Sujet: Eoghan ø La vie est fourbe Lun 10 Juin 2013 - 20:00
Eoghan Irwin Ridley O'Neil
dossier n°xy-01ju50-sm
identité
Je suis né sang-mêlé et je me nomme Eoghan Irwin Ridley O'Neil. Je suis âgé de 29 ans et je suis né le 1er Juillet 1950, à Draíochta Íon, en Irlande. Je vis actuellement à Draíochta Íon, dans la maison de mon enfance et je suis célibataire et hétérosexuel. À Poudlard, j'ai étudié parmi les Gryffondor. Et en regardant mes bulletins scolaires, j'étais fort en DCFM et faible partout ailleurs. Actuellement, je travaille comme chasseur de prime, officiellement, mais également comme cambrioleur, officieusement. Lorsque j'ai été cherché ma baguette pour la toute première fois chez Ollivander, elle était faite de bois de sycomore et cheveux de Manticore. Mon épouvantard est en fait la destruction de ma maison, parce que ça signifie la perte de tout ce que je possède, le seul bien qui m'appartient réellement, mais aussi la petite fille que j'élève et une femme charmante.. Si, par malheur, une attaque de Détraqueurs devrait survenir, je sait utiliser le Sortilège du Patronus. Il prend la forme d'un grand panda.
mes anecdotes
Pour parler plus en détails, je vais vous révéler quelques anecdotes dont parfois personne n'est au courant.
Tellement nul à Poudlard, que j'avais mon prof particulier • On entends toujours parler des élèves très intelligents, des élèves qui réussissent haut la main, qui ont d'excellentes notes. Mais et nous ? Nous qui avons de très mauvaises notes ? Des lacunes absolument partout ? Rien. On ne parle absolument pas de nous. Bon, il est vrai que ça baisserait le prestige de l'école, mais tout de même, on existe ! Alors oui, j'était un élève plus que catastrophique. Qui est devenu turbulent avec le temps et les échecs. Même lorsque j'ai eu ma prof particulière. Une élève de Serdaigle. Absolument charmante et terriblement attirante. Malheureusement...elle n'a pas su faire s'envoler mes résultats. Elle me déconcentrait trop, mais chut, c'est un secret. Un coureur de jupons • J'ai toujours aimé les femmes. Avec leurs courbes divines, leurs caractères bien trempé quand ce n'était pas la bonne période, mais aussi le charme qu'elles déploient sans pour autant le faire exprès. Certaines ne se rendent absolument pas compte comme elles peuvent être jolies et attirantes, c'est ce qui donne ce petit quelque chose en plus. Ce qui fait que se sont les seules avec qui je n'irais pas jouer pour ne pas les blesser. Les autres, celles qui savent qu'elles sont belles et en joue, j'ai nettement moins de scrupule à les inviter à pré-au-lard et à les faire tomber à la renverse. Sans oublier que je les ignore royalement une fois retourné au château. On m'a jeté la pierre de très nombreuses fois. Mais je m'en fiche, c'est ma vie et mon petit plaisir. Un maniaque du ménage, mais un bordélique fini • C'est très étrange. J'adore faire le ménage, nettoyer la vaisselle, les vitres, le sol, magiquement bien entendu. Et pourtant, partout où je passe, je met le bordel. Le dortoir des Gryffondor était parfaitement propre, mais dans ma partie c'était le chaos. Pareil à la maison, vous imaginez le rendu avec les deux filles...c'est pas fameux et elles m'en font voir de toutes les couleurs. Vingt-neuf ans et toujours célibataire • Autant dire que ça fait méchamment jaser les voisins. Pour être honnête, je m'en fiche un peu. J'aime ma vie. Et vu le métier que j'exerce, je ne sais pas si je pourrais vraiment fonder une famille, il y aurait tellement de risque de ne jamais revenir où de se faire prendre. Mais d'un autre côté, j'élève une petite fille. Un magnifique bout de chou, qui n'est en revanche pas le mien. Et je vis avec une femme superbe - qui est je crois toujours vierge, mais je ne vais pas aller le crier sur tous les toits - Alors que demander de plus ? Le mariage n'est qu'un vulgaire bout de papier, est-ce que ça vaut vraiment le coup de se prendre la tête pour si peu ?
mon opinion
C’est étrange comme la vie peut parfois être une garce. Je suis certain que si « la vie » devait être un humain, se serait une femme, sans hésiter. Elle se permet de donner la vie pour ensuite mieux la reprendre et tu n’as aucun mot à dire, rien du tout, quand ça arrive, c’est trop tard. Je me demande si la jeune femme découverte à Londres l’été dernier pensait pareille. Ou peut être a-t-elle supplié son meurtrier. Mais dans tous les cas, elle est morte. C’est triste. A dire vrai, je m’en fiche pas mal. Personne n’était présent quand mes parents sont morts. Personne n’a pleuré pour eux, pourquoi pleurerais-je pour une inconnue ? Ça ne m’a fait ni chaud, ni froid.
