En cet instant, Rosario s'interrogeait vraiment sur les raisons qui l'avaient poussé à rejoindre l'Étoile du Centaure. Ce n'était pas vraiment l'attrait de faire des bonnes actions ni même gagner de l'argent alors... Pourquoi ? Peut-être parce qu'il s'ennuyait. Mais là, c'était clair, il ne s'ennuyait plus du tout, pas plus qu'il ne s'amusait. Surtout qu'il n'avait toujours pas la moindre idée de la façon dont il fallait s'y prendre pour qu'un sortilège réussisse. Du coup, sa baguette - qui n'était même pas la sienne mais passons ce détail - restait bien gentiment rangée au fond de sa poche. Sans trop savoir comment, Rosario parvint à frapper quelqu'un du revers de la main et l'écarta brutalement de son chemin pour se frayer un passage à travers les combattants. A force, il ne savait même plus qui était qui dans ce bordel. Il y avait juste les gens et lui. Alors il tapait un peu à l'aveuglette en priant à chaque fois pour ne pas assommer accidentellement un copain.

Le petit voleur sentit un sortilège fuser juste au-dessus de lui et il se jeta au sol avec un cri de surprise. Manquerait plus qu'il finisse KO dans un coin sans personne pour venir le retaper ensuite. Quelqu'un trébucha sur lui et s'étala, l'écrasant sous son poids. Rosario poussa un nouveau cri, de douleur cette fois-ci, et se débattit comme un beau diable jusqu'à se débarrasser de la personne. Il reconnut le visage d'un allié et se sentit un peu idiot, là, assis au milieu d'un véritable champ de bataille où les sortilèges fusaient, un camarade à moitié KO sur ses genoux. Alors Rosario prit une grande résolution : il allait tenter le tout pour le tout. Il fouilla dans sa poche et en sortit l baguette qu'il avait chouré à il ne savait plus qui. Il examina un bref instant la foule de gens (il manquait un peu de temps quand même), en repéra un qu'il n'avait jamais vu et qui balançait des sortilèges sur ses camarades et visa. Pria. « Stupéfix ! » A sa grande surprise, sa baguette accepta d'obéir. En revanche, il ne savait pas si le sort allait toucher celui qu'il visait. Sans surprise, le sortilège passa beaucoup trop haut.

J’avais décidé de me rendre avec mon mari vers la prison de Jedusor. Autant montrer qu’on participait à la protection de notre pays. Nous avions transplanés ensemble. Mais lorsque nous sommes arrivés, nous avons vu très rapidement que la bataille était bien engagée. J’eus des frissons, la dernière fois que ça tirait ainsi dans tous les sens, je n’avais par chance pas été vraiment blessée. Pour le moment j’avais eu assez de chance, secourue par Yvan ou d’autres. Je n’allais pas râler parce que je m’en sortais vivante. Cependant il y avait de nombreuses personnes à terre. Un bref coup d’œil a mon mari, baguette en main nous sommes partis chacun dans une direction. Nous savions que si nous étions vraiment mal en point nous devrions fuir. Nous savions aussi que nous ne rentrerions pas dans la tour sans l’autre. Certes, parfois j’avais des envies de meurtre envers mon mari, mais tout de même, finir veuve à même pas trente ans, très peu pour moi.

Un de nos allié jetait de la poudre à tout va, créant diverses explosions. Je souris, aucun doute qu’il devait semer la panique parmi les mangemorts. Il devait certainement pouvoir s’en sortir seul, en revanche un peu plus loin, une blonde était au sol et semblait tenter d’éviter de se faire piétiner. Je l’avais déjà croisée a des réunions, mais je ne connaissais pas son prénom…ni son nom. Je me suis arrêtée vers elle et lui ai tendu la main.

« Viens je vais t’aider à te relever. »

Une fois debout, je me dis que nous devrions peut-être rester en groupe, nous pourrions mieux nous protéger ainsi. Mais je ne pouvais forcer les gens à rester ensemble, je n’étais personne pour donner des ordres. De ma baguette jaillit quelques filets de lumières, visant plus à repousser d’éventuel attaquant qu’à viser précisément une personne.

« On reste ensemble ? On aura plus de chances de survivre non ? »

Le plus problématique, dans cette bataille, c'est que Rosario n'avait aucune idée de qui était on allié, qui était son ami. Alors il faisait au feeling, priant à chaque fois pour ne pas se battre contre un camarade. Rosario venait aussi de comprendre (enfin il le savait déjà mais là, il avait vraiment vraiment bien compris) que ce n'était pas un jeu. Les sortilèges qui volaient étaient dangereux, certains étaient même mortels. Il se débarrassa pour de bon du collègue véritablement Ko qui campait sur ses genoux, rampa jusqu'au mur le plus proche et se releva lentement. Son coeur battait plutôt lentement pour quelqu'un qui venait de saisir qu'il pouvait mourir. C'était lent, régulier et fort. Il réfléchissait bien à présent. Il savait qu'il lui faudrait lancer des sorts, essayer s'arriver à quelque chose. Ce soir, c'était blessé ou être blessé.
Ou même tuer ou être tuer.

