Sujet: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mer 19 Juin 2013 - 21:51
Par définition, un couple c’est deux personnes. On ne peut pas être un couple à nous tout seul. Un couple possède toujours un rapport de force. Le dominant et le dominé. Les rôles peuvent changer, mais il y a toujours ces deux rôles. Je me suis toujours considérée comme la dominante. Je suis plus intelligente, plus douée en magie et j’ai lu bien plus de livre sur l’éducation d’un enfant que lui. En même temps ce n’est pas bien difficile je le soupçonne de n’en avoir lu aucun. Les gens diraient que je suis méprisante, mais je ne fais qu’évoquer des faits et la vérité pure et simple. Je suis tout cela. Jusqu’à ce jour je pensais être la dominante dans le couple. Après tout, n’étais-je pas la première à être appelée maman ? Papa n’est toujours pas venu. Raina n’a toujours pas prononcé ce mot. Cependant voilà. Il est le dominant dans le couple. C’est une évidence. Pour cette raison je me suis énervée contre lui. Combien de fois je lui ais dit qu’il ne fallait pas qu’elle mange des cookies avant d’aller de se coucher ? Trop de sucres et voilà que la pauvre petite fait des cauchemars. Sauf que voilà, elle était en larme, elle avait besoin de réconfort, lui il n’a pas écouté les bouquins, il l’a prit dans les bras et lui a donné un cookie. Moi je lui aurais dit d’aller au lit et me contenter de lui dire que ce n’est pas un mauvais rêve et qu’elle n’a pas de raison de s’inquiéter. Probablement qu’il lui a chanté une berceuse, voir raconté une histoire. Il en a mis du temps. Le feu se meurt doucement. Je n’ai même pas prit la peine de relancer. Je suis bien trop furieuse pour cela.
Les marches grincent. Je prends mon air furieux et croise les jambes. Il n’aurait pas dû. Lui donner ce cookie. Céder à ses caprices. Il n’aurait pas dû. Un bon parent ne fait pas cela. On ne fait pas comme cela dans les livres. Bien entendu il ne comprend rien. Il ne comprend jamais rien à rien. A Poudlard c’était déjà comme ça ! Un idiot, un parfait idiot. Lire des livres, suivre ce qu’il y a dedans, ce n’est pas bien difficile, si ? Je croise les bras sur ma poitrine et prend mon air agacé pour qu’il comprenne que je suis vraiment énervée, vraiment agacée.
« - C’est bon ? Tu as finit de faire d’elle une petite gamine capricieuse ? Tu as fait tout le contraire de ce qui est indiqué dans les livres. Ce sont des psychologues de la petite enfance qui les ont écrits ! Tu penses être plus qualifié qu’eux ? »
Oui. La réponse est une évidence, c’est oui. Sauf que je refuse de voir cette réponse. Je n’aime pas ça. En temps normal, je l’accepterai. Je me dirais que la vérité est la seule chose qui compte et aurait dit qu’il a bien fait de ne pas écouter ces livres qui ne connaissent pas véritablement les enfants. Je ne connais pas ce sentiment. C’est nouveau, c’est désagréable. Je sais que j’ai tord, mais je tiens à avoir raison malgré tout. Ce n’est pas logique. Ceci est une attitude tout simplement incompréhensible. Je me mords la lèvre nerveusement. Pourquoi est-ce que j’agis ainsi ? Pourquoi est-ce que j’ai mal au ventre ? J’ai l’impression que mes intestins sont en train de faire des nœuds. Pourquoi donc ? Ce n’est pas normal. Je ne comprends pas. C’est la première fois que cela m’arrive. Je hais cette sensation. Je le déteste, parce qu’à cause de lui j’ai des sentiments nouveaux. Ma vie toute tranquille, si simple, voilà qu’elle est toute chamboulée. Elle était aussi parfaite qu’un métronome. Jusqu’à ce qu’il débarque dans ma vie. N’empêche, c’est pour ça qu’il est mon ami.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mer 26 Juin 2013 - 0:31
Depuis que les choses avaient tourné étrangement l’autre soir, la petite Raina faisait partie intégrante de ma vie. Je n’étais absolument pas pour les enfants, non pas qu’ils me dégoutaient, me repoussaient, mais je n’avais pas le bon contacte avec eux. Et en plus, depuis que je n’ai plus de nouvelles de mes sœurs, j’avais vraiment de la peine lorsque je voyais des familles heureuses. Mais cette petite fille n’avait rien demandé, elle. Alors je faisais au mieux pour qu’elle vive correctement, qu’elle soit aimée. Je voyais bien que Gaïa faisait elle aussi des efforts, elle passait beaucoup de temps avec elle. Et se fut même maman les premiers mots que la petite prononça. Elle était devenue folle de joie et la voir sourire et être heureuse me plaisait vraiment.
Aujourd’hui, j’avais passé la journée à la maison, comme un paresseux. J’avais profité un peu pour mettre un peu d’ordre dans les papiers et surtout passer du temps avec la petite. On avait bien joué tous les deux et après le repas, elle était tombée de sommeil. Alors Gaïa l’avait couchée. Et puis alors qu’on était tous deux dans le salon, entrain de discuter tranquillement, il y eut un cri. La petite s’était réveillée, sans doute un cauchemar. Alors je suis monté la voir, cookie à la main. Je savais que Gaïa ne cautionnait pas cette façon de faire, mais elle tirait tout de ses livres, livres que je ne lisais jamais. Après tout, la vie était différente, on apprenait de ses erreurs et qui sait, ça fonctionnait même peut-être bien contrairement à ce qu’ils racontaient.
Elle était en larmes dans sa chambre. Je m’étais approché doucement d’elle, je lui parlais doucement, lui disant que c’était juste un cauchemar, je lui caressais doucement les cheveux, ses pleurs s’atténuèrent. Alors je lui donnais le cookie. Lorsqu’elle l’eut fini, je lui dis qu’il fallait dormir maintenant, qu’elle ne devait pas avoir peur de ses rêves, ils ne pouvaient rien lui faire. Elle s’allongea et je lui chantais une petite berceuse. Je ne savais pas si elle comprenait tout ce que je lui racontais, mais elle dormait. Alors je suis redescendu pour rejoindre Gaïa.
J'ai pénétré dans le salon et immédiatement j'ai remarqué qu'il y avait un souci. Elle fronçait ses jolis sourcils qui lui donnait un air de folle furieuse et de plus ses bras et ses jambes étaient croisés pour bien montrer qu'elle était fermée à toute discussion. Ça allait barder pour mon matricule ma foi.
« - C’est bon ? Tu as fini de faire d’elle une petite gamine capricieuse ? Tu as fait tout le contraire de ce qui est indiqué dans les livres. Ce sont des psychologues de la petite enfance qui les ont écrits ! Tu penses être plus qualifié qu’eux ? »
Oups, décidément j'avais l'impression de tout faire de travers avec elle. Mais la réponse à toutes ses questions était bel et bien oui. Mais comment le lui annoncer en douceur ? Impossible, j'étais de toute manière certains qu'elle se braquerait et que la discussion finirait inévitablement par une prise de tête et bonne nuit. Soirée charmante en perspective.
« Pourquoi te braques-tu ainsi ? J'ai simplement essayé de la rassurer et de faire en sorte qu'elle dorme tranquillement pour ne pas avoir à remonter infiniment toute la soirée. »
Je fis une pause et je m'assis tout de même sur le canapé à ses côtés. Après tout, ce n'était pas parce qu'elle était fâchée que je devais rester debout. J'étais aussi fatigué de ma journée.
« Je ne dirais pas que je suis plus qualifié qu'eux, ou que je pense l'être. Tu sais aussi bien que moi que je suis nettement en dessous de tout le monde niveau qualifications, je n'ai même pas mes BUSE. Mais je pense simplement qu'il ne faut pas toujours écouter les livres et simplement y aller comme l'instinct nous dit d'aller. Il m'a dit d'aller lui parler gentiment, de la rassurer, de lui chantonner une berceuse et de lui donner un cookie parce qu'on dort mieux le ventre plein. Alors c'est ce que j'ai faits. »
Je me suis arrêté de parler un petit instant. J'ai vu que le feu mourrait dans l'âtre et même s'il ne faisait pas particulièrement froid en ce mois de juin, il nous procurait tout de même de la lumière. Alors je me suis levé pour essayer de le raviver.
« Pourquoi n'essaies-tu pas toi aussi ? De faire comme tu le sens plutôt que comme on te dit de le faire ? Fais tes propres expériences, après tout, tout le monde a le droit de se tromper. »
Le feu reprenait. Je plongeais mon regard dedans. Lorsqu'elle était en colère, Gaïa avait la même lueur dans les yeux que le feu devant moi. Et étrangement, tous les deux me procuraient la même sensation de chaleur. Mais ce soir, je n'avais pas particulièrement envie de me battre.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Sam 29 Juin 2013 - 16:50
La loi de la physique dit que tout objet doit retomber à un moment ou l'autre. Newton en a fait l'expérience avec des pommes. Pour ma part je préfère les manger que les laisser tomber, mais les scientifiques ont toujours été des gens très étranges que je n'ai pas saisit. Ce que cette loi ne dit pas, c'est que si un objet rencontre lors de sa trajectoire un obstacle, il retombera de manière bien différente et que les conséquences sociales ne seront pas les même. Ici l'obstacle est la tête d'Eoghan. Un coussin, quelque chose qui n'est pas bien dangeureux, heureusement d'ailleurs, des femmes s'amusent à envoyer des objets contondants ou autres colifichet du quotidien. Moi je me contente d'un oreiller. Au fond je ne veux pas le blesser. Je lisse mes vêtements comme si le simple fait d'envoyer un coussin pouvait chiffonner ma tenue. Au fond de moi je sais très bien que je cherche simplement une excuse pour occuper mes mains.