Et puis il y a eut un meurtre à Godric’s Hollow. Décidément, les meurtriers en herbe avaient beaucoup à apprendre encore, tuer et laisser le corps, ça fait une bien mauvaise pub. Personnellement, je ne laisse pas de trace, pas de sang, pas de corps. Les victimes disparaissent juste...mystérieusement. C’est nettement plus propre ainsi et on se pose beaucoup moins de questions. Bref, revenons au sujet principal. Cette femme était une sorcière, on en était certain contrairement à l’autre. J’ai certes été un peu plus affecté que celle de l’été, mais la dame de Janvier ne m’a pas fait pleurer. J’ai, encore une fois, essayé d’imaginer ce qu’elle avait pu dire ou penser pour la dernière fois.
Juste après le chemin de traverse s’est fait attaqué. Je n’étais pas sur les lieux. Sincèrement. Un auteur de contes pour enfants et un joueur de quidditch, en quoi est-ce que ça m’attire ? En rien. En plus, je déteste le quidditch. Pas assez violent à mon goût. Il paraît qu’il est mort. Tant pis pour lui, il était au mauvais endroit au mauvais moment, voila tout. Ma très charmante amie n’y était pas non plus et l’adorable fillette non plus. Fort heureusement. Je crois que je serais devenu fou si l’une des deux, ou même les deux avaient été blessées ou tuées. On ne touche pas à ce à quoi je tiens.
Au final que ça soit un sorcier isolé ou un groupe qui décide de tuer des gens…c’est la même chose. Alors pourquoi est-ce que j’arrêterais mes petites affaires moi aussi ? Il y a enfin de la concurrence sur le marché, ça va s’annoncer mouvementé et surtout animé.
mon groupe
J’ai rejoint l’Ordre de Merlin. Pourquoi ? Parce que je pense que se sont simplement les personnes qui ont les idéaux qui me correspondent le plus. Il est vrai que j’aurai voulu poursuivre mes études, j’aurais aimé que l’on me soutienne, que l’on me pousse à faire mieux. Mais tout le monde m’a rabaissé et tourné le dos, j’ai même réussi me faire renvoyer par deux fois de Poudlard. Je pense qu’obliger les jeunes à aller à l’université après peut être une bonne chose. Forcer, peut-être pas. Mais pousser ceux qui le souhaitent, les aider, les soutenir s’ils n’ont pas les moyens financiers. Ça c’est important.
En revanche, je ne suis absolument pas pour que les moldu apprennent que la magie existe. Après coup les diverses disparitions liées à mes cambriolage, par exemple, apparaîtrons plus lumineux et les moldu ne pourront que se méfier encore plus. Et puis ils ont toujours été contre la magie, on a bien vu le procès de Salem. Si ça devait recommencer…on serait bien mal barré pour se cacher alors que le secret aurait été levé.
Je pense que c’est peut-être le groupe qui peut le mieux me cacher, me préserver du Ministère et surtout me permettre de continuer mes petites affaires de trafique et…de meurtre. Je pense que si on venait à savoir le nombre que personne que j’ai fais disparaitre, je serais enfermé à vie à l’asile. Et la seule personne qui pourrait me vendre, pour le moment, est bien la plus belle des femmes malheureusement.
Maintenant que j’ai rejoint les rangs, même si je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de vrai chef, j’espère m’en montrer digne et faire de mon mieux pour montrer à la communauté magique que nos idées sont les meilleures….a condition déjà, d’arriver à s’accorder dessus.
méfaits accomplis.
J'emprunte Jamie Dornan pour jouer mon personnage. Il se trouve que j'ai 22 ans et que je serais disponible très souvent. J'ai trouvé le forum par ah ha *surprise* et enfin le fameux code du règlement est : Code OK. Parce que j'aime beaucoup parler, j'ai envie de rajouter quelque chose : ♥.
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MARAUDERS CALLING
Dernière édition par Eoghan I. R. O'Neill le Dim 16 Juin 2013 - 18:55, édité 10 fois
Sujet: Re: Eoghan ø La vie est fourbe Lun 10 Juin 2013 - 20:00
Quand quelque chose va de travers, tout suit.
