Assise sur mon lit, je lisais la lettre reçue par un grand homme. Oui…lui était un grand homme au moins…contrairement à mon mari. Bref. Je devais me rendre à l’université sans plus tarder. J’étais attendue par un des partisans de Merlin. Je ne savais pas qui, je ne savais pas si je connaissais ou non cette personne. Quoi qu’il en soit, j’avais du travail à faire. Apparemment des mangemorts étaient dans les environs. Je n’étais pas vraiment partante de me confronter à eux accompagnée d’un inconnu, mais les ordres étaient les ordres. Pour en isoler un, je devrais très certainement me battre contre eux.

En revanche la fin de la missive me laissait sceptique. Une pierre qui retirerait les pouvoirs ? S’était étrange et surtout je n’avais pas envie qu’on la teste sur moi. Imaginons un instant que les effets soient permanents ! Mon mari n’aurait pas besoin d’une autre raison pour me faire disparaitre…et il était hors de question que je meurs, j’étais bien trop attachée à la vie et j’avais encore trop de choses à voir et à faire.

D’un coup de baguette j’envoyais la lettre voler jusqu’à la cheminée et cette dernière s’embrasa faisant alors disparaitre le parchemin. J’ai quitté le lit et enfilé bottes et cape. J’étais seule à vivre dans cette chambre, je n’avais donc pas de comptes à lui rendre sur ce qui se passait ici. En revanche si Karl se trouvait en bas et qu’il me voyait partir…autant dire que je devrais lui détailler avec précision l’endroit où je me rendais et avec un peu de malchance il me collerait Yvan. Quel malheur qu’il ait protégé la maison d’un sort pour éviter de transplaner…

Silencieusement je descendis l’escalier. Pas un bruit, personne. J’ouvris la porte et à cet instant précis j’entendis des pas dans le salon. Je me suis hâtée de sortir et de transplaner avant qu’il n’ouvre la porte et me retienne.

Étant déjà venue à l’université pour les portes ouvertes, je n’eus aucun problème pour y revenir. Cependant j’étais peu désireuse de me trouver pile devant le portail et qu’on me prenne pour une cible mouvante. Aussi j’ai transplané au village le plus proche et c’est à pied que j’ai terminé la route. Il y avait fort à parier que l’on m’attendait déjà.

Au bout d’un moment le portail arriva en vue et une femme semblait attendre quelqu’un. Se devait être mon contact. Tranquillement je me suis approchée.

« Bonjour, je pense que vous m’attendiez ? »

Question stupide… La réponse allait très certainement être non, quelle garantie avait-elle que j’étais la bonne personne ? Quelle garantie avais-je que s’était bien elle ? Je ne savais d’ailleurs pas comment lui prouver la chose.

Au lieu de restée plantée devant elle les bras ballants, j’ai préféré essayer de lancer les choses.

« Je pense que nous devrions partir à leur recherche…enfin si vous êtes bien mon acolyte. »

Je la regardais un peu curieuse. Son visage me disait quelque chose. Mais quoi ?

La jeune femme me confirma qu’elle était bien la personne avec qui j’allais partir à la chasse aux mangemorts. Cool, je ne m’étais pas complètement plantée, du coup ça commençait bien.

« Et il serait en effet conseillé d'aller sur place. Nous avons de la chance, ce n'est pas très loin. Si nous nous dépêchons, nous y serons assez rapidement. Il serait bon de pouvoir au moins attraper un mangemort pour essayer de lui extirper des informations. J'ai réussi à récupérer quelques potions qui pourraient s'avérer fort utiles. »

Voilà qui serait vraiment très utile ! Je fis un léger mouvement de la tête pour lui montrer que j’approuvais son geste, même si elle ne m’avait pas vraiment demandé mon avis.

« J’espère que vous avez également apporté la pierre, nous en aurons bien besoin. »

D’une certaine manière je venais de lui indiquer que j’étais au courant d’à peu près tout de l’opération, du moins j’espérais que rien ne m’était caché.

