Sujet: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Mar 20 Mai 2014 - 20:25
Fichu Lancelot!
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C'était évident. Qui ignorait que les sorciers anciens aimaient barder leurs édifices de sortilèges tous plus anciens les uns que les autres ? Qui ? Même le plus idiots des premières années de Poudlard savait cela. Je l'ai su dès ma première semaine de cours là-bas. N'importe qui pouvait aisément deviner aussi que ces sorciers avaient détaillés les informations à propos de leurs sorts dans des grimoires eux aussi extrêmement bien protégés, et cachés. Et qu'il fallait s'accrocher pour réussir à trouver les-dits grimoires, ou parchemins, et encore plus pour les déchiffrer.
Je me répétais cela depuis plusieurs minutes tandis que je détaillais la masure peu accueillante où j'étais sensée entrer. Une ancienne bibliothèque... De loin déjà, elle me semblait franchement bancale, le vent portait même jusqu'à moi des effluves de moisissure. J'avais la chair de poule. J'avais rarement eu l'occasion d'aller dans un lieu aussi... abandonné. Je croisais en tout cas les doigts pour que cette fichue bibliothèque ne me fasse pas trop perdre mon temps. Je ressortis de la poche de ma cape mon ordre de mission qui m'avait été délivré le matin même par un hibou grand duc au plumage grisonnant. « ...condamnée et protégée par d'anciens sortilèges. »
Je haussai un sourcil, au moins mes études en magie ancienne allaient servir à quelque chose pour une fois. Je pris une grande inspiration et quittai mon point d'observation. Je descendis la colline en haut de laquelle je m'étais arrêtée pour détailler l'endroit. La bibliothèque était mal située, coincée entre plusieurs collines plus ou moins grandes, elle se trouvait au fond d'une cuvette. En marchant du village voisin jusqu'ici, j'avais eu le loisir de remarquer la petite rivière qui coulait non loin et qui, lorsqu'elle sortait de son lit, devait arriver sans problème jusqu'aux fondations du bâtiment.
La bibliothèque était en pierre taillée, elle avait dû être belle autrefois lorsque les peintures qui ornaient les statues de la façade ne s'étaient pas évanouies et lorsque les dites statues n'étaient pas ébréchées de tout côtés. La pierre jadis blanche avait dorénavant une teinte grisâtre et les fenêtres aveugles qui parsemaient le mur donnaient au lieu une atmosphère lugubre.
J'avançais toutefois d'un pas sûr vers l'ancienne bibliothèque aujourd'hui oubliée par tous. Arrivée en face de son entrée, je m'arrêtais, plus très sûre de ce que je devais faire. On m'avait dit qu'il y aurait des sortilèges de protections. J'avais lancé plusieurs sorts pour les identifier, en vain, il n'y avait rien. En revanche, l'atmosphère qui se répandait près de la baraque m'alertait. Juste pour me rassurer, je touchais le petit poignard que je gardai caché dans ma botte, mon portoloin d'urgence qui me faisait atterrir chez mon oncle et ma tante, et ma baguette rangée dans son holster. Je me sentais un peu mieux, j'étais prête. Je jetai un regard inquiet aux alentours.
Rien. Seulement les collines, le soleil de mai et les oiseaux comblant le vide du ciel bleu de leurs vols gracieux. Je haussai les épaules et gravis les quelques marches qui menaient à la porte d'entrée. Le battant de bois noirci par les ans semblait mangé par les mites. J'esquissai une grimace dégoûtée en le poussant lentement. Il émit un grincement strident qui me fit frissonner de nouveau. Seul le noir rencontra mon regard. Mon cœur se mit à battre la chamade tandis que j'avançai précautionneusement dans le hall.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 21:58, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Mar 20 Mai 2014 - 20:27
Spoiler:
Le sort réussit? Oui, elle retrouve sa liberté de mouvement. Non, quelque chose approche.
Si non, qu'est-ce? Oui oui, un fantôme pas très sympathique. Oui non, un épouvantard. Non non, une nuée d'araignées.
Fichu Lancelot!
