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 J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus

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MessageSujet: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Ven 29 Aoû 2014 - 13:11





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


On dit que la beauté finit par s'effacer au profit de la sagesse. Mais qu'est-ce qu'une femme sans sa beauté ? Elle n'est rien, rien du tout. Je dois reconnaître que Deschamps a fait du bon travail, il n'y a plus que deux fines lignes blanches en guise de souvenir de ce sourire grimaçant. Il m'a assuré qu'elles devraient bientôt disparaître, mais pour le moment elles sont là. « Encore en train d'admirer ta beauté parfaite ? » Je ne prend même pas la peine de relever la remarque de Godric, être rustre et misogyne que je dois malheureusement désigner sous le nom de collègue. Mon silence n'est pas suffisant pour lui faire saisir toute la répulsion que j'ai pour lui, puisqu'il s'assoit sur le bord de mon bureau un grand sourire niais sur les lèvres. « Va-t-en, un accident est si vite arrivée tu sais... » Plusieurs fois l'envie de lui envoyer un avada kedavra m'a prise, mais la bienséance a su retenir fort heureusement pour lui ma main. « Je t'en prie, tu es bien trop douée pour qu'un accident arrive. » Je daigne enfin de lever le regard vers lui, comme prévue, sur ses lèvres il y a ce grand sourire niaiseux. « Je ne sais comment je dois prendre cela. » « Dis, tu me laisses ton cousin ? J'ai des dossiers en retard à remplir et j'ai besoin d'un ptit stagiaire pour cela ! » Je retourne à la contemplation de mon reflet. « Il a besoin d'aller sur le terrain, pas faire des dossiers... » Je me redresse et repousse ma chaise pour lui faire face. Avec plaisir je remarque que son sourire a été bien vite remplacé par une moue désappointée. « De toute manière c'est le chef qui va décider. » Réplique-t-il grognon. Je pousse un petit soupire et lâche froidement. « Si tu lui fais faire des dossiers je t'assure que tu vas le regretter. » Je ne sais pas ce qu'ils ont tous avec mon cousin, quand ils ont appris qu'il tenait à devenir auror et qu'il allait faire son alternance ici, ils se sont transformés en une bande de petits gnomes tout à fait répugnant. Et ça piailler dans tout les sens. « Maintenant retourne à tes dossiers, tu m'empêches de faire mon travail. » Godric ricane et s'en va, sa beauté est proportionnellement égale à son goujatisme et il est considéré comme l'un des plus bels hommes du ministère.

J'ai moi aussi des nombreux dossiers à faire, à traiter, les missions de l'ordre m'oblige de poser des jours, ce qui ravit mon supérieur qui n'a désormais plus à craindre de ne pas respecter le droit du travail. Ce qui signifie malheureusement pour moi que les dossiers s'accumulent avec une détermination tout à fait fascinante sur mon bureau. Cependant, j'ai besoin de parler à quelqu'un, j'ai besoin de lui parler. Depuis la mort de Fitz, il a un peu remplacer son rôle de grand-frère. Désolée grand-frère, mais on ne peut pas encore communiquer avec l'au-delà. J'attrape les dossiers qui doivent aller au bureau des oubliators et m'en vais en direction de leur bureau dans l'espoir qu'il soit là. C'est le travail que l'on nomme une perte de temps, celui de devoir aller d'un bureau à l'autre pour donner les dossiers. Pourtant j'aime cet instant, le temps alors semble reprendre son cheminement normal. Je peux prendre le temps d'apprécier le ministère tel qu'il est vraiment et aussi devoir supporter la plèbe qu'elle comporte, tel que Bertha qui se fait un plaisir de retenir l'ascenseur pour moi. « Danae, comment allez-vous ? Vous avez une petite mine dites moi et qu'est-ce que ces étranges marques sur votre visage ? » Je détourne la tête, mais il est trop tard et je sens les regards curieux des autres sorciers me fixer. Je hais cette stupide sang-de-bourbe, non seulement elle me nomme par mon prénom, alors que je ne l'ai jamais autorisée à faire cela, mais en plus elle trouve toujours quelque chose à redire à mon aspect.

Fort heureusement il n'y a qu'un étage et je me glisse prestement hors de l'ascenseur sans lui accorder la moindre réponse dans l'espoir que l'on prenne mon silence pour du mépris. Je ne tiens pas à ce que l'on pense que je puisse être mortifiée par ses remarques. J'ai dû mal à garder la tête haute, les marques sur mon visage bien que vouée à disparaître sont désormais comme des stigmates que tous peuvent voir. Un monstre, voilà ce que je suis. « Rodolphus ! » Il est là, fort heureusement, je lui dépose les dossiers sur son bureau, un peu gênée, je suis venue pour lui parler, mais je ne sais plus ce que je voulais lui dire, chamboulée par les propos de cette stupide sang-de-bourbe.
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Sam 30 Aoû 2014 - 22:12

Si elle savait…Ces trois petits mots hantaient Rodolphus depuis trop longtemps déjà. Trois mots tellement simples qui suffisaient pourtant à matérialiser la pire de ses angoisses. Rodolphus étouffa dans l’œuf un rire cynique. Il n’y a pas si longtemps que ça, il aurait pu jurer que rien n’était de taille à l’effrayer. De la frime évidemment, tout le monde a peur de quelque chose, mais il était assez bon menteur pour faire croire ce qu’il voulait. Et pourtant maintenant il avait l’impression qu’il n’était plus en mesure de feindre de façon crédible quoique ce soit. Pourtant dans l’absolu, la logique lui disait qu’il réussissait très bien à donner le change, sinon les conséquences se feraient déjà sentir. Peut-être tout simplement n’y avait-il personne pour s’intéresser à ses états d’âme actuels…Ses états d’âmes, ça aussi ça ferait bien rire certaines personnes. Depuis quand Rodolphus Lestrange se laissait-il ainsi hanter par le souvenir d’un mort ? Si elle savait. Les dernières paroles qu’il avait eu avant que Rodolphus ne l’achève. Le Lestrange revoyait la scène de temps en temps, très souvent en fait, notamment la nuit. Ce moment, où il avait fini par prendre le dessus dans le combat, quand il avait enfin eu son adversaire à la pointe de sa baguette. Avait-il eu un moment d’hésitation avant de lancer son sort mortel ? Il n’était pas sûr de s’en souvenir. Si elle savait. Oui, si elle savait. Elle le tuerait probablement.

C’en était assez. Rodolphus se leva dans un mouvement brusque, lâchant son stylo, les mains crispées sur son bureau. Combien de temps encore, allait-il devoir supporter ces pensées ? Ce n’était pas son premier meurtre. Ce n’était pas la première fois qu’il assistait aux funérailles d’une de ses victimes (même si c’était rarement à visage découvert en tant qu’invité officiel). Pas la première fois non plus qu’il voyait la peine que ses actes avaient causés. Mais cette fois ci c’était différent. Parce que même si Danaé avait été des plus dignes à cet enterrement, il la connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir à quel point la perte de son frère l’avait faite souffrir. Et dire qu’il avait été présent pour la soutenir, sans même qu’elle ne se doute que l’épaule sur laquelle elle s’appuyait menait à la main qui avait assassiné son frère. Fitzwilliam devait mourir. Ca Rodolphus n’en doutait pas. Il était dangereux et en soi sa mort ne lui faisait ni chaud ni froid. Mais pourquoi fallait-il que cela touche Danaé ? Une des seules personnes qu’il aimait véritablement ? Rodolphus avait sûrement pour elle plus de sympathie qu’il n’en n’avait jamais eu pour son propre frère. La destinée est définitivement une belle garce et le hasard le pire des manipulateurs.

Mais la vérité c’est que Rodolphus ne pouvait pas se laisser ronger ainsi. Les mangemorts étaient dans une situation critique pour que ses membres commencent à s’éparpiller. Et les remords n’avaient aucunement leur place ici. Cela le distrayait, pourrait le pousser à commettre un impair. Sa crainte de croiser Danaé au détour d’un couloir du ministère sans y être préparé, finirait par se voir. Déjà que lorsqu’il était chez lui, ses mutismes prolongés commençaient à attirer l’attention de Bella. Non, il devait absolument tourner la page. C’était du passé. Il n’avait pas laissé de traces. Et si besoin était, il fabriquerait un coupable. Car jamais, oh grand jamais, il ne laisserait Danaé apprendre la vérité. Si elle savait. Non, elle ne saurait jamais rien ! Il ferait tout pour continuer à agir comme avant. Sa peine à elle finirait par s’estomper et lui finirait par oublier.

Oui, il ferait comme ça et tout irait bien. Rodolphus laissa échapper un léger soupir et se détendit quelque peu, tentant de repousser la voix qui lui disait que c’était faux, se répétant inlassablement qu’il maîtrisait la situation. Après tout même pour son image auprès des mangemorts, il ne pouvait pas laisser penser qu’il pouvait être gouverné par ses émotions ne serait-ce qu’une minute. D’autres mangemorts ambitieux profiteraient de l’occasion pour le discréditer.