Elle était partie la première, aussi je l’ai suivie. Je ne savais pas exactement à quelle distance se trouvaient nos cibles. J’espérais qu’elles n’étaient pas trop éloignées. Non pas par flemme ou parce que je n’aimais pas marcher, loin de là, j’adorais partir me balader dans les sentiers en montagne…avant que je me marie. Mais s’était surtout parce qu’ainsi nous aurions le temps d’arriver à eux avant qu’ils transplanent.

Je n’oubliais cependant pas les consignes de ma mission. Parlant doucement et sur un ton léger et intéressé, je décidais de poser une question à ma compagne de mission.

« Est-il vrai que cette pierre retire les pouvoirs d’un sorcier ? »

Mon chargé de mission, à savoir le ministre de la magie avait énoncé cela comme une possibilité, mais en le lisant je trouvais ça vraiment très…étrange et surtout terriblement dangereux. Après tout, personne n’ignorait que l’Ordre de Merlin voulait parler des sorciers au monde entier. Alors ils pouvaient très bien convaincre leurs ennemis que c’était une bonne chose en les rendant sans magie. J’en eut froid dans le dos à cette pensée. J’espérais sincèrement qu’ils étaient pacifistes envers tous. Autrement les choses pouvaient se gâter sévèrement.

Les filles arrivent-elles vers des personnes ?
Oui : Prudence, il s'agit peut-être des mangemorts.
Non : Un simple écureuil s'enfuit lorsqu'elles s'avancent.

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Magie ancienne et mangemort, quel combo!

ft. Ellesianna-Blanche Wityner

Je me raidis lorsqu'elle parla de la pierre. Puis je continuai mon chemin comme si de rien n'était. J’espérais qu'elle n'en connaisse pas toutes les propriétés. Et je notai dans mon esprit qu'il fallait que j'informe l'Ordre du fait que l'Etoile était au courant et donc supposément les autres groupes. Il faudrait dorénavant se méfier un peu plus de nos vis à vis.

Ma compagne de mission n'était pas exactement le genre de personnes que je voyais se battre contre des mangemorts, mais bon. Il n'était pas difficile de se dire « Ne te fie pas aux apparences ». Dans le climat actuelle, ce proverbe était totalement d'actualité.

Le chemin se prolongeait, je bifurquais à droite pour suivre un petit sentier de randonnée moldue. J'entendais déjà vaguement les chocs des sortilèges et les cris des victimes. Je frissonnai. Je m'arrêtai cependant net lorsque ma compagne me demanda, d'une façon plus ou moins subtile, des renseignements sur les pouvoirs de la pierre. Je me sentis pâlir. Comment pouvaient-ils en savoir autant ? Que devais-je faire ? L'on m'avait expressément demander de ne rien leur révéler... Et d'un autre côté, ils en savaient déjà trop même si c'était en grande partie des suppositions.

Je me retournai vers elle. « En réalité, nous ne connaissons pas vraiment ses propriétés c'est pourquoi nous la testons un peu pour tout pour le moment. Nous verrons bien ce qui se passera tout à l'heure. Nous nous approchons de l'endroit. » dis-je avec toute l'assurance dont j'étais capable.

Des bruits de pas se rapprochèrent, je me retournai brusquement, baguette au clair. Des mangemorts surgirent, commençant immédiatement à nous lancer des sortilèges. Je brandis ma baguette avec assurance et lançai un stupéfix. Celui que je visai bougea et le sortilège fila dans les airs. Il rit un instant et continua d'attaquer, je me défendis du mieux que je pouvais. J'étais mal partie pour en capturer un et je ne voulais pas utiliser la pierre si tôt.