« - Je vais faire du thé. Tu t'es absenté trop longtemps, il est froid maintenant. »
J'attrape le plateau et remet vivement les tasses et la héritière avec fracas. Je veux cacher mon trouble. Ses mots m'ont touchée bien plus que je veux bien le lui montrer. Je n'arrive pas à comprendre comment est-il capable de me faire avoir de tels sentiments. Moi qui regarde le monde avec logique et surtout sans me laisser emporter par des sentiments inutiles. Cependant mon trouble est là, il est présent. Dans la cuisine je me laisse tomber sur une chaise. D'un coup de baguette magique, le thé se prépare de lui-même. Je n'ai rien à faire. Je me met la tête entre les mains. Il a raison. Il faut que je fasse comme lui. Ecouter mes sentiments. Est-ce que c'est si simple ? Non. Ma mère a toujours essayé pour mon montrer son amour, pour faire de moi une bonne petite fille. Sauf que je ne suis pas une bonne petite fille, je n'ai jamais été une bonne petite fille. Fuyant les caresses de ma mère, n'ayant aucun intérêt pour l'absence de sentiment ouvert d'un père. Et lui. Il arrive avec ses grands mots. Il prouve que tous ces écrivaillons ne connaissent rien des enfants. Il fait ce qu'il faut faire. Il agit de la meilleure manière qui soit. Contrairement à moi qui suis la dernière des idiotes et qui ne sait jamais comment je dois agir. Un sifflement aigüe me tire de mes pensées. Un sursaut marque ma surprise. J'ai l'étrange impression d'être vide. C'est tellement... étrange. L'impression de tout faire faux et de ne rien pouvoir faire pour me corriger. Les livres. La réponse est toujours dans les livres, mais pas cette fois-ci.
Je n'ai pas d'autre choix de lui faire face. Je me brule avec le thé, mais n'y prête pas attention. J'appuie un peu plus fort ma main contre la théière brûlante. Ma chaire en souffre et mon esprit semble trouver une repentance dans cette souffrance. Je dois souffrir comme je fais souffrir Raina. C'est mon châtiment. Cela gâche le moment parfait. Avec précaution je repose le tout sur le petit plateau.out devait être parfait, vraiment parfait. Depuis toujours il m'a troublé et depuis toujours je faisais tout pour le montrer et je n'y arrivais pas. Ma main douloureuse a dû mal à tenir le plateau. Ma chaire mise à vif me fait payer mes crimes. Quelques pas, je n'ai plus faire que quelques pas avant que ce dernier me tombe des mains. De la porcelaine se mélange au thé. Je regarde le mélange en train de détruire le tapis d'un air atterré.
« - Finalement mes études m'ont amené à pas grand chose, vu que je ne suis même pas capable de me faire du thé. »
Je soupire. Il suffit d'un geste de baguette pour tout réparer. Sauf que je n'y arrive pas. Une incapable. Je ne suis qu'une incapable. Je me laisse tomber dans le fauteuil et les regarde d'un air absent. Que faire, qu'est-ce que je peux bien faire ? Je le regarde d'un air absent. J'ai besoin de son aide. Moi qui l'ait toujours aidé, qui me suis toujours sentie au fond meilleur que lui, puisque c'était un fait, une vérité. Mes notes, mes appréciations de professeurs et toutes ces petites choses faisaient que la nature disait que j'étais supérieur à lui. Sauf que là c'est faux. Je pourrais apprendre, mais ce genre de chose on ne les apprend pas. On n'a pas d'émotion ou en a. Moi je fais partie de ces êtres qui semblent en être complètement dépourvu. Cela ne me dérangeait pas. « - Tu m'agaces. D'être toujours aussi parfait. » De grosses cloques parsèment ma main. Là où la chair a été mise à vif. D'un air vide – un poisson rouge a probablement plus d'expression que moi – je les regarde. Qu'est-ce que je peux bien faire ? J'ai mal. La douleur est présente, techniquement je devrais me lever, pour me soigner. Sauf que je le regarde. Je devrais m'énerver contre lui de nouveau. Lui envoyer à la tête les restes de porcelaine pour lui montrer que je suis vraiment furieuse. Sauf que je n'ai pas de réaction. Je cherche à en avoir. Après tout c'est cela qui me manque. Sauf que je n'arrive pas les avoir.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Sam 29 Juin 2013 - 23:17
Je tournais le dos à la jolie furie. Grossière erreur. Quelque chose de mou vint heurter l’arrière de mon crâne. Je me suis retourné et en baissant les yeux j’ai vu un coussin. Un de ceux qui ornaient notre canapé. J’ai esquissé un petit sourire triste. Elle était aussi en colère que ça alors. J’avais eu de la chance que ce ne soit qu’un oreiller et rien de plus consistant. Elle aurait vraiment put m’assommer.
« - Je vais faire du thé. Tu t'es absenté trop longtemps, il est froid maintenant. »
Je relevais les yeux vers elle. Elle s’emblait perturbée. Elle mettait les tasses sur le plateau de manière assez brutale. Et lorsqu’elle sortit de la pièce, j’étais terriblement étonné que tout soit toujours entier, je n’aurais absolument pas été surpris que tout soit en morceau.
Elle mit du temps. J’en ai donc conclu qu’elle attendait que l’eau soit chaude. J’ai donc ramassé l’oreiller et je l’ai posé sur le canapé, à sa place d’origine, tout en étant songeur. Ces temps elle paraissait vraiment étrange, j’avais l’impression de la blessé très rapidement alors que c’était nullement intentionnel. Et cela me blessait. Je me suis assis, tout à mes pensées.
Et puis elle réapparut dans la pièce, ses jolis cheveux blonds flottant autour d’elle. Elle paraissait encore plus…soucieuse ? Oui, c’était peut-être le mot. Je vis ses mains trembler. Et tout finit à terre. Le joli service en porcelaine, le thé se rependait sur le tapis. En entendant le fracas, je me suis levé d’un coup, un bête réflexe. Et je la regardais. J’avais l’impression qu’elle était tellement lointaine. Elle fixait le sol, comme si elle se détachait de son corps et cela me perturba énormément.
« - Finalement mes études m'ont amené à pas grand chose, vu que je ne suis même pas capable de me faire du thé. »
Je me suis approché d’elle, doucement. Elle s’assit et fixait toute la scène, d’un air absent. Je me suis accroupi à ses pieds et j’ai commencé, doucement à bouger les morceaux de porcelaine. Il me suffisait d’un petit sort dorénavant, contrairement à avant, lorsque je ne faisais pas encore de magie. M’en rendant compte, je sortis ma baguette. Il fallait que je me concentre. Mes sorts partaient généralement dans tous les sens. Lorsque je me sentis prêt, je jetais les deux sorts basiques pour réparer et nettoyer. Le thé disparut magiquement, il ne restait aucune trace. En revanche mon sort pour tout réparer fut un peu plus catastrophique. Tous les morceaux c’étaient mis ensemble…sauf qu’à la base, il n’y avait pas qu’une théière, mais aussi deux tasses et deux soucoupes. Je venais de créer un objet artistique tout à fait infâme. Tant pis, je réussirais mieux la prochaine fois.
« - Tu m'agaces. D'être toujours aussi parfait. »
Ramassant le plateau et ma sculpture, j’ai commencé à me relever.
« Il ne faut pas t’en faire, on a tous des hauts et des bas. Tu étais peut-être fatiguée ou les pensées ailleurs, ça arrive de tout lâcher. Et puis…je fais tellement d’erreurs si tu savais. Tu es tellement plus parfaite que moi… »
Je soupirais, si elle savait à quel point je l’enviais parfois. Un sort aussi basique que le reparo serait passé comme un hibou par une fenêtre avec elle. Alors que moi…il se serait pris le mur à côté. En posant mon regard sur elle, je vis qu’elle regardait sa main. Doucement, j’ai dirigé mes yeux dessus et là, j’eu le souffle coupé.
« Qu’est-ce que tu as fait ? »
Je me suis de nouveau accroupi, à ses pieds posant ce que j’avais dans les mains à terre. Sa main avait une vilaine couleur rouge, avec de grosses cloques qui commençaient à pousser.
« Tu t’es brûlée ? »
Question complètement stupide, il n’y avait pas photo. Seul problème. Je ne savais pas comment soigner ça. Et j’eu un flash de souvenir. Je me suis relevé, très rapidement. Attrapant sa main intacte, je l’ai forcée à se lever et à me suivre.
« Viens, vite ! »
Je l’ai entrainée, ou peut-être traînée, dans la cuisine. J’ai ouvert le robinet d’eau froide et j’ai plongé sa main brûlée dessous.
« Laisse-là ici, un petit moment, le temps que…que je ne sais pas en fait, mais ma mère le faisait toujours quand je me brûlais petit. »
Ma douce mère. Elle me manquait terriblement, mais elle m’avait tellement apprit pendant ces courtes années qu’on avait passé ensemble. J’ai regardé ma jolie blonde. Doucement, du bout du doigt, j’ai repoussé une mèche de son visage qui lui tombait devant les yeux, la passant derrière son oreille. Et puis, toujours doucement, j’ai caressé son visage du bout du doigt.