Tandis que Rodolphus réussissait enfin à s’apaiser et qu’il se disait que peut-être il pourrait enfin boucler ses dossiers de la journée, la porte de son bureau s’ouvrait à la volée. Garce de destinée. « Danaé ! » En un dixième de secondes qu’il fallut à la jeune femme pour déposer des dossiers sur son bureau, des dizaines d’impressions, de sensations et de pensées traversèrent l’esprit de Rodolphus. Son sang s’était glacé à l’arrivée imprévu de Danaé, ses angoisses avaient ressurgies. Savait-elle ? Mais pourtant la seule pensée qui avait finalement dominé était que quelque chose n’allait pas pour Danaé. *Bien sûr que ça ne va pas, tu as tué son frère.* Rodolphus chassa au plus vite cette pensée. Il fit le tour de son bureau pour que plus rien ne le sépare de la blonde. Il mit une main sur son épaule comme il l’avait si souvent fait par le passé quand il voulait lui faire part de son soutien, tout en espérant qu’elle n’avait pas vu la demi-seconde d’hésitation qu’il avait eu avant d’esquisser ce geste.

« Danaé… Qu’est-ce qui ne va pas ? » Au fond de lui, il espérait que ce n’était pas lié à la mort de Fritz. « C’est encore ce Godric ? » Danaé lui avait parlé plusieurs fois de ce type qui trouvait n’importe quels prétextes pour lui parler. Il ne la méritait pas c’était évident, mais il ne semblait pas s’en rendre compte. « Ou serait-ce autre chose ? » ajoutât-il en passant un de ses doigts sur la joue de la jeune femme. Des traces blanches… « Tu peux tout me dire tu sais. »

Pour la première fois de sa vie, il se serait maudit. Pourtant jamais auparavant, ses mensonges et son hypocrisie ne lui avait posé de problèmes de conscience. Car c’était bel et bien de cela qu’il était question. Sa conscience.

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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Lun 1 Sep 2014 - 22:48





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


« Danaé ! » Il suffit que je le vois pour qu'un étrange sentiment d'apaisement me prend. Il n'est pas Fitz, il ne le sera jamais, mais parfois je me surprend à vouloir qu'il remplace mon frère dans mon cœur pour que la douleur de la disparition disparaisse. Brefs instants suivies d'un sentiment de honte. Je fais jouer les doigts sur les dossiers. « Danaé… Qu’est-ce qui ne va pas ? » Je baisse les yeux, j'ai l'impression d'être une enfant capricieuse de venir ici avec un prétexte uniquement pour lui parler de moi. « Je... » Non. Les mots n'arrivent étrangement pas à sortir, il n'est pas Fitz... « C’est encore ce Godric ? »  Enfin un sourire sincère étire mes lèvres. Rare présent que j'accorde à très peu de personne. Ses doigts s'égarent sur mes cicatrices. « Tu peux tout me dire tu sais. »  Je repousse sa main et baisse le visage, un geste innocent qui me rappel ma laideur nouvelle. « Souvenir d'un spectre, on m'a assuré à St Mangouste que cela disparaîtrait, mais attendant on dirait un monstre. » Je ris jaune, le mot monstre plane comme une menace dans cette pièce. Je sens mes yeux se remplirent de larmes, je m'interdis de pleurer en temps normal, mais en privé il m'a déjà vu flancher. Une première larme coule le long de ma joue, puis une seconde. Je comble l'écart entre nous pour le prendre dans mes bras, me serrer contre lui et laisser éclater une peine que je conserve bien trop longtemps. Son poids sur mon cœur est douloureux et me fait mal. Ce n'est pas Fitz, mais il n'y a que lui qui a ce don qui me permet de me laisser aller. Un autre ne comprendrait pas pourquoi je fais le deuil de ma beauté, ce n'est pas une attitude superficiel, c'est bien plus. Elle me définit, fait de moi ce que je suis, une femme digne de ce nom, une femme qui est à ce jour défigurée par ces deux lignes blanches.

Le temps s'écoule lentement dans ses bras, on pourrait nous surprendre à tout instant, ce n'est pas digne de l'auror que je suis de rester ainsi, prostrée. Je sais que des rumeurs pourraient courir, on aime ça par ici, les rumeurs. Surtout quand il s'agit de grandes familles, toute naturellement elles prennent un autre tournant, mais je ne peux m'en empêcher. Je me détache de sa personne avec un certains regrets, mon maquillage à couler et j'ai les yeux rouges. Je ne suis plus présentable. J'attrape un mouchoir en tissue dans ma poche et commence à me tamponner dans bien que mal les yeux. « Je... Je suis... dé.. désolée. » Je bredouille avec maladresse. Je porte la marque de l’infamie. Je suis une prolétaire comme les autres à cet instant. Finalement j'avoue dans un murmure. « On ne voit que ces marques. » Je fixe mes pieds, dépitée. « Il y a même cette... cette femme Bertha ! » Je relève la tête, insurgée. « Elle a osé me demander dans l'ascenseur qu'est-ce que s'était ! » Je m'étouffe avec mes derniers mots. « Dans l'ascenseur ! Ils étaient tous ensuite en train de me dévisager satisfait que je sois défigurée ! » Mon cœur s'emballe au rythme effrénée de mes paroles. Je me tais brusquement, reprenant le silence qui me caractérise, reprenant le tamponnage de mes yeux avec une conviction nouvelle.

Ce n'était pas pour cela que j'étais venue. J'étais venue, parce que j'ai pris cette mauvaise habitude de venir le déranger dès que je me sens flancher. Ce qui arrive de plus en plus souvent, d'abord la mort d'Astrid et puis, ta mort Fitz... Je n'ai eut que quelques mois de répits et on m'a fiancé à quelqu'un d'autres, un cousin que je hais. Et puis maintenant il y a ce stupide James qui risque de disparaître à tout moment au nom d'un amour naissant. A croire que le destin s'acharne sur moi, veuille me tester pour que je montre toute ma force. Je n'aime pas geindre, on ne m'a pas appris à se faire pleurer, mais à se taire et rester digne en toute circonstance. Pourtant c'est pour cela que je suis venu le voir. J'essuie le reste de larmes et tente un médiocre sourire. « Je suis pitoyable... »
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Jeu 4 Sep 2014 - 22:02

Lorsque Danaé fondit en larmes dans ses bras, Rodolphus sentit son sœur se serrer. Bon sang, il ne se serait jamais cru aussi sentimental. Mais c’est Danaé, il n’y a vraiment qu’elle pour réussir à déclencher chez lui de tels sentiments contradictoires. Certes dans ses relations avec Bella aussi il y a beaucoup de contradictions, mais rien comme ce qu’il y a avec Danaé. Avec Bellatrix, les sentiments se construisent de jours en jours (et s’effondrent parfois en quelques minutes colériques). Mais avec Danaé c’est différent, il est persuadé que demain comme aujourd’hui il se sentira le devoir de veiller sur elle, d’autant plus maintenant qu’il a tué son frère. Fitz mort, c’est à Rodolphus que revient le rôle de veiller sur elle non ? Drôle d’ironie n’est-ce pas ? Généralement il n’a toujours eu qu’à garder un œil sur elle de loin, car elle a toujours su se montrer forte. Ces moments de faiblesses se comptent sur les doigts d’une main, mais malheureusement ces derniers temps les choses semblent s’assembler de telles façon qu’elle ne peut que défaillir, comme aujourd’hui. Rodolphus se contente de lui rendre son étreinte, une main dans ses cheveux, attendant que ça passe tout en cherchant quoi dire. Les grands discours de réconfort ça n’a jamais vraiment été son fort. Mais pour Danaé il essaiera toujours.

Finalement la jeune femme s’éloigne de lui et essuie ses yeux avec un morceau de tissu. Elle s’excuse. Rodolphus lui sourit tendrement, avec lui, pas besoin d’excuses. Elle est bien la seule personne à qui il pourrait ne jamais en demander. Mais il pourrait lui en faire par contre. Non, il ne faut pas penser à cela maintenant. Ne penser qu’à Danaé. Mais penser à elle, sans penser à Fitz et la façon dont elle réagirait si elle apprenait ce que Rodolphus avait fait, s’avérait très compliqué. Malgré son allure sereine, Rodolphus se battait intérieurement pour réussir à ne penser qu’à un moyen d’aider Danaé à se sentir mieux et non ses problèmes de remords soudain. Sans doute le trouble actuel de Danaé aidait-il à empêcher la jeune fille de deviner l’angoisse de Rodolphus. Une chance aussi qu’il sache mentir et jouer la comédie, même si en venir là avec Danaé ne lui plaisait pas. Mais il devait maîtriser les signes physiques de sa culpabilité au moins. Ne pas craindre de soutenir son regard, ne pas chercher à l’éviter dans les couloirs, ne pas tressaillir quand elle évoquait son frère décédé. Ce n’était pas facile, mais nécessaire. Car s’il n’y arrivait pas, il perdrait la relation qu’il avait avec elle, et ça il ne le voulait pas. Il devait la protéger, d’absolument tout ce qui pouvait lui faire du mal, les agissements de Fitz qui l’avaient conduit à se faire tuer, les siens au sein des mangemorts, l’insistance de ce Godric à l’imbécilité majeure de cette Bertha.