Mes parents, Kerwan et Ailein O’Neil, se sont rencontré jeunes, à Poudlard, en sixième année pour être exacte. Tous les deux étaient des sorciers de familles plutôt simples, ma mère était écossaise et mon père irlandais. Ils se sont mariés, mais n’ont pas vraiment pu profiter pleinement de leur couple, en effet, très rapidement, ils eurent leur premier enfant, moi. Je suis né à la maison, à Draíochta Íon. Toute mon enfance je l’ai faite dans cette jolie maison, elle était simple, petite, trois chambres, un salon, une cuisine, une salle de bain et une pièce qui servait de bureau et de bibliothèque. Je l’aimais beaucoup, je la connaissais par cœur. À l’époque, il y avait un jardin avec une jolie haie très bien entretenue qui masquait des voisins. Dans un coin, des arbres fruitiers et ma petite cabane. Je l’avais construite avec mon père, sans magie. Oh ce n’était pas quelque chose de grandiose, simplement quelques planches fixées les unes aux autres. Le tout était complètement bancale, mais c’était mon domaine, mon chez moi. L’entente entre nous tous était très bonne. Le ton ne montait jamais. J’oubliais, ma petite sœur était elle aussi arrivée, un an après moi précisément. Elle se nommait Eryn et on s’entendait parfaitement bien tous les deux. Elle était parfois pénible, mais au final, je l’appréciais énormément et surtout, je m’ennuyais sans elle.
Petit, j’ai été à l’école avec les moldus du village voisin. Je savais que je ne devais pas parler de la magie, aussi, je tenais ma langue. Ma sœur m’a suivi juste après moi. Elle était un peu moins habile que moi et je me souviens qu’une fois elle avait parlé de la magie. Les autres se sont moqués d’elle. Mais pas longtemps, juste le temps qu’elle me trouve et me court dans les bras en pleurant et m’expliquant ce qui se passait. Je peux vous dire qu’ils n’ont pas gardé leur air moqueur bien longtemps. Je peux même vous affirmer qu’ils ont fait très rapidement la rencontre avec le goudron de la cour de récré. Bon, je me suis aussi attiré des soucis à cause de ça, mais je m’en fichais. Jusqu’à ce que je me fasse rappeler à l’ordre à la maison le soir. Je faisais moins le fier. Je me souviens avoir dû passer la soirée dans ma chambre. Sauf que ça signifiait que je n’aurais pas le droit de participer au repas. Je devrais manger plus tard et à part. Mais mon ventre n’était pas vraiment d’accord. Enfermé dans la chambre, je rêvais de nourriture, de gâteaux. Et puis ma porte s’ouvrit. Un petit gâteau flottait dans les airs et venait vers moi. « Eoghan ? » La voix de ma mère. Puis, en suivant de la voix, je vis la silhouette de ma mère dans l’encadrement de la porte. « C’est toi qui as fait ça ? » « Fais quoi ? » Mon ton était innocent. Je savais bien entendu ce qu’était la magie et ce que l’on pouvait faire avec. En revanche, c’était ma toute première utilisation de celle-ci et ce n’était absolument pas volontaire. Bien entendu le petit gâteau avait rapidement disparu dans ma bouche, afin de cacher mon forfait. « Tu as faits léviter un gâteau jusqu’ici, je l’ai vu et je l’ai suivi. » Elle ne semblait pas fâchée, plutôt heureuse. « Allez viens manger mon cœur. » Ma punition fut donc levée et on fêta l’arrivée de mes pouvoirs.
Lors de mes six ans, je vis que ma mère était enceinte. Je ne comprenais pas trop. Enfin si, je savais depuis un petit moment comment étaient créés les enfants et même que je ne regardais plus ce que j’avais entre les jambes de la même manière. J’avais vaguement entendu quelque chose dans la cuisine, tard le soir, alors que j’aurais dû dormir. Apparemment cet enfant, ils ne le voulaient pas. « Pourquoi tu l’as gardé Ailein ? » « Tu aurais préféré que j’avorte ? Qu’il disparaisse ? » « On arrive tout juste à finir le mois à quatre et là on sera cinq, ce ne sera plus possible, tu le sais. » Je me souviens que ma mère pleurait en bas. « C’est trop tard de toute façon, il ne reste que quelques mois. » « Je sais. Je vais essayer de trouver un autre boulot. » « Allons, viens là, ne pleure pas ma douce. » Mon père était un homme bon, doux, attentionné et qui faisait des sacrifices pour sa famille. Il était mon modèle. Lorsque le bébé est né, nous avons fêté ça entre nous. Nous étions vraiment heureux, surtout qu’ainsi Eryn ne fût plus la seule fille. Eanna devint rapidement la poupée et la petite protégée de la famille. Le seul point noir était que je ne voyais plus vraiment mon père. En effet, Kerwan faisait son boulot au ministère et le soir il travaillait dans un pub. Il pensait qu’on ne s’en sortirait pas autrement, niveau finances. Je ne sais pas s’il avait raison ou tort, en revanche, je sais qu’il me manquait. Ma mère passait ses journées au travail, elle travaillait dans une petite boutique du village. Eryn et moi allions à l’école et la petite Eanna était confiée à une voisine la journée. On ne se retrouvait tous les quatre que lors des repas le soir. Et tous les cinq les dimanches, le seul jour où mon père ne travaillait pas.
