| Sujet: Si par une nuit d'hiver, un voyageur. (léo/mission) Lun 20 Oct 2014 - 23:19 | |
| Une branche craque et Benedict se retourne en sursaut tandis qu’un chat saute sur le haut muret qui entoure la propriété. Les deux s’observent un instant en silence, sans doute aussi surpris l’un que l’autre de tomber sur un être vivant après le coucher du soleil. Un ultime regard méfiant, puis le chat saute de l’autre côté de l’étroite construction de pierre qui enserre le manoir Stuart. La bâtisse s’élève dans les ombres de la nuit, grande et élégante, se fondant avec délicatesse parmi les hauts arbres de la forêt de Septenaigue. Il a fallu du temps à Benedict avant qu’il ne parvienne à trouver le lieu de résidence de la femme aux trésors sans nom, et plus de temps encore avant de localiser précisément l’emplacement du manoir. Cette fois-ci, il n’est pas parti sans réfléchir, il a pris le temps de tout organiser afin de ne rien laisser au hasard.
C’est baguette magique au clair qu’il s’élance le long de l’enceinte dans l’espoir de la franchir plus aisément plus loin. L’envie d’utiliser la baguette pour s’éclairer le titille mais la discrétion prime sur son confort personnel. Sa précédente mission s’est mal passée, il ne peut se permettre un échec avec celle-ci… Surtout avec le retour du Maître. Des ronces aux épines anormalement longues jouent avec ses nerfs, lui éraflant les bras dès qu’il a le malheur de lever les yeux pour chercher un passage par-dessus la fine muraille. A ce rythme-là, il ne lui restera plus qu’à grimper en priant pour qu’un sortilège n’en barre l’accès. Et il est de retour à son point de départ après trois heures de marche éreintante autour du manoir. « Merveilleux, Ben, tu agis de façon terriblement logique une fois de plus. » Entendre sa propre voix le détend. « On arrête les bêtises et on passe le muret. » Cet ordre supplémentaire pousse le jeune poète à entreprendre l’escalade du même arbre sur lequel était perché le chat trois heures auparavant. « On évite de tomber, soit dit en passant. Et on grimpe. » Le romancier s’exhorte et il se trouve bientôt en équilibre précaire à moins d’un mètre du mur de pierre. « Aller Benedict, on saute maintenant. » Le vide est grand en-dessous de lui, et le sol lui fait de l’œil avec malice, l’enjoignant à remettre les pieds sur terre le plus rapidement possible. Son cœur s’emballe et il lui faut du temps avant d’oser esquisser ne serait-ce qu’un geste de plus vers son objectif. « On. Saute. Benedict. … Maintenant. » Amusant de voir comment quelque chose d’aussi inoffensif qu’un simple saut peut se révéler être une telle épreuve. Le chat refait son apparition, un mulot phosphorescent entre les dents, et lui jette un regard paresseux… peut-être un poil provocateur. « Vas-t-en. » L’agacement prend le pas sur le vertige, le poète se retrouve suspendu dans le vide lors d’un court instant, et son pied heurte brutalement le haut du mur. Le chat baille ostensiblement et s’enfuit avec son mulot phosphorescent, probablement pour s’offrir un délicat pique-nique nocturne.
Benedict n’a plus qu’à descendre du muret et accomplir la mission qui lui a été donnée, accompagnée des mots sympathiques « Vous n'avez pas le droit à l'échec. ». Certes non, plus que jamais il avait intérêt à assurer.
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ORDRE DU PHÉNIX
Léo Welker Hiboux envoyés : 101 Célébrité : Dylan O'Brien Crédits : Sleepingcookie (j'aime les cookies *^*)
| Sujet: Re: Si par une nuit d'hiver, un voyageur. (léo/mission) Ven 3 Avr 2015 - 22:51 | |
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Carte chance ?
Je dégluti. Le manoir Stuart était immense, peut être un peu trop à mon goût. Et je devais en protéger la propriétaire ainsi que les biens qu'elle possédait. J'étais arrivé le matin afin de me familiariser avec le lieux et j'avais bien fait. La visite de la bâtisse avait durée plusieurs heures tellement elle était grande. Je ne pourrais dire combien il y a de chambres, de salles de bain, de toilettes, d'antichambres et tas d'autres pièces qui servaient à entreposer la collection de Miss Stuart. Que je n'avais pas encore rencontré d'ailleurs. « Vous la rencontrerez au dîner ce soir » m'avait-on dit. Et je m'étais retrouver seul, libre de faire ce qui me plaisait tant que je ne touchais à rien. J'avais donc passé une grande partie de mon après-midi à me balader dans le manoir pour m'habituer aux différents couloir, me perdant à plusieurs reprises. En fin de journée j'avais enfin réussi à mémoriser le plan du manoir. Je décidai alors de profiter du temps qu'il restait avant manger pour faire un tour à la bibliothèque. Elle était grande, comme tout dans ce qui trouvait dans l'habitation. Je soupirai. Trouver un livre là dedans devait prendre un temps fou. La flemmardise me gagnant, je pris le premier livre qui me passait sous la main et alla m’asseoir dans l'un des nombreux fauteuils de la pièce afin d'en commencer la lecture. Le livre était un roman policier racontant l'histoire d'un ancien détective cherchant à commettre le crime parfait. « C'est un livre intéressant n'est-ce pas ? ». La voix me fit sursauter. J'étais tellement pris dans ma lecture que je n'avais pas entendu Miss Stuart arriver. « Oui. » lui répondis-je avec un sourire. « La recherche de la perfection est un sujet qui me passionnera toujours. » Miss Stuart sourie à son tour puis m'invita à la suivre. Elle m'emmena jusqu'au salon ou nous nous installâmes afin de discuter d'abord de la mission qui m’amenait ici. Une fois en accord sur tous les points, ainsi que les règles du manoir expliquées, la conversation dériva sur la collection d'objet, puis sur le livre que j'avais commencé à lire jusqu'à partir dans divers sujets sans importances que la collectionneuse arrivaient à rendre intéressant. C'est tard dans la nuit, après une longue conversation autour d'un dîner puis d'une tasse de thé, lorsque Miss Stuart partie se coucher, que ma mission commença vraiment. À partir de cet instant je me devais de rester à l’affût du moindre bruit, du moindre mouvement suspect, de la moindre petite étincelle de vie.
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