Comment cette femme pouvait-elle seulement oser parler à Danaé et en plus aborder de tels sujets. Même le ministère était corrompu. Rodolphus se pince les lèvres à l’évocation de la sang de bourbe. Il l’a déjà croisé plusieurs fois, mais elle ne lui a jamais adressé la parole pour autre chose que les politesses d’usage, bonjour, au revoir, bonne journée, auxquelles il ne répond jamais. Mais cette femme ne semble pas penser qu’il y ait de barrière entre les différents employés de cet endroit, comme si ses origines ne comptaient pas. Quelle naïveté. Si ce n’était pas une employée du ministère, Rodolphus aurait déjà trouvé un moyen de se débarrasser d’elle. Mais maintenant qu’elle osait insulter Danaé, sa mise à mort redevenait une possibilité. Peut-être devrait-il en parler avec Karl. Pour laisser les mangemorts et sa personne en dehors de cette histoire. Et bien sûr ne rien dire à Danaé sur ce sujet.

Rodolphus rompu le silence qu’il avait adopté, pour laisser la jeune femme se livrer, aussitôt qu’elle eut achevé ses paroles sur ce mot qui lui convenait si peu.

« Non Danaé, tu n’es pas pitoyable ! Et tu ne le seras jamais. Ne laisse pas les autres te le faire croire. Si vraiment ces gens étaient si ravis de voir ces cicatrices sur ton visage, c’est par jalousie uniquement. Tu es forte Danaé, et cela tu l’as prouvé à tout le monde ces derniers mois ! Tu l’as dit toi-même, ces traces vont disparaître et tu n’en sortiras que plus puissante que jamais. Ils baisseront tous les yeux devant toi, car ils auront honte d’eux même. Pas un d’entre eux ne t’arrivent à la cheville et ceux qui le pensent sont des imbéciles finis auxquels je me ferais un plaisir de faire entendre raison…si tu ne le fais pas toi-même évidemment. Personne ne te marche sur les pieds n’est-ce pas ? »

Il s’est approché de Danaé, pour la regarder droit dans les yeux. Il lui a soulevé le menton et la fixe intensément, il pense ce qu’il a dit et l’a met au défi de le contredire. Cependant il poursuit d’une voix plus douce.

« C’est normal que tu te sentes dépassés par moment, après tout ce que tu as vécu récemment. Et si je ne puis t’assurer que tu ne rencontreras plus aucunes difficultés, je peux t’assurer que je serais toujours là pour toi. Tu es ma priorité maintenant. »

Il s’éloigne d’un pas pour la laisser respirer, avant d’ajouter.

« Tu sais, peut-être que tu devrais essayer de te changer les esprits. Même si t’amuser n’est sans doute pas ce dont tu as le plus envie en ce moment, il s’avère qu’à force de faire semblant, on finit par convaincre les autres et parfois même sa propre personne. »

N’était-ce pas exactement ce que Rodolphus essayait de faire en ce moment ? S’il arrivait à agir comme il le fallait avec Danaé, pourrait-il se convaincre qu’il suffirait à compenser la perte de Fitz pour elle ? Que finalement la mort de ce dernier n’était pas si grave pour Danaé ?

« Pourquoi ne viendrait tu pas dîner un de ces soir à la maison. Emmène une amie…ou un ami. Pas de fiancé hein. Un dîner à quatre avec Bella, toi, ton invité et moi. Un petit repas sans mondanités et en privé. Crois-moi nos prises de bec avec Bella peuvent être très distrayantes pour des yeux extérieurs. »

Il essayait de terminer sur une petite note amusante sans trop savoir pour autant s’il y réussissait.
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Ven 12 Sep 2014 - 0:49





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


Il a les mots qu'il faut. Il a les mots de Fitz. De sa bouche parfois j'ai l'impression d'entendre sa voix, illusion auditive dans laquelle j'aimerai pouvoir me complaire. Je ne résiste pas à son geste qui m'oblige à lever la tête pour plonger dans ses yeux. C'est lui, ou du moins presque lui. Je sais que je peux compter sur lui, lui ne m'abandonnera pas. Il me le promet. Je me contente de hocher doucement de la tête quand il me relâche le visage. Je n'ose pas prononcer le moindre mot. Désormais je suis sa priorité. C'est étrange comme idée, mais elle est plaisante. Je n'étais la priorité de personne, tous avaient bien mieux à faire que de se soucier de moi. Même Fitz à vrai dire, depuis que cette femme l'avait ensorcelée, il ne me parlait plus que d'elle et n'avait qu'un vague intérêt pour moi lors d'un bref accès de conscience. Il s'en va, s'éloigne de moi, je laisse glisser mes doigts sur la pile de dossier et trace des arabesques invisibles. Me changer les esprits ? Essayer de ne plus penser à ce mariage ? De ne plus penser à ma fille que j'ai perdu ? Peut-être, il a raison, je devrai faire cela, sans aucun doute à vrai dire. J'hoche doucement de la tête. J'aimerai pouvoir moi aussi me prendre la tête avec mon fiancé, mais je n'ai que du dégoût pour lui. Je ne désire qu'une chose, verser du poison dans son verre ou l'étrangler de mes propres mains jusqu'à que sa vie défaille enfin et que je sois finalement libre. « Tu sais très bien que cela est toujours avec un grand plaisir que je viens chez toi... Mais la vie d'une futur mariée est un affreux enchaînement de cours en tout genre. Ma famille veut s'assurer que je sois digne de cet... » Mes lèvres se retroussent en un sourire narquois. « Imbécile. » Je finis par lâcher le mot à voix haute. Enfin ! Pour la première fois j'ose dire tout haut ma pensée au sujet de cet être fourbe et sans aucun intérêt. Je suis comme libérée d'un poids. Je tapote les dossiers et finit par avouer. « Et puis le temps m'est compté. Je dois retrouver l’assassin de Fitz avant le mariage. » Cette pensée me trotte dans la tête depuis des jours, non des semaines mêmes. Avec Gauvain je n'avait pas cette inquiétude, nous avions une certaine relation sympathique lui et moi. Il acceptait ma liberté, me laissait libre et se considérer chanceux que j'accepte de l'épouser pour un second mariage malgré son nanisme. Timeus ce n'est pas la même chose...

Je fais quelques pas dans le bureau. Cherchant mes mots, avouer cette crainte n'est-ce pas trahir ma famille ? On sait que je ne suis guère enchantée de cette alliance, mais on pense que je m'en contente, mais... Mais personne sait qu'elle me terrifie. Personne ne sait que je suis prête à le tuer après notre mariage pour garder ma liberté. « Une fois mariée je serais à lui et je ne serais plus libre. Rodolphus... » Je m'approche de lui, avec hésitation, les yeux brillants. Le souffle court, je ne sais si je dois lui demander. Je me sais brusquement de ses mains, ma voix tremble. « Tu as dit que je serais désormais ta priorité, n'est-ce pas ? » J'ai honte de lui rappeler cette promesse qu'il vient tout juste de me faire. « Si un jour la vie de mon mari devait s'écouter brusquement, pourrais-je compter sur ton aide ? J'ai vu ce qu'il a fait à mes cousines. Je ne sais si j'arriverai à être assez forte et je...' » Je lui lâche les mains et me recule gênée. « Je suis une imbécile de te demander cela. Je n'ai pas le choix, je dois retrouver l'assassin de Fitz avant ce mariage et ensuite... » Mes mots restent en suspends. Ensuite quoi ? Ensuite j'épouse cet homme et je le laisse me détruire, lentement, sûrement. Je me vois déjà, m'efforcer de sourire à ces personnes qui m'ont vendu au nom de je ne sais quoi. Simplement de conserver ma réputation sans aucun doute. Parce que c'est mon devoir, parce que je n'ai pas le choix.

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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Jeu 18 Sep 2014 - 22:38

Danaé déclina l’invitation à dîner, ce qui au fond n’est pas plus mal au vu de la suite de la conversation. Rodolphus se doutait bien qu’elle ne portait pas Timéus dans son cœur, mais visiblement c’était bien plus qu’une simple incompatibilité caractérielle. Voilà qui risquait sérieusement de rendre leur mariage quelque peu chancelant. Pourtant à ce moment-là il était loin d’imaginer à quel point celui-ci avait peu d’avenir. Danaé le lui ferait comprendre sous peu. Mais avant cela, elle prononça une phrase, une seule phrase qui lui glaça le sang. « Retrouver l’assassin de Fitz » Non Danaé pas ça ! Les battements du cœur de Rodolphus accélérèrent et il eut la sensation que la température de la pièce avait brutalement chuté. Danaé et lui n’étaient pas très éloignés l’un de l’autre, mais trop près au goût du Lestrange. Heureusement la jeune femme semblait trop préoccupée par ses propres pensés pour remarquer le trouble furtif qui avait pris Rodolphus à l’annonce de cette terrible volonté. Il fit un effort démesuré pour ne pas reculer. Il ne pouvait pas fuir. Il ne lui fallut que quelques secondes interminables pour se ressaisir. Il devait trouver le moyen de la dissuader de cette folie. Cette seule pensée régnait en maître dans son esprit. A tel point qu’il n’entendit pas (ou du moins ne saisit pas) la phrase suivante de Danaé. Il fut finalement ramené à la conversation lorsque la jeune fille lui saisit les mains.