Nous avancions tranquillement. J’avais bien croisé un écureuil, mais à part ça, les mangemorts se faisaient désirés. Étrangement, j’avais un peu hâte de les croiser. La dernière fois que j’avais utilisée ma baguette pour me battre s’était à l’asile de sainte mangouste, mais ce qui me laissait le plus de souvenir était sans conteste l’attaque des mangemorts sur l’université. Et dire que je n’utilisais ma petite baguette que pour jeter différents sortilèges et les brisés lorsque j’étais au service de Gringotts. Tout cela semblait si loin. Ma partenaire s’était figée lorsque j’avais parlé de la pierre. Avais-je gaffé ? Boh après tout, je devais recueillir des informations alors bon. Apparemment, d’après ce qu’elle me racontait, ils ne savaient pas vraiment ce que cette pierre faisait. J’allais donc pouvoir y assister en avant-première ! J’espérais juste que je n’en serais pas victime.

Non loin devant nous, il y avait des bruits de combat. J’ai donc sorti ma baguette, prête à me battre en cas de besoin. Et j’en avais bien besoin. Des mangemorts ont déboulé sur le chemin. Ils nous ont attaqués directement. Ils ne semblaient absolument pas surpris de nous voir ici. Voilà qui était ennuyeux, nous n’aurions pas l’effet de surprise. Ils semblaient également très sûr d’eux, voilà quelque chose de bien mauvais pour nous. La jeune femme les a attaqués, mais ils se sont carrément fichus d’elle. Voilà quelque chose de blessant. Il fallait tout de même bien que je l’aide. Je n’étais pas là pour faire de la figuration.
J’en ai visé un qui n’était pas très loin de moi.

« Incarcerem ! »

Le sort atteint-il sa cible ?
Oui : Le mangemort est ligoté très serré.
Non : Le sort rate mais le mangemort n’est pas super-heureux.

Le sort fusa et fila dans la direction indiquée par ma baguette. Le mangemort fut touché et s’écroula. Il ne pouvait plus bougé et sa baguette était tombée au sol. J’étais bien heureuse que mon sort ait fonctionné, après tout, ça montrait que je n’avais pas perdu la main. En revanche, mon sort n’avait neutralisé qu’un mangemort. Les autres étaient toujours bien présents et bien motivés à nous exterminer. Un de ses petits amis, non content du sort que j’avais fait à son partenaire s’acharna sur moi. Il me lança un sort qui passa si près que quelques une de mes mèches avaient roussi.

« Ah bah merci ! Je sens le brûlé maintenant ! »

Autant dire que je n’étais absolument pas ravie. Il fallait réfléchir à un plan, nous étions en sous-effectifs. Elle n’était pas très loin de moi, aussi n’avais-je pas à hurler pour lui parler. Ce qui m’arrangeait aussi, ainsi peut-être que les mangemorts ne nous entendraient pas trop.

« Soit on les fait tous fuir, soit on transplane avec celui qui est ligoté, t’en penses quoi ? »

Tout en parlant, je jetais quelques sortilèges, mais ils rataient leur cible. Ils ne faisaient que les faire danser pour esquiver. Vu de l’extérieur, ça devait certainement être joli à regarder. Pleins d’éclairs lumineux et pleins de personnes qui dansent pour survivre.

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Magie ancienne et mangemort, quel combo!

ft. Ellesianna-Blanche Wityner

Il va sans dire que je me sentais absolument minable quand je vis ma compagne envoyer un pauvre incarcerem à celui qui venait de m'attaquer. Je soupirai, si mes pouvoirs me lâchaient maintenant, j'étais mal barrée. Je stupéfixais un autre mangemort et esquivai les sorts d'un autres.

La brune cria une remarque cinglante à propos de sa chevelure brûlée par un sort. Je ricanais quand elle me proposa de nous enfuir. Je grimaçai. « Ne sommes-nous pas supposées les empêcher de nuire avant d'en capturer un ? » Je n'aimais franchement pas l'idée de laisser s'enfuir ces hommes infâmes. Je manquai de me prendre un autre sort. D'un autre côté, aussi douées que nous puissions être, ils étaient trop nombreux pour nous.