« Qu’est-ce qui t’arrive ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu es tellement différente depuis quelques jours, et même là, depuis le début de la soirée à maintenant. Parle-moi s’il te plait. »
Je tenais à elle, comme une amie, peut-être plus, je ne savais pas trop. Mais je n’aimais pas la voir ainsi.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mer 3 Juil 2013 - 23:28
Je n'ai jamais cru en Dieu, ni en Mohamed, encore moins à Jehova et ne parlons même pas de Boudha. Ces dieux ne sont que des noms. J'ai toujours trouvé étrange les sorciers n'aient pas de dieux, ils ont Merlin, mais est-ce vraiment un dieu ? Un dieu à la manière des moldus ? Je ne suis jamais allée à l'Eglise, à la Mosquée ou au Temple. A vrai dire dans mon petit village il n'y avait guère qu'une petite Eglise, mais le seul rapport que j'avais avec elle était les chants de noël qui s'échappaient par la porte entrouverte tendit que la froid de décembre mordait ma peau et que je suivais ma mère rentrant des courses. Enfant, je regardais ce lieu d'un œil étrange, l'homme qui l'habitait et qui se révélait être le prètre était vieillissant et l'archétype du religieux fanatique. Il voyait en moi l'enfant du démon. Adulte, je me suis détournée de ce lieu de culte, mais aujourd'hui une étrange ferveur religieuse me prend. Je ne sais trop pourquoi, mais pour les moldus il semble si aisé de trouver la paix intérieur. Il suffit de se tourner vers son Dieu pour ressentir une paix intérieur. Pénétrer dans un lieu de culte me déplaît, je n'arrive pas à saisir la logique de devoir entrer dans un lieu de pierre, aux allures de mausolée décorée et s'agenouiller devant un homme souffrant à moitié nu implorant des forces invisibles. Je ne pensais pas pouvoir le comprendre. Maintenant j'ai tout saisis.
Il a suffit à Egohan quelques mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont toujours des mots, mais ils ont sur moi un pouvoir salvateur. Honteuse de ma réaction stupide j'ai baissé les yeux, ma chaire brûlée me fait souffrir. Bien que je garde le silence, lui le remarque, il est omniscient, il sait tout, il voit tout. Je n'ai point le temps de le repousser, il m'attrape et m'entraine dans la cuisine. L'eau glaciale coule sur la brûlure. Le contraste du chaud et du froid est étrange. Il y a toutefois quelque chose de plus étrange encore. Sa main sur ma peau. Je ne m'étais jamais rendu compte jusqu'à présent il ne m'avait jamais vraiment touché. Du moins, pas aussi longtemps, je ne sais si c'est agréable ou désagréable. Je ne suis pas insensible, voilà la seule chose donc je suis positiviment sûre. Et puis il continue. Du bout du doigt il repousse une mèche qui s'est échappé de ma coiffure. Sa main ne se contente pas de cette effronterie. Elle va jusqu'à caresser mon visage. Ce n'est pas normal. Mon corps ne réagit pas comme il devrait. Les lois de la logiques ne sont plus rien. D'un geste agacée je la retire.
« - Arrête de faire tout cela. On dirait une scène tout droit sortit de l'un de mes romans. Et tu sais très bien à quel point ils sont de mauvais goût. »
Je détourne la conversation. Je la détourne toujours depuis quelques jours. Parce que et bien. Je ne veux pas faire face à mon devoir tout simplement ou plutôt à mes actes. Le mot de pècheresse résonne en moi. Qu'est-ce qu'une pècheresse exactement ? Le dictionnaire dit que c'est une personne qui commet un péché ou qui se trouve en état de péché. En état de péché. N'est-ce pas comique comme situation ? Non. Quand on dit cela, tout à l'air si simple, la réalité est bien plus complexe, bien plus surréaliste. Voilà le soucis. Je peux fuir, encore et encore, mais toujours cela va me rattraper. Dans la religion, il y a cette chose, que l'on nomme la confession. Il suffit de dire ce que l'on a commis et alors cet être supérieur nous pardonne et nous pouvons revivre en paix. Cette croyance en un être supérieur semblait n'avoir aucune logique. En vérité, cela n'a pas de logique.
« - J'ai tué un homme. »
Et c'est pour cela que la religion a une place tellement importante dans nos vies. Parce que la logique perd pied. Parce que l'on peut se confier à n'importe qui, on peut révéler notre noirceur, notre désire, notre humanité sans craindre d'être d'être lapidé par nos pairs. Il suffit de commencer et alors tout s’enchaîne, tout naturellement.
« - Il allait te tuer. C'était toi ou lui. N'empêche que je l'ai tué. Jusqu'ici mon monde était parfait. Tout avait une logique, une explication, une raison. Je peux te donner des raisons. Je peux t'expliquer mon geste. Pourtant je n'en ressens pas moins un sentiment incompréhensible du culpabilité. Il n'y a pas d'être pour le pleurer. Pas de femme, elle est morte. Pas de fille, elle ne se souvient pas de lui et on devient ses parents. Des parents peut-être, des amis à la limite, mais la tragédie ne va pas les détruire. Leur vie pourra continuer normalement. Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que cela me ronge de l'intérieur et me détruit ainsi ? »
Mon monologue est finit. L'eau continue de couler sur ma main. Si nous étions dans l'un de mes romans, là cela serait le moment où il m'embrasserait sauvagement et on se révélerai notre amour secret mutuellement. Sauf que – Merlin merci – nous sommes dans la vraie vie. Alors je ferme le robinet pour que la facture d'eau n'explose pas et je sèche ma main dans le torchon. La douleur est toujours là. Elle est ma punition. Je le regarde, dans ses yeux je cherche une réponse que je ne trouve pas. Alors je reprépare du thé. Quand la logique disparaît, il faut redonner à la vie son rythme de métronome.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mer 10 Juil 2013 - 18:40
Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai laissé mon doigt glissé le long de son visage. Je n’ai pourtant aucune espèce de lien profond avec elle. Elle fait tout pour me repousser en plus. Tout pour me montrer que je ne suis rien et que je n’ai rien à faire près d’elle. Ma foi si elle le pense, tant pis pour elle. Moi je me sentais plus proche d’elle avec le temps. Elle vivait chez moi, nous élevions un enfant – qui n’était pas le nôtre, mais tout de même-. Et avec tout ça, je devrais oublier qu’à Poudlard je faisais tomber les filles, que je les attirais comme des mouches, tout en évitant de les blesser. Ma foi c’est bien compliqué comme demande. Elle repoussa ma main d’un geste ferme et rapide.
« - Arrête de faire tout cela. On dirait une scène tout droit sortit de l'un de mes romans. Et tu sais très bien à quel point ils sont de mauvais goût. »
J’émis un petit rire. Je ne lisais pas. Pas plus les bouquins de psychologie sur les enfants que les romans qu’elle écrivait. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé ces derniers mais…au bout de trois pages j’avais abandonné. Je n’ai rien répondu, comprenant bien qu’elle était mal à l’aise. Moi j’aurais continuer à l’embêter là-dessus encore longtemps si ça ne tenait qu’à moi. C’était tellement plaisant de l’embêter et la tête qu’elle faisait dans ces moments-là était juste irrésistiblement charmant.
Je lui avais demandé ce qu’il y avait et presque suppliée de me parler…ce que je ne savais pas, c’était que j’allais être drôlement servi.
« - J'ai tué un homme. »
Je le savais. J’étais là. Si elle en revanche n’aurait pas été là…je serais passé de l’autre côté depuis quelques semaines. Ne répondant rien, sentant que j’allais enfin avoir le droit de savoir tout ce qu’il y avait, je me suis appuyé contre l’évier et j’ai posé mes mains dessus, légèrement penché en arrière, j’attendais.
« - Il allait te tuer. C'était toi ou lui. N'empêche que je l'ai tué. Jusqu'ici mon monde était parfait. Tout avait une logique, une explication, une raison. Je peux te donner des raisons. Je peux t'expliquer mon geste. Pourtant je n'en ressens pas moins un sentiment incompréhensible du culpabilité. Il n'y a pas d'être pour le pleurer. Pas de femme, elle est morte. Pas de fille, elle ne se souvient pas de lui et on devient ses parents. Des parents peut-être, des amis à la limite, mais la tragédie ne va pas les détruire. Leur vie pourra continuer normalement. Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que cela me ronge de l'intérieur et me détruit ainsi ? »
Je reste sans voix. C’est donc cela qui la blesse tellement. Pourquoi n’y avais-je pas pensé ? Pourquoi n’avais-je pensé qu’à moi en l’emmenant faire ce cambriolage ? J’aurais du savoir pourtant qu’elle pourrait être blessée, choquée ou même tuée. Et pourtant non. Rien de tout cela ne m’avait effleuré l’esprit. Comme d’habitude, j’avais agi avant de réfléchir et comme d’habitude, cela avait des conséquences, de terribles conséquences. Je restais perdu dans mes pensées, dans mon monologue intérieur. Lorsque enfin je sortis de là, en entendant l’eau chauffer, c’était pour remarquer qu’elle avait recommencé à faire du thé. Doucement, j’ai changé de position et je me suis assis à la table de la cuisine.
