Sujet: Le destin repose sur quelques dés Lun 6 Mai 2013 - 23:00
Ce n’est pas parce qu’elle y a travaillé pendant deux mois que Lily arrivait à prendre une figure de blasée devant le manoir. Quand elle voit tant de luxe, tant de richesse (en même temps qu’attendre de la demeure d’un couple tel qu’eux ?), elle n’a envie que d’une chose : fuir, loin, très loin et revenir dans ces lieux banals. Là où les demeures n’ont pas quatre étages, des fenêtres qui font deux fois se tailles et une armée d’elfe de maisons prêt à servir le moindre désir. Parfois elle se demande si elle était bel et bien une gryffondor, après ses deux mois de travailles, elle avait dit que plus jamais elle ne remettrait les pieds. Jamais, jamais, jamais, qu’elle disait avec affirmation et aplomb. Qui voulait d’une étudiante pour deux mois ? Personne. C’était un fait. Désespérant, on n’aime pas les étudiants, faut les former, on doit les payer, les nourrir et puis ça passe leur temps libre à picoler et à baiser dans tous les coins même si on ne le dit pas. Ne parlons même pas de l’idée d’engager une née moldue. Oh par Merlin ! Ces braves gens ne sont absolument pas raciste voyons, mais voyez-vous, ce n’est pas leur faute si les sangs de bourbes sont diminués par rapport aux autres sorciers. Ils ne disent rien, mais quand Lily a caché ça au visage de l’énième sorcier qui lui a fermé la porte au nez il s’est contenté de soulever les épaules et de dire « et alors ? » Et alors ? Et alors tout le monde pense cela. Donc cela ne dérange pas. Si c’est une opinion commune, elle ne peut pas être mauvaise. Voilà ce que pensent les gens. Bande d’abrutis.
Puis la lettre bénie est arrivée par le biais d’un grand duc (encore une preuve de richesse, peuvent pas avoir un hibou ou une chouette comme tout le monde ? Le genre de bestiau au regard bovin qui sait simplement amener le courrier et rien d’autre. Non, bien entendu cela doit être un de ces oiseaux qui vous regardent avec mépris alors que ce n’est qu’un piaf qui bouffe des graines normal qu’on pait trois fois plus cher parce que soit ce sont soit disant des graines de luxes, yhea.) Bref. L’animal l’avait regardé de haut, avec un certains mépris et avait tendu sa patte de la manière la plus snob qui soit. Il est vrai que c’est difficile à croire, mais oui, un animal peut vous tendre la patte de manière snob. Elle attrapa le petit bout de parchemin avec un soupir, mais le visage de la nymphette sylvestre s’illumine devant la fine écriture de son ancienne employeuse. Une chance probablement inespérée. De toute manière, elle a clairement saisit le message. Personne d’autre ne comptait l’engager. Tout simplement parce qu’elle est une née moldue et probablement bien plus doué qu’eux. Quoi qu’ils pensent. Attrapant un petit bout de parchemin, sa plume elle griffonna rapidement une réponse tendit que le grand duc s’impatientait. Comme si le piaf n’était déjà pas si agaçant. Si elle ne tenait pas à ce job et s’il n’appartenait pas à un fabriquant de baguette très important ou bien à sa femme, jamais elle ne pourrait faire de lui un délicieux rôti avec des petites pommes de terre. La sorcière se contente toutefois d’attacher le petit mot à la patte du grand duc qui prit son envole aussi majestueusement qu’un pigeon. Un piaf reste un piaf. Qu’il soit un grand duc, un pigeon ou encore un perroquet. Ils volent tous de la même manière. Quoi qu’il arrive. La réponse arriva tout aussi rapidement, un simple lieu de rendez-vous, au manoir Wityner le lendemain.
La voilà donc devant le manoir, dans une petite robe toute simple, mais qui lui donne des allures de jeune femme sage. Une boule d’angoisse se forme dans son ventre. La dernière fois qu’elle avait travaillée, elle avait dû faire face à son patron après l’avoir un tout petit peu critiqué, un chouillat. Il n’avait rien dit, se contentant de lui jeter un sombre regard qui donnait aujourd’hui encore donnait des frissons à la pauvre demoiselle. Doucement face à la porte, elle donna quelques coups brefs à la porte. Bien entendu ce n’est pas le propriétaire comme dans n’importe quelle demeure qui vient de lui ouvrir. Non, c’est une de ces affreuses petites créatures avec des balles de ping-pongs en guise d’yeux. Elle recula devant la petite chose qui s’approchait d’elle. Est-ce qu’ils pouvaient cligner des yeux ? Et est-ce que ces créatures étaient vraiment obligées de porter ces chiffons sales, on dirait des serpillère qu’on a trempé et retrempé dans l’eau. L’elfe de maison invita la sorcière à rentrer, annonçant que monsieur, monsieur ? Cela ne devrait pas être madame ? En tout cas que l’un des deux maîtres de la maison allait arriver pour l’accueillir. Maintenant la voilà toute seule dans le hall d’entrée, se trémoussant d’un pied sur l’autre, mal à l’aise.
HS : Les dés ne sont pas encore opé, donc je te laisse lancer la première fois ;)
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Mer 8 Mai 2013 - 20:45
Le destin repose sur quelques dés.
Les choses changent avec le temps. Je l’avais bien appris, moi Ellésianna-Blanche Stone, née d’un père moldu que la magie avait effrayé. Je le savais aussi via le jeu. J’étais une très grande accro au jeu, je pariais sans cesse, parfois plus que ce que je ne possédais. Et cela me perdit. Je perdis ma liberté, je perdis ma pureté, je perdis mon enfant, je perdis mon innocence. Je perdais ma vie petit à petit. Mais les choses changent. Parfois mon mari est aimant, doux, sensible et dans ces moments là, je ne regrette absolument pas qu’il m’ait forcé de l’épousé. Mais sinon…Je voulais fuir mon quotidien, protéger les gens que j’aime, faire défaut à mes gardes. Mais peine perdue.