Un jour je suis rentré à la maison. On était un juin. J’aurai mes onze ans dans un mois. Mais lorsque j’ai franchi la porte. Ce n’était pas ma mère qui était là pour m’accueillir avec un sourire et des odeurs de petits gâteaux. Non, l’odeur, il y en avait bien une, ça sentait le brûler. Hors ma mère adorait cuisiner et ne ratait jamais un seul plat, il était tout simplement impossible qu’elle ait laissé brûlé quelque chose. J’avais rapidement compris que quelque chose ne tournait pas rond dans cette maison. Eryn était rentrée juste derrière moi. J’avais tendu mon bras pour l’empêcher de me dépasser. Eanna était avec nous, elle commençait l’école et donc on rentrait ensemble le soir. « Attendez-moi dehors les filles, je viendrais vous chercher. » « Quelque chose ne va pas Rid’ ? » Non ça n’allait pas. Je les avais laissées dehors et j’étais allé à la cuisine. Personne. Dans le salon. Et là, surprise. Il y avait deux hommes du Ministère. « Qui êtes-vous ? » mon ton était surpris mais froid. Je savais que je ne faisais pas le poids devant des adultes, surtout que je n’avais pas de baguette magique. Mais j’étais désormais l’homme de la maison en l’absence de mon père. « Eoghan O’Neil ? » « Lui-même. » « Veuillez nous suivre s’il vous plaît. » « Pourquoi ? Et mes sœurs ? Ou sont mes parents ? Je suis mineur. » « Nous allons les attendre et nous partirons ensemble. Nous devons aller retrouver votre famille. » Je ne comprenais pas trop. J’ai été cherché mes deux sœurs et les deux hommes ont utilisé un portoloin pour nous emmener. Mais contrairement à ce que je pensais, je n’avais pas mon père et ma mère devant moi à mon arrivée. Il y avait un homme que je connaissais comme un cousin à mon père. Il y avait la sœur de ma mère et son mari et aussi une personne que je reconnus être la voisine qui gardait Eanna lorsqu’elle était plus jeune. On nous apprit que nos parents étaient portés disparut. Et que nous devrions aller dans d’autres familles en attendant qu’ils soient retrouvés. Il avait été décidé que la sœur de ma mère prendrait Eryn. Mais avec ses enfants, elle ne pouvait nous prendre tous les trois. Eanna était confiée à la voisine qui la connaissait bien. Mais étant à la retraite, elle ne pouvait me prendre également et assurer mes études à Poudlard. Ce fut donc le cousin de mon père qui avait ma garde. Je ne l’avais rencontré qu’une seule fois. Je savais qu’il n’était pas marié et qu’il avait eu un fils qui était décédé des suites d’un duel avec un autre sorcier. Je me souviens avoir protesté, je ne voulais pas être séparées de mes deux sœurs, les prunelles de mes yeux. Je leur promis de leur écrire très souvent.
J’ai eu onze ans, j’ai reçu ma lettre de Poudlard et je suis parti en septembre. J’ai écrit tout l’été aux deux filles. Eryn me répondait très rapidement, me souhaitait bonne chance pour la rentrée et elle me promit qu’elle tenterait de voir et s’occuper d’Eanna. À Poudlard, je fis la connaissance de plusieurs personnes, dans le train surtout. Des garçons, des filles, tous charmant. Je fus réparti à Gryffondor et j’ai perdu à peu près tout le monde de vue. Tant pis, j’avais sept ans pour me faire de nouveaux amis. Mais dès que les premiers cours ont eu lieu, ce fut la désillusion. Je comprenais certaines choses. Mais mes résultats étaient absolument lamentables. Mais je ne perdais pas espoir. Pleins de choses m’animaient et je me raccrochais à tout ça. À l’espoir de retrouver mes parents, l’espoir de revoir et revivre avec mes sœurs et enfin l’espoir de remonter ses résultats lamentables.