« Assieds-toi Gaïa, s’il te plaît, il faut qu’on discute de ce qui s’est passé je pense. »
J’essayais de trouver une bonne position. Coudes appuyés sur la table, mains jointes, mes pieds rabatus sous la chaise, j’avais délicatement poussé le vase avec le joli bouquet de fleurs sauvages, afin de pouvoir bien voir la femme qui partageait ma maison. J’ai fermé les yeux un instant, inspirant profondément, avant de relever la tête, la regarder et enfin prendre la parole.
« Tout ce qui s’est passé ce soir-là est de ma faute. C’est moi qui t’ai entraîné là-dedans. Il est vrai que normalement tout aurait du bien se passer, rien n’aurait été dangereux, il n’aurait dû y avoir personne et pas de blessé, ni…de mort. Mais ce n’est pas la première fois que je cambriole, toi non plus. Et on sait bien qu’il arrive souvent que rien ne se passe comme prévu. C’est malheureusement ce qui s’est passé ce soir-là. »
Je fit une courte pause.
« Il est vrai que tu as tué, mais j’aurais dû faire plus attention. J’ai été négligent parce que je pensais qu’il n’y aurait personne. Je t’ai forcée à le tuer. Si tu ne l’aurais pas fait, il est probable qu’il se soit retourné contre toi en te voyant. Je ne dis pas que c’est bien ce que tu as faits, loin de là. Mais c’est normal que tu sois perdue, que tu doutes et que tu remettes tout en question. Prendre la vie d’un homme, ce n’est pas rien. Tu ne le sais peut-être pas, mais j’ai déjà tué par le passé. Pour diverses raisons, que je pourrais t’expliquer si tu en ressens le besoin. Mais jamais, non jamais, en le faisans où après coup et même encore maintenant, je me dis que ce que j’ai fais était bien. Je n’ai jamais tué par plaisir, même pour les contrats du Ministère, jamais. Le fait d’en pleurer, de ressentir quelque chose à ce sujet montre que tu es vivant, que tu es humain et surtout que tu n’es pas mauvais, dans le sens tuer pour le plaisir que ça procure. »
Je parlais beaucoup, j’avais besoin de respirer et de me calmer, je me sentais fébrile en évoquant tout cela.
« Cet homme, aura toujours en tout cas une personne pour le pleurer, toi. Toi tu sais ce qui s’est passé. Tu ne pourras jamais l’oublier, il continuera de vivre dans ta mémoire. Mais aussi dans celle de ses amis et de sa famille. Ce n’est pas parce qu’une personne meurt qu’elle est effacée de la mémoire de tous ceux qui l’ont connu, loin de là. Et si un jour tu ressens le besoin de le dire à Raina, afin qu’elle fasse vivre la mémoire de ses parents, on pourra toujours lui dire qu’ils sont mort et qu’on l’a adoptée à la suite. Lui donner des noms sera impossible, mais il est possible d’inventer tout en sachant qui est réellement derrière. »
Je ne savais pas si elle comprenait où je voulais en venir, je l’espérais en tout cas.
« Pendant quelque temps encore cela sera vraiment très présent. Et puis petit à petit, se sera toujours là mais plus lointain, il faut que toi tu acceptes ce que tu as faits. Je pense qu’avec le temps tu souffriras moins. »
C’était en tout cas ce qui m’était arrivé. Pendant plusieurs mois je voyais sans cesse cet homme me sauter dessus avec son couteau, je voyais la colère, la fureur et la peur dans ses yeux, je le voyais s’effondrer et j’en pleurais. Mais petit à petit il s’était éloigné, je voyais simplement le fait qu’il m’attaquait, alors je comprenais que je n’avais pas eu le choix. Je m’étais résigné. Et finalement il était là, quelque part en moi, avec les autres que j’avais dû tuer.
Parler de tout cela m’avait fait terriblement mal. Je me suis levé, la chaise à racler le carrelage avec un bruit sourd. J’ai traversé la cuisine pour me planter devant la fenêtre et regarder la nuit dehors. Dans le noir, je voyais chaque visage, chaque scène qui s’était déroulée et je souffrais.
« Je suis désolée Gaïa. Je ne te demanderai plus jamais de m’aider ou m’accompagner. »
J’avais prononcé cette dernière phrase dans un souffle. Je n’étais même pas certain que ma voix porte jusqu’à elle. J’aurais voulu fuir tout en remontant le temps, que rien de tout ceci ne se soit passé, qu’elle ne souffre pas, que je n’ai pas à me rappeler tout cela. Mais c’était impossible. C’était trop tard. C’était trop dur.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Dim 14 Juil 2013 - 18:54
ϟ Parce que je suis humaine.
Il m'en sort des choses. Beaucoup de choses. Je crois qu'il essaie de me consoler, d'apaiser le mal être qu'il y a en moi, de me rassurer. Dans la cuisine, cela ferait une bonne scène de roman tout cela. L'homme qui pousse le vase de fleur, puis qui attrape par-dessus la table les mains de sa doue. Avant de l'embrasser avec tendresse. Une révélation dans la cuisine. Le robinet serait mal fermée, l'héroïne ne penserait juste à ça. A ces gouttes d'eau agaçantes jusqu'à ce qu'il lui dise je t'aime. Alors, je la vois parfaitement, je le vois écarquillée les yeux de surprises et de ravissement. Le rouge monterait d'une manière si délicate à ses joues, on pourrait croire à une vierge effarouchée, mais pas tant que ça, puisque l'instant d'après elle se laisserait tomber dans les bras du héros. Est-ce de la psychologie ? Ou je ne sais trop quoi. En tout cas cela ne fonctionne pas sur moi. Peut être que si je l'écoutais cela aurait un impact sur mon esprit. Je refuse qu'on me console. J'ai toujours refusé, cela ne va pas commencer aujourd'hui. Ce n'est pas par fierté que je refuse son aide, mais parce que c'est ma punition. L'esprit humain est fait ainsi, si l'on se complait dans nos fautes, nos erreurs, nous devenons des monstres. Je refuse de devenir un monstre. Je veux être une humaine, avec ces fautes, ces péchés et ces remords. Jamais je ne dois oublier ce que j'ai fait. Jamais.
L'IDIOT ! LE MECREANT ! COMMENT OSE-T-IL ? Furieuse je le regarde. Sous la table mes ongles s'enfoncent dans ma chaire. Je voudrais lui crier qu'il n'est qu'un idiot. Qu'il n'a pas le droit de me faire cela. De m'abandonner comme ça. On a toujours travaillé ensemble. Toujours, depuis que je vis chez lui, je l'aide, je ne l'accompagne pas toujours, mais je l'aide toujours. Je ne veux pas devenir une banale femme au foyer qui écrit des romans à l'eau de rose qui me donne l'impression d'être diabétique tellement ils sont dégoulinant de rose, de guimauves et de bons sentiments agaçant. Je serre les dents. Je voudrais lui dire qu'il n'a pas le droit de me faire cela. Non, il n'a pas le droit de me faire cette promesse. Pourtant, c'est ce qui est le plus correct, le plus logique.
« - Très bien, c'est probablement la meilleure chose à faire. »
Et dès qu'il aura le dos tourné, je le suivrais. Je m'occuperai de lui et veillerait à ce qui ne lui arrive rien et ce même si je dois tuer encore et encore. Mes mains pourront être teintes de pourpre, mon âme damnée en enfer, je n'aurais aucun regret tant que je serais que j'ai accomplis ma mission de le protéger. Rien n'est plus important qu'Eoghan. Il a besoin de mon aide, de mon soutien. Je détourne le regard, je crains qu'il puisse lire dans mon regard mes véritables intentions. Hors de question de l'abandonner, de laisser à son sort. Je ne peux, c'est bien au-dessus de mes forces.
« - Maintenant arrête de te mettre en scène et refait du thé. Je suis sûre qu'il est de nouveau froid par ta faute. Je ne suis pas ta servante non plus. »
Refouler sa colère ailleurs. Pour les autres il semble être si aisé d'exprimer ses sentiments. Il suffit de dire ce qu'on pense au fond. Je me soumets au régime de la logique et du bien pensant. C'est bien là le seul moyen d'avoir une vie correct. Je me lève moi-même et remet la chaise à sa place.
« - De toute manière je commençais à en avoir marre de te materner et de tout te préparer. Des handicapés mentaux sont moins assistés que toi. N'oublie pas les gâteaux au chocolat avec le thé. »
Je l'abandonne et je vais dans le salon. Je suis méchante, je suis cruelle même. Cela ne me ressemble pas. Et pourquoi est-ce que je pleure ? Pourquoi est-ce que je tente tant bien que mal de cacher mes larmes, mais qu'elles n'arrêtent pas de rouler sur mes joues ? Et puis il y a ce sentiment de trahison. Il ne m'a pas trahi, il a fait simplement ce qu'il pense être le mieux pour m'aider et me protéger. Moi je n'arrive pas à le percevoir ainsi et je lui en veux, terriblement. Je veux qu'il me dise que je cesse de me comporter comme une enfant et que je devais le tuer, parce que c'était lui ou cet inconnu. Rien d'autre. Pas de pleurs, pas de cris. Je veux qu'il reconnaisse que j'ai commis un crime contre nature et que je dois en être punie. Qu'il m'accorde que même si je faisais cela pour l'aider lui, rien ne m'excuse, rien. Pleurer ne m'aidera pas. Je le sais. Sauf que c'est étrange, mes yeux pleurent indépendemment de ma volonté.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mar 16 Juil 2013 - 21:55
J’étais complètement anéanti. Surtout parce que son état actuel était de ma faute. J’étais absolument incapable de me retourner, de la regarder, de soutenir son regard qui serait très certainement froid. Je n’étais pas stupide, je savais bien qu’elle n’accepterait jamais d’être laissé de côté. Elle s’énerverait très certainement, monterait dans les tours et il y avait un possible risque qu’elle réveille la petite.