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Lorsque je passais le seuil, j'eus la sensation de m'enfoncer contre du caoutchouc : moelleux mais limitant mes mouvements. Je m'arrêtai à deux pas du seuil, j'étais coincée, comme engoncée dans une camisole. La porte se referma d'un coup en claquant, me tapant contre les côtes et me projetant sur le sol poussiéreux. J'essayais toujours d'identifier ce qui m'avait enrobée. Je commençais à avoir du mal à respirer. La pièce était silencieuse, trop silencieuse, pas même un craquement de vieux bois ne venait troubler la sérénité de l'endroit. J'avais l'impression de visiter un caveau.
En haletant, je marmonnai un lumos. Heureusement que je tenais ma baguette en entrant. J'étais enrobée dans... rien. Rien que je ne puisse voir, je ne pouvais pas bouger mon visage ni même baisser les yeux. Je me sentis affreusement idiote et je croisais les doigt pour que ce ne soit qu'une protection facile, le début. « Fi...nite » articulai-je difficilement. Le sort ne réussit pas. Je jurai agacée contre moi même.
J'entendis alors de bruits de pas. Je gigotai dans le but de me retrouver sur le dos, dans l'espoir un peu vain de voir ce qui arrivait, ou qui arrivait puisque j'identifiai un bruit de botte sur le plancher. Un visage à l'allure fantomatique, aux prunelles vides de sentiments m'apparut. Je me sentis pâlir. « Tu me déçois beaucoup. » chuchota, telle une sentence, la personne. Ma mère. Je sentis les larmes poindre au coin de mes yeux. L'apparition se pencha vers moi et son visage d'ordinaire si doux se durcit. « Tu aurais pu mieux faire, tu n'es décidément qu'un idiote. » J'étais incapable de dire quoi que ce soit. Muette de terreur, ligotée par je ne savais quoi. « A quoi cela a-t-il servit que je sue sang et eau pour toi ? Rien. Tu n'es même pas capable de te sauver seule. » La déception dans sa voix m'aurait pétrifiée si je n'avais pas déjà été immobilisée sur le sol sale.
Ma mère continua de m'invectiver avec hargne et tristesse. Je me sentais inutile, lasse.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 22:18, édité 4 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Mar 20 Mai 2014 - 20:49
Spoiler:
Diffindo? Oui Non
Riddikkulus? Oui Non
Fichu Lancelot!
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Tandis que je subissais les foudres maternelles dans un lieu totalement insolite, je me repliais de plus en plus sur moi-même. Intérieurement du moins, étant dans l'incapacité de bouger le moindre petit doigt.
Fermant les yeux pour ne plus voir son visage peiné, je réalisai soudain où j'étais. Obnubilée par l'apparition horrifiante de ma mère, je n'y avais plus fait attention. Ce fut comme si un brouillard épais s'était évanoui de mon esprit. J'entrevis une solution à mon problème. J'oblitérais la présence qui me tournait autour comme un charognard affamé et me concentrais sur ma magie. Ma baguette était restée allumée et j'en remerciais Merlin. Cela signifiait que je n'étais pas non plus sans moyens de protection. Je lançais un diffindo à l'encontre de ma camisole. Echec. Soit. Je soupirai, elle s'était cependant relâchée un peu, comme si elle n'avait pas aimé mon sortilège. Il était possible que c'était parce que je n'y avais pas mis assez de puissance, j'étais constamment déconcentrée par la présence funeste de l'épouvantard qui me tournait autour.
J'attendis, attentive au moindre de ses bruits de pas et je lançai un riddikulus. Je le vis l'espace d'un instant sautant dans les airs. « Et maintenant, tu lance des sorts à ta propre mère ? Fille indigne que tu es ! » Ma mère n'aurait jamais parlé comme ça. Ce genre de formulation était plutôt l'apanage des sang-pur. Cette certitude m'aida à ne pas perdre pied. Cette mission commençait bien mal. Je peinais de plus en plus à respirer et je remerciais de tout mon cœur celui ou celle qui avait inventé les sortilèges informulés.