L’été dernier, une petite jeune, étudiante était venue frapper à notre porte, elle cherchait du travaille, on s’était concerté avec mon époux et on avait accepté de la prendre. Je savais ce que c’était d’avoir besoin d’argent, j’étais passée par là tellement de fois. Mon mari devait être dans un bon jour pour accepté, autrement, je ne savais pas ce qui lui était passé par la tête.
Bien rapidement, au cours de l’été, je me suis rendue compte que la demoiselle n’était pas forcément toujours très habile de ces mains. Je connaissais la colère de mon mari lorsque les elfes cassaient quelque chose, mais ce n’était que des elfes d’après lui, il fallait leur apprendre leur métier. J’avais terriblement peur qu’il fasse de même avec cette jeune femme. Alors je mettais ça sur ma faute. Parfois il me frappait, mais il arrivait qu’il me pardonne. Je n’en ai jamais dis un seul mot à cette jeune étudiante. Et l’été c’est terminé, elle est partie, continuer ses études.
Mais l’été revenait, et j’imaginais qu’elle avait peut-être encore besoin de travaille, aussi lui avais-je envoyé un hibou, lui proposant de revenir cet été travaillé pour nous. Je lui avais proposé un salaire légèrement plus élevé que la dernière fois, pour plusieurs raisons. Je voulais vraiment qu’elle revienne, ça m’avait fait tellement de bien de passer deux mois avec une autre femme dans cette maison, ça m’avait fait tellement de bien de pouvoir discuter de tout et de rien, de sortir parfois pour des courses ou autre chose, sans avoir de garde sur le dos, mon mari pensant que cette petite était suffisante. Ces mois avaient été une véritable liberté pour moi. Et j’en étais devenue accro, j’en voulais encore.
Le hibou était revenu, la lettre était positive, j’avais hurlé de joie dans la cuisine, seule pièce ou mon mari ne mettait jamais les pieds. Lors du repas le soir, j’ai pris sur moi pour cacher ma joie. Je l’ai informé que la petite jeune de l’été dernier était d’accord pour revenir travaillé cet été chez nous. Il ne semblait pas plus ému que ça et accepta tout simplement la chose. En revanche il m’annonça de suite qu’il voulait mettre certaines choses au point. Ça ne me plaisait nullement et j’avais bien l’intention de lui mettre les bâtons dans les roues.
Ce fut le jour du rendez-vous. On frappa à la porte, je ne tenais plus en place, Wilig alla ouvrir la porte. Je l’aurais bien fais, mais mon mari m’aurait regardé de travers, vois plus si l’humeur était mauvaise.
Qui accueille Miss Evans ? Oui : Karl Wityner. Non : Ellésianna-Blanche Wityner.
Quel est l'humeur du maître de maison ? Oui : Très bonne, attention aux yeux. Non : Très mauvaises, attention à vous.
La porte était ouverte, l’elfe annonça la jeune femme, mais mon mari laissa son cul dans son fauteuil. « Et si tu allais l’accueillir ma douce ? » Ma douce ? Le mot me resta en travers de la gorge. Il avait l’air dans une forme olympique, ça me faisait peur. Je me suis levée, j’ai lissé les plis de ma robe et j’ai franchi la porte du salon. Elle était là, charmante et semblait mal à l’aise alors qu’elle avait vécu deux mois dans cette maison. « Miss Evans ! Bienvenue ! » Je me suis avancée vers elle, sourire sur les lèvres, main tendue pour la saluer. « Vous avez fait bon chemin jusqu’ici ? » Elle avait peut-être oublié le chemin entre temps et je n’aurais nullement pu lui en vouloir étant donné que la maison était un peu perdue. L’elfe s’avança vers nous. « Je peux prendre votre manteau Miss ? » Il attendait là, qu’elle le lui donne pour aller le ranger. Le souvenir de Ma douce me revient en mémoire. « Il faut que je vous prévienne…il est de très bonne humeur… » Je n’en dis pas plus, j’osais espérer qu’elle se souvenait de ses sauts d’humeurs et que c’était parfois totalement invivable. Je la vouvoyais, le temps avait passé, la jeune femme était devenue plus belle et adulte qu’avant, je ne savais si je pouvais la tutoyer comme par le passé.
Enfin, d’une main, je l’ai dirigée vers le salon. « Si vous voulez bien venir. » Elle pénétra dans la pièce et je me suis retournée vers l’elfe qui apparaissait. « Apportes-nous des rafraîchissement s’il te plait Cooky. » Puis j’ai pénétré, après une grande inspiration, dans le salon.
Marauders' Calling
Dernière édition par Ellésianna-B. Wityner le Mer 8 Mai 2013 - 21:06, édité 1 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Jeu 9 Mai 2013 - 18:56
Est-ce Lily glisse du fauteuil et fait tomber le vase qui est sur la petite table ?
Oui → Le bruit attire le maître de maison Non → Lily répare discrètement le vase sans que personne n'y fasse attention
* * *
La belle dame aux cheveux d’ébène apparait à la place du maître de maison son mari. Sur ses lèvres, cet éternel sourire qui semble être teinté d’une tristesse que la pauvre roturière elle-même ne peut pas saisir. Pourquoi ne fuit-elle pas ? Le divorce ce n’est que quelques papiers, la fin d’une histoire aussi, mais ce n’est pas le divorce qui l’a amenée, ce n’en est que sa conclusion. Elle bafouille un maladroit bonjour, se saisit de la main et la serre mollement. Elle jure intérieurement contre ses mains moites. Elle est nerveuse. Pourtant elle avait déjà travaillé là bas l’année dernière et malgré ses nombreuses gaffes (Lily n’est pas faite du tout pour entretenir une maison), ils semblaient être relativement satisfaits de son travail. La jolie rouquine essaie de garder sur ses lèvres un sourire sympathique, difficile quand on est nerveuse. Il y a cette aura autours d’Ellésianna qui lui donne une prestance de reine, on dirait qu’elle est tirée tout droit d’un roman. Où bien entendu elle serait le genre de personnage parfaitement habillé, maquillée, coiffé et qui connait l’art de la conversation et de la société jusqu’au bout de ses ongles manucurés. Elle sait très bien qu’ici elle n’est pas à sa place. Elle préfère son petit appartement, avec sa petite chambre avec une fenêtre qui donne sur le chemin de traverse et où elle peut entendre l’agréable brouhaha des passants qui vont et viennent entre les différents commerces. L’horrible petit grimlins – elfe de maison pardon, mais le terme grimlins convient tellement mieux – lui demande son manteau. Elle déteste donner son manteau aux elfes de maison, elle a toujours l’impression qu’il ne va jamais le revoir. Qu’il va disparaitre dans une sombre caverne. Avec un bref sourire, Lily se résout à retirer son manteau et le donne d’une main tendue à l’elfe de maison qui est obligé de lui arracher presque des mains avant d’aller le déposer dans un pas trottinant.