Mais j’avoue qu’elle m’a complètement surpris. Je n’aurais absolument jamais imaginé qu’elle soit aussi calme et qu’elle me réponde qu’elle acceptait. Sous le coup de la surprise je me suis retourné et je la regardais, limite bouche bé. J’ai vaguement croisé son regard, mais j’étais trop loin, je n’avais rien pu y lire. Elle parlait d’une voix terriblement calme.
« - Maintenant arrête de te mettre en scène et refait du thé. Je suis sûre qu'il est de nouveau froid par ta faute. Je ne suis pas ta servante non plus. »
Je ne comprenais pas pourquoi elle me disait ça. Je n’ai jamais dis à un seul instant qu’elle était ma servante, mon esclave, qu’elle devait me servir. Je n’aurais jamais osé et ça ne m’a tout simplement jamais traversé l’esprit. Je ne disais rien. Il n’y avait rien à répondre, elle semblait en colère. Je préférais ne pas attiser encore plus cette colère totalement justifiée.
Elle se levait. Avant de partir, elle prononça quelques mots. Juste quelques mots.
« - De toute manière je commençais à en avoir marre de te materner et de tout te préparer. Des handicapés mentaux sont moins assistés que toi. N'oublie pas les gâteaux au chocolat avec le thé. »
Ils me firent l’effet d’un coup de couteau en plein cœur. Elle quitta la pièce, me laissant en plan. Me laissant là, seul avec mes pensées. Elle avait tellement raison. Je me suis tourné pour regarder à nouveau dehors. Tout semblait si calme, si beau, si harmonieux. Alors qu’à l’intérieur de moi c’était l’anarchie, tout se bousculait. Et puis ses mots pénétrèrent un peu plus profondément en moi. Une larme coula le long de ma joue, bientôt suivie par d’autres. Elle avait simplement raison. Elle faisait tout dans cette maison. Elle m’avait aidé à Poudlard. Elle m’avait aidé lorsque j’ai été viré de l’école. Elle m’aidait lorsque je devais jeter des sortilèges. Aussi avec la petite. J’étais un assisté, j’avais besoin d’elle. Je ne voulais pas le reconnaître, mais c’était pourtant la vérité.
De rage je frappais doucement la vitre. Je ne pouvais laisser couler les larmes, elles avaient besoin de sortir, mélangé à tous mes souvenirs qui remontaient. J’ai posé mon front contre la vitre fraîche. Ma main ne cessait de frapper contre la vitre, de plus en plus fort.
Il s’est passé un certain temps avant que je quitte ma fenêtre pour aller faire chauffer de l’eau. J’étais devant, comme un zombie moldu. J’attendais, je réfléchissais, je cherchais des solutions, mais rien ne me venait. Finalement l’eau était chaude, la bouilloire sifflait. Je l’ai transféré dans une théière, remis deux tasses sur un plateau. Sans oublier les petits gâteaux. Mais je ne pouvais pas retourné dans le salon. Je ne pouvais pas la regarder. Gaïa avait peut-être la faculté de rester de marbre en tout circonstance, moi je ne pouvais pas, je ne pouvais vraiment pas. J’ai passé mon visage sous l’eau avant de l’essuyer.
Prenant mon courage à deux mains, inspirant un grand coup, j’ai finalement été dans le salon pour apporter le thé. Avant de m’assoir, j’ai servi les deux tasses, j’en ai tendu une à la blondinette et enfin je me suis assis. Je ne la regardais pas. Je ne pouvais lui adresser la parole.
Mais le silence durait un petit peu trop longtemps pour moi qui était dans le genre impatient, impulsif.
« J’ai bien compris le message. » Je parlais doucement, cherchant mes mots. « Dorénavant lorsque tu rentreras, j’aurais préparé le repas. A moins que je ne sois sorti manger seul. »
Après tout, c’était bien ce qui était ressortit de la discussion de tout à l’heure. Prendre plus sur moi. C’est ce que je ferais désormais.
« Bon ton thé au fait ? »
Question stupide. Attitude stupide. Je ne l’avais pas encore regardée. J’en étais absolument incapable. Laissant mon regard dans ma tasse de thé. Mais je ne pouvais rester le cul sur un coussin bien rembourré. Alors je me suis levé et je me suis placé devant la cheminée. Le visage du côté des flammes. Après le froid de la vitre, le chaud du feu me faisait bizarre.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Lun 22 Juil 2013 - 11:39
ϟ Désolée.
Je me sens seule. Je me sens si seule. Pourtant, lui est là. Faisant du thé et préparant les petits gâteaux. Raina est là haut en train de dormir. Non, je ne suis pas seule, pourtant avoir osé rabaissé Eoghan de cette manière me donne l'impression d'être si seule. De l'avoir abandonnée. Il en met du temps. Trop de temps, je ne peux pas rester en place. Alors, je ramasse les coussins, je les retape pour leur donner du volume et les replace ici et là. Je ne cesse de les replacer. Je n'arrive pas à trouver une place correct pour les coussins, alors je les place et le replace. Encore et encore. Finalement je me laisse tomber sur le canapé, une chape de plomb tombe sur mon corps et mon esprit. Je ferme les yeux. Il est là, il revient avec le thé. Je ne dis rien. Je me contente de le voir. Du bout des doigts j'attrape la tasse qu'il me tend. Elle est délicieusement brûlante. J'y trempe mes lèvres avant de la reposer avec précaution sur la soucoupe pour qu'il ne reste pas de trace sur la petite table.
« - J'ai bien compris le message. »
J'attrape un petit gâteau au chocolat, un petit sablé parsemé de noisettes. La douceur du chocolat et de la noisette se marient parfaitement dans ma bouche. Pourtant, je n'y trouve aucun plaisir. Il y a dans les mots d'Eoghan un quelque chose qui leur donne de l'aigreur et retire toute joie d'y goûter.
« - Dorénavant lorsque tu rentreras, j'aurais préparé le repas. A moins que je ne sois sortie manger seul. »
Qui ne serait pas satisfaite par de tels propos ? N'importe quelle femme rêverait d'entendre son mari dire cela. Eoghan ne l'est pas, il n'est pas mon mari. Il est juste mon ami, du moins je le crois. Je le rabaisse surtout au rang de serviteur. Je me contente donc d'hocher de la tête.
« - Bon ton thé au fait ? - Pourquoi tu t'énerves pas ? Je suis odieuse, abjecte, mais toi tu ne fais rien. Tu te contentes de faire le thé parfaitement comme je l'aime. Alors que je ne le mérite pas. »
Pourquoi. Pourquoi est-ce qu'il ne s'énerve pas ? J'aurais tant voulu qu'il me crie dessus, me dise que je n'ai pas à agir de cette manière. Qu'il n'a rien fait pour mériter tout cela. J'aurais tant voulu qu'il me dise toutes ces choses. Je reprens un gâteau au chocolat, mais je le repose sur l'assiette, je ne peux pas en manger. Je n'y arrive pas.
« - T'es un imbécile, tout le monde le dit, t'as même été renvoyé de Poudlard à cause de cela. Sauf que c'est faux. T'es pas un imbécile, tu es... toi tout simplement. J'ai besoin de toi. J'ai pas besoin d'un imbécile. » Je lâche un petit soupir et attrape à nouveau un petit gâteau. « Tu t'énerves jamais contre moi. Sauf ce jour-là, ce fut la seule fois où tu t'es énervée sur moi. »
Je me souviens parfaitement de ce jour-là. Il s'est énervé contre moi, agacée par l'idée que je le rabaisse sans cesse. N'importe qui aurait craqué bien plus tôt que cela. Sauf lui. Lui ne s'est pas énervé de suite, il m'a supportée, tellement de temps. Je ne veux pas qu'il craque, qu'il s'énerve contre moi oui, mais pas qu'il craque et qu'il m'abandonne. Je ne veux pas le perdre, car, je crois que je tiens à lui, vraiment. J'attrape sa main. Elle est douce et chaude. Je ne sais pas vraiment pourquoi est-ce que je fais cela, mais je la saisis et m'y raccroche.