« Tu as dit que je serais désormais ta priorité n’est-ce pas… »

Un instant il est perdu. De quoi parle-t-elle ? Cependant il acquiesce. Il ne peut rien faire d’autres de toute façon. Et puis c’est vrai. Danaé est au cœur de toutes ses pensées ces derniers temps. Et malgré ou surtout à cause, du mal qu’il lui a fait, même si elle l’ignore, il veut plus que tout veiller sur elle.

Le reste de ses mots évoquèrent avant tout la fin prématurée de Timéus, ce qu’il avait pu faire subir aux sœurs Peverell par le passé avant de terminer sur le fait qu’elle devait trouver l’assassin de Fitz. Rodolphus laissa les mots de Danaé se perdre dans le silence pour lui faire comprendre qu’il prenait pleinement conscience de la gravité de ses paroles. Mais en vérité, c’est surtout qu’il lui fallait ordonner ses pensées. Il ne devait pas commettre d’impair maintenant. La situation était grave. D’un côté Danaé voulait se lancer à sa poursuite et de l’autre elle envisageait de tuer son fiancé… Deux projets dangereux pour elle. Et un pour lui.

Il commença à ouvrir la bouche pour parler mais se ravisa rapidement. Danaé ne pouvait pas se transformer en meurtrière parce que son mari n’était pas commode. Bien sûr il aurait formulé les choses un peu différemment mais l’idée de base était là. Pourtant au dernier moment, un doute l’avait pris. Il était au courant du passé de Timéus, Rabastan et Bella en ayant été les échos. Il savait ce qu’il avait fait à ses sœurs et sincèrement Rodolphus n’y avait jamais vu là quelque chose de rédhibitoire. Il ne connaissait pas vraiment l’aînée des filles Peverell et il n’aimait guère la cadette, alors il se moquait bien de ce qu’elles avaient pu subir. Mais avec Danaé c’était différent. Sous entendait t-elle qu’il pourrait lui faire du mal ? Ca Rodolphus ne le tolèrerait pas.

« Ecoutes Danaé…Je ne connais pas bien Timéus. » Ce qui n’était pas très faux. « Est-il vraiment si horrible que cela ? T’a-t-il déjà laissé penser qu’il pourrait te faire du mal ? Peut-être qu’en mettant les choses au clair avec lui maintenant, cela éviterait bien des ennuis par la suite. Après tous les mariages arrangés reposent en général sur des accords décidés entre les époux. » Ca c’était un fait véridique. Rien de bien étonnant au fond vu que le mariage ne reposait pas sur l’amour. Il fallait finalement choisir entre se mettre d’accord sur l’essentiel et tenir son rôle ou vivre avec un parfait étranger une relation de dominant-dominé. Jamais il ne laisserait la seconde option être imposée à Danaé. « Il ne t’enfermera pas entre quatre murs Danaé ! Et si jamais il te menace de quelque façon que ce soit, alors oui je serais là. » Il baissa un peu le ton, après tout ils étaient dans le ministère, il y avait peut-être des endroits plus discret pour parler d’assassinat. « Par contre Danaé, promet moi que tu n’agiras jamais impulsivement. Des rumeurs sur la mort de ton mari pourraient gravement te nuire. Si tu dois un jour être veuve, mieux vaut que ce soit avec les honneurs. » Il lui envoya un petit sourire complice, qui disparut bien vite, après tout ce n'était pas un sujet drôle. Les plaisanteries n'avaient pas leur place. Il fallait à tout prix qu’elle renonce à ses projets d’assassinat. Bien sûr si Timéus lui faisait du mal, Rodolphus serait prêt comme il s’était engagé à le faire, à le faire disparaître. Mais il ne doutait pas que cela causerait de nombreux problèmes au sein des mangemorts et avec Bella, mais ça Danaé l’ignorait. « De plus je pense que ce n’est pas évident de faire disparaître quelqu’un sans laisser de traces. » Autant éviter de laisser penser à la jeune femme qu’en matière de meurtre, il s’y connaissait. « Essayons d’attendre un peu. Essaie peut-être de trouver quelque chose sur lui qui te permettrait de lui arracher la promesse de te laisser vivre comme tu l’entends après le mariage. Qui sait peut-être au fond se montrera t’il moins mauvais que tu ne le crois. » La vérité c’était que Rodolphus comptait bien en toucher deux mots à Bella pour qu’elle réussisse à convaincre Timéus de se montrer …correct avec Danaé. Timéus considérant Bellatrix comme un modèle, il devrait prendre ses conseils en considération. Bien sûr Rodolphus passerait sous silence les projets potentiellement mortels de Danaé. « Je ne veux pas que tu prennes de risques inconsidérés et que tu perdes tout ce que tu as à cause d’un moment de faiblesse. D’ailleurs en parlant de ça, crois-tu que ce soit le bon moment pour chercher l’assassin de Fitz. Tu penses vraiment être capable de te lancer dans une telle chasse ? » Avant qu’elle ne dise quoi que ce soit et pour être sûre d’être bien compris, il ajouta avec douceur : « Tout à l’heure Bertha, à elle seule te faisait perdre tes moyens…Et j’imagine que celui qui a tué Fitz est un peu plus fort que Bertha. »

Voilà il était passé d’un sujet à l’autre dans la continuité de la conversation. Il mettait en avant le bien être de Danaé, mais il voulait aussi savoir quelles intentions exactement allaient animer la jeune femme. Peut-être pouvait-il encore la faire renoncer à ce projet qui ne pourrait que leur faire du mal à tout les deux.
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Dim 21 Sep 2014 - 22:16





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


Il me dit d'attendre. Il me dit d'abandonner. Je me sens stupide, je me sens trahie. J'avais eut dans l'espoir qu'il me contente dans mes idées, cet espoir naïf et complètement stupide. Cependant il ne le fait pas, il réagit comme les autres. Avec des mots plus doux, plus charmant, mais même enrobée de miel, l'arsenic reste de l'arsenic. Je me fige, désappointée, déçue. J'avais confiance en lui, mais... il n'est pas Fitz et je l'ai oublié à tord. Je me suis laissée tromper par quelques pensées et tout à coup. Tout à coup ma belle illusion s'est brisée. Je lui adresse un petit sourire qui se veut trompeur. «  Oui tu as raison. » Mes mots sonnent faux à mes propres oreilles, quand est-il des siennes ? Je ne lui en veux pas, comment pourrais-je lui en vouloir ? Il m'a vue dans toute ma fragilité, il m'a soutenue, il m'a aidée et... Il s'inquiète pour moi. C'est tout. Il a peur pour moi, parce qu'il tient sincèrement à moi, du moi je le crois. Cependant ma fragilité n'est pas une excuse à ne pas accomplir ma vengeance. Je renchérie. «  Je devrais oublier tout cela. » J'accentue mes mots d'un sourire, faux. J'ai honte de jouer ainsi avec lui, de mentir, je n'aime pas me cacher, ni même le tromper, mais... Il ne comprend pas, personne ne comprend que cette vengeance est ma raison de vivre. Je n'ai plus Astrid, je n'ai plus Fitz, je n'ai que cette vengeance et un nom auquel je suis enchaînée jusqu'à la fin des temps.

Du regard je cherche une distraction, une excuse pour changer la conversation et qu'il ne se mette pas à m'interroger sur mes plans. Il ne me trahira pas. Je le sais. «  Ton bureau est sordide. » Les mots tombent brutalement avec une méchanceté qui m'étonne moi-même. Je me rattrape. «  Tout les bureaux du ministère sont sordides je trouve. » Un petit rictus déforme, prise dans ma lancée j'ajoute. «  Toute la vie est sordide, notre vie est sordide en réalité. Nous ne sommes que des marionnettes aux mains de nos familles qui décident qui nous devons être, ce que nous devons faire et si on fait un pas de travers il y a des... Bertha qui nous jugent et tiennent à nous le faire savoir. » Je me retrouve à faire les cent pas dans le bureau. Une étrange angoisse m'envahit, je perds le contrôle de mes mots, de mon geste, ma présence ici devient tout à coup inutile. Je n'ai aucune raison d'être là, mais je veux rester, j'ai besoin de lui, j'ai besoin qu'il me protège et cela même si cela contredit mes désirs. Je m'arrête. Brutalement, le fixant un peu désespérée et complètement perdue. Je suis cette petite fille que j'étais il y a longtemps, celle que tout le monde a oublié. «  Tu sais bien que tu ne m'as pas fait changer d'avis, n'est-ce pas ? » Mon discours est décousu, étrange et stupide. J'affirme avoir changé d'avis et maintenant cette question.