Lors des premières vacances de noël, je suis rentré chez mon tuteur. Je n’aurais jamais dû. L’appartement était en bordel, crade, ça puait l’alcool. Il n’avait pas dû arrêter tout le long où j’étais partis. Au final, j’ai passé un Noël sans cadeau, à vider des poubelles de bouteilles vides, à nettoyer un appartement qui n’était pourtant pas aussi grand que ça. Je n’avais pas de nouvelles de mes sœurs et lorsque j’en demandais à Ivan il me répondait tout le temps qu’il ne savait pas. En gros, il ne m’aidait pas beaucoup. J’ai eu le malheur de lui demander s’il voulait bien venir avec moi au chemin de traverse pour acheter certaines choses qu’il me manquait pour le collège. Il est entré dans une fureur noire, hurlant qu’il n’avait pas de sous pour un moins que rien comme moi et qu’il ne dépenserait jamais un centime pour une personne autre que son fils. J’ai très rapidement compris que je ne devais rien lui demander.
Le temps s’écoulait comme il pouvait. J’avais des habits absolument lamentables, recousu magiquement, les livres étaient bon marché et les fournitures avaient été volées dans tel ou tel magasin. J’ai rapidement compris qu’Ivan brûlait les lettres que m’envoyaient mes sœurs. Je l’avais terriblement mal pris, mais je ne pouvais rien faire. C’était moi qui faisais à manger à l’appartement, c’était moi qui faisais le ménage. Et le problème, c’était que si je ne le faisais pas, ça ne punirait que moi, je ne pouvais vivre dans la saleté et encore moins ne pas manger. Lors de ma seconde année, Eryn était entrée à Poudlard. Je pouvais enfin la voir. Mais ça signifiait que plus personne ne pourrait voir et s’occuper d’Eanna, mais la petite grandissait et avait l’air de très bien vivre auprès de sa mère de substitution. Eryn et moi avons toujours été très proches. Étant donné qu’au niveau de l’âge nous étions proches, nous avons grandi ensemble et cette séparation due à la disparition de mes parents ne nous avait pas fait devenir des étrangers l’un pour l’autre. Heureusement. Mais j’avais peur de ce qu’il en serait pour la petite dernière.
J’ai passé cette année mes vacances de noël au château. Je ne souhaitais absolument pas rentrer. Ma sœur me laissa seul, elle n’avait apparemment pas de problème avec ses tuteurs. Le lendemain de noël le directeur de ma maison et de l’école a demandé à me voir. Je n’avais pas le souvenir d’avoir faits quelque chose qui me ferait convoquer…Mais bien rapidement j’ai compris. Mines graves, voix graves et propos tranchants. On avait retrouvé mes parents. Ils avaient été torturés, mutilés et enfin démembrés. Leurs corps avaient été retrouvés en URSS. À cette annonce, je me suis levé, très calme. Je les ai remerciés et je suis sorti du bureau, sorti du château et je me suis enfoncé dans la forêt interdite. J’étais seul. Il faisait sombre. Et là, je me suis lâché, j’ai hurlé tout ce que j’avais dans mes poumons, j’ai crié, j’ai pleuré. Quand j’ai enfin réussi me clamé, j’ai rejoint le château, le visage impassible.
Les cours ont repris, ma sœur est revenue. Elle l’avait également appris. Mais elle allait bien moins que moi. Lors des cours, je ne comprenais toujours pas, j’avais toujours énormément de peine. Un jour que j’étais à la bibliothèque, une jeune fille s’est présentée à moi. « Eoghan O’Neill ? » J’ai levé la tête afin de confirmer. « Je dois te donner des cours de sortilèges. » Simple, directe et claire. Mon professeur m’avait bien dit qu’au vu de mes résultats, il solliciterait une personne pour m’aider. J’ai donc haussé les épaules. Je n’avais pas le choix de toute manière. Le cours s’est passé…étrangement. Lorsqu’elle avait quelque chose à dire elle n’y allait pas par quatre chemins. J’ai aussi très rapidement remarqué qu’elle n’appréciait pas ma façon de faire. Combien de fois m’a-t-elle sortit le mot « organisation » ? Oh j’ai arrêté de compter, une bonne centaine.