Un frisson parcourt le dos de la demoiselle quand elle apprend qu’il est de bonne humeur. Avec lui ce n’est pas le genre de bonne nouvelle. Parfois il peut être de bonne humeur pour de mauvaises raisons, des raisons étranges et parfois louches, il faut bien l’avouer. Puis pour un rien, il peut soudainement s’énerver, reprocher la moindre chose, le moindre détail. Chaque chose devient prétexte pour qu’il puisse s’énerver. Le vouvoiement la rend nerveuse, l’année dernière elle l’a tutoyée tout naturellement, pourquoi donc est-elle passée au vouvoiement ? A-t-elle fait quelque chose de…mal ? Non. Sinon elle ne lui aurait pas proposé de venir pour retravailler avec elle. Elle est nerveuse. D’un petit pas, elle rentre dans le salon. Toujours aussi beau et fastueux. L’ancienne gryffondor entend la maîtresse de maison demandait à l’elfe de maison d’apporter des rafraichissements tendit qu’elle-même prenait place sur le bord du fauteuil. Tout s’enchaina alors. Le petit tissus posé sur le fauteuil glissa, faisant glisser la demoiselle elle-même qui tomba, poussa la table qui fit elle-même renverser le magnifique vase posait dessus. Les yeux de la demoiselle s’agrandirent d’horreur, elle sortit sa baguette et le répara à toute vitesse. Rouge de confusion, elle se mit à balbutier des mots d’excuses sous le regard de la maîtresse de maison. Bravo Lily ! Manquait plus que ça pour ne pas être engagée. Sans lui laisser le temps de parler, elle s’occupe de faire disparaitre sa gaffe. Un simple reparo suffit à le réparer, mais voilà que le maître de maison débarque attiré par le bruit tendit que Lily était en train de replacer le vase sur la table.
« - Il… Il est très beau ca vase. Il est nouveau n’est-ce pas ? »
Oui, très beau, aussi très probablement très riche. Elle soupire. Elle n’est franchement pas faite pour ce boulot. Tout ce qu’elle sait faire ce sont les gâteaux, elle a cette tendance à faire brûler tout ce qui n’est pas sucré, même les œufs à la coque. Alors le ménage. N’en parlons même pas, pourtant en tant que gouvernante elle n’est pas du genre à devoir faire du ménage, elle s’occupe essentiellement de superviser les tâches ou encore d’aider pour tout ce qui est un peu administratif. N’empêche, Lily n’est pas faite pour ce genre de chose. Elle retient un soupir et tend la main en direction de l’homme venu.
« - - Bonjour Monsieur Wytnier. »
Il lui attrape la main et la serre. Le sourire sur les lèvres de la rouquine se fige. Putin. Elle a mal. Terriblement mal à la main. Il la serre. Beaucoup trop, tellement trop. Elle croit même entendre ses os craquer. Finalement il la relâche. L’elfe de maison les contourne pour déposer thés et petits gâteaux sur la petite table non sans avoir déplacé le vase avant. Lily ne savant pas trop quoi faire, garde sur ses lèvres ce sourire figé, mal à l’aise, tout en se massant la main. Elle est là. Passant d’un pied à l’autre. Ne savant pas trop quoi faire, elle retourna sur ses pas et s’assit de nouveau sur le fauteuil. Cette fois-ci elle fait attention de ne pas s’asseoir sur le bord du fauteuil et s’y enfonce un peu plus. Elle n’arrive pas à s’y sentir confortable, alors elle garde le dos bien droit et les jambes serrées contre le fauteuil. La théière devient quelque chose de tout à coup tellement intéressant. Elle n’ose pas débuter la conversation. De toute manière que pourrait-elle dire ? Vous avez vu j’ai cassé votre vase, mais on ne le voit pas ! Il est parfaitement réparé.
Dernière édition par Lily Evans le Jeu 9 Mai 2013 - 19:48, édité 3 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Mar 14 Mai 2013 - 19:17
Le destin repose sur quelques dés.
J’appréhendais autant que j’attendais impatiemment ce rendez-vous. Je souhaitais tellement de tout mon cœur qu’elle soit présente cet été que j’étais prête, définitivement prête aujourd’hui à tenir tête à mon tyran de mari.
En entrant dans la pièce, je me suis installée dans le canapé, croisant délicatement les jambes et m’appuyant sur le dossier, me détendant au maximum pour pouvoir mieux voir et agir contre mon époux. Dès le départ la rouquine nous mit dans l’ambiance. Elle glissant du fauteuil ou elle s’était installée et fit tomber le vase présent sur la table. Bah, je savais que la jeune femme était très douée en sortilèges, je ne m’inquiétais pas plus que cela, surtout que j’avais ce vase en horreur, il appartenait à mon horrible belle-mère qui venait nous voir à l’improviste et qui était toujours entrain de m’humilier, me rabaisser, me critiquer et tout ce qui va avec. Elle ne m’aimait pas et je le lui rendais à merveille. Je vis la jeune fille s’affairer à réparer le vase, à balbutier des paroles d’excuses et à virer au cramoisi. « Il… Il est très beau ce vase. Il est nouveau n’est-ce pas ? » Je la regardais faire, je voulais lui montrer qu’elle n’avait pas à être aussi nerveuse, j’aurais voulut lui dire de ne pas s’en faire, mais mon mari était à côté, il allait arriver dans un instant et si je voulais lui tenir tête, il devait penser que j’étais froide. « Oh une babiole de mon adorable belle-mère. » Un truc qu’elle avait du trouver au fond de son grenier, qu’elle devait tenir d’une arrière grande tante morte depuis des décennies et qu’elle trouvait assez laid pour nous l’offrir. Je n’aimais pas ce vase, je le détestais, combien de fois l’avais-je jeté contre les murs ou le sol avant de la réparer pour qu’il ne voit rien ? Je ne comptais même plus.
