Sujet: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Ven 10 Oct 2014 - 22:39
« Pendant quelques instant, j'ai r^éve et puis... La réalité est revenue à moi. »
Allongé sur les marches de l'église, la canne à ses côtés, il fixe le ciel étoilé. Que doit-il faire ? Il était venu dans l'idée de coucher avec cette belle inconnue. De prendre un peu de plaisir, de lui en donner et ensuite... l'abandonner, sans jamais se retourner, sans même chercher à en savoir plus sur elle. Cependant ce bref échange de lettres l'a troublé, plus qu'il ne veut bien l'avouer. Cette femme est peut-être celle qu'il cherchait. Cette âme sœur qui apporte un peu de lumière au sein de l'obscurité dans laquelle il vit. Il a toujours envié son frère d'avoir pu épouser Bellatrix, elle a tout pour elle. Elle est digne, superbe, charmante. Elle est juste... parfaite, c'est le mot, elle est juste parfaite.
Il pousse un lourd soupire, mais il ne peut vivre sans sa canne, les potions ont cessé d'agir sur lui. La douleur est telle qu'il ne peut plus se déplacer sans sa canne désormais. Elle ne le sait pas, elle ne l'a pas vue, cette maudite canne. Il ferme les yeux, une étrange angoisse le prend. Que pensera-t-elle de lui alors ? Il ferme les yeux, voulant imaginer qu'il n'est plus cet handicapé, mais quelqu'un de normal. Avec deux jambes en parfait état, aucune cane, rien de tout cela. Un sourire insolent s'étire sur ses lèvres, il va plus loin dans son délire fantasmagorique. Désormais il est l’aîné, il n'est plus dans l'ombre, il pourrait épouser une femme digne de lui, pas une infirme comme lui.
Des pas crissent sur le sol, il se relève, elle est là, enfin. Perdue dans sa rêverie, il s'est surpris à ce dire : et pourquoi pas ? Et pourquoi pas ne pas disparaître ? Après tout son maître n'est plus. Il pourrait parcourir le monde avec cette belle créature à son bras cherchant un moyen de ramener son maître, peut-être même qu'il l'épouserai pour le plaisir. Qui sait ? Il se relève, attrapant sa cane, il est temps de révéler qu'il est.
L'éclat de la lune révèle une silhouette qu'il connaît fort bien, ses cheveux dorés, cette bouche, il la connaît. Il la connaît parfaitement. Interdit il la fixe s'approchant de lui, il ne dit rien. Hayley et Zoé sont deux même personnes. Stupide. Idiot. Même un sang-de-bourbe aurait mieux fait que lui. Raide, il s'avance à son tour, au moins il n'aura pas l'humiliation de voir la surprise s'afficher sur son visage à la vue de sa cane. « Et bien je vois que vous appréciez les balades nocturnes Miss Peverell. » Il la foudroie du regard. Il le savait. Il le savait parfaitement que dès la première occasion elle aurait prit un amant. Probablement en avait-elle déjà un et se gausser de ce stupide Rabastan qui espérait une fiancée pure et charmante. Une fiancée digne de sa personne et non une... câtin ! Comme à son habitude il se saisit de sa main et l'embrasse. Ses gestes sont froids et dénués de sentiments affectifs.
Il est blessé. Trompé, souillé, mais surtout trahit. C'est le mot. Il avait confiance en elle, il avait espéré qu'un jour... Non, c'est la potion qui lui donne de telle pensées, jamais il n'aurait pu l'aimer. C'est ridicule. Pourtant le voilà dévorer par la jalousie de savoir qu'elle peut avoir un autre homme dans sa vie. Il veut être le seul et surtout l'unique.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Dim 12 Oct 2014 - 10:25
Je crois qu'au fond, je t'aime bien.
avec Rabastan Lestrange
Cette rencontre m’avait fait rêver. Les hiboux que nous nous étions échangés m’avaient redonnés de l’espoir. Je pensais que je pourrais être heureuse, qu’une personne m’aimait pour ce que j’étais, non pour ma famille ou simplement parce qu’il y était forcé. J’espérais ne pas trop y croire et que ce n’était que des conneries. À choisir si ce serait le cas, je serais presque heureuse que Viserys ne se présente pas.