Parce que je ne peux pas lui mentir. Parce que... Parce qu'il est tout pour moi. Il m'écoute, il patient, il ne me coupe pas comme les autres le font si bien comme si j'étais une enfant impertinente. «  Je regrette la mort de Jedusor, car je ne peux pas le tuer de mes propres mains. Car c'est lui le responsable de tout ça, s'il n'avait pas tenté de nous... » Je me tais à temps. Il ne sait pas que Jedusor voulait le contrôle de la mafia. Il ne sait même pas que j'en fais partie ou du moins en faisais partie. La précarité de mon statut m'empêche de m'exprimer d'une manière correct. Je me laisse aller contre le mur dans une position peu gracieuse et guère digne de mon rang. Je commence d'un ton affable. «  Un jour, Fitz m'a dit de me méfier de tout le monde, de ne faire confiance avec personne. » Je lève vers lui un regard hésitant. Dois-je lui dire ? «  Même de toi. Il m'a dit que je devais aussi me méfier de toi et... » Je me relève, un demi-sourire pris dans l'hésitation. «  C'est stupide, tu me troubles et je ne me comporte plus comme une lady. Je parle, je parle et je parle, je n'ai pas l'habitude qu'on m'écoute, on me couple la parole. »

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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Mer 24 Sep 2014 - 23:31

Danaé est une battante, cela Rodolphus le sait, c’est pourquoi il ne s’attendait pas à la convaincre avec seulement quelques paroles. Il s’attendait à ce qu’elle l’écoute un peu cependant, suffisamment pour qu’elle s’ouvre d’avantage à lui et laisse échapper quelques informations supplémentaires sur la façon dont elle comptait s’y prendre pour retrouver celui qui avait mis un terme à la vie de Fitz. Elle aurait aussi peu cherché à le convaincre au moins sur le fait que Timéus ne serait pas un mari coopératif. Mais elle n’en fit rien. Elle lui donna raison. C’est à ce moment précis que Rodolphus eut un doute. Avait-il sous-estimé les douleurs de Danaé ou surestimé sa vaillance ? Il aurait pu s’interroger sur cela un moment si la jeune femme n’avait pas surenchérit dans le sens de l’abandon. Les doutes de Rodolphus s’envolèrent quand il la vit fouiller la pièce des yeux. Que cherches-tu Danaé ? C’était une fuite évidente…Elle ne semblait pas vouloir le laisser rebondir sur ce qu’elle avait dit, ce qui au fond n’était pas plus mal, car Rodolphus n’avait guère envie de reprendre la conversation en main. Il préférait la laisser parler. S’il voulait reprendre un peu la situation en main et estimer de la façon la plus juste la menace représentée par la vengeance de Danaé, il devait mieux saisir ce qui la rongeait. Il devait mieux la comprendre, mieux que ce qu’il avait fait jusqu’à maintenant. C’était de la manipulation d’une certaine façon, il attendait qu’elle se piège elle-même au jeu des confidences. Il avait un pincement au cœur en réalisant qu’il faisait cela avec Danaé. Mais pour les protéger tous les deux, il n’avait pas le choix.

Finalement son changement de sujet se fit singulièrement. Dans un réflexe sans doute un peu idiot, Rodolphus observa son bureau après l’entente du mot sordide. C’était un peu fort non ? Mais cela restait un mot très intéressant, pourquoi avait-elle choisit celui-là. Rodolphus n’avait jamais fait d’effort sur la décoration, puis de toute façon tous les bureaux du ministère étaient plus ou moins normalisés. Certains se permettaient quelques fantaisies, d’autres laisser libre court à leur passion. Couplé à la magie cela donnait des choses parfois étranges. Dans un bureau une fois, il avait vu un vase canope dans lequel on entendait un cœur battre. C’était un exemple qui justifiait pleinement le terme sordide employé par Danaé. Dans ce cas-là, on pourrait peut-être même dire morbide non ? En comparaison, Rodolphus préférait encore les divers chuintements que l’on pouvait entendre dans les murs.

Mais revenons-en au cœur du sujet, les pensées de Danaé allaient bien au-delà des bureaux du ministère. Sa vision de sa vie était noire, mais comment pourrait-on le lui reprocher ? Etait-il vraiment bien placé pour l’aider sur ce sujet ? Rodolphus ne s’était jamais sentit prisonnier de sa condition, au contraire même. Fils aîné, il était le premier héritier, né homme, il en avait aussi eu des avantages. Rien à voir avec Danaé. Lui qui généralement n’avait aucun mal à manier les mots se retrouvaient bien embêté aujourd’hui. Il ne pouvait pas la contredire, elle avait fondamentalement raison. Même si lui ne s’était jamais sentit forcé, s’il avait été heureux et fier des choix qui avait été fait pour lui, il n’en restait pas moins qu’il n’avait rien décidé de lui-même. En commençant par ses études à Poudlard, sachant que seul Salazar Serpentard avait été en mesure de reconnaître la suprématie des sangs purs, il ne pouvait que finir dans la maison éponyme. Puis venait son entrée au ministère lourdement conseillé par sa mère, jusqu’à son mariage avec la parfaite héritière Black qu’était Bella que son père avait arrangé. Oui il ne pouvait rien nier de ce qu’elle disait. Tenter de la raisonner était exclu, déjà parce qu’il n’avait aucuns arguments solides et ensuite parce qu’il restait de la refroidir si elle sentait qu’il ne la comprenait pas du tout. Mais que faire alors ? Alors qu’elle continuait de parler, il réfléchissait. Il voulait qu’elle finisse de s’exprimer. Il devait l’écouter, l’écouter vraiment, sinon il ne pourrait pas l’aider. Il ne pouvait pas la conseiller d’aller voir quelqu’un d’autres. En dehors du fait qu’il ne voyait pas qui lui conseiller, il ne voulait pas perdre le lien privilégié qu’il avait avec Danaé, il ne le supporterait pas. Elle était trop importante pour lui.

Alors que Danaé fait les cents pas dans son bureau, lui-même plongé dans ses réflexions finit par poser le regard sur son bureau, où sont entassés ses différents dossiers en cours. Avec en plus quelques rapports d’incidents que Danaé lui a apportés. Ils sont classés par typologie : Urgent, secondaires et latents. Il voit aussi le dernier rapport qu’il doit terminer dans la journée à propos de ces vieilles chaussures en vair qui rongeaient les pieds de toutes celles qui les enfilaient. Mais il n’arrive pas à se défaire des paroles de Danaé. Même s’il ne comprend personnellement pas tout ce que Danaé évoque, il doit bien admettre que ceux qui sont prêt à juger sont nombreux. Sa mère en fait partie derrière. Combien de fois l’avait-t-il entendu échanger des commentaires désagréables avec ses amies, sur ceux qui ne tenaient pas leur rôle : Androméda, Trèfle et plus récemment James Potter, tout en se languissant dans son canapé, telle une reine capétienne.

Elle lui demande de façon purement rhétorique s’il sait qu’elle n’a pas changé d’avis. Il lui fait signe que oui, il le sait. La partie sur le maître qui suit, il ne l’avait pas vu venir. Il fronce des sourcils évidemment, parce que l’idée que Danaé aurait voulu tuer son maître de ses propres mains ne lui plaisait guère bien qu’elle penserait sans doute que c’était dû à l’absence de fin à sa phrase. Danaé se laisse aller sur le sol, sans aucunes retenues propre à son rang. Sans trop savoir pourquoi, Danaé lui avait donné l’impression à ce moment-là, d’une vague, hurlante et forte, mais qui se fracasse contre un obstacle imprévu avant de s’en repartir diminuée, mais apaisée. Dès lors qu’elle a terminé de parler, Rodolphus laisse échapper un sourire attendri avant d’aller s’asseoir à côté d’elle. Il lui prend une main et lui dit :