Je connaissais un sort... Plus puissant que le diffindo ou que finite et qui me permettrait peut-être d'annuler ce fichu filet qui me coinçait. J'avais intérêt à faire vite. Je me concentrais, il était facile de jeter un sortilège de moindre puissance en informulé, et beaucoup plus dur de le faire avec un sort requérant une certaine force magique. Je fermais de nouveau les yeux, essayant d'ignorer les sifflements vengeurs de la créature.
Je me redressais en poussant un grand cri de soulagement. Les liens qui m'enserraient avaient brusquement disparu. Je me promis de faire des recherches à leur propos. Je me relevai. L'épouvantard avait pris ses distances quand je m'étais levée. Il restait dans la semi-obscurité, à la limite de la lumière produite par ma baguette. Je lui adressai un demi sourire. « Vas t-en et je ne te ferais rien. Sinon... Je ne réponds plus de rien. » Il cligna des yeux et resta muet.
Je savais qu'il me comprenait, s'il y avait bien une chose que les sorciers savaient à propos des épouvantards, c'était qu'ils étaient un minimum intelligents. Sinon ils ne sauraient pas user de cette manière de nos peurs.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 22:22, édité 3 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 17:46
Spoiler:
Il y a un piège qui se déclenche sous son pied? Oui oui, une mine magique qui la suspens dans les airs, la tête en bas, à plusieurs mètres. Oui non, le sort d'illusion s'affaiblit et elle aperçoit des pans de réalité au travers de lui, ainsi que la créature en face d'elle. Non non, le sort se dissipe et elle peut avancer tranquillement vers la bibliothèque.
Fichu Lancelot!
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Au lieu de s'enfuir comme je l'espérais, il me fit un sourire narquois. Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce que... ? C'est à ce moment que je réalisais que je n'étais pas dans la bibliothèque abandonnée mais dehors, et il faisait nuit. Je clignai des yeux, ébahie. « Mais... impossible... » balbutiai-je. L'épouvantard éclata de rire. Mes nerfs lâchèrent, je lui lançai un riddikulus bien senti, il explosa. Je pris une brusque inspiration en tournant sur moi-même. Le bâtiment était de nouveau devant moi, moqueur.
Étais-je vraiment entrée ou subissais-je depuis le départ ce sortilège d'illusion ? Je n'en savais rien, tout ce que je savais était que le temps avait continué de s'écouler. J'ignorai même si c'était ma perception du temps qui avait été altérée ou si c'était l'illusion qui avait fait avancer le temps plus vite. J'allais avancer vers la masure quand j'eus une révélation. Et si j'étais toujours dans un sort d'illusion ? Un sort particulièrement retors qui aurait été créée pour déboussoler les personnes s'approchant de l'endroit, à la manière des repousses-moldus mais en plus puissant et en plus maléfique ?
Je soupirai et posai mon pied en avant. Qui ne tente rien n'a rien. Je restai statique un instant, appréhendant le moindre changement dans ma perception de mon environnement. Je fis un pas de plus. La réalité, ou ce que je pensais être la réalité, semblait se fissurer, devenir transparente puis de nouveau opaque, et ainsi de suite. Je fis un autre pas. Le phénomène s'accéléra mais je vis une nouvelle chose, en face de moi. Je déglutis. Une chimère, il y avait une chimère à à peine cinq mètres de moi. Ténèbres opaques, plus de créature, je respirai, voile translucide, chimère, je me pétrifiai. Je n'osais plus bouger. Avancer dans sa direction signifiait se condamner. Il fallait que je trouve une solution. Trois clignotements de magie plus tard, je compris qu'elle me fixait, qu'elle me voyait, que j'étais à découvert et que le sort n'agissait pas sur mon environnement mais juste dans mon esprit.
Je pris une brusque inspiration. Une fois que j'eus parfaitement compris le mécanisme du sortilège, il mourut. Il existait beaucoup de sort de magie ancienne qui fonctionnaient comme ça, surtout ce genre là, avec les illusions et la dissimulation. Si je ne l'avais pas brisé, je serais déjà morte, dévorée par la chimère.
