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 Un coin paisible... ou presque.

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MessageSujet: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Mer 3 Sep 2014 - 21:36





« Comme il est facile de se laisser submerger par la haine ! »

Bernard Werber.





« Ca fait du bien ! » Soupira la jeune femme en s'installant à une table, près de la cheminée. Encore trempée par l'averse, d'un coup de baguette l'eau cessa de ruisseler sur ses vêtements et dégorgea ses cheveux. N'ayant rien à manger dans ses placards, Trèfle s'était rabattue sur le Chaudron Baveur pour combler son estomac vide. L'horlogue magique de l'établissement sonna les coups de vingt heures. En ce moment, avec les prochaine élection, le tireuse d'élite travaillait tard, parfois de nuit pour veiller sur les alentours, empêcher certains fous de s'approcher des candidats et autres problèmes. Ce n'était pas de tout repos. « Qu'est-ce qui vous ferez plaisir, Miss Greengrass ? » Le serveur commençait à la connaitre. Trèfle habitait juste en face, dans un immeuble moldu et il n'était pas rare qu'elle vienne casser la croute ici. « L'assiette du chef et un pur feu s'il te plait, Tom. » Avec ce temps, la nuit s'annonçait plutôt fraiche et un bon whisky allait la réchauffer.

Éreintée, la blonde s'enfonça dans sa chaine, jetant la tête en arrière et fermant les yeux pour savourer ce moment. En même temps, elle sortit sa baguette et la posa sur la table. Ici elle n'en aura pas besoin et dans sa poche, en position assise, cela devenait vite gênant. Elle avait d'ailleurs toujours son uniforme d'élite, n'ayant pas eu le courage de remonter jusqu'à son appart' pour se changer. Trèfle passa la main sur son visage, cherchant à détendre ses traits tendus par cette journée. Le serveur revint enfin avec son verre et un chandelier pour éclairer sa table. Elle le remercia d'un signe de tête et d'un sourire avant de tremper ses lèvres dans l'alcool. Aussitôt, elle ressentit une chaleur se diffuser dans son corps et ressentit un grand plaisir.

La belle fit claquer sa langue contre son palais avant de prendre une autre gorgée. Juste parfait ! Que demander de mieux ? Un bon repas, un coin chaleureux, peu de monde dans l'établissement - juste un vieil habitué sur le comptoir. La cloche de la porte tinta joyeusement, signalant l'entrée d'un nouveau visiteur. Si ce n'était qu'une personne. Cependant, lorsque sa voix résonna dans le pub, Trèfle se tendit et manqua de s'étrangler. Non ! Pas lui ! Pas ce soir ! D'un geste rageur, la jeune femme termina son verre d'un trait, la rage et la colère se lisant aisément sur son visage opalin. Son regard brillait dangereusement. C'était pourtant parfait ! Que venait-il faire ici ? Que devait-elle faire ? Partir sans demander son reste ? ... Oh et puis non, elle était arrivée ici la première. Elle allait rester ! Les bras croisés, Trèfle détourna la tête. Peut être n'allait-il pas la remarquer. Oui, dans cette position il ne pouvait voir son visage. Ses doigts pianotait nerveusement sur ses coudes, espérant de pas avoir à se confronter à lui ce soir. Elle était épuisée et franchement, elle avait envie de passer une soirée tranquille, sans rien ni personne. Juste être tranquille !


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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Ven 5 Sep 2014 - 20:58

La nuit était tombé tôt ce soir là. Londres semblait plongé dans le chao tant la tempète ravagait les rue pavées de la ville. Les moldus cherchaient à se réfugier dans tous les coins possibles et inimaginable. Timeus, lui, sortait du ministère et préféra ignorer le temps plus qu’humide tout en sachant que la magie lui épargnerait ces inconvénients que les moldus, faibles, devaient subir au quotidien. Il se lança sous l’averse pour trouver une ruelle moins fréquenté que les autres. En quelques secondes, ses vêtements furent trempés et il avait déjà froid. Mais qu’importait le froid ? C’était un concept bien lointain. Il se glissa dans une rue parallèle aux boulevards saturés de voitures bruyantes. Celle-ci était vide. En même temps, qui aurait eu envie de se promener par ce temps ? Il pivota dans le vide et disparu dans un craquement significatif.