« D'accord ! Allons-y ! » Il nous fallait d'abord nous approcher du mangemort ligoté, et pour cela, il nous fallait foncer vers les mages noirs. Je m'élançais en fermant à demi les yeux, concentrés sur ma cible. Ils eurent un moment de flottement qui m'aida grandement mais ils se reprirent bien vite. Je ne faisais pas attention aux sorts qui pleuvaient sur moi, je croisais les doigts pour que ma compagne m'ait suivie. Je plongeais vers le mangemort prisonnier, ils n'avaient même pas été surpris, j'étais énervée. Pourquoi fallait-il qu'ils soient autant au taquet ? Un sort me toucha, je sentis mes mouvements ralentir, j'écarquillai les yeux lentement, un sort d'entrave, Morgane ! J'étais fichue ! Mes mains attrapèrent le mangemort immobilisé à une vitesse effarante de lenteur. Je ne pouvais pas donner assez de force à mes mouvements, je n'arrivais pas à le soulever et transplaner.

Les attaquants s'étaient divisés en deux pendant ma course, ceux qui s'acharnaient sur moi et que je tentais tant bien que mal d'esquiver, et ceux qui s'acharnait sur la brune qui m'accompagnait. Sans vouloir être méchante, je n'allais pas m'en plaindre. Je faisais tout mes mouvements au ralenti et mes sorts aussi, même en informulé. J'arrivai tout juste à créer un protego efficace. J'espérais qu'elle allait vite me rejoindre pour me donenr un coup de main, après tout c'était son idée !

Nous étions dans l’action et cela signifiait agir du mieux que l’on pouvait. J’avais réussi à en capturer un, mais les autres commençaient à m’agacer. J’avais proposé à ma partenaire de récupérer le mangemort et de nous tirer en vitesse. Cependant, elle n’avait pas l’air de cet avis. Elle émit la possibilité de tous les neutraliser. À ces propos, j’eus un instant d’arrêt. Je n’étais pas certaine d’avoir très bien entendu ce qu’elle venait de dire en fait. Nous étions deux. Ils étaient nombreux et nous devions tous les neutraliser ? J’avais quelques facilités en magie, mais je n’étais pas non plus d’une puissance suprême qui me permettait d’annihiler n’importe qui sur un claquement de doigt. Mon arrêt me fit devenir une cible facile. Je me pris un sortilège qui me laissa échapper un cri. Instinctivement, j’ai posé ma main sur mon flanc. Lorsque je l’ai regardé, j’ai cru que j’allais tourner de l’œil, du sang. Je détestais la vue du sang.

C’est à ce moment qu’elle jugea optimal pour se jeter dans la foule pour nous enfuir. Décidément, je ne la comprenais pas. Je m’élançais à mon tour, tentant d’éviter les sortilèges, chose quasiment impossible. Je vis que les mangemorts s’étaient divisés en deux. Plus loin devant la femme était en difficulté. Mais en voyant les armoires à glace qui venaient vers moi, je sentais que ce serait également mon cas. J’ai stoppé ma course. Nous nous sommes observés. Bougeant imperceptiblement ma baguette, je tentais un sort.

Dé : Est-ce que le sort fonctionne ?
Oui : Deux robes s’enflamment.
Non : L’herbe brûle, mais pas les sorciers.

Je vis avec satisfaction la robe de l’un des deux prendre feu. Puis incendier également celle de son voisin. Il n’en fallait pas plus pour pouvoir filer. Je les ai contournés et j’ai filé droit devant moi. Maintenant, soit j’arriverais nous sortir de là, soit s’en était fait de nous.

Dé : Arrivent-elles transplaner ?
Oui : Ellésianna la rejoint à temps et transplane.
Non : Un sorcier l’empêche de les atteindre.

Touchant notre prisonnier et la jeune femme, je me surpris à prier tous les dieux que je connaissais pour pouvoir transplaner sans problème. Je vis un mangemort s’approcher très rapidement de nous. Par chance, je fus plus rapide et nous avons transplané.