Elle s’appelait Gaïa Cheshire, c’était une Serdaigle. Normal qu’elle donne des cours en plus, elle devait avoir des résultats éblouissants. Tout le reste de l’année elle m’a donné des cours. Mais pas que pour les sortilèges, pour tout. Si bien que je commençais à en avoir honte. Elle ne faisait que m’enfoncer davantage dans ma nullité. Et puis une fois, alors qu’elle s’énervait un peu plus contre moi, elle a fini par partir en furie. J’ai clairement entendu les propos laisser tomber et abandonner. Elle était partie, elle n’est plus revenue. Je me suis senti terriblement trahi. Je commençais à l’apprécier avec son caractère étrange. Mais finalement, je le savais bien, ce sont tous les mêmes, tout le monde finit par abandonner les autres.
Mais étrangement, alors que je la maudissais, que je maudissais tout le monde dans ce collège pour ne pas savoir m’aider, elle revint vers moi. Mais pas pour s’excuser, pour me harceler, je ne comprenais pas trop. Alors au début je la fuyais. Je me réfugiais ailleurs, elle m’avait blessée et je n’avais pas encore assez de recul. J’avais quelques amis à Poudlard. Des hommes qui faisaient de l’humour à tout va, qui agissaient plus qu’ils ne pensaient. Je savais que l’on passait du bon temps ensemble, mais je savais aussi pertinemment que je ne pourrais jamais me fier à eux. Je voyais déjà les cours, impossible de compter sur eux pour remonter mes notes, ils n’en avaient rien à faire. Aussi je préférais être seul la plupart du temps que mal accompagné. Je n’avais pas d’amis ici et je m’en fichais.
Et puis un jour, je finis par céder devant l’insistance de la Serdaigle. Je repris les cours avec elle. Les cours de sortilèges s’étendirent à la métamorphose, aux potions, à la botanique et tout le reste. Je passais mon temps entre suivre les cours avec les professeurs et lutter, passer chaque pause et chaque soir à faire mes devoirs et revoir mes cours avec Gaïa, chaque vacance au château, seul et tous les étés à ranger l’appartement et m’en prendre plein la gueule par Ivan.
En cinquième, j’ai passé mes BUSES, je les ai ratés. Je n’ai obtenu que celui de DCFM en optimal, le reste était absolument lamentable, mais toujours moins que si je n’avais pas eu les cours de la jeune femme à qui je commençais à m’attacher. Je reçus une lettre du directeur pendant l’été. Ils considéraient que je n’avais plus ma place à Poudlard, je fus donc renvoyé. J’ai fugué tout l’été pour aller voir ma petite sœur Eanna. Elle avait fait ses onze ans et rentrerait à Poudlard en septembre et je ne la verrais même pas. Elle ne me reconnut pas et ça me blessa profondément. Mais sa tutrice accepta que je reste pour tenter de renouer un lien avec elle, à condition que je trouve un boulot au village le temps que je resterais. Chose que je fis avec aisance, travaillant à la plonge à la taverne.
Je n’avais plus de nouvelles de Gaïa, en même temps, je n’en espérais pas. Septembre est venue, Eanna est entrée à Poudlard, je lui avais offert un petit hibou noir, en lui disant qu’elle pourrait m’écrire ainsi. Toutes mes économies y étaient passées, mais je ne regrettais pas. Lui offrir ce hibou m’a ramené à ma première ballade au chemin de traverse. Avec les économies que j’avais réussies à mettre de côté toute mon enfance, je m’étais offert un chat, il était très grand, tout fin et avait dans ses yeux un air sauvage. Il m’avait immédiatement plu. Je ne l’avais jamais nommé. Chaque fois que j’essayais de lui donner un nom il miaulait, comme s’il ne lui plaisait pas. Alors j’avais finalement décidé de l’appeler le fauve, ce qui semblait lui convenir. Il ne m’avait jamais quitté, même lorsque Ivan me frappait, il était là et venait se frotter à moi. Lorsque j’avais de mauvais résultats, il venait vers moi et commençait à jouer avec mes doigts, comme pour me changer les idées. Lorsque j’ai appris que mes parents étaient décédés, il m’avait trouvé très rapidement dans la forêt et miaulait en échos à mes cris. J’étais terriblement attaché à ce chat.
Je n’avais plus de raison de rester en Irlande, aussi j’ai finalement remis les pieds à l’appartement à Londres. « Tu étais passé où sale gamin ! » Et vlan une grande claque. « Deux mois ! Tu disparais deux mois sans un mot sans nouvelles ! » Et un autre coup. « Va dans ta chambre ! » Chose que je me suis empressé de faire. Il était la seule personne que je craignais vraiment. Je n’osais pas lui répondre, ni lui jeter un sort, rien. « Et tu me feras le plaisir de trouver un boulot vu que tu es renvoyé ! » Comment savait-il ? Je ne lui avais rien dis, mais je savais que je n’avais pas le choix de toute manière. Je ne me voyais pas passer mes journées ici.