Mon mari était arrivé, le visage jovial, je me méfiais. « Bonjour Monsieur Wityner. » Je les vis se serrer la main et le sourire de la demoiselle se figer. Tsss c’est quoi ces manières…L’elfe apporta à boire et je lui fis signe de servir les tasses. Tous les deux s’assirent et la discussion put enfin commencer. Elle ne parla pas, je trouvais ça terriblement logique surtout qu’elle devait être confuse. Ce fut mon mari qui prit la parole étonnement. « Bien, vu que vous avez fait connaissance avec certains de nos nouveaux objets de décoration, peut-être voudriez-vous bien nous parlez de vous, de ce que vous avez fait depuis l’été dernier. » Il fit une très légère pause. « De ce que vous avez changé depuis ce temps. » Nouvelle pause très courte. « Et enfin pourquoi vous souhaitez revenir travailler pour nous. » Si tout ça avait été dit sur un ton très chaleureux invitant à la discussion, la dernière phrase sonnait quelque peut étrangement. A mes oreilles en tout cas. Comme s’il réprouvait cette idée alors qu’il l’avait accepté lorsque je lui avais parlé de la lettre.
Je me suis donc tournée vers lui. « Tu as l’air de ne pas être emballé par la proposition de Miss Evans. » Il me regarda, il ne souriait pas, mais n’avait pas non plus sa mine des mauvais jours. « Vraiment ? » J’hochais la tête.
Que fait Mr Wityner ? Oui : Il s’excuse. Et reformule ses propos. Non : Il rappel à son bon souvenir la maladresse qui vient d’être commise et celles de l’été dernier.
Il prit sa tasse de thé et la porta délicatement à ses lèvres, je fis de même. « En même temps, Miss Evans vient de nous montrer que sa maladresse fortement présente l’été dernier n’a absolument pas disparut. » Moi qui avait tout fait pour faire passer les quelques maladresses qu’elle avait faites comme les miennes…un elfe avait du cracher le morceau. Et étrangement, ça ne me surprenait guère, certains n’appréciaient que très peu de me voir dans cette maison. « Tout le monde ne peux pas être continuellement adroit. Tu sais bien comme je suis. » Il répliqua très rapidement. « Raison de plus pour ne pas avoir deux maladroites dans cette maison. » Son ton était intransigeant et ferme. « Je ne t’autorise pas ! Tu m’as contrainte à rester, tu assumes et c’est tout, elle n’y est pour rien point. » Il me regarda légèrement décontenancé par mon ton qui était subitement monté.
Je me suis tournée vers la jeune fille qui avait assisté à cet échange. « Je suis navrée pour ce qui vient de ce passé. » Je fis une pause, l’invitant d’un geste à parler. « Mais je t’en prie, tu peux répondre à ses questions en faisant fi de ses accusations. » J’essayais de me montrer aimable, mais au rythme où les choses allaient, elle n’allait pas rester longtemps avec nous et elle ne souhaiterait certainement pas travailler pour nous. D’un grognement il demanda à l’elfe d’enlever le vase, laissant planer dans l’air un « au cas où » et il s’attira mon regard noir par la même occasion.
Marauders' Calling
Dernière édition par Ellésianna-B. Wityner le Mar 14 Mai 2013 - 19:34, édité 3 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Jeu 23 Mai 2013 - 19:39
Est-il satisfait des réponses de Lily ?
Oui → L'ambiance se détend. Non → Oups, t'es mal barrée Lily.
Il y a des actes qui peuvent détruire une vie. Des impairs qui changent votre destin. Ce n’est rien, parfois vous les avez oubliez. Sur le moment ils sont simplement des moments affreusement gênant. Il y a d’autres actes qui vous hantent bien des années plus tard, alors qu’eux n’avaient pas la moindre conséquence, c’était votre destin tout simplement. Pourtant sur le moment, il y a ce sentiment que votre futur vient de se briser en mille morceaux comme ce vase et aucun sortilège ne pourra réparer cela. Il l’a remarqué, c’est une évidence, la poignée de main, le ton froid, les questions qui n’auraient jamais dû survenir et puis ces petites remarques méprisantes. Intérieurement, elle prie pour que le sol s’ouvre sous ses pieds et qu’elle disparaisse. Elle ne veut pas avoir de compte à rendre, pourtant la petite scène est en train de se jouer sous ses yeux. Mari et femme sont embarqués dans une joute dont elle est la cause et le sujet. Honteuse elle baisse les yeux, tout aurait été si simple si elle savait faire avec mes deux mains. Tout le monde la voit comme la grande Lily Evans, douée en magie, mais personne ne l’a vu faire des tâches ménagères, enchainer maladresse sur maladresse. Elle les répare avant quelqu’un ne les remarque, mais elle n’est pas ce genre de fille qui est capable de faire le repas et avoir un plumeau à la main, le tout avec une coiffure tenant comme si un pot de laque est tombé tout en ayant l’air naturel. C’est déjà un miracle quand elle n’a pas détruire la moitié de la demeure avec le plumeau en question. La douce maîtresse de maison rassure la pauvre petite qui ne sait plus où se mettre. Qui regarde ses pieds, rouge cramoisie jusqu’à la racine de ses cheveux, n’ayant qu’un désir se lever, les remercier et partir pour ne plus jamais revenir. Cependant elle reste là, planté dans son fauteuil, cherchant au fond d’elle ce courage et cette force qu’on voit normalement chez les gryffondors. Elle arrive à esquisser un sourire et d’une voix au début hésitante, qui se raffermit au fur et à mesure, la rouquine répondit aux questions.