Le chemin de Traverse ne semblait pas épargné par le temps … Les sorciers les plus vaillants avaient pour la plupart d’entre eux créé un halo, autour de leur vulnérable vie sans histoire, les protégeant de la pluie. Timeus les détestait tous avec leurs rythmes de vie bien rangée, leurs familles bien propres, sans histoire, leurs robes de sorciers sans couleur, leurs visages fermés … Lui aussi allait-il rentrer chez lui ? Comme un employé bien discipliné ? Non … Pas envie ce soir. Envie de traîner, de boire, d’oublier un peu ce monde terriblement ennuyeux qui dictait ses journées. Heureusement qu’il était mangemort. Bien que la magie noire soit devenue une torture quotidienne, elle lui apportait au moins un rythme de vie plus pimenté. L’envie de se lever, l’adrénaline des jours de mission, la douleur, le sentiment d’exister parmi des anonymes. Timeus faisait la une des journaux. Du moins … ses victimes sans vie faisaient la une des journaux.

Il poussa alors la porte du Chaudron Baveur trempé comme une potion. D’un coup de baguette, l’humidité disparu. Ce n’était pas du tout un lieu qu’il fréquentait, c’était même très rare de le voir ici. Mais ce soir, l'anonymat ne lui ferait pas de mal. Bien sûr, il aurait pu aller boire un verre avec Amber, traîner chez Rabastan, manger au bordel de Rosie … Mais il ne souhaitait pas spécialement avoir de la compagnie. Il posa sa veste dans un coin de la pièce vide dévoilant une chemise blanche. Son look de moldu l’avait suivi même dans ses idées les plus sombres. Il se faisait souvent moquer pour cela, notamment au vu de ses propos racistes. Mais il s’en fichait … “Un rhum ambré.” adressa-t-il au serveurs sans la moindre politesse. Il s’installa sur une chaise haute accoudé au comptoir. La était bien le meilleur moyen d’écouter les conversations sans trop se prendre la tête. Alors que son verre arriva, il fit un rapide tour d’horizon de la salle. Pratiquement vide. Pratiquement car une personne, jeune femme blonde, était installé devant un bon repas.

Timeus l’aurait reconnu parmi toutes les femmes du monde. Trèfle, amie de toujours, mangeait tranquillement ce soir là. Il passa machinalement sa main sur son bras, à l’endroit exact ou un tatouage révélait son appartenance politique. Elle ne semblait pas l’avoir vu, ou du moins faisait-elle semblant ? Lui qui s’ennuyait, voilà qu’il avait trouvé une occupation pour la soirée. Il se leva rapidement du comptoir en prenant soin de prendre son verre avec lui et traversa la pièce. Au passage il attrapa une chaise en bois et vint s’installer brutalement devant son ancienne amie. Un grand sourire faux apparu sur son visage tandis qu’un pincement lui serra le coeur. Voulait-il se faire mal ? Voulait-il la voir le rejeter une nouvelle fois ? Voulait-il se rappeler à quel point il était devenu un monstre ? Peut-être. “Bonsoir Trèfle. Tu fais semblant de ne pas me voir maintenant ?” Son discourt sonnait faux. Il allait se faire tacler. Il se préparer déjà à retomber plus bas que terre. Alors il se concentra sur sa beauté, se doutant qu’elle ne resterait pas bien longtemps en sa présence …


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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Sam 6 Sep 2014 - 20:50



Tendue à l'extrême, elle l'entendit passer commande. Un rhum ambré... toujours la même chose. A l'université, quand ils sortaient s'amuser, trainer dans les bars, il commandait toujours cette boisson pour le moins forte d'une belle couleur dorée. Tom déposa son plat fumant devant-elle. Elle le remercia d'un signe de tête, humant ce doux parfum qui lui donnait l'eau à la bouche. Son estomac se tordait presque d'impatience. Néanmoins, il était distrait, analysant chaque mouvement que pouvait faire le nouvel arrivant. Étant dans son dos, elle ne pouvait que le deviner. Comment était-il ? Habillé comme sortant tout droit du travail, comme elle ? Ou bien peut être avait-il choisi quelque chose de plus sombre, collant à son image de mange la mort. Trèfle ne put réprimer un frisson. Il devait être accoudé au bar, regardant la bouteille déverser son or en un mince filet précieux.

Puis, il y eut un raclement quelque peu grinçant, du bois frottant contre le parquet de la salle. Sursaut ! Il l'avait vu. La jeune femme saisit ses couverts et se mit à manger, le plus calmement possible pour ne pas montrer son trouble, son agacement, sa colère, sa tristesse, sa mélancolie du temps passé. Le verre glissa contre le bar, il emportait donc son verre avec lui. Ses pas semblaient résonnait dans toute la bâtisse, se rapprochant peu à peu. Nouveau raclement. Était-il en train de prendre une chaise ? Elle espérait que ce n'était que son imagination. Elle ne voulait pas passer la soirée avec lui... comme avant ! Pourquoi ? Elle ne savait que répondre... elle ne voulait pas répondre ! Le voilà, apparaissant dans son champ de vision. Le regard de Trèfle se releva à son approche, n'exprimant aucune surprise, essayant d'être le plus neutre possible. Insensible, oui voilà ! C'était la meilleure solution. Peut être se lassera-t-il et partira-t-il au plus vite...