« Tu sais, tu as absolument raison. Nos familles sont des professionnels de la taxidermie. » C’était à peine un peu exagéré. « On nous demande de paraître bien vivant et heureux de notre situation même quand elle ne nous convient pas. Je peux comprendre que quand leurs choix ne nous correspondent pas, ce ne soit pas drôle du tout. » Il lui serre un peu plus la main. Il veut l’aider. « Bien essayons de prendre tes problèmes dans l’ordre…Ton fiancé ne peut pas disparaître avant le mariage, ça nuirait beaucoup trop à ta réputation. » Pas que celle de Danaé soit sans tâche. Mais elle avait déjà perdu un fiancé et un enfant. Deux fiancés, s’en serait finit, elle n’en trouverait pas un troisième et ça pour sa situation familiale ce serait catastrophique, même si Rodolphus doutait fortement que son père puisse la renier. Si cela avait été là les premières fiançailles de Danaé, sans doute auraient-ils pu se débrouiller pour annuler cet accord et trouver un autre fiancé pour Danaé, un avec lequel elle aurait eu moins de réticences et de conflits, plus de chances de trouver un peu de bonheur conjugal. Cela aurait sûrement pu être possible. Danaé ne pouvant plus avoir d’enfants et Timéus étant le seul fils d’Edwin, si ce dernier voulait assurer la survie de sa branche familiale, envisager une autre épouse serait plus judicieux. Ce n’était pas très glorieux pour Danaé, mais peut-être préférable à la vie qui l’attendait actuellement avec Timéus. Serait-ce encore possible ? De nobles sang purs mâles il en restait encore un certain nombres, du côté des rosier ou des dolohov par exemple. Il ne savait pas s’il pouvait aborder le sujet avec Danaé. Son enfant mort, c’était quelque chose de trop sensible pour qu’il en parle comme d’un simple évènement servant à briser ses fiançailles. Non, mieux valait éviter. « Comment ton père voit ces fiançailles ? Il n’a pas pu intervenir pour te trouver un autre fiancé plus convenable dirons-nous ? » Rodolphus savait que le père de Danaé tenait beaucoup à sa fille, d’autant plus que c’était maintenant son seul enfant vivant… Il savait aussi qu’une certaine Dianopée régnait en maître sur la famille Potter, du moins si l’on en croit les rumeurs dont sa mère se faisait l’écho. « Parce que si on ne peut pas empêcher ce mariage, cela voudra dire que nous serons obligés d’attendre qu’il soit célébré pour agir… » Avec tout ce que cela implique, puisque faire disparaître le mari au lendemain du mariage serait évidemment trop prématuré. « Oui, les convenances sociales c’est un beau merdier… » Il fait un sourire contrit à la jeune femme. Un instant il s’est rappelé de la difficulté de dresser les plans de table pour son mariage avec Bella. Pas qu’il est eu son mot à dire, mais quand il avait vu sa mère et Druella Black planchaient sur le sujet, il avait vraiment eu l’impression qu’elles allaient asseoir les invités sur hypogriffes mal lunés… Il laissa passer quelques secondes de silences avant de reprendre. « Peut-être serait-il plus simple pour nous de concrétiser tes désirs de vengeance en attendant. Tu as déjà des pistes ? »

Il avait tout du long bien insisté en répétant régulièrement le mot nous. Il n’était pas question qu’elle fasse quoi que ce soit toute seule. Il s’était juré, le jour où il avait tué Fitz de veiller sur elle. Et c’est ce qu’il allait faire, qu’elle le veuille ou non. Bien sûr cela allait passer par le mensonge. Jamais elle ne devrait découvrir la vérité sur Fitz et lui. Quoi que cela lui coûte, il y veillerait.

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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Ven 26 Sep 2014 - 18:29





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


Quand est-ce que l'on m'a dit pour la dernière fois que j'avais raison ? Me l'a-t-on dit tout simplement un jour ? Je relève la tête surprise pour le faire face. J'ai raison. Assis à côté de moi, ma main dans la sienne, j'ai l'impression d'être son égale tout naturellement, que je n'ai pas besoin de faire mes preuves, que je n'ai pas besoin de jouer les jeunes femmes parfaites, agaçantes au plus haut et franchement pas sympa. Avec ces quelques mots, il me donne l'autorisation d'être moi. Je pousse un soupir et laisse tomber ma tête sur son épaule. Le droit d'être fragile, voilà le merveilleux cadeau qu'il me fait. Sa main serre la mienne un peu plus fort, mon cœur s'emballe, ce petit geste signifie que l'on passe aux choses désagréable. Comme s'il avait peur que je m'enfuis s'il ne me retenait pas. Je ne me trompe pas, il enchaîne sur une vérité dure, mais une vérité néanmoins. Il a raison. Perdre un fiancé c'est déjà une chose. Mon enfant décédé fort heureusement rare sont ceux qui le savent, mais ce genre de chose finit toujours par se découvrir. Rien que ce médicomage pourrait bien vouloir parler pour se venger de moi. Il a raison. Père ne m'a rien dit au sujet de ses fiançailles. Ma mère semble ravie, quant à Grand-maman n'en parlons pas ! Pourtant ils savent que je ne suis pas heureuse, ils savent que je ne veux pas de ce mariage, alors pourquoi ? Pourquoi tiennent-ils à ce que je souffre ainsi au nom d'un devoir qui ne sert plus à grand chose dans cette société qui évolue.

Je ferme les yeux. Je me met à penser des inepties. Le devoir c'est tout, sans le devoir je ne suis rien, sans cela je vais tout perdre et à quoi je pourrais me raccrocher ? A rien, tout simplement.  « Peut-être serait-il plus simple pour nous de concrétiser tes désirs de vengeance en attendant. Tu as déjà des pistes ?»  Je relève la tête surprise. Quelques instants encore il me disait d'oublier et maintenant. Mes lèvres s'étirent dans un sourire. Je hoche frénétiquement de la tête ravie d'avoir enfin cette aide que je ne cessais de demander aux cieux. « Absolument, absolument. » Les yeux brillants, je m'humecte les lèvres, je ne sais trop par quoi commencer. C'est la première fois que je dois faire part de mes recherches. Elles sont maigres, mais c'est un début. Je lâche la main de Rodolphus et me relève. « Attend, il faut que je vois s'il n'y a personne qui nous écoute. » Je ne suis pas du genre à être paranoïaque, mais pour cela je ne tiens pas à ce que l'on découvre ce que je sais. Premier sort de détection. Rien. Rien du tout. Bien. J'envoie un second sort de protection que personne nous entend et je m'accroupis devant Rodolphus, le souffle étrangement court.

Je jette un énième coup d’œil qui me donne des allures de biche effrayée tout à fait ridicule et lâche finalement dans un murmure. « Je crois que je connais l'assassin. » Je me met à genoux et continue. « Fitz me disait de me méfier de mes connaissances, il pensait que parmi certaines d'entre elles il y aurait des mangemorts. » Je fronce les sourcils et continue, peu à peu les habitudes du métier reprennent sur moi. « Le soucis est qu'en tant que sang-pur je connais beaucoup de monde, beaucoup trop de mondes. J'ai donc bien tenté de cerner les esprits des uns et des autres pour essayer de voir qui pourrait être un mangemort. » Je hausse les épaules un peu déçue. « Si certains avaient des pensées qui pourraient correspondre à la mentalité des mangemorts, je n'ai aucune preuve qu'ils aient une véritable affiliation. J'ai voulu alors me concentrer sur les avants-bras, une rumeur court comme quoi ils porteraient une marque sur leur avant-bras. » Rumeur qui courre depuis pas mal de temps parmi les aurors, mais de nombreux suspects et mangemorts avérés ne la portaient pas. « Ils doivent avoir un sort pour la cacher je suppose quand ils ont les bras dénudés. » Un sort que j'aimerai avoir cet instant pour faire disparaître la marque qui me défigure. Elle devrait disparaître, mais... quand ? Je pose la main sur mes genoux et reprend. « J'ai envisagé d'agir comme Fitzwilliam, infiltrer les mangemorts, après tout je n'ai rien à perdre. » Une idée qui m'a traversée plus d'une fois l'esprit. Si je les rejoignais, je verrais leur visage à tous et je pourrais les éliminer un à un jusqu'à ce qu'à ma mort. Qui pourrait arriver bien trop rapidement. « Cependant une mission suicide est inutile, voir ridicule et ils se méfieraient de moi. Après tout on sait que je suis la sûre de Fitz. » Je pince les lèvres. « Pour le moment je me retrouve au pied du mur, je ne sais pas comment agir désormais, ni que faire. A croire que tous s'opposent à ce que je prenne le temps de les chercher. » Je pourrais utiliser le réseau mafieux pour partir à leur recherche. Après tout certains me considèrent encore l'un des leurs, mais ils sont minoritaires. La plupart, surtout les sbires, ne m'apprécient pas et voient en moi une traîtresse. J'adresse un petit sourire contrits. « J'avoue qu'en ce moment je ne sais plus quoi faire et cela rend la situation d'autant plus... urgente allons-nous dire. »

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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Mer 8 Oct 2014 - 22:14

Cette conversation, Rodolphus aurait aimé ne jamais l’avoir eu. Elle avait comme quelque chose d’irréel… Au vu de la tournure que prenaient les éléments, cela ne pouvait pas bien finir, c’était évident, mais pourtant tout son être refusait cette idée. Pourtant Rodolphus aurait dû regardait les choses en face. Pour commencer il mentait à Danaé et pas un mensonge anodin qui plus est. Il lui mentait depuis des mois alors qu’elle était l’une des personnes les plus importantes dans sa vie. Et pire, maintenant il faisait tout pour la pousser à se confier à lui. Il voulait la convaincre de lui dire tout ce qu’elle savait sur ce que lui avait fait. Le tout soi disant pour l’aider. Mais en vérité c’était surtout lui qu’il aidait. Danaé aussi d’une certaine façon, ça, Rodolphus en était convaincu. La jeune femme avait vécu assez d’épreuves pour ne pas avoir à subir en plus les révélations sur le décès de son frère. Mais peu importe les raisons, le fait est qu’il la manipuler d’une certaine façon, et ça, ça lui restait en travers de la gorge. Et pourtant il savait que c’était nécessaire.

