne venir droit sur moi. En grand professionnel du vol et du meurtre que j’étais je ne laissais rien transparaitre de ma légère inquiétude. Que me veut-il ? Il s’approchait de moi. L’air de rien, je me suis détourné, comme pour aller voir ce que proposait la boutique. « Excusez-moi. » Je ferme les yeux quelques instants pour éviter de l’envoyer purement et simplement balader. Je ne mets pas un sourire faux sur le visage comme certains le font. Je reste moi-même, sobre, peut-être un peu froid et je me retourne pour lui faire face. « C’est à moi que vous vous adressez ? » Il me regarde un peu surpris. Il n’avait pas la tenue des employés d’ici, s’était donc encore plus étonnant qu’il souhaite me parler. « Heu…oui. » Je hausse un sourcil, comme si devoir interrompre ce que je faisais était la chose la plus ennuyeuse qui soit. « Heu…j’aurais voulu que vous m’indiquiez les toilettes si possible. » Cette fois-ci, ma tête se penche légèrement vers l’avant, comme si elle tombait, l’accent de mon sourcil se fit plus prononcé. « J’ai l’air d’être un panneau indicateur ? » Ton froid, pour l’envoyer balader. Ce n’allait pas être un incontinent qui allait mettre ma mission en péril. Son air étonné me fit plaisir et il s’en alla plus loin. Il ne me restait plus qu’attendre la jeune femme.

Je n’eus pas à attendre encore bien longtemps avant de voir la jeune femme arriver. Je n’avais pas réellement d’idées quant à la manière dont nous allions nous y prendre, mais peut-être avait-elle une idée. Quoi qu’il en soit, nous allions devoir nous faire discret dès à présent. « Avez-vous une idée de l’emplacement de ce que nous cherchons ? Je n’ai malheureusement pas pu me procurer de plan. Et je suppose qu’une salle avec tant d’informations ne doit pas se trouver à la porter du premier venu. » La première réponse qui me vint à l’esprit fut très certainement la même qui était passée un instant dans la tête de cette femme. « Hé bien si on suit la logique, il devrait y avoir soit une salle contenant toutes les archives des employés de l’hôpital, soit peut-être une armoire dans un bureau des ressources humaines, quelque chose comme ça. » C’est ce qui me vint en tête, mais il était tout à fait possible que ce ne soit absolument pas le cas et plus encore qu’elle ait raison et que le tout soit bien caché.

Je me suis dirigé vers le plan explicatif de Sainte Mangouste. On n’y voyait pas grand-chose, simplement la mention des services par étage. « Bon, nous sommes au rez. Il y a l’accueil et le service des accidents matériels. » Je suis ce qui est noté du doigt. « Premier étage, blessures par créatures vivantes. Deuxième étage, virus et microbes magiques. Troisième, empoisonnement. Quatrième, pathologie et sortilèges et cinquième avec la boutique et le salon de thé. » Je regarde la petite échoppe que je regardais avant. « Il y a deux boutiques ? Voilà qui est étrange. Ce n’est pas mentionné. A moins que ça ne compte pas au vu de sa taille, je dirais plus…un mur de tout et n’importe quoi. » Je parlais tout seul, sauf qu’on se fichait parfaitement de savoir ce qu’était ce truc et pourquoi il était là. Je me suis tourné vers la femme. « Ce n’est pas préciser. Deux options, l’accueil contient les dossiers quelque part ou alors chaque service à les siens. Ou l’option la plus plausible, le sous-sol regorgent d’autres choses que l’asile. » Peut-être n’avait-elle pas été présente lors de l’attaque, c’était une possibilité, cependant, elle ne pouvait absolument pas ignorer ce qui s’y était passé et surtout la présence de l’asile ici, tous les journaux en avaient parlés.

Je jette un coup d’œil à la pendule. « Bon, on a le temps, mais il faut être efficace. Que penses-tu de chercher dans les étages en nous faisant passer pour des guérisseurs. Et si nous ne trouvons rien, nous pourrons toujours essayer le sous-sol ? » Je le proposais dans ce sens, mais peut-être préférait-elle l’autre sens. Le seul problème, s’était que je ne savais pas comment descendre là-dessous. La dernière fois, un escalier magique était apparut. Ça m’étonnerait que cette fois-ci ça fasse pareil. Si nous devions nous faire passer pour des guérisseurs, il nous faudra leur tenue. Leurs vestiaires devaient bien être quelque part aussi. J’étais presque certain qu’en cherchant nous trouverions quelque chose.

Je venais de proposer diverses options, mais étant donné que je n’étais pas seul sur le coup, j’attendais tout de même l’avis de ma partenaire avant de me lancer tête baissée comme j’avais l’habitude de le faire. Elle confirma mes dires, il devait forcément y avoir un coin administration. Et elle pensait également que ce ne serait pas tout en haut…en même temps se serait illogique, aussi ai-je acquiescé à ses propos. « Je ne sais pas si vous préférez prendre directement d’un medicomage ou plutôt prendre dans les vestiaires, mais pour la dixième solution, il faut aussi trouver cette pièce. Et logiquement, elle devrait se trouver près d’ici. Ce ne serait pas pratique pour les medicomages de traverser tout l’hôpital pour se changer. » Encore une fois d’accord avec elle. Mais ce ne fut pas tout, elle me montra une direction et je vis un homme entrer dans une pièce. Voici qui était intéressant. « Votre choix, mais si on veut le vestiaire, je dirais que c’est cette direction. » Je souris, les choses semblaient s’arranger. « Avec plaisir, allons-nous changer. » Je pris la direction que venait de prendre l’homme, passant devant l’accueil. Occupée à faire je ne sais quoi, l’hôtesse ne nous vit pas passer. Une porte était en train de se refermer, se devait être là que l’homme était entré. Je me suis approché, mais je n’ai pas poussé la porte tout de suite. J’ai regardé la femme et expliqué mon geste. « Vous comprenez, il vient de passer la porte, si la pièce est assez grande, en attendant un peu il ne nous remarquera peut-être pas. » Je venais de chuchoter, après tout, pour le moment nous devions passer le plus inaperçu possible.