« - Je suis désolée. »
Désolée. Je n'ai jamais prononcé ces mots. Sincèrement. Sauf avec lui, parce que lui, je ne veux pas le perdre, parce que lui, j'ai besoin de l'avoir auprès de moi.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mar 23 Juil 2013 - 16:24
Je ne la voyais pas, je ne voulais pas. Je l’avais bel et bien entendu parler, elle me demandait pourquoi je ne m’énervais pas. Elle se disait odieuse et abjecte, c’était en partie vrai mais…je le savais et je l’appréciais tout de même. A Poudlard, elle était pareille, voir pire avec moi. Et au final, c’est là que notre amitié c’est solidifié. Apparemment elle ne méritait pas mon thé et pourtant. Je savais parfaitement que j’étais en tort. Qu’elle avait raison de s’être énervée contre moi. Il fallait bien que la vérité sorte à un moment ou à un autre après tout. Vivre dans le mensonge est possible, mais pas quand on apprécie vraiment une personne. J’étais incapable de mentir tout le temps à des personnes que j’aimais. C’était pour cela que je m’étais énervé à Poudlard. Je l’appréciais et elle m’avait purement et simplement abandonnée. Je ne l’avais jamais digéré, même lorsqu’elle était finalement revenue. Je gardais quelque part au fond de moi ce souvenir, qui me rappelait qu’elle pourrait à nouveau partir parce que j’étais trop stupide, parce que j’étais un abruti incapable de jeter un reparo correctement, incapable de faire une potion sans faire exploser mon chaudron, incapable de transformer un simple verre d’eau en vin. J’étais un incapable. Tout le monde le disait, tout le monde me le rappelait sans cesse. Et pourtant, elle était la seule à croire en moi, la seule à m’accorder ma chance et à m’aider. Mais ce soir, elle avait craqué. Elle m’avait clairement fait comprendre qu’elle en avait marre et qu’elle n’en pouvait plus. Je ne pouvais décemment pas lui en vouloir de m’avoir supporté toutes ses années.
Le feu réchauffait doucement mes joues, joues qui étaient légèrement salées. J’appréciais la chaleur, j’appréciais cette sensation de bien être qui se dégageait de l’âtre. Et pourtant malgré le fait d’être bien, je me sentais tellement mal, tellement seul, tellement incompris, tellement nul.
« - T'es un imbécile, tout le monde le dit, t'as même été renvoyé de Poudlard à cause de cela. Sauf que c'est faux. T'es pas un imbécile, tu es... toi tout simplement. J'ai besoin de toi. J'ai pas besoin d'un imbécile. Tu t'énerves jamais contre moi. Sauf ce jour-là, ce fut la seule fois où tu t'es énervée sur moi. »
Elle se contredisait, je ne savais plus quoi croire. Je ne savais même plus si je devais la croire. Voila qu’elle s’énervait contre moi parce que j’étais un assisté, la voila qui me traite d’idiot et au final…c’était trop étrange.
Il était vrai que je ne m’étais plus énervé contre elle depuis ce jour. Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Elle ne m’a plus jamais donné de raison de le faire. Je sentis une main, se faufiler dans la mienne et rester là. J’étais intrigué, j’ai baissé les yeux et je l’ai vue. Assise à côté de moi, assise près du feu, elle s’accrochait à ma main. J’étais surpris. Elle ne me touchait qu’en public, elle ne me touchait que lorsqu’il fallait qu’on montre à tout le monde que nous étions un couple aimant, un couple heureux et que nous élevions à la perfection notre petite fille. A quoi jouait-elle ?
« - Je suis désolée. »
Simplement quelques mots. Justes quelques mots qui ne franchissaient jamais ses lèvres, quelques mots que je n’avais plus entendu depuis longtemps. Quelques mots qui, je le savais, étaient sans doute arrachés avec force de ses lèvres, des mots qu’elle n’aurait pas forcément voulu dire la connaissant. J’étais perdu, elle me perdait, je ne comprenais rien.
J’ai replongé mon regard dans les flammes, je ne savais plus ce que je devais faires. Mais des questions se bousculaient contre mes lèvres hermétiquement closes.
« Tu aurais préféré que je m’énerve encore et que je sois furieux ? Pour que…tu partes au final ? »
C’était très doucement que j’avais prononcé ces mots. Je ne voulais pas la blessée, mais la possibilité qu’elle s’en aille m’était trop douloureux. Je voulais croire qu’elle tenait à moi, que j’étais important à ses yeux. Mais j’avais tellement de mal à l’imaginé, elle, avoir besoin d’une personne, ressentir quelque chose pour une autre personne. Ça faisait un bon moment que je la connaissais et malheureusement, je ne l’avais jamais vue ainsi, je ne savais pas…si c’était seulement possible.
Je me suis assis, à ses côtés, tournant enfin le dos au feu. Et je l’ai regardée, longuement, en silence. Sa main était toujours dans la mienne, très doucement, j’ai caressé cette main qui s’accrochait du bout de ma main libre.
« J’ai besoin de toi, c’est certain. Mais je ne veux pas être un poids, être une corvée. Je tiens beaucoup à toi et je ne voudrais pas te voir partir parce que j’aurais été trop un manche pour me débrouiller un peu seul. »
Levant les yeux, de sa main à son visage, je ne savais pas trop comment dire les choses. Et finalement, les mots sortirent tous seuls.
« Tu es importante pour moi. »
J’espérais qu’elle ne s’enfuirait pas en courant ou qu’elle ne se braquerait pas.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Ven 26 Juil 2013 - 12:09
ϟ Je ne sais plus.
« - Tu n'es qu'un imbécile en fait. Tous les autres ont raison. »
La pression de ma main sur la sienne se relâche doucement. Je ne la retire pas, pas encore. Je ne sais trop ce que je dois faire. Avant de le rencontrer, le monde était si simple. Je me contentais d'observer le monde en tant que simple spectatrice. C'était tellement plus simple. Il n'y avait pas ces sentiments qui me parasitaient l'esprit, qui me blessait, qui troublait la logique. Le monde n'était que pur mathématique et logique. Rien d'autre. Maintenant les mots arrivent à me blesser et me vexer. A faire de moi l'une de mes héroïnes. Cela m'effraie. Je vais jusqu'à réagir comme elles. Je retire ma main et me lève pour faire les cent pas dans la pièce. Qu'est-ce qui lui fait dire cela ? Est-ce qu'un jour je l'ai fuit ? Est-ce qu'un jour je l'ai abandonné ? Non. C'était toujours lui qui m'a abandonnée. Qui a quitté Poudlard, qui a fait toutes ces choses. Moi je suis toujours restée, toujours. Jamais je ne l'ai abandonné, jamais n'ai-je ne serait-ce qu'essayer. Les mots qu'il m'a dits me blessent. Il n'avait pas le droit de les prononcer.
« - C'est toi qui es parti. C'est toi qui m'a abandonnée la première fois à Poudlard, c'est toi aussi qui a quitté Poudlard. Tu n'as pas le droit de me dire cela. De toute manière je ne peux pas t'abandonner. Je suis sûre que tu ne tiendrais pas trois jours sans moi. » Je me laisse tomber à côté de lui et croise les bras. « Tu me fais dire n'importe quoi. Tu arrives très bien à vivre sans moi. Je pourrais me tirer sans m'inquiéter. Sauf que je suis là, je suis toujours là. Rha ! Tu m'énerves ! »
Je le tape sur l'épaule. Je ne sais pas pourquoi est-ce que je fais cela. En plus j'ai mal à la main maintenant. Je n'ai pas l'habitude de taper les gens, mais lui, oui je le tape. Je regarde ma main rougit par le choc et lâche un petit soupire. Pourquoi est-ce que je reste avec lui ? Après tout, il n'a pas besoin de moi, il l'a bien prouvé plus qu'une fois. C'est moi qui suis venue m'installer avec lui et non le contraire. Pourquoi est-ce que je reste ? Une vie stable ? L'illusion d'une vie familiale pour les autres ? L'amitié ? Non, aucune de ces raisons n'était valable. Elles étaient toutes. Je ne sais pas. C'est faux. Je le sais fort bien. Il n'y a aucune raison. Non. Ce n'est pas normal. Je me laisse aller contre le canapé.
« - Je cherche une réponse. Garde le silence et ne me touche pas. Tu me troubles. »
Je ne comprends pas. Il suffit d'un geste, de quelques mots, pour que cela ne tourne plus rond dans ma tête. Que j'agisse comme une gamine stupide, qui ne sait pas. Il n'y a aucune raison logique. Non aucune. Je fronce les sourcils. J'aimerais lui donner une raison. Une réponse.
« - Je crois que je tiens à toi aussi. Y a pas d'autres raisons pour que je reste avec toi si ce n'est l'affection que je te porte. »
Je n'aime pas cette idée. L'affection que je lui porte. Quelle étrange idée de rester avec quelqu'un pour une raison aussi futile. Ma vie pourrait être bien mieux optimisée si je trouvais quelqu'un qui m'apportait quelque chose, pas seulement des sentiments. Pourtant, je ne veux pas partir. Je ne veux pas le quitter. Ce n'est pas logique. Ce n'est pas normal.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mer 4 Sep 2013 - 12:07
J’essayais de la comprendre, de la cerner et de lui faire comprendre que je tenais à elle, tout en acceptant qu’elle soit différente et qu’elle puisse vouloir sa propre liberté. Mais vraisemblablement, je m’y prenais très très mal. Elle était bien la seule femme à qui je n’arrivais pas parler simplement, la seule qui avait un vrai labyrinthe pour arriver à son cœur. Mais je ne désespérais pas. J’y arriverais bien un jour, avec de la patience, de la douceur et de la persévérance.