Je ne savais absolument pas où nous nous trouvions. Mais ce que je savais, s’était que nous n’étions que trois et apparemment entiers. Je les lâchais et je me suis assise par terre, soufflant de soulagement. Mais en faisant ce geste un peu brusque, la blessure se manifesta à nouveau. Avec l’adrénaline, elle s’était calmée, mais là que tout était fini, ou presque, mon corps me faisait fermement savoir qu’il n’était pas heureux.

Reprenant totalement mes esprits, je regardais autour de moi. Cherchant à savoir où je les avais emmené. À quoi avais-je pu penser au moment de transplaner ? La réponse ne se fit pas attendre. Nous étions dans l’allée des embrumes. Plus précisément dans une petite ruelle en cul-de-sac. Là où je m’étais réfugiée lors de ma première attaque de mangemort l’année dernière.

« Mince, pas très discret comme endroit. »

Pour éviter que n’importe qui ne vienne nous interrompre, je déchirais un morceau de la robe du sorcier pour lui faire un bâillon.

« Bien, maintenant que nous serons tranquilles et si nous testions la chose ? »

Tout en parlant, je me suis tournée vers la jeune femme. Hou, elle faisait peur à voir. Mais elle avait l’air un peu étrange.

« Tout va bien ? »

Je vis qu’elle me fit signe que non. Après une fraction de seconde, je me dis qu’elle avait peut-être subi un sortilège.

« Finite. »

Fonctionnera ? Ne fonctionnera pas ? Après tout, si elle n’avait pas pris un sort de pleine face, ce petit sort de rien du tout ne lui fera rien de mal.

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Magie ancienne et mangemort, quel combo!

ft. Ellesianna-Blanche Wityner

Bon, à bien y réfléchir, j'avais agis sans penser comme une pauvre tâche de gryffondor mal lunée. Je pensais que j'allais encore chercher à comprendre ce qui m'avait pris pendant des mois. Et encore, les chances que je trouve une réponse claire et satisfaisante étaient faibles. Tandis que je voyais mes adversaires se rapprocher, danser autour de moi, tentant de détruire mon pauvre protego, je crus ma dernière heure arrivée.

Et puis soudain, j'aperçus des flammes, un mouvement brutal et le silence régna. Je regardais autour de moi, si je ne me trompais pas, nous étions dans l'allée des Embrumes. Ma compagne grommela une remarque sur l'endroit, je hochai la tête avec lenteur, toujours sous l'emprise du sort. Je croisais intérieurement les doigts pour qu'il cesse vite d'agir. Pendant que j'éxécutai mes gestes d'une lenteur effarante, la femme s'était occupée du prisonnier.

« Tout va bien ? »

Je secouai la tête. Je ne jetterais plus jamais de sort d'entrave, sauf aux gens que je haïssais trop, ou en cas de besoin extrême, c'était absolument exaspérant comme situation ! L'autre me jeta un finite. Je retrouvais enfin pleinement l'usage de mes membres. Je m'étirai. « Merci beaucoup, ce sortilège était une vraie plaie. »

Je remarquai alors sa blessure au flanc. J'écarquillai les yeux et fouillais dans les poches de ma robes en grommelant. « Je dois bien avoir pris une potion de soin quelconque pour éviter une cicatrice et vous soigner. » Je poussai un petit cri de dépit quand je trouvais enfin ma trousse, les fioles toutes explosées. Je lui jetai un regard désolé. « Je préfère ne pas essayer avec un sort, la dernière fois que j'ai voulu soigner quelqu'un je n'ai fait qu'empirer les choses. »

Mettant de côté ma frustration de ne pouvoir l'aider, je sortis lentement le coffret contenant la pierre de ma poche. Avec des gestes délicats et légers, je fis glisser le fermoir. Je croisai le regard de la brune, et hochai la tête. Je tournai le visage dans tout les coins, pour vérifier que personne ne nous regardai. Je me voyais mal faire comme si je ne savais pas ses effets ou tenter de la cacher à sa vue. Après tout, elle n'avait pas cesser de me prouver qu'elle savait parfaitement de quoi il en retournait. En soupirant, je brandis la pierre dans son écrin sous le nez de mon acolyte. « Bon, pour être sincère, maintenant, je ne sais pas vraiment comment nous devrions procéder. Tant qu'elle reste dans son écrin, elle est inoffensive. » soufflai-je. « Je connais un sortilège qui évite que nous souffrions de son action mais je ne l'ai jamais testé. »