Faux ! Alerte ! Son sourire était bien loin d'être franc. Trèfle était bien placée pour le savoir. Ils avaient passé leur scolarité à Poudlard ensemble et une partie de la faculté aussi, jusqu'à ce qu'elle l'apprenne ! « Bonsoir Trèfle. Tu fais semblant de ne pas me voir maintenant ? » Tout aussi faux que ce sourire plaqué sur ce visage opalin. Le revoir comme ça lui fit vraiment un choc. Elle avait oublié à quel point cette petite fossette au menton lui donner un air enfantin et moqueur. Son regard bleu-vert affichait toujours une lueur tantôt provocante, tantôt agressive... parfois gourmande. Trèfle se mordit la lèvre pour reprendre ses esprits et rétorqua : « Pourquoi ? Tu aimerais que je t'accorde de l'importance ? » Son sourire aussi sonne faux et l'ironie perce aisément dans le son de sa voix. Il faut aussi avouer que le whisky avalé d'une traite ne l'aidait pas à garder la tête froide. D'ailleurs, un deuxième verre venait de se poser sur "leur" table... oui puisque ce jeune homme venait de s'y installer...

Un soupir finit par s'échapper de ses lèvres. « Je n'ai franchement pas envie de me prendre la tête ce soir. » , dit-elle en découpant furieusement son bout de viande. Trop cuite. Elle l'aimait saignante. Nouveau soupir. Trèfle releva le regard. « Qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu n'es pas avec tes supers copains ? » Elle avait failli se noyer dans son regard, replonger dans ces souvenirs joyeux et d’insouciance, de leurs moments ensemble... Elle l'avait joué provocante. De toute façon, n'était-il pas là pour la provoquer aussi ? Ses yeux descendirent sur son bras, là où Elle était ! Elle l'avait vu, elle s'en douvenait parfaitement, elle avait marqué et sali ses souvenirs et sa relation avec Timeus. Elle la détestait ! « Je la déteste » , souffla-t-elle. Elle croyait l'avoir pensé, mais en entendant sa propre voix, Trèfle prit le verre et prit une bonne gorgée. Elle ne tenait pas l'alcool... Mais c'était le seul moyen pour supporter cette vision.



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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Dim 7 Sep 2014 - 22:21

Timeus regrettait déjà son impulsion d’être aller la voir … Bien sur qu’il avait envie de prendre de ses nouvelles mais il savait qu’il allait payer le prix de son imprudence en en prennant plein la tête. Elle jouirait de lui rappeler à quel point il est devenu un monstre sans coeur, sans humanité, qui a détruit sa vie en plus de détruire la sienne. Il soupira avant de boire une gorgé. Peut-être que l’alcool lui permettra d’oublier qu’il a d'ors et déjà tout gâché. Bam. Elle commença. Accorder de l’importance ? Peut-être pas à ce point mais peut-être qu’un ton un peu plus chaleureux conviendrait à la situation. A croire qu’ils n’avaient pas grandi ensemble. Il ne répondit pas. Préférant regarder le fond de son verre comme s’il allait y trouver le Graal. Trèfle était une des seules personnes à qui il refusait de tenir tête. Pourquoi ? Avait-il honte ? Peut-être …

Ses supers copains disait-elle ? Avait-elle la moindre idée de ce qu’elle avançait ? Certainement pas … Timeus pensa à ces “fameux” copains qui étaient surtout des camarades politiques, comme lui. Il avait tissé des liens plus forts avec quelques uns, mais la majorité restait des connaissances. Un peu borné, qu’il y avait-t-il de mal à cela ? Cela le mis en colère. Il releva son regard et s’adressa à elle froidement. “Ne parle pas de ce que tu ne connais pas.” A peine ces mots avaient-ils quitté sa bouche qu’il les regrettait déjà. Elle allait se mettre en colère c’était évident. Malheureusement le mangemort avait le sang chaud et refusait ce jugement arbitraire.

Il vit son regard se poser sur son bras. Recouvert par une chemise blanche, la marque, objet de la discorde, semblait avoir éveillée la jeune femme. Timeus glissa sa main dans sa veste comme pour masquer le malaise. Elle en ressortie avec un paquet de cigarettes entre ses doigts. Trèfle lâcha un juron. Il sût instantanément de quoi elle parlait. Prenant son temps, il glissa une cigarette dans sa bouche, celle-ci s’alluma toute seule. La fumée envahie ses poumons d’une chaleur délicate avant de s’échapper en l’air tandis que les doigts habiles du jeune homme retirait la bâtonnet blanc de ses lèvres. Froidement, il reprit. “Je ne t’ai jamais demandé de l’aimer.” Troisième fois, troisième regret. Pourquoi ne pouvait-il pas la supplier de lui pardonner ? Pourquoi restait-il sur ses positions alors qu’il savait très bien que cela pouvait dégénérer ?