Nouveau problème: elle avançait vers moi, lentement, comme le prédateur qu'elle était. Et j'étais la proie.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 22:36, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 18:21
Spoiler:
D'où vient ce bruit? Oui oui, une autre chimère arrive par derrière et attaque la première pour ensuite se liguer contre Evenia. Non oui, la bibliothèque ouvre ses portes et aspire Evenia et la chimère. Non non, elle vient de marcher sur sa baguette et la chimère lui saute dessus.
Si oui oui: Son sort fonctionne-t-il? Oui oui Oui non: le sort touche la bâtisse qui se met à trembler. Non non
Si non oui: Oui oui: Evenia se cogne la tête en arrivant et se réveille avec la chimère à un mètre d'elle, qui s'apprête à lui bondir dessus. Non oui: La chimère est assommée, Evenia lui tombe dessus mais réussi à s'en éloigner et se perd dans le bâtiment. Non non: La chimère a disparu, Evenia est seule dans la bibliothèque.
Si non non: Arrive-t-elle à toucher la chimère? Oui oui, elle la tue. Non oui, elle la blesse profondément. Non non, elle ne fait que l'égratigner.
Fichu Lancelot!
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Mon cœur battait à cent à l'heure, je me mis à transpirer plus fortement, mes muscles se contractaient nerveusement et je n'arrivai pourtant pas à bouger. Je ne lâchais pas la chimère du regard tandis qu'elle avançait vers moi. Je compris enfin ce qu'était la sensation d'être la proie. Je savais que je ne devais pas reculer. Je pris une profonde inspiration. Je ne savais pas comment faire pour m'en sortir sans le moindre mal. J'étais tétanisée.
Je grommelai dans ma barbe. « Fichue mission, fichu document ancien, fichu Merlin et fichue magie ! » La chimère se ramassa sur elle-même, de toute évidence prête à me bondir dessus. Je lui lançai un stupéfix qu'elle esquiva facilement. Le sortilège de mort me turlupinait, devais-je l'utiliser ou non ? Soudain, un grand bruit me fit sursauter, je cherchais partout d'où il pouvait venir, la chimère bondit, je vis les portes ouvertes de la bibliothèque puis plus rien, juste un claquement sec.
J'étais tombé sur quelque chose de moelleux. Je me redressais. J'étais dans la bibliothèque. Comment étais-je entrée ? Il faisait sombre. J'utilisais un lumos. Il y avait un escalier à ma droite, et un autre à ma gauche, diverses portes fracassées ou disparues qui ouvraient sur les ténèbres. Tout ce que je me souvenais, c'était d'avoir eu la sensation de voler. Je n'avais quand même pas été attirée par la bibliothèque comme un vulgaire objet lors d'un accio ?
Je regardais enfin sur quoi j'étais tombé, je m'attendais à voir un divan quelconque, pas la chimère. Je poussai un cri et je m'enfuis aussi loin que possible de la bête. Je ne faisais pas attention aux portes que je traversai ni aux escaliers que j'empruntai, mon esprit ne me criait qu'une chose : m'enfuir pour sauver ma vie. La lumière de ma baguette tremblotait tandis que je courrais, éclairant des pans de murs pourris au bois moisi et aux peintures écaillées.
Quelques minutes plus tard, essoufflée, je m'arrêtai, rassurée de la distance que j'avais mise entre la créature et ma personne. Je déglutis. Où pouvais-je bien être ? Je m'étais arrêtée dans une vaste salle où subsistait des centaines de rangées d'étagère poussiéreuses. Certaines vides, d'autres remplies de bocaux et autres substances peu ragoûtantes. Je frissonnai. J'étais perdue mais au moins, j'étais dans la place. Je tâchai d'ignorer la petite voix dans mon esprit qui me susurrait que ce n'était pas forcément une bonne chose.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 22:49, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 19:40
Spoiler:
Y a-t-il quelque chose derrière la porte? Oui: Un mur. Non: Un couloir vide et ténébreux.
Fichu Lancelot!