Je lançais le sort. Au pire des cas, si nous n'avions plus non plus de magie, le mangemort serait libéré et sans pouvoirs aussi, seul contre nous deux. Et j'avais toujours le coffret à la main, au cas où il faudrait la neutraliser pour notre propre bien.

Le sort d'Ellésianna fonctionne-t-il ?
Oui : La plaie est guérie.
Non : Elle saigne nettement moins.

J’étais salement amochée et ma partenaire n’avait apparemment pas de quoi me soigner. Lorsqu’elle m’apprit qu’elle avait raté son sortilège la dernière fois, je me suis immédiatement sentie beaucoup mieux. Je n’avais pas envie de me retrouver avec une balafre de trente centimètres
parce qu’une personne avait raté son sort. Je me suis tâtée à me soigner moi-même. Lançant un simple sortilège, je regardais l’effet qu’il avait sur moi. La blessure n’était pas refermée, mais elle saignait déjà moins. S’était mieux que rien il n’y avait pas à dire.

Ma collègue de misère sortit quelque chose de sa poche. Il s’agissait apparemment de la pierre. Elle m’expliqua un peu qu’elle ne savait pas comment l’utiliser. Nous voilà bien avancées. Elle connaissait également un sortilège qui nous empêcherait d’en être atteintes. J’espérais que tout fonctionnerait correctement en tout cas.

« Bien, alors je pense qu’il faut essayer pour savoir non ? »

Je me suis approchée de ma compagne. J’ai pris soin de recouvrir ma main de ma robe, afin de ne pas entrer directement en contact avec la pierre. Sait-on jamais si en la touchant on perdait tous pouvoirs. Certes mon mari serait heureux, mais pas moi. J’ai pris délicatement la pierre qui me paraissait étrangement lisse. Une fois sortie de son écrin, elle devait logiquement être opérationnelle. Je la tenais devant moi, comme si c’était un élément terriblement nocif.

« Comment savoir si ça fait quelque chose ? »

Le sortilège d'Evenia fonctionne-t-il ?
Oui : Elles sont protégées.
Non : Il a échoué.

Je devais avouer que je n’en avais pas la moindre idée. Par pure curiosité j’ai jeté un sortilège. Il a fonctionné, de petites étoiles sont apparues.

« Est-ce ton sort qui fonctionne ou la pierre qui ne fonctionne pas d’après toi ? »

Comment réagit le mangemort ?
Oui : Il a l'impression de brûler, il hurle.
Non : Aucune réaction. Aucun moyen de savoir si ça a fonctionné.

Autant dire que j’étais dans le flou absolu. Prise d’une idée peut-être un peu dangereuse, je me suis approchée de notre prisonnier. Il essaya de reculer le plus loin possible de la pierre que je tenais à bout de bras. Comme s’il voulait la fuir. Et puis, étant acculé contre le mur, j’ai fini par poser la pierre tout contre sa main. Il poussa un petit cri étouffé, sans doute de la frousse. Mais je ne savais pas si ça avait brûlé son corps ou fait quelque chose.

« Il faudrait qu’on sache si ça a fonctionné non ? »

Question un peu conne, je devais l’avouer.

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Magie ancienne et mangemort, quel combo!

ft. Ellesianna-Blanche Wityner

Je l'observais se soigner avec inquiétude. Nous étions toutes les deux salement atteinte par le petit combat. Maintenant que nous étions au calme, je repensais à mon attitude durant le dit combat. Je grimaçai, je m'étais comportée comme une gryffondor idiote, mais c'était l'un des premières fois de ma vie que je me retrouvais dans cette situation et il faut croire que la panique fait faire des choses illogiques.