Paradoxalement, la douleur que lui procurait la magie noire au quotidien avait disparue. Comme si la présence de Trèfle y était pour quelque chose. Il chassa cette pensée et attaqua verbalement la jeune femme. “Tu n’as jamais fait d’effort pour comprendre Trèfle. Tu es obstinée et impulsive. Alors non. Je n’attend pas grand chose de toi.” Son ton était froid et son sourire avait disparu. Le pincement qu’il avait au coeur, lui, ne cessait de grandir. Il se détestait …


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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Lun 8 Sep 2014 - 15:15



Comment pouvait-il dire cela ? Bien sûr qu'elle savait. Ses deux sœurs faisaient parties de leurs rang, son ancien fiancé, ses parents.... Oui, elle savait ! Rien que d'y penser, ses doigts se serrèrent autour des couverts, laissant blanchir ses jointures et faisant trembler ses poings. Trèfle tenta de cacher son agacement en continuant son repas, inspirant profondément pour ne pas lui jeter une réplique acerbe à la figure. Elle rassemblait distraitement les aliments, formant un petit tas au centre de son assiette, trop pensive et énervée pour avaler quelque chose. « Je ne t’ai jamais demandé de l’aimer. » Cette remarque lui fit l'effet d'un couteau planté dans le ventre. Elle ne put se retenir de sursauter, gardant le regard fixé sur la table, n'osant le relever.

Ces mots étaient durs. Froids. Insensible. Comment pouvait-il dire ça ? Et il continua. Les reproches qu'il lui faisait ne faisaient que l'enfoncer davantage. Le pire, c'est qu'il avait raison ! Impulsive, oui. Même à Poudlard, lors de leurs quelques disputes il lui avait déjà fait cette remarque. Obstinée... pas plus que lui ! Sa dernière phrase fut la goutte d'eau. Ses mains claquèrent sur le bois de la table tandis qu'elle se levait d'un bond, relevant la tête et plantant son regard noir de colère et d'indignation dans le sien. « Tu n'attends pas grand chose ? » Sa voix partait dans les aigus tant elle rageait. « Mais qu'est-ce que tu fais là, Timeus, si tu n'attends pas grand chose de moi ? » Elle sait qu'elle a raison sur ce point. Si vraiment elle n'avait plus d'importance pour lui, il ne serait pas venu... n'est-ce pas ? C'était vraiment étrange. D'un coté elle ne voulait plus le voir et le fréquenter, mais ces mots... pourquoi les prenaient-elle à cœur ?

Cette constatation fit descendre derechef sa colère pour laisser place à l'incompréhension. Perdue ! Pourquoi voulait-elle encore être importante à ses yeux ? L'alcool aidant, elle n'arrivait plus à contrôler la moindre émotion. Elle devait se ressaisir ! Les mots ne sortaient plus. Ils restaient bloqués au fond de sa gorge. Combien de temps resta-t-elle, debout face à lui, le regard perdu et muette ? Des secondes qui lui parurent être l'éternité. « Tu... » Elle bégayait et se mettait à trembler maintenant. « Tu fais chier. Toi non plus tu n'arrives pas à comprendre. » Elle n'en savait rien à vrai dire. Mais il fallait bien dire quelque chose. Dehors, la pluie avait redoublé d'intensité, le vent soufflait avec violence. Les volets claquaient... L'inquiétude perça dans son regard clair. Elle n'aimait pas ce temps. Depuis petite elle ne supportait pas de voir les éclairs zébrer le ciel obscur et encore moins le tonnerre gronder. Elle devait rentrer. Elle habitait l'immeuble d'en face, coté moldu. Une aubaine ! D'un geste rapide et maladroit, le jeune femme prit sa cape et tourna vite le dos à son ancien ami, lançant une bourse à l'aubergiste et quittant les lieux. C'était le déluge dehors. Une véritable tempête. Il n'y avait qu'à faire quelques pas, monter quatre étages et elle retrouvera la sécurité de son appartement. Elle s'engagea dans la ruelle.