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Je déambulais entre les étagères, baguette au clair, lumos maxima à fond et je me sentais de plus en plus mal à l'aise. Depuis que je m'étais approchée de la bibliothèque j'avais cette insupportable sensation d'être épiée, ça commençait à beaucoup me peser. De plus, les choses qui traînaient sur les étagères de la salle étaient vraiment dégoûtantes, voire passablement lugubres. Je frissonnai.
A chaque pas que je faisais, une latte du plancher grinçait. Je devais me retenir de crier ou de sursauter à chaque fois. Je n'avais jamais prétendu être quelqu'un de très courageux et cette situation me pesait particulièrement. J'avais déjà fait trois fois le tour de la pièce mais je répugnais à m'en éloigner, c'était devenu l'équivalent d'un lieu familier dans ce bâtiment décrépit et dangereux.
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine quand je crus voir quelque chose bouger. Mais ce n'étais que le reflet de la lumière de ma baguette sur de la peinture argentée. Je passais devant une porte, aux aguets et continuai ma route. Je me figeai soudain. Une peinture d'argent suffisamment brillante pour qu'il y ait un reflet ? Je retournai sur mes pas. Il y avait des cadres poussiéreux dont le sujet avait disparu depuis longtemps partout sur les murs mais sous le cadre situé à droite de la porte était gravée en lettres d'argent des mots. Je plissai les yeux tout en me penchant pour mieux voir, des runes. Je souris et soufflai sur l'inscription pour la dégager de la majorité de sa poussière.
Je restai immobile un certains temps à lire les runes encore et encore. Je grimaçai, j'avais un pressentiment. Je jetai un coup d’œil à la porte. Je pinçai les lèvres, elle était vraiment... différente, j'aurais dû le remarquer tout de suite mais c'était la seule porte de tout le bâtiment qui n'était pas arrachée ou abîmée, elle était juste là, presque neuve sous la saleté ambiante. « L'endroit que l'on cherche se cache toujours derrière une porte. » disait, grossièrement traduite, la phrase runique. Je soupirai, je ne cherchais pas un endroit mais un objet, un document qui ne soit pas en charpie.
Je tergiversai devant le battant un certains temps, concentrée. Je pris une brusque inspiration et tournai la poignée. Un couloir apparu devant moi tandis que la porte pivotai, aussi sombre que le reste de la bâtisse. Je serrai les dents et avançai d'un pas. Je me figeai. Il ne se passa rien. Je ne me sentais toujours pas à l'aise, la porte n'avait même pas grincé, ce qui entrait en contradiction avec le reste de l'endroit. Je pris le peu de courage que j'avais à deux mains et commençai à marcher dans le couloir.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 22:53, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 20:04
Fichu Lancelot!
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Il était long, incroyablement long par rapport à l'estimation de taille que j'avais fait de la bibliothèque. Je mis quelques minutes à réaliser qu'il était en pente douce. Je fronçai les sourcils, c'était trop facile, beaucoup trop facile. Je n'aimais pas ça, mais alors pas du tout.
Au bout de ce qu'il me sembla une éternité de roche grise et humide, j'arrivai face à une grande porte à double battants en bois sombre. Je me figeai, de roches ? Je regardai plus attentivement autour de moi, ce n'était plus du bois, c'était de la pierre depuis déjà un moment. J'avais à peine fait attention. Je me mordis la lèvre. La paroi était lisse et humide. Elle était humide. Pas besoin d'être Merlin pour comprendre que j'étais sous la rivière. Ça ne s'annonçait vraiment pas bien pour moi ça...
Je restai quelque instant tranquille à bien assimiler tout ce que j'avais pu vivre jusqu'ici. Bon, j'étais aussi prête que possible à ouvrir cette maudite porte. Je brandis ma baguette et lançai un sort pour opérer le mouvement, j'avais très bien remarqué qu'elles étaient trop lourde pour moi. Elles pivotèrent dans un grincement peu accueillant. Allons-y...
J'entrai dans la pièce. Pas une seule goutte de lumière, rien que de l'obscurité palpable et un silence oppressant. Je me retournai, les portes étaient toujours grandes ouvertes de chaque côté je voyais des support à torche. Je secouai ma baguette, elles s'allumèrent les unes après les autres. La luminosité de la salle étant suffisante, j'éteignis ma baguette.