J’étais perdue dans mes pensées. J’avais transplané assez loin de l’église, je ne connaissais pas vraiment les environs, alors j’avais un peu de marche à faire. J’avais rabattu la capuche de ma cape sur ma tête pour me protéger légèrement du froid. Il ne faisait pas vraiment froid, mais marcher d’un pas rapide avec un léger vent…au final il faisait plutôt frais. J’arrivais bientôt en vue de la fameuse église. Je trouvais que s’était un lieu bien étrange pour une rencontre. Je m’approchais et mes pas sur le gravier ont fait se lever un homme. Il était donc là à m’attendre. Je sentais mon cœur battre plus vite. Avais-je vraiment envie de le rencontrer ? Et si je le regrettais ? Je sens ma capuche glisser sur ma tête, mes cheveux flottent légèrement derrière moi.
Plus je m’approche et plus je me sens mal. Je ne vois pas son visage, il est dans l’ombre. Je vois seulement sa silhouette et sa canne. Je n’avais pas souvenir qu’il en avait une lors de notre dernière rencontre. Il s’avance vers moi et ses quelques mots brisent tous mes espoirs. « Et bien je vois que vous appréciez les balades nocturnes Miss Peverell. » Et puis je vois son visage. Comment n’avais-je pu reconnaître sa voix ? Et sa silhouette ? Il me foudroie du regard. Peut-être est-il blessé que je ne sois pas la bonne personne. Mais était-il vraiment Viserys ? Non, impossible, il y avait forcément une erreur. Nous nous sommes simplement croisés par manque de chance.
Je refusais la réalité. Et pourtant, intérieurement, je savais. Je savais que personne d’autre ne viendrait. Je savais que j’allais avoir droit à une confrontation avec l’un des hommes que j’aimais le moins sur cette terre. « Lestrange. Vous aussi apparemment vous apprécier les sorties sous la lune. » Reproche ? Légèrement. J’aurais tant aimé qu’il ne vienne jamais…il venait de briser mes rêves, mes espoirs. Mais je n’allais pas me mettre à pleurer devant lui et me maudire. Non, ça attendrais que je retourne chez moi et que mon seul témoins soit pinceau.
Il m’avait saisi la main et l’avait embrassé. Aucune douceur, rien de tout ce qui avait fait son charme ce soir-là. Nous étions proche tous les deux. Que lui dire ? Lui balancer ma main dans son joli visage ? Lui reprocher de m’avoir menti ? Oui, peut-être. Après tout, ce n’était pas mon cas. À aucun moment je n’avais menti. « C’est ainsi j’imagine que vous séduisez les femmes. Belles paroles, belles attentions et soudain, tout vole en éclat quant au final vous ne faites que couchez avec elles. Y a-t-il au moins quelque chose de vrai dans vos lettres ? Hormis toutes les critiques que vous avez faits à mon sujet ? » Reproches dans ma voix. De la colère également. Je n’appréciais que très peu me faire flouer et surtout de cette manière. Mon cœur saignait et ne me restait que ma colère et me dégoût de cet homme.