Mais je n’eus pas vraiment le temps de me pencher sérieusement sur un boulot à plein temps. Alors que je rentrais à l’appartement, je vis Gaïa en bas de l’immeuble. « Qu’est-ce que tu fais là ? » « Je viens te chercher. » « Pardon ? » « Viens avec moi à Poudlard. » Je refusais, lui expliquant que le directeur m’avait purement et simplement renvoyé. Mais rien à faire, rien n’entrait dans sa tête. Alors j’acceptais. Et je put réintégrer l’école. Mais au bout de deux mois, le directeur m’a convoqué. Il était d’accord de faire des efforts pour que je revienne, mais il n’en avait pas vu de ma part. Or j’avais tenté de faire des efforts, j’essayais d’avoir de bonnes notes, travaillant plus en cours et avec Gaïa, peine perdue. J’ai donc fais mes adieux à mes deux sœurs et à Gaïa. J’ai remercié aussi cette dernière, d’avoir essayé de me donner une chance.
Je ne suis pas retourné longtemps chez mon tuteur. Trois ans tout de même, mais elles m’ont paru passer à la vitesse de l’éclaire. Je travaillais dans une petite boutique au chemin de traverse, non loin de l’appartement étant donné que je ne pouvais transplaner. Le soir, environ un soir par semaine, je me faufilais en douce dans des maisons ou des appartements, moldu ou sorcier et je commençais à me servir. Au début c’était surtout au niveau de la nourriture. Et puis ensuite, ce fut des vêtements, mais chaque fois quelque chose dont j’avais besoin. Lors des vacances scolaires, je retrouvais Gaïa au chaudron baveur et elle m’enseignait ce qu’ils avaient vu à Poudlard. Je n’irais pas jusqu’à dire que je pouvais ainsi rattraper mes absences, mais j’apprenais au moins les bases.
Lorsque j’eus dix-sept ans, on m’informa par courrier que la maison de mes parents me revenait de droit. J’étais étonné que ça ne soit pas le cas pour mes sœurs, mais il y aurait apparemment eu une clause dans je ne sais quel testament. Je devais en revanche accueillir mes sœurs dans cette maison si elles le demandaient et ce, jusqu’à leur majorité. Cela ne me posait absolument aucun problème. J’ai continué mon petit business de cambriolage chez ceux qui n’avaient rien demandé et je n’eus jamais de réels soucis avec la justice à ce propos. La maison qui avait été à l’abandon très longtemps étant dans un sale état. L’intérieur était poussiéreux. La nourriture avait pourri. Le jardin ne ressemblait plus à rien, la cabane avait été frappée par la foudre. J’ai passé un très long moment à essayer de rendre tout cela plus vivable. Au début je m’étais attaqué à la cuisine puis au salon. J’ai dormi de longs mois dans le salon sans avoir la force de continuer à trier et ranger la maison, tous les souvenirs ressurgissaient avec force.
J’avais gardé le contacte avec Gaïa, je ne voulais pas l’avouer, mais ses sauts d’humeur me manquaient. Et puis en juillet, elle vint me voir, elle avait apparemment fini ses études et n’avait aucun endroit où aller. Je lui ai ouvert ma porte, mais je sentais que j’avais été en quelque sorte manipulé, mais cela ne me dérangea pas. Je lui avais faits faire le tour de la maison et lui ai montré les différentes boutiques du village. Au début, tout se passait très bien. Mais rapidement j’entendis des commérages. Deux jeunes vivants ensemble, sans être marié, ni même fiancé, c’était très louche. Surtout qu’on me connaissait très bien ici et tout le monde savait très exactement mon âge et que je me rapprochais fatalement des trente ans signe que si je ne me mariais pas, il y avait un souci. Alors nous avons changé notre comportement tous les deux. Faisant comme tous les couples normaux, on sortait au restaurant, on faisait les courses ensemble. Et même un jour, nous nous sommes mariés…pour de faux, pour que tous ces commérages cessent. Nous avions eu la paix après ça, on nous regarda autrement, on nous saluait chaleureusement dans la rue, et la vie devint nettement plus plaisante.
