La famille Lestrange
Premier fils de la branche principale des Lestrange, nul doute que Rodolphus était voué à un avenir brillant, teinté de gloire et de reconnaissance. Adorée de sa mère et aimé de son père, après tout Rabastan ne lui ravirait la place qu’une dizaine d’année après, autant dire que Rodolphus avait déjà eu tout le temps de se sentir unique et de prendre conscience de ses privilèges. Après tout il est issu d’une très ancienne famille de sang-pur (avec même une légende comme premier ancêtre, la célèbre Morgane ! Qu’importe l’absence de preuve, après tout si l’on ne peut dire que leur ancêtre était véritablement cette Morgane-là, rien ne peut pas non plus nier le contraire). Et comme toujours, Rodolphus choisit la version qu’il préfère, celle qui lui correspond le mieux et sert de façon plus adéquate ses intérêts.

Toute son enfance, il écouta avec attention les enseignements de ses parents. La supériorité de leur famille et de leur sang, ainsi que l’art du charme et de se comporter lors des mondanités lui furent apprit par sa mère, tandis que son père lui enseignait les secrets et l’art de la magie noire si chère à leur famille. L’arrivée de son petit frère ne fût pas un grand choc pour Rodolphus, même si au début ne plus être le centre du monde de ses parents le contraria grandement. Mais la naissance de son frère fût bien vite éclipsée par son entrée prochaine à Poudlard qui avait aux yeux de Rodolphus bien plus d’intérêts qu’un bébé. Comprenons-nous bien, Rodolphus n’a jamais eu le moindre sentiment négatif envers son frère tout comme il n’a jamais non plus était un grand frère attentionné. Pour être franc, les deux frères ont fait leur vie sans être spécialement proche. Déjà la différence d’âge a joué. Rodolphus entrait à Poudlard quelques mois après la naissance de son frère et Rabastan lui-même n’y entrerait que des années après que son frère l’eut quitté. Et comme à la fin de ces études Rodolphus prit très vite son indépendance, avec la fortune de la famille c’était facile, ils ne vécurent ensemble vraiment que lors des vacances scolaires et des fêtes de famille. Non sincèrement, ils sont presque des étrangers l’un pour l’autre. Rodolphus est simplement ravi que son frère n’est jamais tenté de lui faire de l’ombre en ne cherchant jamais à quitter sa place de second et qu’il soit resté fidèle à la famille en prenant d’abord le chemin des Serpentard et ensuite celui des mangemort. Le contraire lui aurait de toute façon paru inconcevable ! Rodolphus imaginait sans peine la rage qui avait prise Bellatrix lorsqu’elle avait appris que sa sœur Andromèda s’était éprise d’un né-moldu et en plus qu’elle avait osé faire une descendance. Une trahison innommable de l’esprit des Black. Et sincèrement, même s’il avait retenu Bellatrix, qui n’était pas encore sa fiancée, pour l’empêcher d’aller tuer sa sœur, il avait parfaitement compris la colère de cette dernière. Mais chaque chose en son temps, Bellatrix aurait un jour l’occasion de laver cet affront et Rodolphus serait même ravi de l’y aider.

Pour ce qui est de ses relations actuelles avec ses parents, et bien ma foi elle reste bonne. Pourquoi en serait-il autrement. Bien que vaguement au courant des problèmes d’entente de ses parents, il ne s’en mêle pas. Après tout au fond cela ne le concerne pas. Et s’il fût toujours proche de sa mère, il peut aisément concevoir la colère et la rancœur que Victor entretient envers Lyssa. Quant au fait de savoir si des limites ont été franchies, il préfère ne pas se poser la question. Il n’est finalement pas question de prendre parti dans les querelles de ses parents.

Magie & Poudlard
On découvrit que Rodolphus avait des pouvoirs en même temps que l’on comprenait qu’il était mauvais perdant. Il avait 5 ans et la journée semblait être comme toutes les autres. Sa mère avait fait venir quelques amies, qui avaient évidemment emmené leurs enfants (autant commencer tôt à leur apprendre quelles sont les bonnes fréquentations) et elles s’échangeaient les nouvelles sur la terrasse tandis que les enfants étaient laissés à la surveillance des elfes de maison. Les enfants en âge assez proche s’amusaient dans le jardin à chat. Et parce que le chat s’était Rodolphus et qu’il était particulièrement contrarié de ne pas pouvoir rattraper l’un de ses camarades qui courait bien plus vite que lui, il finit par souhaiter le voir tomber. C’est donc tout naturellement qu’une racine d’un arbre voisin encercla la cheville du coureur trop rapide. Rodolphus fût heureux de pouvoir ainsi rattraper son camarade à la jambe emprisonnée. Il serait le meilleur ou ne serait pas. Oui les convictions ça s’acquiert assez tôt mine de rien. Sa mère fût plus ravie par l’apparition de la magie de son fils que contrariée par les remontrances de son amie. Finalement ce fût une bonne journée.