Je devais cependant avouer que ce bal avait fait ressortir une bonne chose de lui. J’avais remarqué qu’il avait des yeux magnifiques et ce soir, je me rendais compte que son visage était tout aussi plaisant à regarder. Dire que jusque-là je n’avais pas fait attention à tout cela était totalement correcte. Je le haïssais tant que je ne l’avais jamais vraiment regardé.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Dim 19 Oct 2014 - 23:46
« Pendant quelques instant, j'ai r^éve et puis... La réalité est revenue à moi. »
Et en plus elle ose lui reprocher sa venue ? Elle ! La fiancée malade. La fiancée qui ne sait pas se comporter comme une femme du monde. La fiancée qui n'est qu'une tare, une honte, qui ose aller chercher des amants comme la première catin venue. « C’est ainsi j’imagine que vous séduisez les femmes. Belles paroles, belles attentions et soudain, tout vole en éclat quant au final vous ne faites que couchez avec elles. Y a-t-il au moins quelque chose de vrai dans vos lettres ? Hormis toutes les critiques que vous avez faits à mon sujet ? » Il lâche un ricanement et s'approche d'elle d'un pas lourd et claudiquant. « Qu'est-ce que cela te fait ? » Crache-t-il avec un certains dégoût. Il la regarde de haut en bas et se détourne d'elle, pour revenir sur ses pas. « Une malade en sursis et un infirme, quelle belle paire nous formons. Deux idiots qui ont cru pouvoir aimer quelqu'un d'autre et voilà où nous sommes... » Il lâche un nouveau ricanement. Ses belles paroles, elles ont marché sur elle, il était sincère, dans certains de ses mots. Il voulait la posséder, il voulait tirer de son plaisir une joie intense. Pourtant il était sincère, prêt à s'enfuir avec elle, prêt à la respecter comme il respecte certaines femmes. Si cela n'avait pas été Zoé, il aurait pu tomber amoureux. Il se laisse tomber sur les marches de l'escalier et lui fait signe de venir. « Viens t'asseoir à côté de moi, nous devons parler. » C'est un ordre qui ne laisse pas de place au non, pourtant son ton est doux.
Il va jusqu'à pousser le vice à tapoter la marche sur laquelle il vient de s'asseoir. Il étend sa jambe qui le fait souffrir et la maudit intérieurement. Elle n'a aucune raison de faire ce qu'il désir, si ce n'est le respect qu'une femme doit à son mari. Ils ne sont pas encore mariés, elle pourrait arguer cela, mais elle déclarerais sans aucun doute avec indécence qu'elle est libre de faire ses propres choix. Comme si les femmes pouvaient choisir ! « Sois tu fais ce que je te demandes et nous parlerons comme deux adultes. Soit tu t'en vas et je m’assurerai de te dresser. » Ce n'est plus de l'éducation dont elle a besoin, mais d'être dressé. Sans vouloir être médisant envers sa belle-famille, elle n'a pas su faire de Zoé une femme digne de ce nom et c'est à lui que revient tout le travail.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Lun 20 Oct 2014 - 15:22
Je crois qu'au fond, je t'aime bien.
avec Rabastan Lestrange
J’étais triste et en colère. Ses réponses à mes questions ne firent qu’enfoncer davantage le couteau. Pour lui j’avais l’impression d’être une moins que rien. Il me le fit clairement comprendre en faisant un résumé de notre pseudo couple. « Une malade en sursis et un infirme, quelle belle paire nous formons. Deux idiots qui ont cru pouvoir aimer quelqu'un d'autre et voilà où nous sommes... » Ses propos étaient blessants. Certes j’étais malade, mais je n’avais normalement aucun souci à me faire quand à mes chances de vivre…sauf si pendant tout ce temps on m’avait caché la vérité. Quant à lui, il était blessé. Ça arrivait à tout le monde, les meilleurs, comme les pires, il n’y avait pas de raison de cracher dessus, s’était les risques des batailles. Moi-même j’en étais sortie avec plusieurs cicatrices. Ses diverses réactions me firent terriblement mal. J’étais vraiment tombée amoureuse de ce qu’il m’avait montré, je m’étais mise à espérer, j’en avais même parlé à James. Mais finalement, je doutais que se soit réellement possible nous deux.
Il me demanda de venir s’assoir à côté de lui, sur les marches. Je voyais bien qu’il souffrait quant il se déplaçait, mais il était trop fière pour demander de l’aide. J’eu un instant d’hésitation. Qu’allait-il encore me faire ? Il interpréta cette hésitation comme de la rébellion apparemment puisqu’il menaça de me dresser. Comme si je n’étais qu’un vulgaire animal. Autant dire que je n’appréciais pas réellement. Il remettait en cause l’éducation que m’avait donné mes parents et même si je commençais à m’habituer qu’il me parle mal, je n’appréciais pas quand s’était le cas de mes parents. Je me suis approchée de lui et je me suis assise. Brave bête ! Je me suis tue en petit moment, laissant le silence s’installer. « Je t’interdit de dire que mes parents ne m’ont donné aucune éducation ! » Ma voix était très calme, mais mon ton menaçant. Il ne savait pas de quoi j’étais capable et je préférais que ça reste ainsi. La dernière fois que je m’étais énervée contre lui, il m’avait giflé. Je n’avais pas vraiment envie de retenter l’opération. Aussi j’essayais d’être plus maître de mes émotions, même si je n’avais qu’une envie, prendre sa tête aux jolis yeux et l’encastrer dans les marches de béton.