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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Sam 13 Sep 2014 - 23:50

Les mots de Trèfle touchèrent leur cible en plein dans le mille. Si elle cherchait à le blesser, c’était réussi. Il eu ce sentiments si connu de noirceur et de haine, le même qui le rongeait jour après jour. Elle avait été son amie, son amie si proche et aujourd’hui ils ne pouvaient pas se parler plus de trente secondes avant que cela ne parte en vrille. Il regretta ses mots. Elle avait bien raison de l’accuser ainsi. Il n’était qu’un con. Elle l’enfonça encore et encore, piquant de chacun de ses mots le peu d’humanité qu’il restait en lui. Timeus senti sa voie fébrile et en colère. Lui aussi n’avait rien compris. Il fixa son verre comme pour échapper à son regard. On aurait dit un enfant qui se faisait gronder sauf qu’il ne savait pas s’il devait être triste ou en colère lui aussi.

Brusquement, elle se leva de sa chaise et amorça un mouvement pour quitter les lieux. Il ne quitta pas les yeux de son verre. Voilà. C’était fini. Il s’en était fallu de quelque seconde pour qu’elle le fuit. Il sursauta lorsque la porte de la taverne claqua le laissant seul avec sa haine et son désespoir. Il eut un soupir. Seul. Comme toujours. Bordel ! C’était bien trop con ! Il était bien trop con ! Il se leva d’un coup et attrapa d’un coup de baguette sa veste. Les poings serrés, il passa à son tour la porte.

Dehors, la pluie redoublait de puissance et foutait son visage lui rappelant à quel point il était minable. Entre les gouttes, il l’aperçu marchant rapidement vers une destination inconnue. Sans lui laissait le temps de fuir, il se précipita vers elle et saisi fortement son poignet. “Tréfle !” lâcha-t-il sans vraiment vouloir ajouter quelque chose derrière. Il l’avait pratiquement forcé à se retourner. Ses travers reprenaient le dessus… “Comprendre quoi ??” cria-t-il, énervé. “COMPRENDRE QUOI ???” Il serrait bien trop fort son bras. A cet instant, il avait envie de le briser, lui faire entendre sa haine. La colère prenait le dessus sur la raison, mais il ne pouvait s’en empêcher. “Pourquoi tu fuis Trèfle ?? POURQUOI ??” Il ne savait même pas d'où venait cette haine, cette haine qui déformait ses traits, le faisant passer pour un monstre. Il lui en voulait tellement, tellement … Mais quand on est un de ces putains de mangemort, l’amertume et la rancoeur se transforment toujours en colère. Car c’est dans les sentiments extrêmes que l’on trouve sa force. Mais ça, Timeus n’était pas prêt à en payer le prix… “Je te déteste...” finit-il par lâcher, à demi-mot.





HJ : désolé du temps de réponse, j'ai eu une semaine chargée ;)
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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Mar 30 Sep 2014 - 21:11



Elle traversa la rue, levant ses bras au-dessus de sa tête, comme si ce simple geste suffisait à la protéger du déluge. Le vent soufflait à une puissance extrême, détachant les feuilles des arbres et les laissant tourbillonner dans les airs en une valse rapide à mille temps. Son pas était rapide, cherchant à lutter contre cet ouragan qui sembler le retenir. Soudainement, elle sentit un étau de fer encercler son poignet, l'arrêtant net dans sa course. Prise de court, elle suivit le mouvement et se retourna. Son regard s'écarquilla lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec Timeus. Elle ne put s'empêcher de frissonner, non pas à cause du vent qui s'infiltrer sous ses vêtements mais parce qu'il avait prononcé son prénom. Puis, ses lèvres s'entrouvrir et il hurla. Sa voix peinait à couvrir la tempête et pourtant Trèfle les entendait parfaitement. Comprendre quoi ? Elle lui avait balancé avant de partir qu'il ne comprenait rien... Il voulait savoir maintenant mais elle-même ne connaissait pas vraiment la réponse.

Son visage se tordit devant la légère douleur qu'elle ressentit lorsqu'il serra un peu plus son bras. De son autre main, la jeune femme essaya de se dégageait mais il lui semblait qu'il resserrait un peu plus sa prise à chaque fois. « Arrête » souffla-t-elle bien que sa voix perce à peine à travers la cacophonie extérieure. La pluie ruisselait sur ses vêtements, ses cheveux étaient trempés et collaient à ses tempes. Pourquoi elle fuyait ? Trèfle arrêta net de se débattre en entendant ses mots. Elle avait peur de l'orage et préférait être chez elle, à l'abri de tout plutôt que dehors en pleine rue sous un ciel plus que menaçant. Mais n'y avait-il pas autre chose.