Mais personne ne savait ce que nous faisions. Je disais que je travaillais en intérim pour le Ministère et qu’elle était écrivaine et personne ne posait plus de questions. En vérité, j’étais chasseur de primes. J’allais bien régulièrement au ministère de la magie, voir les contrats qu’il pouvait y avoir et tenter de ramener de l’argent. Parfois même, je demandais à Gaïa si elle souhaitait venir avec moi. Généralement elle acceptait. Elle était tellement intelligente que je lui laissais la planification des plans et les sortilèges complexes. Je ne faisais qu’agir et généralement capturer. J’évite de tuer, ce n’est pas bon pour le moral. Et globalement vif rapporte plus que mort. Mais étant donné que je ne suis pas seul sur une proie, qu’il y a généralement pleins d’autres personnes, il arrive que la proie nous échappe. Alors la prime aussi. Notre coffre contient une jolie somme de galions d’or, je ne m’en plains pas. Mais tout ça n’est pas que grâce aux primes. Il nous arrive aussi d’aller voler les moldu très riches ou les sorciers qui ont aussi largement les moyens. Mais tout ce que l’on vole, on revend, on ne garde rien. Ce serait le meilleur moyen pour se faire attraper.
Tout se passait magnifiquement bien. La seule petite ombre au tableau était que depuis que j’avais été renvoyé de Poudlard, plus aucune de mes sœurs ne me donnait des nouvelles. Ce n’était pourtant pas faute de leur envoyer des hiboux et de tenter d’aller voir Eanna chez elle. C’était le néant, comme si elles n’existaient plus. À part ça, je vivais bien et confortablement. La maison ressemblait à un petit paradis et j’étais vraiment heureux avec cette femme qui était censée être ma femme. Dire que nous n’étions pourtant que des amis…Mais plus le temps passait et plus je me rendais compte qu’au final je ne la considérais peut-être pas que comme une amie. Mais je me voyais très mal l’aborder ou lui parler de ça ou de mes sentiments. Peut-être que le mieux serait qu’un de ses fichu voisins fasse quelque chose et que je finisse par savoir vraiment si elle me plaisait ou si c’était juste des illusions.
On vivait notre petite vie tranquillement, jusqu’à un certain soir. On avait choisi une maison. Une magnifique demeure. C’était des sorciers et apparemment ils devaient être à un gala ce soir. Le plan était terriblement simple. Entrer, désamorcer l’alarme, se servir et repartir. Mais voilà, ça ne s’est absolument pas passé ainsi. On était entré par la cuisine. Il n’y avait pas d’alarme. On a avancé doucement, mais surement. Et puis un bruit alors que j’étais dans le salon. En me retournant, j’ai vu un homme, baguette pointée sur moi. Ses yeux le disaient clairement, il voulait me tuer. Mais il s’est effondré. Et j’ai vu Gaïa, là, couverte de sang, derrière lui. Elle m’avait sauvé la vie. Mais j’ai bien compris que quelque chose n’allait pas. Elle avait le regard vide. Elle tourna les talons et s’en alla. Je ne savais pas où elle allait. Mais je devais me débarrasser du corps. Je l’ai faits disparaitre, un sors que je connaissais, dont j’étais le seul à connaitre l’ayant inventé. Sort terriblement pratique lorsque les choses tournes mal comme ce soir. Le corps finissait en quelque sorte dans une autre dimension. Un endroit que j’avais créé, un endroit où on ne pouvait accéder que si on était mort. Le seul problème, fut la femme. Je ne sais pas si elle me vit, si elle vit son mari à terre ou si elle le vit disparaitre. Dans tous les cas, elle a hurlé. Elle était ressortie pour avertir d’autres personnes ou transplaner. Je ne pouvais la laisser faire. Je l’ai tuée. De sang-froid. Ce n’était malheureusement pas la première fois. Mais je répugnais généralement à tuer les femmes. Elle s’était effondrée sans un bruit dans l’herbe et rapidement elle a rejoint son mari ailleurs.
Cela faisait maintenant deux semaines que ça c’était passé. Voilà deux semaines qu’elle ne me parlait plus. Voilà deux semaines qu’une petite fille a rejoint la maison. Ce n’était pas ma fille. Mais je m’y attachais. Elle a commencé à parler. Son premier mot fut maman. Pour Gaïa. Elle l’avait appelé Raina. Je voyais bien qu’elle y était très attachée. Mais je voyais aussi que tout n’allait pas. Je n’osais pas lui parler.
Dernière édition par Eoghan I. R. O'Neill le Dim 16 Juin 2013 - 17:18, édité 8 fois
Vu que tu es le premier sang mêlé de ta famille, il faudrait que tu envoie un MP à une personne du staff en nous disant combien de sorciers jouable il peut y avoir (frère, soeurs, parents, cousins etc). Je te demanderais également de remplir ton profil s'il te plait.