« Arrêter de me traiter comme une gamine, je suis une adulte maintenant ! »

Se faire poursuivre par un coffre ? On reviendra sur la discrétion. Tel Lord mini Poucet je laisse une traînée derrière moi, mais à la place de petits cailloux blanc, ce sont des tâches de sangs qui s'échappent de mon grossier bandage. Faire fi de la douleur c'est une chose, devoir manier la baguette de la main gauche c'est une autre. Je suis gênée dans mes mouvements, mes sorts deviennent maladroits et je préfère éviter de faire usage de ma baguette. On m'a maint fois répété de m'entraîner à utiliser mes deux mains pour jeter un sort, mais j'avais toujours bien mieux à faire. Je le regrette, terriblement. Tout comme ce coup d’œil jeter en arrière. Je n'aurais pas dû. Ce fut le coup d’œil de trop, celui qui fit apercevoir les crocs luisants qui parsemaient les deux rebords du coffre. Ils n'étaient pas là tout à l'heure.

Vaseuse, je n'ai qu'une idée en tête : fuir. « CAMBRIOLEUSE ! CAMBRIOLEUSE ! » Une voix de ténor s'élève dans la maison et je fixe désemparée le bonhomme qui me regarde d'un air mauvais tout en hurlant ma présence. «  Calembredaine ! » Je continue ma course. Je dois faire vite, si les propriétaires sont présents, je ne sais si je ne pourrais engager le combat. « Très chère ! La fenêtre d'où vous êtes entrée est toujours ouverte ! » Une femme à l'allure sèche me fit signe de la main de la suivre. « Venez avec moi, je vais vous guider » Derrière moi le coffre claque de la mâchoire. Bien je n'ai pas le temps de savoir si j'ai une alliée. Rapidement la rumeur s'élève parmi les propriétaires qui me regardent avec des petits regards sombres. Je la suis. « Suivez-moi ! Par ici ! » Je tourne à l'angle, je me souviens maintenant. Elle m'invite à continuer tout droit, mais je ne l'écoute pas. La femme surgit dans le tableau en face de moi. « Pourquoi vous ne me suivez pas petite idiote ? » « Parce que très chère Madame, vous tenez à m’entraîner dans un piège. Alohomora ! » La fenêtre s'ouvre en grand.

La voix du sujet peint vrille dans les aiguës. Le cœur battant je m'approche du rebord. Je ne sais pas si je vais y arriver. Okay. Concentre toi Dany. Ce n'est pas la première fois que tu fais cela. Pourtant à chaque fois je ressens cette angoisse poindre en moi. J'enjambe la fenêtre et me laisse tomber dans le vide. Je marmonne le sort, agitant vivement ma baguette dans les airs. Et la douleur glisse le long de ma jambe, elle n'est pas brisée, du moins j'en ais pas l'impression. Je me mord la lèvre pourtant pour ne pas hurler et alerter de ma présence si ce n'est déjà fait. Boitillant, je compte chacun de mes pas jusqu'à ce que je puisse me transplaner. Dix, onze, douze. Je ne rase pas les murs. Je prend une mine dépité, je rase les murs, on ne pose pas de questions à ce genre de femme.

Et puis je suis enfin seule, cachée des regards trop curieux. Je transplane, les larmes aux yeux. Grand-maman me fixe horrifiée de ma tenue. « Danae ! Très chère ! Que vous est-il arrivée. » Je me mords la lèvre gênée. « Ho vous savez, ce n'est pas vraiment la faute de Timeus, mais... » Elle claque de la langue furieuse. « Je vous avais dit que vous ne saviez pas tenir votre langue. Pumkon ! Occupe toi d'elle. » Je ferme les yeux me retenant de lui hurler le fond de ma pensée. Je me contente de lui adresse ce demi-sourire si particulier. « Vous avez raison grand-maman, comme toujours. » Elle ne prend même pas la peine de répondre, tournant les talons, me laissant seule avec l'elfe de maison. Au moins elle n'a pas posé de questions sur les lettres. Des lettres, ça ne remet pas en question une réputation tant qu'elles ne sont pas lues.