Je l’ai regardée se lever, m’asséner des mots blessants, mais que j’acceptais. Après tout, elle avait généralement toujours raison. Elle me reparlait de Poudlard, de mon premier renvoi, du second, cette fois-ci définitif. Mais elle avait oublié notre rencontre, le jour ou elle a baissé les bras et est partie, jurant qu’elle ne viendrait plus jamais m’aider tellement j’étais un imbécile. C’était là que je me suis senti trahi, une fois de plus. Mais je ne voulais pas le lui dire, elle ne savait pas l’effet de vide absolu que ça m’avait fait. Je ne voulais pas qu’elle sache. J’eus un petit sourire. Trois jours sans elles…elle abusait un peu, j’avais bien tenu un an, le temps qu’elle finisse ses études. Mais je ne lui en voulais pas. Il était vrai que maintenant il y avait peu de chances que je tienne, surtout si la petite me restait. Je la voyais s’énerver, me frapper également, mais tout cela me fit chaud au cœur, je la revoyais comme elle était avant, vive, indécise et très sûre d’elle. Je vis à sa façon de toucher sa main qu’elle avait du se faire mal, j’ai voulu lui prendre la main et dire quelque chose, mais elle me coupa net. Elle voulait du silence. Bien, puisque c’est ainsi, je me ferais muet.
Finalement, quelques mots franchirent ses lèvres. Elle tenait à moi, voila de quoi me rassurer et me rendre heureux. Mais les mots suivants…hé bien me blaisaient un peu plus. Il pouvait y avoir un tas d’autres raisons, ce qu’on faisait ensemble, la vie de mensonge que nous nous étions créé, la petite Raina. Tout cela nous rapprochait. Mais ce n’était apparemment pas suffisant. Elle s’emblait un peu mal à l’aise. Une question me brûlait les lèvres.
« Dis moi…pourquoi tu as tellement peur ou alors tellement peu envie de ressembler à ton héroïne de roman ? Je ne sais pas, elle est heureuse, elle a une jolie vie, des soucis certes, mais comme tout le monde. Et puis elle éprouve pleins de sentiments, contradictoires ou non, d’amitié, de fraternité ou d’amour. Qu’est-ce qui te fait peur dans tout ça ? »
Il est vrai que je me posais souvent la question. Tout pourrait être tellement plus simple pour moi. Depuis le temps que nous vivions ensemble, j’avais très très bien compris que mes sentiments avaient changés. Mais je ne pouvais rien faire pour le lui dire ou le montrer. Elle se braquait sans cesse et m’envoyait balader. Je ne savais pas trop sur quel pied danser du coup.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Sam 7 Sep 2013 - 10:44
Je me demande parfois si j’ai vraiment une femme en face de moi. Certes, j’avais posé une question un peu…délicate, je le savais. Gaïa n’est pas comme toutes les autres et c’est ce qui fait son charme à mes yeux. Mais tout serait tellement plus simple si elle ouvrait son cœur, si je pouvais lui parler librement et qu’au lieu de mentir au monde on vivait vraiment quelque chose ensemble. C’était terriblement frustrant.
« - Pourquoi est-ce que je ne veux pas être une femme qui n'a pour elle que son physique. Qui est ooooh mon amouuuuur et tout ces niaiseries qui me donne envie de gerber de la guimauves ? Mes héroïnes sont des idiotes, elles se laissent guider par des pulsions qu'elles nomment sentiments ! Simplement parce qu'elles n'ont pas suffisamment de raison pour agir correctement. Et puis on ne connaît que leur histoire d'amour. Qui sait si après leur soit disant amour ne va pas les tromper, si leur chien va se retrouver écraser ou bien si on raconte à tous que leur gosse n'est pas une humaine ? Ce sont des idiotes, dans la réalité elles se feraient bouffer, en plus leur grand amour, ils n'existent pas dans la réalité et si c'est le cas, ils sont gays. »
Oups, j’avais comment dire…réveillé la bête. Elle avait raison, en partie. On ne peut vivre sans sentiments. Ils nous guident beaucoup dans notre vie de tous les jours. On a envie de faire quelque chose, poussé par un sentiment. Certes, tous ne sont pas identiques, mais tout de même. Le grand amour n’existe pas…si elle savait comme elle se trompait. Je n’étais pas forcément d’un naturel hyper romantique et tout le tralala, mais je me surprenais parfois à me dire qu’il y avait peut-être quelque part, une femme faite pour moi, qui accepterait mes nombreux défauts et ma nullité en matière de magie. Savoir ce qu’elle pensait de tout ces hommes qui se jetaient corps et âme dans une histoire d’amour, que lorsqu’un homme aime de tout son cœur…elle le pensait gay, cela me fit l’effet d’une douche froide. Il était vrai, je ne m’étais jamais mis dans une situation pareille. Je ne suis jamais tombé amoureux. Les quelques femmes que j’ai pu avoir dans ma vie n’étaient pour moi que des passades. Je n’avais aucun attachement pour elles. Mais je sentais tout cela vaciller, se transformer et…j’avais bien peur de terminer gay comme elle le disait si bien.
J’entendis Raina pleurer. Je vis Gaïa me tourner le dos et monter les escaliers. Je soupire. A chaque fois qu’il y a une conversation intéressante qui s’établit entre nous deux, il y a toujours, toujours un élément perturbateur qui s’insère. Heureusement que nous n’étions pas un vrai couple, je crois qu’à force je serais capable d’envoyer balader la perturbation. J’ai fini par me décider à la rejoindre. Peut-être souhaitait-elle se coucher après. Et même si nous ne dormions pas dans la même chambre…j’aimais bien la voir avant qu’elle aille dormir, non pas comme un voyeur pervers, mais plus pour lui souhaiter une bonne nuit, avant que je ne l’embête à nouveau le lendemain.
Je montais donc les marches. Il est vrai que je ne faisais pas particulièrement attention au bruit que je pouvais faire, mais après tout, je m’en fichais. J’étais chez moi. Raina était éveillée et il n’y avait personne d’autre qui dormait actuellement. J’avançais doucement et je me suis arrêté à la porte de notre fille.
« - Tu l'aimes plus ? C'est pour ça que tu as crié sur lui ? » « - Bien sûr que si, je l'aime. Rendors toi ma puce et ne t'inquiète pas, parce que je... »
Je restais comme un con dans l’entrée. Je la vis éteindre la lumière, avoir quelques gestes tendres à son égard. Prudemment, je me suis décalé, en silence, m’appuyant contre le mur du couloir. Elle m’aimait ? Tout cela tournait et retournait dans ma tête. Étais-ce vrai ? Sincère ? Ou simplement pour rassurer la petite ? Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quoi penser. Je mourrais d’envie de le croire.
J’entendis du bruit en provenance de la chambre. Rapidement je vis le bout d’une chaussure. Elle sortait. Elle était à moitié hors de la chambre que je l’ai attrapée, doucement, par le bras et je l’ai attiré à moi. Je ne savais sincèrement pas ce que je faisais, j’espérais juste ne pas me prendre une gifle monumentale. Elle était là, tout proche de moi. De ma main libre je lui ai gentiment caressé la joue avant de lui lever légèrement la tête, un doigt sous son menton. Je l’ai regardée dans les yeux un petit instant avant me rapprocher et de poser mes lèvres sur les siennes. Je l’ai embrassée très doucement, délicatement, comme je ne l’avais encore jamais fais. En l’embrassant, je me suis rendu compte que j’avais vraiment très envie de recommencer, encore et encore. Et peut-être même plus. Mais ça, je ne pourrais jamais. Elle ne me laisserait la toucher. Ou pas encore. Peut-être un jour. Alors j’ai recommencé, doucement. Je voulais lui dire à quel point je tenais à elle. A quel point je l’aimais et qu’elle était importante pour moi. Mais je ne voulais pas tout gâcher, comme toujours.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Mer 11 Sep 2013 - 21:08
ϟ Pas ma faute si t'es gay.
Un baiser, c'est par essence assez dégoûtant. On colle deux pairs de lèves l'une à l'autre, un peu en mode ventouse et on joue à celui qui va mettre le plus de bave dans la bouche de l'autre. Enfin ceci est quand on met la langue dans la bouche. Le French Kiss qui nomment ça. Ces Français ne vont pas très bien dans leurs tête pour avoir inventé une telle chose. J'avoue avoir été prise par surprise, sinon jamais je n'aurais accepté cela. Il était là quand je suis sortie de la chambre de Raina, avec son pas d'éléphant qui ne faisait étrangement plus de bruit, j'aurais dû m'en douter. Naïve que je suis, peut être qu'au fond de moi je voulais qu'il l'entende. Je suis plus manipulatrice que je veux bien l'avouer. Dur d'y croire. Je ferme les yeux, c'est agréable, mais trop court. Il ne fait jamais rien comme il faut celui-là ! Je soupire, me gratte la tête d'un air gêné. Pour la première fois de ma vie je ne sais pas ce qu'il faut faire. Je reste là, pantelante, face à lui. Je crois que je souris, non c'est sûr je souris, probablement du genre grand sourire niais. J'essaie de repdrendre une certaine contenance, mais ce n'est pas si facile qu'on pourrait le croire. Je ne peux m'arrêter de sourire, alors faire quelque chose.
« - C'est une nouvelle manière de dire bonne nuit c'est cela ? »
Je lâche un petit rire nerveux. Ma blague tombe à l'eau. Elle n'était pas drôle de toute manière. En moi un maelstrom de sentiments contradictoires rugissent. La fureur et la colère en sont étrangement absents. Mes héroïnes de roman ne me semblent plus si stupides que cela. Elles ont en réalité des sentiments tout à fait légitime et je crois que. Non. Oserais-je vraiment dire cela ? Je les envie. Oui. Je les envie vraiment. Je veux vivre leur histoire. Je regarde Eoghan. Hésitante. Avec un peu de timidité, je m'approche de lui, je n'ai jamais été vraiment quelqu'un de timide. Alors d'accord peut être n'est pas vraiment le sentiment de timidité, peut être est-ce autre chose. Oh et puis zut ! Je l'embrasse, sur la bouche, je lui attrape son visage entre mes mains. Le baiser se prolonge, ma main droite monte dans ses cheveux. Ils sont doux, tellement doux, cela fait tellement longtemps que je voulais faire ceci. J'étais certains qu'ils sont doux. Comment fait-t-il ? On utilise pourtant le même shampoing. Je le relâche. Légèrement essoufflée.