C'était une pièce circulaire pleine de poussière, de livres, de toiles d'araignée, de bocaux plus ou moins vides, et d'un bazar sans nom.
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 20:16
Spoiler:
Qui est là? Oui oui: Un fantôme peu amène. Oui non: Un groupe de fantômes farceurs et mauvais. Non non: Des fées en colères.
Le sort de Evenia réussit-il? Oui Non
Fichu Lancelot!
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J'écarquillai les yeux et fit un pas en avant, mue par la curiosité et la fascination. Les portes claquèrent derrière moi, je sursautai et me retournai, j'étais coincée. Je me secouai, je ne devais pas me soucier de ça, pour le moment je devais trouver des informations utiles à l'Ordre. J'avançai et me cognai le dos contre les grande portes. Je fronçai les sourcils et bougeai de nouveau les pieds, je n'arrivais pas à avancer ! Je commençais à paniquer tout en continuant de marcher, je faisais du sur place contre le bois. « Mais qu'est-ce que... ? » Je moulinai désormais des bras en plus des jambes, complètement affolée.
Un petit rire retentit dans un recoin sombre de la salle. Je me figeai, le cœur battant, les yeux hagards. « Qui est là ? » balbutiai-je. Je commençai sérieusement à en avoir marre de cette bibliothèque et de ses surprises toutes plus alarmantes les unes que les autres. Des visages émergèrent un à un des murs et du fatras qui encombrait la salle. Je fermai les yeux un bref instant. Les rires devinrent des caquètement sonores qui me rappelèrent Peeves, l'esprit farceur de Poudlard.
J'éternuai soudain, les rires devinrent intarissable. Je levai les yeux et vit un fantôme vide le contenu d'un bocal sur moi, contenu devenu désormais poussière. Je fronçai les sourcils et éternuai de nouveau. Je pleurai à cause de la poussière qui m'étais rentrée dans les yeux. Ils s'approchèrent de moi et se mirent à me lancer des objets divers en criant dans une langue que je ne connaissais pas. Ce devait être une ancienne langue celte. J'essayais de me protéger le visage tout en me frottant les yeux mais je finis pas saturer : la peur, la colère, la sensation d'impuissance, j'explosais. « Protego ! » Hurlai-je en levant ma baguette. Le sort fut si puissant que les fantômes furent projetés plus loin. « Maintenant ! Vous allez m'expliquer comment je fais pour bouger ici ! » M'écriai-je avec toute l'autorité et la force dont j'étais capable. Il me lancèrent des regards mauvais. Je déglutis.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 23:00, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 20:32
Spoiler:
Que font-ils? Oui oui: Ils se jettent sur elle et finissent par briser son bouclier. Oui non: Ils l'invectivent dans leur langue et recommencent à lui jeter des objets, mais cette fois ce sont des épées et autres armes. Non non: Ils n'osent plus s'approcher d'elle.
Trouve-t-elle un moyen de bouger? Oui: Elle comprends soudain comment faire en regardant bouger les fantômes. Non: Elle commence à désespérer.
Fichu Lancelot!
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Ils s'envolèrent dans les recoins les plus sombres et revinrent avec plein d'armes dans les mains. J'écarquillai les yeux. Ils se mirent à les jeter contre mon bouclier. Je tins bon, je ne saurais pas esquiver leurs armes si mon sortilège me lâchait. Je regardais autour de moi dans l'espoir de trouver un objet quelconque qui pourrait m'aider à lutter contre ces saloperies de fantômes. Je ne trouvais rien et commençait à désespérer quand je remarquai quelque chose d'étrange dans les mouvement des spectres. Ils avaient des mouvement hachés. Je les observais attentivement pendant qu'ils me jetaient des armes toujours plus lourdes à la figure. Au moment où une hache énorme rencontra mon bouclier, je compris.