« - Je suis actuellement en train de conclure ma première année en magie avancée à l’université du lac. Ma maladresse est peut-être toujours présente mais je suis bien capable de les réparer comme vous avez pu le constater. » Bref sourire. « Ce que j’ai changé, je suis peut-être plus mur ou désillusionnée du monde magique. Mes capacités en sortilèges et magie diverses se sont améliorées, très pratique en cas d’accident magique. » Elle fit une pause. Sa fougue habituelle était revenue. « Et si je suis revenue, c’est parce que le monde magique semble penser que le fais que je sois une sang de bourbe fait de moi une incapable et une bonne à rien, mais si on me laissait ma chance je pourrais prouver sans soucis que je suis bien plus douée qu’eux. »
Il y a des choses qui ne faut pas dire. Des actes qui ne faut pas faire. Les règles de la société n’ont jamais été la tasse de thé de Lily. Elle dit le fond de sa pensée, flamboyante, sûre d’elle. Plus tard son assurance se brisera, mais pour le moment elle se laisse doucement consumer par la flamme de la fierté. Des paroles qui pourraient choquer plus d’une personne, qui pourraient même faire jeter des regards froids. Cependant l’homme qui venait de la critiquer, la rabaisser, esquissa l’ombre d’un sourire. La rousse se permit d’y répondre sincèrement et attrapa sa tasse de thé où elle se contenta de tremper les lèvres par politesse. Douée, elle se considérait comme telle et c’était vrai. Elle avait toutefois passé sous silence la nécessité d’avoir un travail qui se faisait de plus en plus pressante au vu de l’état de ses comptes. Trop fière pour ce qu’elle considère mendier que ce soit auprès des Wityner ou bien de son père, elle avait préféré jouer la carte de la réalité dure, blessante, mais fort bien réel.
« - J’espère pour vous que vous êtes réellement la meilleure Miss Evans. - Je le suis Monsieur, parce que je ne fais pas que l’affirmer, je le prouve. Le vase ne pourrait être en meilleure état. »
Avec précaution elle reposa la tasse de thé. Elle s’est encore laissé dévorer par la passion et sa stupide fierté. De toute manière elle n’avait rien à perdre. L’ambiance à l’air de se détendre, il a le regard fixé sur elle, elle ne cille pas et détourne encore moins le regard. Finalement il tourne vers sa femme un regard interrogatif. L’ancienne gryffondor retient un soupir de soulagement, finalement il semblerait qu’elle est réussit à la convaincre…
Dernière édition par Lily Evans le Jeu 23 Mai 2013 - 22:17, édité 1 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Mer 19 Juin 2013 - 19:41
Les choses se déroulaient très mal et mon époux d’humeur absolument joyeuse avait décidé, excusez-moi de parler crûment, de faire chier son monde. Mais fort heureusement, la petite ne perdait pas pied et ne se laissait pas écraser par mon époux. C’était aussi ce côté un peu têtue qui me plaisait chez elle, caractère que je n’avais pas oublié depuis l’année dernière. Si l’ambiance était un peu tendue, elle s’est très rapidement détendue lorsque la jeune femme a répondu aux diverses questions de Karl. « Je suis actuellement en train de conclure ma première année en magie avancée à l’université du lac. Ma maladresse est peut-être toujours présente mais je suis bien capable de les réparer comme vous avez pu le constater. » Je souris, propos tout à fait exacte et qui devrait lui clouer le bec. « Ce que j’ai changé, je suis peut-être plus mur ou désillusionnée du monde magique. Mes capacités en sortilèges et magie diverses se sont améliorées, très pratique en cas d’accident magique. Et si je suis revenue, c’est parce que le monde magique semble penser que le fais que je sois une sang de bourbe fait de moi une incapable et une bonne à rien, mais si on me laissait ma chance je pourrais prouver sans soucis que je suis bien plus douée qu’eux. » Le fait qu’elle ait utilisé le terme sang de bourbe me choqua. Je ne savais pas que ses parents étaient des moldu et sincèrement ça ne changerait pas ma vie. Mais maintenant, le savoir et qu’elle se qualifie ainsi me perturbait, à croire qu’elle avait une piètre estime d’elle-même, du moins c’est l’impression que ça me donnait. En revanche, il était vrai que beaucoup de monde pensait que les personnes comme elle étaient des moins que rien et que parfois même, ils ne méritaient pas de toucher à la magie. Je voyais bien que plus elle parlait et plus elle y croyait, plus elle y mettait de vigueur. C’était beau de croire ainsi en soi, je l’enviais. Devant la tension qui retombait, j’ai bien compris que mon mari était satisfait de ses réponses, je le vis même sourire.
Depuis…quelques années, j’avais peur de ses sourires. Autant lorsque nous nous sommes rencontrés, il était froid. Il ne souriait que très peu, seulement pour faire bonne figure. Et puis lorsque nous avons commencé à partager le même lit, il a commencé à changé. Légèrement bien entendu, mais qu’est-ce que ça faisait du bien ! Il était plus ouvert, plus avenant, plus souriant. Il avait des gestes tendres à mon égard. Jusqu’à l’accident. Ça l’a complètement changé, il ne souriait plus, il n’osait même plus me toucher. Et surtout, il avait commencé à boire. Et c’est dans ces moments là qu’il me faisait le plus peur. Il devenait violent. Ces pensées me fit quitter la conversation un instant. Je n’entendis pas les propos de mon époux, simplement la réponse de la jeune femme.
Je le vis me regarder. Son regard exprimait autre chose que de la colère et ça me surprenais. Il me posait une question muette. J’avais souhaité depuis si longtemps qu’il me regarde tendrement que même si, là tout de suite, ce n’était pas de l’amour, j’avais quand même envie de fondre en larmes. Me reprenant, je me raidis sans vraiment m’en rendre compte. Mes mains, posées sur mes genoux je regardais la jolie rousse. « Hé bien, je pense que nous sommes tombés d’accord. Nous vous embauchons pour cet été. » Je jetais un rapide coup d’œil vers mon mari avant de poursuivre. « Avez-vous quelque d’autre que vous souhaitez nous dire ? Des exigences par rapport à votre salaire, vos horaires, vos congés ? » Je fis une très très légère pause. « Ou alors souhaitez-vous que nous refassions le tour du propriétaire ? »
Mr Wityner se lève, pour quoi faire ? Oui : Il va chercher le contrat pour le faire signer. Non : Il considère qu’il n’a plus rien à faire ici et laisse les femmes seules.