« - C'est comme ça quand on embrasse. » Je lui attrape la main. « Maintenant je crois qu'on doit coucher ensemble. Je n'ai jamais fait ce genre de chose, mais j'ai vu des films pornographiques pour me renseigner. J'espère que je serais à la hauteur. »
Est-ce que tout ceci va trop vite ? Je n'ai pas envie de coucher avec lui. Simplement de me glisser dans ses bras et fermer les yeux. Glisser ma main dans ses cheveux incroyablement doux, parfait, les décoiffer et les recoiffer encore et encore. Cependant je crois qu'après ce baiser, il faut qu'on aille plus loin. C'est marqué ainsi dans tous les romans d'amour. Ils s'embrassent, puis couche ensemble. Pas tout de suite, mais probablement est-ce pour ajouter du romantisme qui n'existe pas. Ça me rend nerveuse. Je serre un peu plus sa main. Tout ça va vite, trop vite. Jouer un couple d'amour, nous sommes devenus un vrai. Est-ce que cela veut dire qu'on va aussi vraiment se marier ? Est-ce que notre mensonge va devenir réalité ? Je veux fuir et en même temps rester. L'impression que tout m'échappe. Ce n'est qu'un sale moment à passer de toute manière. Non ? Suffira de fermer les yeux et faire comme les actrices dans les films, que ce soit pornographiques ou comédie romantiques. Laissez le jeu devenir réalité. J'ai peur. Je n'ai pas envie, mais je l'aime. Alors je vais le faire, pour lui.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Sam 5 Oct 2013 - 22:42
Je l’avais embrassée, j’en mourrais d’envie depuis très longtemps et c’était enfin chose faite. Cela me faisait tout drôle, j’en avais des frissons et j’avais envie d’en avoir plus encore. Je me suis arrêté, attendant sa réaction. Qui fut très étrange. Elle semblait indécise, elle se grattait la tête, elle soupire. Et enfin elle sourit, d’un sourire qui me parait terriblement sincère.
« - C'est une nouvelle manière de dire bonne nuit c'est cela ? »
Elle rit, elle est nerveuse, elle est stressée, j’ai vaguement haussé les épaules, je ne savais pas quoi dire, je ne m’attendais absolument pas à ça comme réaction. Mais il y eut quelque chose qui a changé. Elle m’a pris le visage, m’embrassant comme jamais, longtemps. Mes mains passent dans son dos et l’attire à moi, plus près, toujours plus près. Je sens son odeur et j’aime ça. Mon cerveau arrête limite de fonctionner, ne laissant passer que des bribes de choses, une odeur, un bruit, une sensation, dans ce style. Elle m’a relâchée, elle était essoufflée, moi aussi.
« - C'est comme ça quand on embrasse. »
Je ne pu que hocher la tête. Embrasser passionnément une personne que l’on aime, oui c’était clairement ainsi. Je n’avais fait que tâter le terrain et je ne le regrettais pas.
« Maintenant je crois qu'on doit coucher ensemble. Je n'ai jamais fait ce genre de chose, mais j'ai vu des films pornographiques pour me renseigner. J'espère que je serais à la hauteur. »
Je ne savais pas quoi dire. Sa main dans la mienne…oui, c’était certain, j’avais envie d’elle et de coucher avec elle. Mais tout cela allait beaucoup trop vite. Elle serra ma main, plus fort, elle ne devait pas être à l’aise, je pouvais le comprendre, j’étais nerveux moi aussi, je ne savais pas si c’était une très bonne idée. Pas tout de suite en tout cas. Je l’ai attirée un peu plus près de moi, pour voir ses yeux dans le couloir bine sombre.
« Non. Non pas que je n’ai pas envie de toi Gaïa. Mais tout va trop vite, je ne veux pas tout gâcher sur une pulsion et le regretter par la suite, qu’on se regarde du coin de l’œil demain mal à l’aise. »
Je fis une pause, je réfléchissais à chaque mot que je prononçais, pour ne pas la blesser, la frustrer ou la mettre mal à l’aise.
« La porte de ma chambre t’es ouverte si tu as envie de venir dormir avec moi, ou même juste venir un instant. Moi je ne rentrerais pas dans la tienne, sauf si tu m’y invite expressément. Je ne te ferais rien non plus, tant que tu ne me feras pas comprendre que c’est vraiment ce que tu veux. Je peux attendre Gaïa, j’attendrais le temps qu’il faudra. »
A nouveau, d’un doigt léger je lui caresse la joue. Je me penche et dépose un court baiser sur ses lèvres. J’attends qu’elle me dise ce qu’elle souhaite, ou qu’elle agisse et je ferais en conséquence. Je ne veux pas qu’elle se force pour moi. Alors j’attends.
Sujet: Re: Parce que la vie ne peut jamais avancée au rythme d'un métronome. Lun 7 Oct 2013 - 11:24
ϟ Je n'ai jamais eut peur du noir, sauf...
Je ne sais si je dois être touchée ou vexée par ses paroles. Je suis à vrai dire rassurée, je ne voulais pas qu'on aille plus loin. Cela me dégoûte un peu toutes ces choses. Je sais pourtant que c'est une étape auquel on ne peut échapper, pour lui je suis prête à la supporter. Je suis prête de bien d'autres choses aussi je me rend compte. Je frissonne au contacte de son doigt, j'ai une étrange boule d'angoisse qui se forme au fond de mon ventre. Doucement, mais avec fermeté je le pousse en direction vers sa chambre.
« - Allez va te coucher. Tu as besoin de dormir, demain nous avons une longue journée. Bonne nuit. »
Je le quitte et me dirige dans ma chambre. Lorsque je ferme la porte, j’entends dans le couloirs ses lourds pas se dirigeaient vers sa propre chambre. Assise sur mon lit je soupire. Je ne suis pas satisfaite de ces mots. Je suis tiraillée entre l’appréhension de le rejoindre et la crainte de ce qu'il pourrait passer. J'attrape le vieux t-shirt qui me sert de pyjama et le balance sur mon lit avant d'entreprendre de me changer. Je ne sais trop ce que je dois faire. Raison et sentiment ne vont pas ensemble. Une longue réflexion s'entreprend dans mon esprit, je perds un peu le file de la réalité. Aussi je ne sais trop à quel moment je suis passée à quatre patte à balancer désespérément mes bras sous mon lit pour récupérer mon bas de pyjama pilou rose avec des lapin. Je ne sais même pas ce qu'il a fait. Mes doigts se referme sur bien des choses, des moutons de poussière, des joueurs de Raina et d'autres dont je ne veux connaître l'existence. Comme par exemple cet objet dont je soupçonne être une araignée, beurk ! Finalement mes doigts l'accroche, un peu poussiéreux, mais le secouer suffit.
Ce n'est qu'en me glissant dans mon lit que je me rend compte que la demeure est particulièrement silencieuse. Je n'avais jamais fait attention cela. Cela ne me dérangeait pas avant, au contraire, j'appréciais ce silence. Il appartenait à mon univers. Maintenant, sous ma couette, il avait quelque chose de dangereux et sournois. Quelque chose qui pouvait m'attraper à tout moment et me dévorer. Je n'ai jamais été le genre d'enfant à avoir peur des créatures de l'ombre, j'étais plutôt du genre à quitter ma chambre pour passer mes nuits dans la forêt en compagnie des fées. Prenant garde avec leur aide que mes parents ne soient jamais au courant de mes escapades nocturne. Ce soir pourtant je suis terrifiée, angoissée. Restée seule dans ce lit m'est tout simplement impossible.
Alors je fais la seule chose qui me semble être logique. Le sol est glacée sous mes pieds nus. De mon pas léger je m'en vais vers lui, vers sa chambre. La lumière est éteinte. Je reste plantée là, avec hésitation. Je ne sais si je dois la pousser ou non. Un bruissement derrière moi me fait sursauter, je ne suis pas le genre de personne que l'on peut qualifier de courageuse. Prise d'une soudaine angoisse, je pousse la porte et en quelques pas je rejoins son lit. Je me glisse sous la couverture. J'aimerai qu'il me prenne dans ses bras, mais la seule chose que je fais c'est de pousser un grognement.
« - Tes pieds sont glacés, je savais que c'était une mauvaise idée de dormir avec toi. »
Pourtant je reste. Je ne veux plus être toute seule dans mon lit maintenant. J'ai bien trop peur. Je pourrais rejoindre celui de Raina, mais j'aurais peur de l'écraser tellement est petite et si je dois écraser quelqu'un autant que ce soit Eoghan. Je ne peux m'empêcher de me peloter contre lui. Fermant les yeux, c'est plus confortable ainsi. Lui a l'obligeance de ne rien dire, il sait probablement que la moindre parole me ferait fuir. Il n'en est rien, alors je reste contre lui, plongeant dans un doux sommeille.