Son regard resta rivé sur le sol, hagard, laissant ses pensées envahir son esprit. Puis, sa voix perça une fois encore. Elle croyait que ça irait. De toute façon, il devait la détester. Elle devait le détester. Pourtant... Son autre main se leva et s'écrasa sur la joue de Timeus avec violence. Elle ne se contrôlait plus. D'un coté, une partie de son esprit lui disait de partir. Que c'était mieux ainsi, qu'ils étaient de toute façon dans deux camps littéralement opposés. Mais une autre partie, plus forte et instinctive avait pris possession de son âme. « Tu n'as pas le droit ! » Elle avait hurlé pour se faire entendre, laissant la colère, la peine, la détresse se peindre sur son visage ruisselant d'eau de pluie. Son regard était humide lui aussi, prêt à déverser un torrent d'amertume et de tristesse. « Tu veux savoir pourquoi je te fuis depuis que j'ai vu la marque sur ton bras ? » Elle crachait ses mots, se laissant porter par la colère comme jamais. « Tu crois quoi ? On est des membres de clans opposés et destinés à se combattre voire s'entretuer. Je n'ai pas envie d'hésiter devant un mangemort par peur que ce ne soit toi derrière ce masque. Je n'ai pas envie de te blesser. Je n'ai pas envie de te voir un jour derrière les barreaux d'Azkaban. Te haïr, te détester, c'est plus simple que de t'... » Qu'allait-elle dire ? Trèfle se réveilla et laissa la colère s'évaporer, laissant la place à la surprise, la peur devant son propre comportement. Comment pouvait-elle s'emporter de la sorte ? Mais elle était aussi effrayée. Qu'allait-elle dire ? Elle ne pouvait pas dire ça !

Un grondement retentit au loin. Il était là, il s'approchait. Trèfle jeta un regard inquiet au ciel. « Je te préviens ! Tu... » commença-t-elle, la voix chevrotante et particulièrement mal à l'aise à présent. Un éclair zébra le ciel obscur, éclairant son visage horrifié. Le tonnerre eut à peine le temps de retentir qu'elle s'était précipité dans ses bras. Son poing s'était resserré sur sa chemise et tremblante elle ne pouvait se séparer de lui. Cette peur persistait depuis l'enfance et elle n'arrivait pas à s'en défaire. Elle devait en ces instants là se retrouver seule, chez elle, protégée par un sortilège d'insonorité pour ne plus entendre le grondement. Mais là, elle était sous la tempête, ses vêtements virevoltant sous le vent, dégoulinante d'eau. Obnubilée par sa peur, elle s'était précipitée sans penser à autre chose. Après quelques secondes, elle était maintenant consciente de sa position. Comment avait-elle pu faire ça ? Vivement, elle s'écarta.

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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Dim 5 Oct 2014 - 19:22

La colère n’avait pas cessé de gronder. Agrippé à son poignet, Timeus sentait du bout de ses doigts sa douce et ancienne amie se débattre. Elle lui ordonna d’arrêter ce geste douloureux alors que la pluie redoublait de puissance. Le tonnerre s'abattait désormais sur le Chemin de Traverse désert et sombre ne permettant pas aux esprits de se calmer et de rationaliser leur échange. Sans qu’il n’eut le temps de réagir, elle le gifla avec une violence qui lui fit lâcher toute emprise sur elle. Il eut un mouvement de recul, surprit de la claque avant de remonter en tension. Il aurait pu sortir sa baguette et l'expédier contre le mur d’en face s’il n’avait pas croisé son regard avant. La seconde claque ne se fit pas attendre. Trèfle, en colère elle aussi, déversa un flot de parole le visant en plein coeur. L’effet de ces mots apaisa la colère du mangemort qui se transforma en tristesse. Les phrases furent aussi tranchante qu’une lame chauffé à vif. Pour la première fois, il se rendait compte des conséquences de ses actes. Il en prenait conscience là. Sous cet orage. En face de cette femme aussi belle que triste. Le regard de Timeus se perdit dans le vide et son corps recula d’un pas en arrière. S’entretuer, se combattre, se détester, se blesser, se haïr … Tous ces mots qui n’avait aucun sens pour lui jusqu’à présent devinrent horriblement dur. Il se remémora tous ces morts, ces blessés, par sa faute et s'arrêta sur les yeux de Trèfle. Incompatible. C’était incompatible.