Je vis mon mari se lever. J’ai eu une fraction de seconde de recule. Il s’approchait de moi et j’avoue avoir eu peur qu’il ne lève la main sur moi. Bête réflexe, il passa simplement devant moi. « Bien, je vais chercher le contrat et s’il y a des modifications à faire, nous les ferons alors rapidement. » Il quitta la pièce. Je remarquais alors que je tremblais et que j’avais les yeux embués. J’avais eu tellement peur et surtout de vieux souvenirs absolument désagréables étaient revenus avec force. J’ai fermé les yeux pour empêcher les larmes de couler et je me suis contrôlée pour paraître de marbre…comme toujours…comme je savais si bien le faire. Lorsque je réussi être à nouveau maître de mon corps, je pris la parole. « J’espère que vous vous plairez cet été avec nous. » Ce que je ne disais pas, c’était que durant ce temps ou j’avais été seule avec lui, il avait bien changé, il avait un peu empiré, buvant plus, hurlant plus, s’énervant plus et ce qui va avec. J’espérais simplement qu’elle ne le verrait pas trop.
Dernière édition par Ellésianna-B. Wityner le Mer 19 Juin 2013 - 20:05, édité 1 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Lun 24 Juin 2013 - 20:36
Rien n’est plus dangereux qu’une personne qui n’a plus rien à perdre. Rien. Car alors les limites et les barrières qui s’imposaient tout naturellement à elle ont disparu. Ce fut le cas cet après-midi là de Lily Evans. Aucun employeur ne voulait d’elle, car elle était ce qu’on nommait avec un certains mépris il faut bien l’avouer une sang de bourbe. Rien chez elle ne méritait une telle attribution si ce n’est son ascendance moldue dont elle ne savait plus trop si elle devait en tirer une fierté ou non. Les mots sont alors sortis tout seul. Brisant ouvertement le cache qui retenait sa fureur et sa rancœur de plusieurs semaines à l’égard de tous ces imbéciles qui n’avait aucune idée de la vraie valeur humaine. Les petits miracles existent, fort heureusement, ce fut le cas pour la jolie rouquine qui vit poindre enfin un sourire sur ses lèvres de glace. Enfin, un sourire, ce qui pourrait le plus s’en rapprocher dirait-on plus tôt. La maîtresse de maison se mit à enchainer question sur question, Lily ne les retenu pas toutes, son esprit était bien trop occupée ailleurs, occupée sur un mot : engagée. Ce verbe prenait alors un sens bien plus important que les autres. Pour beaucoup il signifiait bien peu au fond, pour Lily il signifiait sa liberté, son indépendance et la preuve qu’elle était capable de se débrouillée seule sans l’aide de personne. Un sourire fleurit sur ses lèvres et gracieusement secoua la tête en signe de négation. Elle n’oserait trop demander. Une augmentation de salaire est toujours plaisant à voir, mais qui est-elle pour demander cela ? En particulier avec ses compétences plutôt catastrophiques pour le métier. Elle s’y était faite à l’idée. Aussi eut-elle la bienséance de ne rien demandé.
Le mari s’en va pour chercher le contrat. Alors le charme du mensonge se brise. Les traits de la belle nymphe brune se défont. C’est si imperceptible, qu’elle doute que ce soit vraiment le cas. Est-ce une vérité ou bien une simple illusion ? Doucement, elle posa la main sur le genou de son employeuse. Un geste auquel elle ne se permettait pas en temps normal, mais elle ne pouvait être que toucher par la détresse qu’elle avait l’impression de ressentir.
Le mari d’Ellésianna aperçoit-il le geste ? Oui – il fait une remarque sombre. Non – il ne voit rien
Elle n’aurait pas dû. Non. Elle n’aurait pas dû. Elle en a prit conscience à partir de l’instant où le mari de la pauvre femme est entré. Jetant un regard noir à ce geste qui se voulait tendre et protecteur. Elle serre la main et la relâche vivement. Le rouge lui vient aux joues.
« - Ma femme n’a besoin de votre aide uniquement pour le ménage et entretenir la maison. Rien d’autre. » Il jette le contrat sur la table et d’un ton sec ajoute. « J’espère que vous avez bien compris. »
Lily serra les dents. Elle ne pouvait rien dire. Elle voulait se lever et lui dire qu’agir ainsi était un acte des plus odieux. Sauf qu’elle ne pouvait pas. Elle n’avait pas le droit. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était baisser les yeux pour ne pas montrer la lueur de colère qui brillait dans les yeux. Se dire que si elle osait prendre la défense de la sorcière, son mari lui ferait payer l’impudence de l’étudiante. Elle n’était en rien responsable, mais avec ce genre d’homme il fallait nécessaire un responsable. Le plus généralement sa victime préférée. Se taire est probablement la chose la plus difficile qu’il soit. Pourtant c’est ce qu’elle fait. Elle se tait, croise les mains sur ses genoux et se sent honteuse. Ayant l’impression de trahir ce qu’elle est. Ayant l’impression de trahir la bonté humaine même.
Dernière édition par Lily Evans le Lun 24 Juin 2013 - 21:22, édité 1 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Mer 10 Juil 2013 - 15:36
J’avais eu réellement peur. Un vague souvenir revenu à la surface. Il dut être perceptible car la jolie rousse avait posé sa main sur mon genou et serré doucement. Mais mon mari avait vu ce geste, il n’était pas encore sorti de la pièce et il se permit de faire un commentaire. Je vis la jolie jeune fille retirer sa main dont j’avais tant besoin. Je la vis se taire et ne rien dire à tout ce qu’il disait. Mais je ne voulais pas qu’elle subisse des réprimandes de mon mari tout l’été. Elle ne reviendrait plus autrement. Et je serais alors vraiment seule.
Les contrats étaient là sur la table. La jeune fille bouillait de rage, je pouvais le voir et j’aurais été pareille qu’elle il y a quelque temps. Mon mari fulminait de rage dans son fauteuil et moi…moi je me maudissais. Je savais pourtant qu’il ne me frappait jamais en public, pourquoi avais-je eu peur ? Calmant le léger tremblement de mes mains je pris le contrat, fit apparaitre magiquement une plume et de l’encre et je tendis le tout à la jeune femme.