Je soupirai, ça allait être dur, très dur. Je ne tentai pas de faire un pas en avant, mais un pas en arrière. J'avançai. Sous le coup du soulagement, j'éclatai de rire. Tout se figea dans la pièce, et je me retrouvais la tête en bas à à peine un mètre du sol. Déstabilisée, je réalisais trop tard que mon protego avait disparu, un poignard frôla mon épaule, mordant ma peau au travers de ma cape. Je criai de douleur. Ce n'était qu'une égratignure mais c'était loin d'être agréable. Les spectres allaient chercher d'autres armes, contents d'avoir enfin réussi à m'atteindre. Je grimaçai. Je n'allais jamais pouvoir m'approcher du bazar devant moi !
Je tâchai de me concentrer. Mes mouvements de déplacement étaient tous inversés, donc, si je voulais avancer, je devais faire un mouvement pour reculer, si je voulais aller à droite, je devais partir à gauche, etc. Si je suivais ce mode de fonctionnement, je pouvais émettre l'hypothèse que si je voulais avancer sur un sol à l'endroit, j'allais me retrouver à l'envers. Je n'aimais pas du tout cette réflexion mais je pris le parti d'essayer. Je bougeai mon pied vers l'arrière dans l'idée de marcher dans les airs (si tant est que ce soit possible). L'instant d'après, j'étais de nouveau les pieds sur le sol, et j'avais progressé dans mon apprentissage du fonctionnement de la salle. Je souris. Un pieds après l'autre, je me rapprochai des étagères. Il fallait que je reste concentrée ou je n'y arriverai pas.
Une hache se planta à mes pieds. Je soupirai, ça risquait d'être plus difficile que prévu.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 23:03, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 21:19
Spoiler:
Le poignard est-il empoisonné? Oui Non
Trouve-t-elle un parchemin intéressant? Oui oui: Oui mais il est écrit en runes. Oui non: Elle perd du temps à en lire plusieurs autres avant. Non non: Ils sont ensorcelés, elle ne peut pas les toucher.
Si non non: Trouve-t-elle un contre-sort? Oui Non
Fichu Lancelot!
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Je réussis à éviter l'épée suivante mais je me retrouvais de nouveau la tête en bas et j'avais reculé. Je grimaçai. J'attendis qu'une autre arme vole vers moi pour bouger et je retombai là où j'étais précédemment. Je n'allais jamais réussir à atteindre la bibliothèque en chêne que j'apercevais plus loin. J'allais devoir recourir aux grands moyens. Je dessinai un cercle autour de moi dans la poussière avec ma baguette, je la rangeai et me concentrais, priant pour qu'aucun objet pointu ne me touche.
Je fis quelques gestes précis en récitant une formule magique ancienne. Quelque chose s'enfonça dans mon bras droit, un bref instant plus tard, je sentis la fatigue m'envahir tandis que ma magie façonnait un dôme de protection autour de moi. Je soupirai et attendis. Les armes rebondissaient sur le dôme, j'avais réussi. Je n'avais jamais créé ce genre de choses dans de telles conditions. En général, ça ne s'y prêtait pas. C'était fait pour mais je n'avais assez de pratique pour que ce soit rapide. J'étais très contente que ça ait réussi et même plutôt fière de moi.
Je regardai mon bras droit, un poignard y était planté, comme un champignon vénéneux. Je serrai les dent et tirai un coup sec. Je grognai à cause de la douleur. C'était un bel objet, je le glissai dans une poche de ma robe de sorcière, ça pourrait être utile et on n'est jamais trop préparée, surtout lorsqu'on vit dans une université où la magie ne fonctionne plus. Ma blessure coulait à flot. Je sortis ma baguette et la refermai. C'était déjà mieux.
Je me concentrai de nouveau, ignorant les efforts désormais vains des esprits farceurs qui voulaient ma peau et continuai laborieusement à avancer. J'atteignis enfin mon but. Je fus prise de faiblesse, je voulus m'accrocher à l'étagère mais au lieu d'avancer, je tombai en arrière, me cognant la tête sur le sol. Je restai étendue un certains temps ronchonnant contre cette fichue pièce, et comprenant lentement les signaux que m'envoyaient mon corps. Je ne sentais plus mon bras droit, la blessure avait pris une affreuse couleur violette. Je pris une brusque inspiration et sortis le poignard de ma poche. Les reflets irisés qu'il possédait ne venaient pas du métal, mais d'un poison, je le remis à sa place, dans les plis de ma cape.