Un éclair fendit le ciel de Londres, doublé d’un grondement à faire trembler les murs. Timeus leva un fraction de seconde les yeux vers le ciel par réflexe. Il se retrouva alors avec Trèfle contre lui. Cette chaleur humaine semblait lui apporter un instant de répit, doux, calme, au milieu de ce vacarme. Elle s’agrippait à lui tremblante de peur alors qu’il ne savait même pas comment réagir. Autrefois, il l’aurait serré contre lui, en lui caressant les cheveux, en lui soufflant des mots doux, la rassurant … Autrefois… Aujourd’hui elle s’écarta avant qu’il n’eut le temps d’esprit de réagir. Encore abasourdi par ses mots, il ne la retint pas. “Tu as raison Trèfle …” lâcha-t-il “C’est bien plus simple de se haïr …” Ils étaient incompatibles, il ne s’en rendait compte qu’aujourd’hui. Ses poings se serrèrent, agacé par lui-même. Il detruisait tout ce qu’il touchait. Elle ne faisait pas exeption à la règle. Il fallait qu’elle s’en aille ! Loin ! Quitte à lui faire peur ! A jamais ! “Alors vas jusqu’au bout !” reprit-il en criant afin de couvrir le bruit de l’orage. “Arrête-moi !” Finalement, ce serait bien plus simple de se hair, pensa-t-il alors qu’il la revoyait encore dans ses bras. Ses yeux étaient rouge de colère. “J’ai tué assez de personne pour finir ma vie en taule !” cria-t-il, prit comme dans un élan de folie. “Vas-y ! DÉTESTE MOI POUR DE BON !” finit-il par hurler, alors que des larmes de rage coulaient sur ses joues...



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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Dim 5 Oct 2014 - 23:19



Trèfle se rendit compte qu'elle n'aurait pu dû s'écarter. Elle était trop loin de lui. Elle avait pu l'atteindre. Souvenir éphémère. Elle voulait retourner dans ses bras, étau chaud et réconfortant. Sa colère, sa peur, ses inquiétude, sa rage... Tous retombèrent, la laissant bras ballant face à lui. Oui. Bien sur qu'elle avait raison. C'était tellement plus simple de se haïr... Alors pourquoi n'y arrivait-elle pas ? Elle ne ressentait que colère et amertume, mêlée aux regrets. Mais elle ne le détestait pas. Elle détestait cette situation dans laquelle ils étaient. Pourquoi cette histoire était-elle bannie des contes de fées ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas être heureux ?

« Alors vas jusqu'au bout ! » Son regard s'écarquillent. Au bout de quoi ? Il lui demanda de l'arrêter... Elle ne bougea pas d'un pouce. Elle cilla a peine lorsqu'il lui avoua avoir tué assez de personnes pour finir entre les mains des détraqueurs. Il hurla. À son tour, elle fit éclater sa voix. « J'y arrive pas ! » Soudainement, une lumière vint inonder la voix, formant un halo de lumière, deux projecteurs braqués sur eux. Un bruit s'éleva. Crissement sonor couvrant l'orage et se rapprochant toujours plus prêt. La jeune femme saisit le bras du mangemorts et l'emportant dans sa course jusqu'au trottoir d'en face, laissant leurs dos rencontrer le mur de briques. À cet instant, une vieille femme franchit une porte en verre et la fixa de son regard bleu électrique. « Oh, Mademoiselle Greengrass. Vous avez été surpris vous et votre ami par l'orage. » Trop surprise pour répondre, Trèfle se contenta de fixer cette grand-mère qui vivait au rez de chaussée de son immeuble et ne manquait jamais l'occasion de lui souhaiter une bonne journée avec le plus beau des sourires, de lui offrir de temps à autres un thé accompagné de cupcakes ou de macarons.

La vieille dame eut un petite rire tout en sortant son parapluie et tenant la porte. « Allons allons. Dépêchez vous de rentrer vous sécher. Vous allez tomber malade. Ha, les jeunes. Je me rappelle moi avec mon André... » Ses mots se noyèrent tandis qu'elle continuait sa route en separlant à elle-même, se remémorant quelques frasques de sa jeunesse. Pris au dépourvus, ils étaient désormais à l'abris de la tempête dans le hall de son immeuble. Un silence géné s'installa, moment pendant lequel elle ne pouvait s'empêcher de fixer ses chaussures, trempées et couinant tant l'eau s'était infiltrée. « Je crois que je n'aime pas la facilité. » Simple murmure. Lui adressait-elle la parole, ou bien se parlait-elle a elle seule, elle et son esprit tourmenté et tellement perdu dans la contradiction.