« Je vous laisse le lire tranquillement et le signer. À moins que vous préfériez le lire tranquillement chez vous et le rapporter un autre jour ou l’envoyer par hibou. »
Mr Wityner se lève. Oui : Il fait les cents pas dans la pièce. Non : Il s’en va il en a marre.
Je lui laissais le choix. Je vis mon mari se lever. Il me regarda, sa bonne humeur avait complètement disparu. Je vis de la colère dans ses yeux.
« Bon je vous laisse, je ne vais pas rester enfermé ici à écouter des propos qui ne m’intéressent plus. » Il me quitta du regard et le posa sur notre future employée. « Faites attention à ce que vous faites mademoiselle. »
Sur ces paroles il quitta la pièce, laissant la porte ouverte. J’entendis cependant la porte vitrée donnant sur le jardin s’ouvrir et se refermer violemment. J’ai cru un instant que le verre se briserait. Je reportais mon regard sur la jeune femme et instinctivement, je me sentis plus soulagée, mieux.
« Je suis sincèrement désolée pour mon mari. Il est parfois vraiment invivable. »
Je m’excusais à sa place…voilà à quoi j’avais été réduite. Moi qui étais une très bonne vivante, qui adorait faire la fête, dépenser mon argent et même celui que je n’avais pas. Moi qui vivais sans règles fixes, qui ne suivait que mes propres lois, qui travaillait en tant que briseuse de sorts, un boulot qui me plaisait et qui me donnait du danger, j’avais été réduite à dire oui et hocher à tête à tout ce que mon mari me disais, à être une femme écrasée, à faire la cuisine, à ne plus travailler et à être constamment escortée de deux gardes du corps, tellement il avait peur que je m'enfuie. Ce n'était pas une vie. Je le savais et pourtant j’y étais embourbée jusqu’au cou.
Dernière édition par Ellésianna-B. Wityner le Mer 10 Juil 2013 - 16:01, édité 3 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Lun 15 Juil 2013 - 21:32
Est-ce qu'il entend la question de Lily ?
Oui, il prit à Lily de partir Non, pour une fois le dés n'est pas foireux avec Lily.
ϟ Trop de questions
D'un coup de baguette magique apparaît contrat. Lily l'attrape au vol tendit que la maîtresse lui tend plume et encre. Elle parcourt rapidement son regard sur les termes du contrat. Ils n'ont pas changé par rapport à l'année dernière. Salaire, horaire, condition de travail, des choses basiques. Il n'est pas précisé qu'elle devait offrir son corps de jeune fille innocente au maître de maison, ni qu'elle devait s'auto-flageller à la manière d'un elfe de maison en cas d'erreur de sa part.
« - Je vous laisse le lire tranquillement et le signer. À moins que vous préfériez le lire tranquillement chez vous et le rapporter un autre jour ou l'envoyer par hibou. -Cela devrait aller madame. Les termes n'ont pas changé par rapport à l'année passée. Ils me conviennent donc toujours. »
La rouquine attrape la plume qu'on lui tend et la trempe dans l'encre. L'homme se lève et elle laisse son geste en suspend le regardant surprise. Des propos froids, un adieu menaçant. Elle a le bon ton de ne pas soutenir son regard et de baisser humblement la tête. Ce n'est pas la meilleure des choses à faire de se soulever contre son employeur. Surtout qu'au fond d'elle, Lily se dit que chacune de ses fautes, chacune de ses impertinences Elllésianna les paieraient. Elle serre les dents et signe de ses initiales en bas du contrats. Elle vérifie s'il n'a pas d'autres pages à signer et le tend à la sorcière.
«- Je suis sincèrement désolée pour mon mari. Il est parfois vraiment invivable. »
Que répondre donc à cela ? La jeune femme a l'impression d'avoir face à elle une femme battue. Elle pose sur ses genoux son contrat. L'année dernière une question lui brûlait les lèvres. Elle n'avait pas été oubliée. Elle est toujours là. Attendant que Lily la pose. Elle s'humecte les lèvres, hésitantes. N'est-ce pas de l'impertinence ? Pourquoi ne divorce-t-il pas ? Dans le monde moldu c'est quelque chose qui n'est pas très bien vu, mais les femmes n'hésitent pas à le faire pour se protéger de leur mari si cela devient une nécessité.
« - Et pourquoi ne demandez-vous pas le divorce. - Je vous prierai de vous mêler de vos affaires miss Evans. Je croyais vous avoir dit de faire attention à vos propos. »
Il était là. Dans l'entrée de la porte. Probablement oubliant une dernière chose. Lily ouvre la bouche pour protester. Puis la referme prestement. User de sa langue acéré ne ferait qu'envenimer la situation. Prendre sur elle n'est pas une chose aisée, pourtant elle le fait. Elle va jusqu'à détourner le regard et poser doucement le contrat qu'elle avait gardé sur ses genoux sur la table.
« - Ellésianna. J'étais revenu pour te rappeler de te préparer pour le dîner ce soir. Miss Evans, je pense que nous n'avons plus besoin de vous pour aujourd'hui. »
Sur ses mots il s'en va. Piteusement Lily regarde le sol. Elle s'en veut. Pourquoi est-ce qu'elle a posé cette question ? Maintenant elle n'ose même pas s'excuser et s'il était là ? Les surveillant toutes les deux ? Pire, qu'il demande un tableau, à un elfe de maison de les espionner et de rapporter par la suite le moindre de leurs paroles. Lily risque de perdre son travail, mais cela n'a aucune importance par rapport à la honte et l'inquiétude qu'elle ressent vis-à-vis de la noble dame qu'elle vient de mettre de nouveau dans l'embarras. Elle ne sait que dire. Ni vraiment que faire. Cela semble être tout simple, s'excuser, s'en aller, mais elle ne veut pas partir comme ça. Elle aurait l'impression de la trahir.