Il ressent tout de même de la colère contre le destin, lui-même et surtout Fitz quand il voit Danaé se lever pour vérifier la sécurité de la pièce alors qu’elle est persuadée d’avoir enfin trouvé un allié dans sa quête de vengeance. Si seulement Fitz n’avait pas tenté d’infiltrer les mangemorts, jamais ce qui était en train de se passer n’arriverait. Alors qu’elle lance ses sortilèges et fait ses vérifications, Rodolphus attends sagement et réfléchit. Il ne doit pas commettre d’erreur, il doit garder l’esprit clair. Il ne peut pas s’interroger maintenant sur ses émotions ou se laisser submerger par la colère. Sinon son mensonge éclaterait aussitôt.

Mais Danaé ne l’aide pas. C’est normal. Elle lui parle franchement, comme les choses lui viennent, convaincue qu’il est son ami. C’est le cas bien sûr, mais…disons juste que c’est une situation compliquée. Elle croit connaître l’assassin. Cette simple phrase suffit à glacer le sang de Rodolphus. Une expression de surprise est passée sur son visage. Bien sûr il sait que c’est faux. Elle ne peut pas savoir qui est responsable de la mort de Fitz, car si c’était le cas, elle ne serait pas là. Elle se met à genou tandis que Rodolphus se dit qu’il pourrait s’interroger sur les multiples signaux que le corps peut envoyer à l’esprit pour lui dire que c’est le moment de fuir. Sauf que fuir, Rodolphus ne peut pas le faire. Danaé d’un côté et le mur de l’autre, il est coincé, il se dit qu’il va falloir se relever, histoire d’avoir moins l’impression d’être acculé. Mais la suite des paroles de Danaé achève de lui faire comprendre à quel point la situation est critique. Non seulement elle soupçonne les mangemorts, mais en plus elle pense connaître l’assassin (finalement Fitz aurait sûrement dû mourir plus tôt) et Rodolphus comprend que si elle n’a jamais fouillé son esprit à lui, ni même songée à le soupçonner malgré les avertissements de Fitz, c’est en raison de leur amitié. Elle ne peut pas l’envisager comme un ennemi. Et Rodolphus réalise précisément à ce moment là que dans l’immédiat il n’a pas d’autres solutions que d’exploiter leur lien pour se protéger de la suspicion de la jeune femme, même si c’est à contrecœur. Plus d’erreurs, plus aucunes ne lui seront permises.

Il écoute Danaé avec attention jusqu’à la fin. Il se relève, plongé dans ses réflexions. Il doit aider Danaé pour ne pas éveiller les soupçons et la mettre en même temps sur une fausse piste pour lui éviter de trop s’approcher de la vérité dans l’immédiat, le temps qu’il trouve une solution.

Rodolphus pensa un moment à demander à Danaé si elle était sûre de chercher du bon côté. Mais il avait peur de lui donner l’impression qu’il n’avait pas confiance en elle. Puis de toute façon, au-delà du fait qu’il savait qu’elle était sur la bonne voie, à sa connaissance Fitz n’était pas du genre à avoir beaucoup d’ennemis. Donc inutile de remettre en question la seule piste de la jeune femme tant qu’il n’en n’avait pas d’autres à proposer.

« Les mangemorts, hein…Il va falloir être très prudent, ils ont déjà prouvé de quoi ils étaient capables. »

A ce moment précis, Rodolphus réalise aussi à quel point la vendetta de Danaé doit rester secrète. Avec les dissensions actuelles au sein des mangemorts, certains membres font tout et n’importe quoi. Certains voient des traitres partout et sont plus méfiants que d’habitude, par conséquent plus agressifs. Pour la sécurité de Danaé et aussi pour sa réputation à lui, cette vengeance devait rester secrète.

« Si on tient à se faire discret, le mieux est peut-être de commencer par ce que l’on peut faire sans que personne s’en doute. Tu as un savoir-faire très utile pour cela. Je peux connaître le nom de ceux que tu soupçonnes ? » Après tout il y avait de fortes chances pour qu’il les connaisse aussi, étant donné que Danaé et lui fréquentaient les même cercles, du moins pour ceux qui étaient des cercles officiels. « Ensuite je pense que tu devrais voir avec tes informateurs du moins ceux en qui tu as plus ou moins confiance, histoire de voir s’ils n’ont pas entendu parler de quelques choses ? » Il fit une pause avant de reprendre. « Je suppose à ta façon de t’assurer que personne ne nous écoute, qu’on ne peut compter sur personnes d’autres que nous. Cette enquête est tout ce qu’il y a de plus officieux n’est-ce pas ? »
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Jeu 23 Oct 2014 - 20:05





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


J'adresse un triste sourire à Rodolphus. Il a terriblement raison, ils sont terribles et capables de tout. Je le sais bien, je sais que je peux tout perdre d'un instant à l'autre Que je peux perdre bien plus que ma propre vie. Voilà pourquoi je me suis tue, jusqu'à ce jour du moins. Il est le premier à qui j'ose en parler. Bien entendu toi aussi tu le sais Fitz, mais tu sais tout de moi, de la moindre de mes pensées. Tu es toujours, là quelque part, à veiller sur moi, du moins je me plaît à me l'imaginer. Lui aussi sait tout, du moins il devine. A chacune de ces questions je me contente de hocher doucement de la tête. Oui il peut connaître les noms. Oui j'ai ds informateurs. Et enfin oui c'est tout ce qu'il y a de plus officieux. L'Ordre du Phénix connaît mon dégoût pour les mangemorts, mais point ma peine. Je me suis tue à se sujet, préférant préserver ma part d'obscurité et surtout jusqu'où je suis prête à aller. « Il y a ce Weasley...  » Je crache le mot avec un certains dégoût. « Je ne suis pas sûre de moi, il a l'air trop stupide pour cela, mais... Je ne sais.  » Je me souviens avec une étrange perfection de chacun de ses mots. De comment de l'innocent, il est devenu le monstre en une fraction de secondes. Un benêt qui est un prédateur, une chose étrange qui me fait douter d'une possible appartenance aux mangemorts. Ses pensées étaient trop confuses, mais certaines de ses paroles parfaitement claires. « Et puis ensuite ce ne sont que des rumeurs, mais il semblerait qu'il y a les Carrow, peut-être des personnes du nom de Crabb, Goyle aussi je crois.  » Les Black. Ce nom revient souvent aussi dans la conversation. Je l'ai chassé, mais il revient encore et encore, comme pour me narguer. J'aimerai l'oublier, mais je ne peux l'ignorer, au fond de moi, cela ne me semble pas si étrange que ça. « Mais tant de sangs-purs pourraient appartenir aux mangemorts, ma propre grand-mère semble être attachée à certains de leurs idéaux.  » Peut-être l'est-elle. On ne parle jamais de politique avec elle et la mort de Fitz n'est qu'un tragique accident à ses yeux. Rien qu'un fort malheureux tragique accident.

Je jette un petit regard inquiet à Rodolphus. Je ne me permet pas de tels gestes d'habitude, mais à ses côtés je me laisse aller à ce petit plaisir qu'est de se laisser envahir par ses sentiments, j'ai l'impression d'être humaine, d'être moi. « Tu ne diras rien à personne, n'est-ce pas ?  » Je me frotte la bouche du dos de la main. Tique que j'ai emprunté à mon frère à sa mort. Dire que je me moquais de lui de son vivant. « J'utilise ce que le bureau use pour les missions, je pourrais être envoyée en prison pour mes actes et surtout...  » Surtout ils s'attaqueraient à ma famille, peut-être même à Rodolphus. Je me saisis de sa main, je ne m'inquiète pas pour lui pourtant. Je sais bien qu'il sera parfaitement capable de se défendre. « Je suis heureuse de n'être plus la seule dans ce combat.  » Oui, lui peut m'aider, je le sais. Il sait se battre, il sait agir comme il le faut. C'est égoïste de ma part de chercher à me reposer sur lui, mais avoir de l'aide semble me soulager. Rien que cette manière de lui parler m'aide. « Je ne te demanderai jamais de faire quelque chose contre ton grès, mais jure moi que tu n'essaieras pas de m'arrêter, quel que ce soit mes moyens.  » Quel que soit mes moyens. J'en ais plusieurs fois payer le prix. La magie noire est exigeante. J'ai déjà tuer pour faire appel à elle. Les moldus pensent que nos actes présent auront une répercussion dans la vie antérieur. Si c'est le cas, l'enfer m'attend à ma mort.
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Mer 5 Nov 2014 - 19:43

C’est à la fois avec angoisse et soulagement que Rodolphus écouta les noms énonçaient par Danaé. Angoisse parce que oui, il connaissait une partie de ces noms, et oui bien sûr certain étaient des mangemorts. Mais soulagement aussi parce qu’elle n’évoqua pas ceux qu’il fréquentait le plus, ceux à qui il était facile de le lier : les Dolohov, les Nott, les Black. Tous ces gens qu’il côtoyait fréquemment dans sa vie civile. Il avait compris au vu de la conversation échangée jusqu’à présent, qu’il était, pour le moment du moins, hors de tous soupçons de la jeune femme. Il devait faire en sorte que cela dure.