« Sinon je suis toute disposée à discuter avec toi, à la seule condition qu’il n’y ait pas de menace et compagnie. Nous sommes deux adultes et je pense que nous pouvons avoir une discussion sans animosité…ça ne nous ferait pas de mal je pense. » Et à condition qu’il ne me touche pas, je ne voulais pas avoir la sensation de brûlure jusqu’à ce que je passe sous la douche. Avais-je raison d’espérer une discussion normale entre deux personnes normales ? Espérons. Une question me turlupinait tout de même, mais j’avais un peu peur de sa réaction à celle-ci. J’ai inspiré profondément avant de la poser d’une petite voix. « Pourquoi es-tu venu ? Sincèrement. Je me fiche de savoir si tu aurais couché avec tel ou tel personne, mais pourquoi m’as-tu donné ce rendez-vous à la base, qu’en attendais-tu ? » J’espérais qu’il répondrait sincèrement, pas qu’il poserait d’autres questions pour les éviter etc. J’avais envie, j’avais besoin de savoir. Existait-il quelque part une infime chose qui faisait que nous pouvions être liés lui et moi ?
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Dim 26 Oct 2014 - 22:00
« Pendant quelques instant, j'ai r^éve et puis... La réalité est revenue à moi. »
Elle lui interdit quelque chose. Elle pense qu'elle peut lui interdire quelque chose. Elle. Il ne ricane pas, il ne lui jette pas de regard sombre, il se contente d'ignorer ses propos. Il refuse d'accorder le moindre intérêt à ces propos tout simplement stupide. Elle n'est qu'une femme, elle n'a pas à lui interdire quelque chose. « Sinon je suis toute disposée à discuter avec toi, à la seule condition qu’il n’y ait pas de menace et compagnie. Nous sommes deux adultes et je pense que nous pouvons avoir une discussion sans animosité…ça ne nous ferait pas de mal je pense. » Il se renfrogne. Les rares fois où il a tenté de se montrer agréable et la considérer comme une dame digne de ce nom, elle a tout fait pour lui faire regretter son geste. Il remercie la nuit de cacher les traits de son visage à son instant. « Pourquoi es-tu venu ? Sincèrement. Je me fiche de savoir si tu aurais couché avec tel ou tel personne, mais pourquoi m’as-tu donné ce rendez-vous à la base, qu’en attendais-tu ? » Il ne le savait pas vraiment lui-même. Il était tiraillé entre son désir, ses rêves et son sens du devoir et de l'honneur. « T’oublier. » C'est bien vrai. Il voulait l'oublier. C'était la seule chose qui importait à ses yeux. Il voulait échapper à cet enchantement qui lui imposait de l'aimer. Il voulait échapper à ce mariage qu'il jugeait néfaste. Il ne pourrait rien ne tirait d'elle. Elle n'était qu'une enfance capricieuse, qui n'en faisait qu'à sa tête. Rien d'autre. « Je n'en aurais pas besoin si tu savais te comporter comme ton rang le demande. » Il envie son frère. Lui n'a pas eut de soucis avec sa femme. Elle est une mangemorte sage, belle et digne. Elle est tout ce qu'il désire.