Dernière édition par Lily Evans le Lun 15 Juil 2013 - 23:31, édité 1 fois
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Sam 20 Juil 2013 - 15:41
J’essayais de rattraper les erreurs et les impolitesses de mon époux, mais il ne faisait rien pour m’aider, absolument rien, c’était le moins qu’on puisse dire ! Je vis la jeune femme signer les papiers. Elle me les tendit et les posa sur mes genoux. Elle posa une question. Une question qui devait traverser bien des pensées de ceux qui savaient ce qui se passait dans cette maison. Mais encore jamais personne n’avait posé la question. Personne. Divorcer. Si seulement s’était aussi simple que ça. Mais mon mari entendit tout. Encore une fois il venait mettre son nez dans mes affaires, dans mes discussions. J’avais envie de hurler, de crier de me ficher la paix, de partir et me laisser tranquille. Mais j’étais chez lui. Je n’étais pas chez nous, mais bel et bien dans sa maison. Il me le rappelait assez souvent malheureusement pour moi.
Debout dans l’embrasure de la porte, après avoir limite craché de rage contre la jeune miss Evans, il se tourna vers moi. Je me demandais si j’allais moi aussi m’en prendre plein le visage de ses remontrances pourries dont je me passerais bien.
« - Ellésianna. J'étais revenu pour te rappeler de te préparer pour le dîner ce soir. Miss Evans, je pense que nous n'avons plus besoin de vous pour aujourd'hui. »
Ou comment renvoyer la jeune femme et rappeler à l’ordre sa femme. Il devenait chaque jour un peu plus doué. Sur ce, il s’en est allé. Mon regard se reporta sur la jeune femme en face de moi. Elle ne semblait pas aller très bien. Alors à mon tour, je pose ma main sur sa jambe et je lui fais un petit sourire.
« Allons, venez avec moi. Et ne vous en faites pas, ce n’est pas grave. »
Je me suis levée, prenant doucement son bras, j’ai exercé une très légère pression pour qu’elle se lève et me suive. Debout face à elle, je me suis approchée tout près de son oreille. Sait-on jamais si mon mari nous espionnait…encore.
« Je vous expliquerais, ne vous en faites pas. »
La prenant gentiment par le bras, je suis sortie du salon avec elle. Le hall d’entrée était complètement vide. Je récupérais alors le manteau de la demoiselle et ouvrit la porte. Nous sommes sortit et j’ai refermé la porte derrière moi.
« Je suis absolument navrée, je vous jette presque dehors, je déteste cela. »
Je faisais une moue un peu dépitée. J’avais l’impression de très mal me conduire. Mes parents ne m’avaient absolument pas élevée ainsi. Je voulais lui parler, être certaine qu’il ne m’entendrait pas.
« Je ne peux pas demander le divorce, tout simplement. »
Je fis une pause, je ne savais pas si j’avais le droit de tout lui dire. Mais je m’en fichais après tout.
« C’est une bien longue et triste histoire ma fois. Mais si vous le souhaitez, je pourrais vous la raconter un jour ou nous serons seules. »
C’était une invitation à la revoir. Je l’appréciais énormément cette jeune femme. Et je voulais vraiment la revoir. Discuter avec elle et passer du temps sans se soucier des problèmes extérieurs me faisaient énormément de biens.
Sujet: Re: Le destin repose sur quelques dés Lun 22 Juil 2013 - 21:27
ϟ Ce n'est qu'un au revoir
Notre société est régit pas un réseau de règles et de lois que l'on ne peut transgresser. Elles sont le plus souvent cacher sous des jolies rubans et un ton milieux, mais ne reste pas moins des ordres et des interdictions. L'ordre était clair, partait de ma maison et ne venait plus vous occuper de mon mariage. Ce n'était pas parce qu'elle avait travaillé ici l'année dernière qu'elle se voyait octroyer des privilèges. Loin de là. Elle n'était qu'une travailleuse, une employée, l'égale des elfes de maisons. Alors elle se lève, s'en voulant terriblement. A l'impression d'abandonnée la maîtresse de maison. De la laissée à son sort et même de lui créer des problèmes. Tout cela à cause d'une fierté bien trop mal placée. Accrochée au bras de la belle dame brune, elle n'a aucune autre choix que de la suivre. Elle assure qu'il n'y a rien de grâve, mais c'est faux, tout ceci est faux. La rousse le sent très bien. Les mots murmurés au creux de son oreille en sont la preuves parfaites. Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi tant de secrets ? Elle se contente d'hocher la tête, ne répondant rien, pour ne pas attirer l'attention. Alors elle quitte ce glorieux mausolé. La beauté et la richesse sont partout, mais ce sont les ombres qui vivent par ici. Le retour à l'air libre semble donner un nouveau souffle de vie, la possibilité de parler.
Elle n'est pas satisfaite, elle voudrait en savoir plus. En elle résonne la fibre de la féministe. Elle voudrait lui dire qu'elle est une femme libre, qu'elle a le droit de divorcer, de vivre libre. Sauf qu'elle se tait, une histoire qui doit être racontée. Tout passé est chargé de lourds sous entendus et de conditions. Un mince sourire dessine sur les lèvres de la rouquine. Elle vit dans un monde encore trop beau, trop innocent. La réalité n'a pas encore bien voulu lui montrer son visage.
« - Je serais ravie de l'entendre quand vous en verrait l'occasion. » Lily reste plantée devant la porte, hésitante. Puis finit par glisser une mèche de cheveux derrière son oreille. « Je suis désolée, de vous avoir causé tant de soucis, je serais tenir ma langue la prochaine. Au revoir et bon courage. »
Elle lui adresse un dernier petit sourire et fait demi-tour, s'en allant sur la belle allée bordée de hais, toutes parfaitement taillée. Tout est parfait. C'est toujours ainsi dans ces demeures. Tout est parfait, en apparence, puis dès que l'on tente de gratter le beau vernis qui recouvre ce qui est en réalité. Elle pousse la grille et se retourne. La porte se ferme. Elle a l'impression d'être lâche, d'abandonnée quelqu'un qui a besoin de son aide. Une aide qu'elle ne peut apporter. Tout ce qu'elle provoquera sera de nouvelles catastrophes. Elle lâche un soupir et referme la grille. Sa propre vie est déjà bien asse compliquée, mais peut-on se résourdre pour autant à laisser les autres dans le besoin ? De toute évidence, on n'a pas le choix.