Je hochai la tête en réponse à ma compagne et je re-sortis ma baguette. Je pris une grande inspiration et lançai le sort à mi-voix. Je ne ressentis absolument rien. Je lançai un regard interrogateur à la brune qui semblait avoir décidé de prendre les choses en main, ce dont je lui était reconnaissante.

« Je n'ai absolument aucune idée, il faudrait essayer de lancer un autre sort, non ?

Elle le fit, et des étoiles sortirent de sa baguette, je relâchais ma respiration. Je n'avais pas eu conscience de l'avoir retenue. Au moins je pourrais assurer à l'ordre que notre sortilège fonctionnait. C'était aussi un peu le but de cette mission : tester.

Je pinçai les lèvres en la voyant poser la pierre sur le mangemort. Il était complètement terrifié. Je le regardais en plissant les yeux. Je nous devions savoir s'il pouvait faire de la magie. Je lançai un coup d’œil à ma compagne et remarquai qu'elle tenait la pierre a travers le tissu de sa robe. Je haussai un sourcil.

« Vous pouvez la tenir à main nue vous savez... Ceux qui l'ont fait ne sont pas mort, loin de là, d'après ce que je sais. Ils n'avaient juste plus de magie, mais nous sommes immunisées. La tenir ou se trouver tout près d'elle, ça suffit pour nous atteindre et comme nous pouvons toujours jeter des sorts, c'est bon. Enfin je pense... »

C'était presque amusant de la voir faire ça. Je lui pris d'office la pierre des mains. Je la lâchai en sursautant lorsque je reçu une petit décharge électrique. C'était... surprenant. Je la regardai rouler par terre avec concentration. Je haussai les épaules et la fis tourner du bout de ma botte pour vérifier si elle n'était pas abîmée. Elle n'avais pas une égratignure, pas un choc... Vive la magie.

J'eus soudain une idée. Je ramenais la pierre entre mes pieds et me tournai vers la brune. « Je viens de penser... Un sortilège d'Imperium fonctionne toujours même quand le lanceur n'a plus sa baguette... Tiens-toi prête, je vais tenter de lui en lancer un » Je grimaçai tout en le disant. « Et je vais lui donner ma baguette. On verra ce qui se produira. » Je pris une brusque inspiration. « C'est le seul moyen que j'ai trouvé qui nous mette le moins en danger possible. » Et je n'aimais pas ça du tout mais alors pas du tout.

Je me concentrais et lançais le sort d'une voix aussi assurée que possible. Je ne ressentis rien une nouvelle fois, je pinçai les lèvres quand je lançais ma baguette au mangemort, dégoûtée qu'un tel personnage la touche. Mon cœur battait à cent à l'heure tandis que je guettais le moindre signe de magie chez lui, je pensais très fort au sortilège de lévitation, dirigé sur un morceau de bois qui traînait dans la rue. Je connaissais la théorie du sort d'imperium mais je ne l'avais jamais pratiqué, heureusement pour moi.

Le bout de la baguette se dirigea non pas vers le bout de bois mais vers moi et il cria. « Avada Kedavra ! » Je tressaillis, une bouffé de peur monta en moi, mes muscles se tendirent. Et il ne se passa rien. Ma baguette tendue, inerte dans les mains de cet homme infâme ne produisit rien. Je soupirai de soulagement. Nous avions réussi. Il s'acharna sur moi en lançant sort de mort sur sort de mort mais aucune magie ne daignait sortir de lui.

Nous avions besoin de savoir si la pierre faisait vraiment effet. Lorsque je la vis la prendre directement dans les mains et la lâcher, j’en conclus qu’elle avait reçu comme un choc électrique. Heureusement que je ne l’avais pas écoutée et que je ne l’avais pas prise directement avec les mains…mon mari m’aurait très certainement tuée si je ne ressemblais plus à une poupée fragile….quoique de toute manière je doute fortement d’y avoir ressemblé un jour. Simplement j’avais appris à la fermer du coup il me pensait docile. Bref ceci ne vous regarde pas et c’est une autre histoire.