Il jette un regard sombre à sa fiancée. « Et toi je suppose que tu es venue ici dans l'idée de me tromper. Je me demande combien d'homme tu as déjà eut dans ton lit. » Il lève le regard vers le ciel et lâche d'un ton sombre. « Pourtant je sais très bien que tu te refuseras à moi et que tu seras incapable de combler mon seul désir. » Les étoiles sont nombreuses dans le ciel. Parfois il a des sursauts de conscience, comme à cet instant, le plus souvent c'est quand elle le blesse. Les lèvres pincés, il cherche à comprendre comment elle a bien pu le berner. La femme des lettres et cette femme assise à ses côtés sont deux êtres différents. A moins que ce soit le sort qui ait agis sur sa personne et qui lui a fait ressentir des choses fausses. Des sentiments qui ne sont pas les siens. Il déteste cela. Il déteste être manipulé ainsi au plus profond de lui. Pourtant s'il se laissait aller, cela serait tellement plus simple. Il refuse. Encore et encore, il refuse que ce soit ait l'ascendance sur lui et le domine. « Tu ne sais pas quelle chance que tu as d'être fiancé avec moi. » Il lui jette un regard lourd. « Des hommes battent leur femme, d'autres les torture mentalement, il y a ceux qui n'hésitent pas à les violer parce qu'ils jugent qu'elles sont leurs propriétés. » Il reporte son regard vers les étoiles. « Moi je ne demande qu'une chose, ton respect. Et tant que je ne l'aurai pas, ne compte pas sur moi pour te considérer comme je le dois. » Plusieurs fois l'idée de la frapper lui avait traversé l'esprit. Cela arrive quand la colère l'emporte sur la raison, comme quand il a découvert son visage tout à l'heure. Il n'a jamais levé une main sur une femme. Ce sont des créatures stupides et faibles, seul les lâches s'attaquent aux créatures stupides et faibles. Nonobstant, il pourrait commencer avec elle.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Mer 29 Oct 2014 - 13:51
Je crois qu'au fond, je t'aime bien.
avec Rabastan Lestrange
J’étais tranquille. Étrangement, je ne me sentais pas en danger. Se devait être la première fois que j’étais en sa compagnie et que j’étais bien. Enfin…presque bien. A part la désillusion totale et ses propos aussi tranchant que des diffindo. Je lui avais demandé pourquoi il était là et sa réponse me blessa. Il voulait m’oublier. Je pouvais le comprendre. Je souhaitais également l’oublier, ainsi que tout ce qui se rappelait à ma mémoire lorsqu’il était dans mon champ de vision. J’ai fermé les yeux. Je n’ai pas bougé alors que j’aurais aimé me recroqueviller sur moi-même. Je crois que nous avions tous deux une vision très négative de l’autre. Peut-être étais-ce erroné, peut-être pas. Tout ça ne pourrait venir qu’en discutant, ainsi. Il lâcha d’autres propos tout aussi blessant. Je ne me comportais pas comme je le devais d’après lui. Nous n’avions donc pas la même vision des choses, car lui non plus. Il ne me semble pourtant pas qu’il est dit qu’un sang pur doit ou à le droit d’aller coucher partout. Mais je préfère me taire. Je ne voulais pas faire de reproches. Non, ce soir, nous discuterions normalement et j’aurais une attitude des plus exemplaire…Pourvu qu’il en fasse autant.
J’ouvris les yeux et le vit me regarder. Il lança une supposition sur ma venue ici. Lorsqu’il évoqua la possibilité que je sois au final comme lui à sauter sur tout ce qui bouge, j’inspirais un peu plus rapidement et bloquait ma respiration. J’étais vexée, ainsi que blesser. Décidément, non, il n’avait vraiment pas une bonne image de moi. Qu’avais-je fait pour qu’il me voie ainsi ? A part tomber sous le charme d’un imposteur… Incapable de combler son désire. S’était bien vrai. Nous le savions tous les deux. Les choses allaient vraiment être compliquées entre nous. Mais je me taisais. Je pourrais parler, me défendre, lui expliquer les choses. Mais je préférais le silence.
Il finit par le rompre, nous sortant tout deux de nos pensées. « Tu ne sais pas quelle chance que tu as d'être fiancé avec moi. » Non, effectivement, je n’en savais rien. Parce que je ne l’avais pas voulut, parce que je ne me sentais pas prête et parce que tout ce que je savais de lui m’inspirait du dégoût. « Des hommes battent leur femme, d'autres les torture mentalement, il y a ceux qui n'hésitent pas à les violer parce qu'ils jugent qu'elles sont leurs propriétés. Moi je ne demande qu'une chose, ton respect. Et tant que je ne l'aurai pas, ne compte pas sur moi pour te considérer comme je le dois. » Je ne pu m’en empêcher, je lâchais un petit rire. Rien d’hautain, ou de déplacé. « Certains battent leur femme en effet. Mais dois-je te rappeler que tu ne t’es pas gêné pour lever la main sur moi ? Alors que nous ne sommes même pas mariés ? » Mes propos étaient de simples constatations. Ils n’appelaient pas à une réponse. Après tout que pourrait-il dire ? Oui, mais je l’avais cherché ? Très probablement. Il est vrai que je l’avais un peu cherché…mais qu’il lève la main sur moi…Je n’appréciais absolument pas et il y avait fort à parier que s’il recommencerait je réagirais différemment.