Rosario n'était pas un tueur. Il ne savait pas faire ces choses-là de sang froid. Mais bizarrement, il se sentait capable de le faire aujourd'hui, si sa vie était menacée. Il était toujours planté contre le mur quand il vit un type tenter un sortilège. Par réflexe, il sauta en arrière et bouscula une énième personne. L'endroit commençait franchement à être peuplé. Celle-ci le repoussa violemment en avant et il se retoruva dans un échange de sortilèges. Avec un cri de surprise, il bondit de nouveau en avant et heurta le gars qui avait - apparemment - raté son sortilège. Il l'esquiva au dernier moment et sentit qu'il avait une chance de l'avoir (au point où il en était, de toute façon). Il se retourna lestement, raffermit sa prise sur la baguette volée et visa. Peut-être que cette fois-ci serait la bonne ? « Aguamenti ! » Le jet d'eau jaillit du bout de la baguette, passa à deux doigts de celui qu'il visait pour s'écraser sur une fille qui courait juste derrière lui, apparemment prête au combat.

Dés:

Sur le sol, prête à attendre la mort dignement en gueulant comme un véracrasse se noyant dans un marais une main secourable lui vient en aide. Des étoiles se mirent littéralement à briller dans les yeux de la jeune femme et elle remercia chaudement l'inconnue. Quoi que sa sauveuse n'était pas si inconnue que cela selon ses propos. Elles étaient du même camps, bon à savoir que ce n'était pas une énième ennemie à mettre le feu. Pas le temps de sourire, pas le temps même de la remercier plus que cela les portes sont ouvertes. Le flot de personnes l'arracha bien vite de sa sauveuse et sans qu'elle puisse faire le moindre geste la voilà entraînée dans le donjon où elle ne voulait pas vraiment mettre les pieds. Un donjon c'est sombre, il s'y cache des princesses et de toute évidence un sale type qui était le dirigeant des mangemorts. Manquait plus que le dragon !

La sorcière jetât des regards paniqués autours d'elle. Que faire. Elle n'a pas de baguette. Elle n'a rien. Si ce n'est ces mains. Quelqu'un s'attaque à elle, une nouvelle fois quelqu'un se met à lui taper dessus. Furieuse elle l'attrape par les épaules et bim coups de boules. Sorcière ou sorcier, la personne est un peu sonnée, suffisamment pour que la gryffondor vole la baguette de l'imbécile et l'envoie valdinguer au fin fond de la foule. Bien. Elle avait une baguette, c'était déjà cela. Maintenant elle pouvait fuir tout simplement. Baguette à la main, gueuler tayo et tout, surtout qu'une armée d'inferi était en train de débarquer avec la mâchoire qui décroche, la chaire morte qui pendouille et tout ces trucs quoi. Pas la joie. Sans parler l'odeur. Que sa pue ! Fuir c'est pas très digne d'une gryffondir, mais crever pour une cause qui se révèle être plutôt étrange et louche, c'est pas son trip finalement. Par contre Gryffondor tout puissant décida que sa petite brebis ne devait pas agir à l'encontre de ces préceptes et l'envoya tout droit dans un piège. Les pieds collés au sol la jeune femme ne pouvait ni avancer, ni même reculer. Elle était scotchée sur le sol tout simplement, une armée d'inferi prêt à faire un jolie manteau de sa peau. Yhea.

Dés:

Gaïa s'arrêta brusquement de courir en plein bataille et cracha une petite fontaine d'eau. Un type venait de lui balancer de l'eau dans la figure. Trempée, agacée et humiliée, la sorcière chercha qui avait pu être bien le responsable de ce sort. Ce n'était que de l'eau, il fallait dédramatiser, mais ce n'était pas le genre de Gaïa. On venait de toucher à sa personne et à son honneur par la même occasion. Probablement un de ces stupides centaures, raison de plus de vouloir le ministre de la magie. Sa prise s'affermit sur sa baguette et sans ménagement elle poussa les gens, il était là. Lui, l'homme qu'elle voulait tuer. Elle ne comptait pas balancer un sort au hasard, comme ça, tuant les gens ici et là. Ce n'était pas son genre, ce n'était pas rationnel. Elle ne comptait pas non plus bondir avec un pistolet à eau tirant sur tout ce qui bouge comme une certaine personne.

Pas de chance monsieur décide de disparaître. Les portes se sont ouvertes. Il a suffit qu'elle détourne la tête quelques secondes pour que pouf plus de ministre. Furieuse elle rejoint la foule et les accompagne méfiante à l'intérieur du donjon. Elle n'est pas certaine de vouloir y mettre les pieds, ça sent le piège. Un donjon, c'est remplit de pièges, tout le monde le sait, c'est logique. Pourtant elle y va pour Raina. Pour sa fille. Elle les accompagne tous, balançant ici et là des sorts d'un air blasé, ne se souciant pas vraiment de qui elle peut toucher, la plupart du temps de protégeant essentiellement.

Un piège. Elle le savait déjà, pourtant elle est rentée dans le donjon comme tous les autres et maintenant elle est nez à nez avec un inferius. Elle voulait le ministre, elle a un zombi. Sans se poser de question elle se retourne et pousse la première personne qui tombe entre ses mains sur l'inferius. A la guerre comme à la guerre.