Elle choisit de lancer un sortilège d’imperium, je grimaçais. Je n’aimais clairement pas ce sort, prendre ainsi le contrôle d’une personne, même un mangemort ne le méritait pas. Elle me dit de me tenir prête, je tenais ma baguette droit devant moi, pointée sur lui. Restait à espérer que les choses se passeraient bien. Elle lança son sort et je la vis lui donner sa baguette. Je tombais totalement des nues. Jamais encore je ne vis un sorcier donner sa baguette à son ennemi, il pourrait la briser, la retourner contre son propriétaire, bref, s’était juste de la folie à l’état pur.

Je vis la baguette se diriger vers ma compagne de mission. Mes yeux se sont écarquillés. Et je ne pus pas retenir un cri lorsque j’entendis le sortilège qu’il avait choisi d’utiliser. Par chance, la pierre avait fait son boulot correctement. Je me suis hâtée vers lui pour lui arracher la baguette des mains.

« Espèce de salop ! »

Au passage, je me suis donné à cœur joie pour lui décrocher un coup de poing. Loin de l’avoir blessé, il me fit un bien fou. J’avais eu tellement peur ! Il aurait pu me choisir moi. Le sort aurait pu fonctionner ! Revenant vers ma collègue, je lui tendis sa baguette.

« Heureusement que la pierre a fait son effet. Je ne pense pas que lui donner votre baguette soit la situation la plus intelligente. »

J’avais lâché ce reproche entre mes dents, j’étais en colère presque autant que j’avais été terrifiée. Je me demandais si cette instructrice avait un peu de jugeote. Si elle était ainsi avec ses élèves, elle pourrait les mettre clairement dans une sale situation.

Bon revenons à nos moutons. J’avais appris plusieurs choses sur cette pierre. Elle était détenue dans un coffret qui annihilait ses effets. Lorsqu'on la touchait directement elle vous donnait une décharge. Il existait un sortilège qui permettait d’annuler ses effets dans un périmètre donné. Elle fonctionnait rudement bien parce qu’on avait survécu à un sort de la mort, ce qui n’était pas rien. Elle était en possession de l’ordre de merlin. Très certainement tous les groupes politiques souhaitaient l’avoir. L’ordre de merlin eux-mêmes ne connaissaient pas ses effets à longue durée, ni ses propriétés. La laisser entre leurs mains, alors qu’ils la testaient était une énorme folie. Nous devions la récupérer à tout prix.

« Je crois que nous avons un peu tout vu là non ? Pour connaitre les effets longes durées, il faudrait le garder sous surveillance, mais je pense que se serait juste impossible. »

Je lui jetais un coup d’œil, histoire de voir si elle était, ou non, d’accord avec moi. Je me suis penchée pour ramasser la pierre, tout en prenant soin de ne pas la toucher avec les mains. Récupérant le coffret, je la mis à l’intérieur et le fermais doucement. Le but était de ne pas l’abîmer après tout.

Ellésianna-arrive-t-elle transplaner avec la pierre avant qu’Evenia ne réagisse ?
Oui : Ellésianna S’enfuit avec la pierre.
Non : Evenia pose la main sur le coffret avant.

J’ai jeté un coup d’œil au mangemort et a ma partenaire de mission. Sans un mot de plus pour eux deux, j’ai transplané. Avec la pierre évidemment. On ne laissait pas un tel objet entre des mains aussi douteuses.
Je suis réapparue quelques rues plus loin pour mieux transplaner ailleurs, puis encore ailleurs, ainsi de suite avant de revenir vers le chaudron baveur. Le but était de brouiller les traces. Me rendant dans notre quartier général, je fus accueillie par quelques personnes surprises.

« J’ai la pierre de l’ordre de merlin qui ôte les pouvoirs. »

Ils étaient bouches bé. Alors oui…ce n’était pas ma mission principale. Mais j’avais été totalement obligée. J’espérais qu’ils en seraient satisfaits.