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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Mar 7 Oct 2014 - 22:23


« J'y arrive pas ! » Il prit le cri de Trèfle en pleine face, comme un coup de stupefix douloureux. Il se retrouva comme assommé par leur colère. Puis tout alla très vite. Une lumière, un bruit, l’orage. Il fut projeter contre le mur de la rue, évitant un danger dont il n’avait pas conscience. Abasourdi, il se laissa guider. Ses reflexes de combattant semblaient avoir disparu. Une multitudes de pensée s’entrechoquaient dans sa tête. Le bien, le mal, la haine, la joie, la peur, l’angoisse, le regret, l’amertume, le passé … Mais sûrement pas le présent. Un silence s’installa. Le regard de Timeus se posa dans le vide un instant. Il semblait sorti d’une longue mort, comme si le vide et lui ne faisait qu’un. Toujours en colère, il ne prit même pas le temps de se détremper. Ses poings ne voulaient pas se desserrer. « Je crois que je n'aime pas la facilité. » glissa-t-elle à voix basse. La facilité … Lui non plus n’y était pas habitué. Depuis toujours, il s’obligeait à faire des détours incroyables pour arriver à ses fins, incapable de faire simple. Torturer sa soeur pour lui prouver qu’il tenait à elle, quitter son foyer pour se savoir abandonné, devenir le pire des connards pour se venger, s’autodétruire pour exister. Toucher le fond. Trempé, les yeux rouges, dans un hall d’immeuble, à ne plus savoir quoi penser de lui-même.

Quelques secondes qui en paraissaient des heures, plus tard, le jeune homme inspira un grand coup, essayant de se calmer et de ne pas repartir au quart de tour. Sans succès, il se redressa. “Et merde !” lâcha-t-il en colère contre lui même, à deux doigts d’exploser le mur en face de lui. Pourquoi fallait-il que tout cela arrive ? Pourquoi fallait-il qu’il casse tout ? Toujours ? Il fit un pas en avant, amorçant un mouvement pour quitter les lieux avant de s’arrêter. Sans se retourner, sans la regarder, il s’adressa à Trèfle. “Tu as raison. Je n’aurais pas dû venir ce soir. Oublie moi. Déteste moi.” Oui, beaucoup plus simple que d’essayer de recommencer une histoire qui était déjà terminée depuis bien longtemps, depuis le jour ou ils ont quitté Poudlard et choisi leurs camps. Elle avait mille fois raison. Il ne pourrait jamais se pardonner s’il devait la tuer. C’était bien plus simple de se hair. Il fit quelques pas vers la porte du hall avant d’ajouter. “Cette fois, je choisi la facilité …” Il passa la porte et disparu dans la nuit orageuse …

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Trèfle Greengrass
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Célébrité : Emma Robert
Crédits : Lulu


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MessageSujet: Re: Un coin paisible... ou presque.    Un coin paisible... ou presque.  Icon_minitime1Jeu 9 Oct 2014 - 17:33



La porte d'entrée claqua lui semble-t-il avec violence. Un bruit assourdissant emplit le hall, les vitres tremblèrent légèrement, la pluie continuait de tomber. Trèfle fixa la rue pendant plusieurs secondes, comme s'il allait faire demi-tour et continuer leur conversation. Leur dispute plutôt. Le tonnerre. Elle sursaute puis se précipite dans les escaliers, grimpant les marches deux par deux. Elle atteignit rapidement le dernier étage et s'engouffra sans perdre un instant dans son appartement. Un sortilège de protection et le silence se fit ! Un soupir de soulagement franchit ses lèvres tandis qu'elle s'appuyait contre le bois, fermant les yeux, le front plissé.

Elle n'arrivait pas à se détendre même après avoir retrouvé le cadre apaisant de son logement. En trainant des pieds, elle attend la fenêtre et jette un coup d’œil dans la rue. Personne. Il avait disparu. Nouveau soupir. Trèfle passa la soirée à ranger ses affaires, faire un peu d'ordre et puis, un verre de vin à la main, elle ressortit un vieille boite. A l'intérieur, une multitude de photos. En tailleur sur le canapé, elle les sortait, une par une, les faisant défiler sous ses yeux avec un sourire nostalgique. James, Sirius, parfois elle les prenait en douce lorsqu'ils étaient tous ensemble, riant et les prenant sur le fait. Leur joie était flagrante. Elle ria en découvrant une photo de son ex fiancé et ses amis affublé de tenues ridicules et aux cheveux multicolores. Bien fait ! Et puis, il y avait eux ! Avec émotion, Trèfle resta plusieurs minutes à contempler une photo où ils étaient collés l'un à l'autre. A Poudlard, ils étaient toujours ensemble ou presque.

En caressant du bout de doigt le papier glacé, la jeune femme désirait plus que tout revenir en arrière. A Poudlard, tout était plus simple. Loin de tout. Sous la protection de Dumbledore. Pour la énième fois de la soirée, Trèfle tourna la tête vers sa porte d'entrée. Elle espérait... sans vraiment le vouloir. Elle voudrait qu'il soit là... sans vraiment l'être ! Au fond, que voulait-elle ? La question tourna dans son esprit sans trouver de réponse.


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