La lettre de Poudlard était très attendue à la maison et c’est bien impatient que Rodolphus s’était rendus sur la voie neuf trois quart et avait pris place à bord du train veillant bien évidement à ne rester qu’avec des gens parfaitement respectable. La répartition du choixpeau n’était pas spécialement craint après tout on ne pouvait imaginer qu’un membre des Lestrange aille ailleurs qu’à Serpentard. Evidemment il fût envoyer chez les verts et argents et son sourire fier et arrogant exprimait clairement qu’il pensait être dans la meilleure maison de l’établissement.

Sa scolarité se fit sans heurts mémorables. Ses notes restaient plus ou moins bonnes selon le fait qu’il travaille ou non. Il avait une préférence pour les matières pratique, celles où on apprenait à utiliser réellement la magie. Il excella en Sortilège, se débrouilla en métamorphose, apprécia le cours de défense contre les forces du mal qui lui apprit à se battre (même s’il jugea le nom de la matière très mal choisie ! A croire qu’ils voulaient faire passer la magie noire comme étant une tare…), fit des efforts en potions et du coup en botanique (certaines plantes peuvent être utiles pour les potions). Il dédaigna totalement les soins aux créatures magiques (qu’il jugeait parfaitement inutile) et l’histoire de la magie (à quelques exceptions près quand l’histoire avait plus ou moins un lien avec les grandes familles) et les matières optionnelles de troisième année ne l’intéressèrent jamais.
Pour ce qui est de son comportement au quotidien, et bien il ne traînait qu’avec ceux qui étaient dignes de lui et martyrisait les autres. Mais attention avec intelligence. Il était hors de question de finir en retenue pour quelque chose qui aurait dû être monnaie courante voir même félicité. C’est donc durant sa scolarité qu’il développa son côté manipulateur. Disposant originellement d’une base fiable, il était quand même l’héritier d’une grande famille très respectée, il n’hésita jamais à utiliser des paroles mielleuses parfaitement hypocrites pour obtenir des autres qu’ils fassent ce qu’il voulait. Très franchement, il appréciait autant le fait de voir les autres s’attirer des ennuis pour lui plaire que s’occuper lui-même de rendre la vie impossible aux sangs de bourbe et sang mêlés. Mais Rodolphus a toujours été quelqu’un d’énergique et même si concevoir des coups tordus pendant des mois (cf. anecdotes Mélina) l’électrisait, il finissait toujours par avoir besoin de se mettre en avant. De plus il devait être digne de sa réputation, un tyran qui ne tyrannise pas lui-même, ça ne le fait pas. Oh il en a humilié des gens sans le moindre remord. Et très franchement les reproches des professeurs pour les fois où il s’est fait prendre lui sont toujours passés largement au-dessus. Après tous les seules personnes qu’il voulait impressionner et rendre fier à ce moment là, c’était ses parents et très sincèrement aucuns d’entre eux n’allait le réprimander pour avoir bien fait comprendre à ces sorciers impurs où étaient leur place. A la rigueur ils lui reprochèrent son manque de finesse ou de planification, de précaution. Mais Rodolphus est un impulsif, un peu inconscient et souvent il se laissait emporter et cela encore aujourd’hui. Il est rancunier et violent. Il ne supporte pas qu’on lui tienne tête, l’humilie ou que l’on dénigre ouvertement ses idéaux. Mais soyez en sûr, chaque personne qui durant sa scolarité fût son ennemi (quelques soit la cause originelle) le regretta amèrement. Rodolphus aime se venger et dans ces cas-là il peut faire preuve d’une patience redoutable pour être sûr que l’affront sera payé au centuple.

Finalement, Rodolphus garde de très bons souvenirs de ses études à Poudlard. Il a réussi ses BUSE et ses ASPIC avec des notes convenables au vus des exigences de la famille et c’est tout ce qui lui importait. Ensuite vu qu’entrer à l’université ne l’intéressait pas le moins du monde, il décida de se jeter immédiatement dans la vie active.

Ministère & Mangemort
Entrer au ministère était une évidence. Le ministère de la magie représente le centre du pouvoir, c’est là que sont prises toutes les décisions concernant la société magique. C’était donc là que Rodolphus avait le plus de chance de s’épanouir. Se faire embaucher n’était en soit pas très difficile, l’influence de la famille aidant beaucoup et suffisant à pallier l’absence d’expérience. Il débuta au niveau 4 au département de contrôle et de régulation de créatures magiques notamment dans l’agence de conseil contre les nuisibles. Il aimait bien ce nom. Se retrouver à attraper des bestioles potentiellement dangereuses lui plaisait bien. Rester derrière un bureau ne lui aurait de toute façon jamais convenu. Mais bon ce n’était pas là le choix de carrière qu’il souhaitait vraiment et avant d’en venir à proposer purement et simplement l’élimination des dits nuisibles (chose qui aurait pu nuire à la bonne image qu’il devait donner en société), il s’arrangea plus ou moins pour changer de travail. Rejoignant le niveau 3 du département des accidents et catastrophes magique, il intégra le service des Oubliators. Effacer la mémoire des gens donne une sensation de pouvoir assez intéressante. Même si plus d’une fois, Rodolphus aurait bien volontiers fait plus que simplement effacer les souvenirs des moldus qui avaient vus trop de choses. Mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut et il est alors nécessaire de prendre son mal en patience. En attendant on se console comme un peu et il n’est pas rare que Rodolphus ait dans le cadre de ses missions effacés plus de choses qu’il n’aurait dû. Des petits détails : une date d’anniversaire, des prénoms, un évènement précis. Juste de quoi le satisfaire sans pour autant attirer l’attention.