Je n'avais plus de temps à perdre. Je me levai, et réussis à arriver jusqu'aux étagères. Là, je me jetai sur les parchemins qui y étaient entreposés. Tous étaient écrit en runes. Je soupirai, rien ne pouvais être facile. J'eus l'impression de passer un temps fou à les lire. Je les parcourais en diagonale, pressée par le rythme de mon cœur qui s'affolait.
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 23:12, édité 2 fois
Sujet: Re: Fichu Lancelot, t'aurais pas pu tout rassembler à l'université? Lun 30 Juin 2014 - 21:28
Spoiler:
Trouve-t-elle un document? Oui Non
Fichu Lancelot!
Mission
Je fouillais de plus en plus vivement dans les vieux parchemins, j'en déchirai quelques uns par inadvertance, je peinais de plus en plus à me concentrer, cela me demandait un effort affreux. J'essayai de respirer calmement mais je ne pouvais m'empêcher de commencer à paniquer. Les runes défilaient sous mes yeux, toutes les mêmes, inutiles, passionnantes mais pas dans le cadre de ma mission. Je soupirai, c'était dommage, tant de savoirs qu'ils faudrait étudier attentivement et si difficiles d'accès.
Ma vue se brouillait, je commençais à avoir les mains qui tremblaient. Je me mis une gifle. Cela m'éclaircit l'esprit suffisamment longtemps pour que je réussisse à lire quelques parchemins de plus. Je me sentais malade, j'étais en nage, la sueur coulait le long de mes doigts tandis que je prenais document sur document.
Je glissai contre l'étagère, mes jambes ne voulaient plus me porter. Je me sentais de plus en plus mal, je tâtonnai pour trouver mon portoloin d'urgence, je ne rencontrai que la poussière, la pierre froide et les quelques parchemins qui étaient tombés lors de ma recherche frénétique. Par curiosité et pour ne pas me sentir coupable de n'avoir pas réussi ma mission sans essayer encore plus, j'en pris une poignée en les froissant au passage. Ma tête était lourde mais je me forçai à lire les rouleaux, les uns après les autres.
Mon dôme faiblissait, je le sentais, les armes volantes allaient bientôt pouvoir passer et il fallait que je sois partie d'ici là. Je me secouai la tête pour me concentrer sur les parchemins. Il fallait que je trouve des informations. Je lisais les parchemins sans les voir véritablement, il m'en restait quatre dans les mains mais je me figeai devant celui que je lisais. Mon cœur accéléra encore le mouvement mais cette fois, ce n'était pas le poison. J'avais trouvé ! Juste pour vérifier, je le relus, et je lus ceux qui me restaient dans la main. Inutiles, seul celui-ci importait. Je le fourrais dans une poche de ma robe, mon esprit s'était éclairci un instant grâce à l'excitation de la découverte, j'en profitai pour m'emparer de mon portoloin. C'était une simple clé, celle de la maison de mon enfance.
Je sortis ma baguette. Je me cognai contre le bois des étagère, mon corps me semblait de nouveau lourd et mes mouvements étaient terriblement imprécis. J'activai le portoloin. Je sombrais, le sourire aux lèvres. J'avais réussi et j'allais faire une petite visite à mon oncle. J'espérais que le poison qui circulait dans mes veines était soignable par un moldu comme lui.
« Charlie ! Viens vite ! Eva vient d’apparaître dans le salon ! Dépêche-toi et ramène ta trousse, elle n'a pas l'air bien ! Andrew ! Est-ce que tu sais comment contacter ses amis sorciers ? On va peut-être avoir besoin d'eux ! Tout le monde se bouge, j'ai besoin d'aide ! »
Dernière édition par Evenia L. Kickersen le Lun 30 Juin 2014 - 23:19, édité 2 fois