Elle avait raison, l’amalgame sang-pur / mangemorts pouvait être fait très rapidement. De plus toutes les familles de sang-pur pouvant plus ou moins être liés grâce aux jeux de mariages, tout le monde pouvait être concernés dès lors qu’un seul était soupçonné. Un instant, Rodolphus se demanda si Danaé suspectait Timéus. Etant donné qu’il n’était pas protégé par des liens affectifs positifs, elle aurait très bien pu envisager cette possibilité. Mais elle ne l’avait pas nommé, était-ce volontairement ? Ou pensait-elle que malgré tous ces défauts, il n’avait pas poussé le vice jusqu’à rejoindre les Mangemorts ? Parce qu’au fond, au vu de son projet de vengeance, être mariée à un potentiel Mangemort, pourrait être un avantage. Or d’après ce qu’elle lui avait dire, Danaé prévoyait de le faire disparaître mais pas de s’en servir.

Quand aux autres noms qu’elle avait listés, Rodolphus n’était proche d’aucuns. Weasley. Rodolphus savait qu’il y en avait un chez les mangemorts, mais il ne lui avait jamais parlé jusqu’à présent. Il avait pensé à le faire en raison de la mission confié par le maître. Mais il n’avait finalement pas donné suite après l’épisode de la prison.

« …Tant de sang-pur pourraient appartenir aux mangemorts... » Rodolphus réprima un sourire cynique. Danaé si tu savais que tu parles à l’un d’entre eux en ce moment même… Bon sang, pourquoi n’en faisait-elle pas partie elle aussi ? En y réfléchissant, aucuns des enfants Potter n’appartenaient aux mangemorts. Fitz avait voulu les détruire, Danaé semblait décidé à leur faire face et le cas de James Potter n’était même pas à évoquer. Danaé était parfaite pourtant, une digne sang-pur alors pourquoi ? Sans doute une question d’éducation. Est-ce que quelque chose ne tournait pas rond chez les parents Potter ?

« Rien. Jamais, Danaé, je te le promets. » Et c’était vrai. De toute façon mieux valait que peu de personnes soient au courant. Les choses sont toujours plus faciles à gérer en petit comité.

Utiliser les ressources du bureau, certes ce n’était pas très légal, mais il n’y avait guère d’autres solutions. Puis Danaé était assez maline pour ne pas se faire prendre, du moins tant qu’elle ne se laisserait pas aller.

Elle lui dit qu’elle était heureuse qu’il l’aide. « Je ferais ce que je peux. » Pour t’arrêter. Désolé Danaé… Il ne serait pas prêt à tout pour qu’elle cesse sa vendetta, parce qu’il se refuserait à lui faire du mal. Mais il n’hésiterait pas à lui mentir et si possible à la manipuler. Il n’avait pas le choix de toute façon. Il y a des vérités qu’il ne vaut mieux pas connaître.

Elle voulait aussi qu’il lui promette de ne jamais rien faire pour l’arrêter quels que soient les moyens utilisés. C’est peut-être là qu’il comprit vraiment que Danaé pourrait être dangereuse dans un futur proche. Elle était une excellente sorcière et avait une volonté de fer. Elle ne renoncerait pas. Il devrait redoubler de prudence.

« C’est une promesse difficile Danaé. Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur… Alors voilà ce que je te propose : Je te promets de ne pas essayer de t’arrêter, à la condition que tu me dises tout. Et si à un moment ou à un autre je choisis de t’accompagner, tu n’essaieras pas de me convaincre du contraire. Comme tu l’as dit, tu n’es plus seule maintenant. »

C’était sans doute un peu vicieux de la part de Rodolphus de jouer sur l’amitié qui le liait à la jeune femme. Mais depuis longtemps Rodolphus avait apprit que tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Et il était prêt à beaucoup pour garder intact sa relation avec Danaé. De plus c'était la seule façon de les protéger tous les deux. Tant que Danaé se confiait à lui, il pourrait garder un coup d’avance sur ses agissements. C’est en la surveillant qu’il trouverait le moyen de la protéger, d’elle-même si nécessaire.

Il se rapprocha d’elle et la saisit délicatement par les épaules, cherchant son regard.

« On est d’accord ? »
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MessageSujet: Re: J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus   J'ai comme un nénuphar dans le cœur. • Rodolphus Icon_minitime1Dim 9 Nov 2014 - 0:09





« Qu'est-ce que tu racontes ? Rodolphus est ton ami. Toutes ces histoires te rendent parano... »

Danae à Fitzwilliam.


Il cherche mon regard. Je souris, avec une tristesse, je l’entraîne contre son grès dans une histoire qui n'est pas la sienne. « On est d’accord ?» Je hoche doucement de la tête. « On est d'accord Rodolphus.» Je me penche et lui embrasse tendrement la joue. Je ne comprend pas pourquoi Fitz m'a dit de me méfier des personnes qui étaient proches de nous. Je ne peux pas me méfier de Rodolphus, il est comme un second frère pour moi. Dés Poudlard il m'avait pris sous son aile, sans lui je crois que j'aurais déjà mis fin à ma vie. Je pose ma tête sur son épaule et ferme les yeux. Je profite de pouvoir être fragile dans ses bras. J'inspire son odeur, mes doigts s'accrochent à sa robe de sorcier. Je me laisse envahir par cette vague de désespoir, je crois que si je ne devais pas rentrer dans mon bureau je me laisserai pleurer. Cependant j'ai encore quelque peu de dignité. « Merci, je ne sais pas ce que je ferais sans toi.» Je reste dans ses bras, ainsi pendant quelques minutes, elles sont longues, mais pour moi paraissent bien courtes. Je me détache de lui, j'ai finit par pleurer. Je sèche les larmes. « Mes yeux ne sont pas trop rouges ?» Je me recule et me frotte les yeux. Avec mes cicatrices sur mon visage je ne pense pas qu'on fera attention vraiment à mes yeux. Je soupire. « Je vais devoir te quitter très cher.» Je tente de sourire, d'avoir l'air heureuse, mais mon cœur est lourd. « On va commencer à se poser des questions si je m'éternise ainsi.» Je me relève avec un certains regret. J'aimerai rester, mais même si personne n'osera vraiment jaser sur nos personnes devant nous, les rumeurs pourront bien courir. De la main je retire la poussière et remet mes vêtements en place.

Je lui saisis la main pour l'aider à se relever. « J'espère qu'on reverra bientôt.» Je lui serre la main, les yeux brillants. « Encore merci.» J'aimerai rester, je cherche du regard une excuse pour ne pas quitter son bureau, mais je tombe sur la pendule accroche au bureau. Les aiguilles continuent à avancer impitoyablement. Je n'ai pas le choix. Je m'en vais lentement, le cœur un peu plus léger. Je sais que Rodolphus ne me trahira jamais. Avec James je sais qu'un jour ou l'autre on risque de se disputer à cause de cette idiote de rouquine. Une dispute lourde et terrible menace de pointer son nez. Je le sais très bien, mais Rodolphus non.

Je quitte le bureau, je sens des regards curieux se poser sur moi. Je lève la tête, prend mon air méprisant et continue ma rue la tête haute. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, ils savent bien que ma colère sera terrible, la sienne sans aucun doute encore plus. Ils détournent la tête avec hésitation. Il doit avoir comme quelque chose autours de moi. « Danae ?» Godric est là, au bout du couloir, un peu penaud. Appuyé contre le mur nonchalamment, mais un coup d’œil dans son esprit me suffit à savoir qu'il m'attendait. Je passe à côté, faisant mine de ne pas le voir. Il saisit de mon bras. « Attend.» Le couloir est vide, je daigne de le regarder du coin de l’œil. « Tu es encore allé le voir.» Ce n'est pas une question, mais une constatation. Je me contente de hausser les épaules. « Et ? Tu es jaloux ?» Je vois la réponse dans ses yeux. « Lui ne me trahira pas et ne m'abandonnera jamais. Lui sera incapable de me faire du mal.» Il pince les lèvres. « Moi...» «  Si toi, si, tu l'a déjà fait et tu le referas.» Il me lâche. Je m'en vais. Il reviendra me voir quand il ne me boudera plus. Il revient toujours. Moi aussi. On a besoin l'un de l'autre. Même s'il est marié. Même si je suis fiancée.
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