Mais aux détours des couloirs même du ministère on commençait un peu trop à voir des enfants de moldus et autres aberrations à son goût. N’y avait-il vraiment personne qui serait décidé à remédier à cela ? et bien apparemment si. Lorsque Voldemort commença à réunir en secret son petit groupe de partisan surnommé les mangemort (quel nom agréable soit dit en passant), Rodolphus ne fût pas long à le rejoindre. Enfin quelqu’un qui aurait la puissance et la capacité de réunion pour enfin faire changer les choses.

Au sein des mangemort on voyait pas mal de personnes bien différentes. Ceux qui comme Rodolphus ou Bellatrix n’avaient aucun doute sur le chemin à suivre et qui soyons franc représentaient le noyau dur des partisans. Ceux qui avaient encore quelques réticences mais un potentiel énorme et enfin ceux qui n’étaient pas à leur place, autant dire que ceux-ci ne duraient pas longtemps.

Les premières actions des mangemorts bien que radicales restaient discrètes. Combien de familles moldu avaient-ils anéantis par petit groupe ? Un certain nombre déjà. Ces petites missions étaient nécessaires ne serait-ce que pour voir parmi les fidèles qui serait un allié fiable du seigneur noir ou non ? Rodolphus lui, était bien décidé à faire ses preuves et il ne reculerait devant rien pour cela.

Cependant, l’arrestation de Tom Jedusor, Rodolphus la garde en travers de la gorge. Les mangemort se sont laissés dépassés. Etre obliger de partir en acceptant sa défaite, ça il n’arrivait pas à le tolérer. Pas le temps de pleurer ceux qui étaient tombés (de toute façon il n’en n’avait absolument rien à faire), il fallait vite redresser la situation. Où que soit le seigneur noir, ils le retrouveraient et le libèreraient. Parallèlement, Rodolphus n’en n’oublie pas sa mission et Peter Pettigrow est au cœur de ses dernières manigances. Il trouvera le moyen de le ramener de leur côté, aucuns doutes là-dessus, quelques soit la manière à employer.

Fiançailles et Mariage
A 30 ans, Rodolphus se doutait bien que le mariage n’allait pas tarder à devoir être au cœur de ses préoccupations. Pour être tout à fait honnête, il ne s’était jamais vraiment préoccupé de savoir qui serait celle qu’on lui choisirait. Il avait d’ailleurs dû y avoir du changement quant à l’identité de cette dernière. Mais finalement, il n’allait pas se plaindre, bien au contraire.

Quand Rodolphus observe Bellatrix Elizabeth Black il ne peut s’empêcher de se dire qu’il n’aurait pas pu disposer d’un meilleur choix pour ses fiançailles. Certes la jeune femme à un caractère affirmé avec lequel Rodolphus a parfois du mal et plus d’une fois les deux promis se sont disputés à grands coups de cris vindicatifs. Mais il mentirait s’il disait que cela ne faisait pas partit du charme de Bellatrix. Rodolphus se connaissait, il s’ennuierait bien vite avec une épouse docile, sans volonté et fade, même si c’est ce que certains attendent chez leurs épouses. De plus Bellatrix était brillante, une pure et parfaite héritière de la très noble lignée des Black. Fière, consciente de la supériorité de son sang, affirmée et plus que tout une mangemort accomplie. Fidèle et loyale, plus que partisante des idéaux du seigneur noir, Rodolphus pour l’avoir vu à l’œuvre savait parfaitement qu’elle ne reculerait devant rien pour servir au mieux leur maître. Pas d’état d’âme ni de sentiments pour leurs ennemis, pas même pour les enfants. Une noirceur et une cruauté destinée à servir les intérêts des mangemort et du Lord. Un exemple à suivre. Et de façon à terminer ce portrait on ne peut qu’évoquer la beauté de la jeune femme. Existe-t-il seulement sur terre un seul homme aimant les femmes qui oserait dire que Bellatrix n’était pas superbe ? Rodolphus devait bien l’avouer, c’est pour lui une fierté de se montrer avec une telle femme à son bras et de la présenter comme étant sa future épouse. Autre point de chance pour lui, il a toujours préféré les brunes. Bon évidemment tout celà, il n'est pas prêt de le lui dire...
Finalement il a l'impression que tous deux se ressemblent beaucoup. L’union de leurs deux familles ne peut qu’apporter de bonnes choses à l’univers magique. Et franchement, ce n’est pas leur quelques sautes d’humeurs aussi impressionnantes soient-elles qui pourront ternir cet avenir prometteur. Leur mariage marquera un tournant décisif sur bien des points, c’est certain.