La pièce est-elle bien un vestiaire ?
Oui / Non

Si oui. L’homme qui vient d’entrer les remarque-t-il ?
Oui : Il leur parle et leur pose des questions.
Non : Le vestiaire et grand, il n’est pas vers l’entrée.

Spoiler:

Au bout de quelques instants, j’ai tout de même fini par ouvrir la porte et prenant une attitude des plus naturelles, je suis entré. Bingo, nous étions bel et bien dans un vestiaire. De nombreux casiers s’alignaient, formant plusieurs rangées. Il devait y avoir des douches également puisque je pouvais entendre de l’eau couler. Il y avait également des bruits métalliques, comme une porte de casier que l’on ouvre ou ferme. Je me suis dirigé vers une allée, en restant visible depuis la porte, s’était le meilleur moyen pour qu’on nous remarque. Je choisis une allée où il n’y avait personne et je me suis éloigné du couloir. Nous avions l’embarras du choix pour trouver une tenue à présent et par chance, la pièce était tellement grande que l’homme qui nous avait précédés n’était pas visible. Parlant assez bas, je me suis adressé à ma compagne d’exploration. « Je crois qu’il ne nous manque plus qu’à choisir non ? » J’ai posé la main sur un casier, cherchant à savoir comment ils s’ouvraient.

Autant elle que moi cherchions à ouvrir ses casiers. Manque de bol il fallait un code pour les ouvrir. Ne restait plus qu’à trouver un casier d’ouvert en espérant qu’il y aurait de quoi se changer à l’intérieur. C’est elle qui a trouvé en premier, je l’ai donc rejointe rapidement. Et bingo, nous pouvions nous changer. Elle a prit le nécessaire et est allée dans une autre rangée...ces femmes alors...j’en avais déjà vue des nues...et en plus elle ne serait pas nue elle, puisqu’elle aurait au moins ses sous vêtements. J’enfile à mon tour de quoi passer un peu plus inaperçu et je me retrouver avec des habits...je n’allais pas les trimballer partout avec moi. J’ai donc tout mis dans un casier vide et elle y ajouta ses affaires. Le casier fut scellé, l’affaire conclue. Nous étions à l’intérieur, ne restait à présent plus qu’à trouver les dossiers et fouiller.

De retour dans le couloir, elle me demande discrètement ou nous devons aller. Il est vrai que plusieurs possibilités avaient été évoquées, ne restait qu’à en choisir une. Mais des infirmières nous ont simplifier la tâche. Nous n’aurions pas besoin d’aller au sous-sol. Je jette un œil à ma partenaire, une petite idée avait germé dans mon esprit. Ne restait qu’à voir si s’était réalisable. J’avisais un peu plus loin une jeune femme qui arrivait dans notre direction, en tenue de travaille.

La jeune femme le croit-il ?
Oui / Non

Si oui, lui indique-t-elle correctement l’endroit ?
Oui / Non

Spoiler:

Je me suis approché d’elle et j’ai pris un air un peu inquiet. « Bonjour, je m’excuse de vous dérangé, je suis nouveau et on m’a demandé de ramener le dossier d’un patient en salle d’examen, mais...on ne m’a pas dis ou je pouvais le trouver... » Elle même avait un dossier dans les main. Elle me regarda un instant, presque étonnée de ma question. Mais ensuite elle me sourit gentiment. « Les débuts c’est toujours difficile, l’hôpital est grand en plus. » Elle posa gentiment sa main sur mon bras. « Ne vous en faites pas, vous allez finir par vous repérer. » Elle leva un doigt vers le plafond. « Ce n’est pas compliqué, vous montez jusqu’au quatrième étage. se service est fréquenté, mais il n’y a pas grand monde qui reste sur place, ils ont donc aménagé un grand espace pour l’administration. Vous allez au bout du couloir, se sera la seule porte blanche. Vous entrez et ensuite vous cherchez votre patient. C’est rangé par ordre alphabétique des noms de famille et ensuite des prénoms. Si vous avez plusieurs dossier pour une même personne, vérifiez la date de naissance. » Elle fit une pause et réfléchit. « Bonne chance en tout cas. » Elle me souris et après que je l’ai remercié, elle a poursuivit sa route.

Je suis resté là, au milieu du couloir un peu stupéfait par ce qui venait de se passer. S’était vraiment super simple et ça s’était passé tellement facilement, j’en étais tout étonné. La jeune femme me rejoignit et je lui ai répété ce que je venais d’apprendre. Nous nous sommes donc dirigés vers le quatrième étage.