« Nous avons tous les deux une vision très négative de l’autre je pense. » L’avait-il remarqué lui aussi ? Peut-être, ne tenais qu’à nous de voir s’il n’y avait pas un bon fond derrière tout ça. J’inspirais profondément. Pour changer d’avis sur l’autre, je voyais les choses ainsi, se dévoiler et ne pas mentir. « Oui, j’étais venue dans un but très précis, je ne vais pas te le cacher. Je suis tombée sous le charme de l’homme que j’ai vu et qui m’a écrit. J’ai été déçue et énervée de voir que s’était toi. Mais je pense que c’est une bonne chose au final. » Je réfléchissais comment tourner les choses. J’étais un peur entrain de lui faire une déclaration, j’espérais juste qu’il ne se moquerait pas de moi. « Au bal, la façon que tu as eu de me séduire, de m’aborder, la danse que nous avons partagé. Tout cela a fait naître quelque chose en moi. » Je me suis tournée vers lui, cherchant son regard. « Tes yeux Rabastan, ils sont sublimes, leur couleur et intensité quand tu me parlais. Tellement cloîtrée dans la rage que j’avais d’être fiancée de force, je n’ai même pas cherché à te regarder et te découvrir. Cette soirée et ces quelques lettres échangées me font penser que tu es un homme bien tout de même. » Oui, tout de même. Il avait sa part sombre que je détestais, quand il levait la main, qu’il me parlait avec dégoût et mépris, mais également lorsqu’il allait à gauche et à droite. Mais malgré tout ça, il était plus que probable que s’était un homme bien qui pouvait…peut-être…m’offrir quelque chose de bien. « Si jamais pour ton information, il n’y a jamais eu d’homme dans mon lit. Et c’est à cause de ça qu’il est plus que probable que je ne saurais pas combler ton désir. » J’avais été très franche avec lui. Je m’étais abaissée à lui dire ce que j’avais sur le cœur, quitte à ce que cela m’expose et qu’il me rabaisse encore plus. Mais si lui ne voulait pas plier, il fallait bien qu’un des deux le fasse de temps en temps.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Ven 31 Oct 2014 - 17:21
« Pendant quelques instant, j'ai r^éve et puis... La réalité est revenue à moi. »
Nous avons tous nos moments de faiblesses. Parfois qui ont des conséquences terribles, comme quand il a levé la main sur elle. A tord. Elle l'avait poussé à bout, mais il est l'homme, il est celui qui doit se contenir. En réalité, il n'a pas d'excuse. D'autres fois, ces moments de faiblesses, peuvent donner du bon. Comme quand elle lui avoue qu'elle n'a jamais couché avec qui que ce soit. Il ne sait si c'est le sort qui fait qu'il la croit ou bien le désire que ce soit vrai, mais il y croit, vraiment. Il hoche doucement de la tête sans un mot. « Je n'attends pas que tu combles mes désires sexuels. » Il se saisit avec douceur de sa main. Un geste qui le surprend lui-même. « Ce rôle convient aux catins et aux femmes de petites vertus. » Il sourit. « Tu es telle qu'il le faut. » Sur ce point du moins, mais il sait tenir sa langue. Il serre doucement sa main, faisant attention de ne pas lui faire mal. « Pardonne moi pour mon geste déplacé, jamais je n'aurais dû te frapper. » Il n'était pas le seul en cause. Elle l'avait poussé à bout, pourtant, il prend sur lui la faute. Il est l'homme, c'est son devoir. Il la fixe. Il n'arrive pas à la trouver fragile, charmante, séduisante. Il ne voit en elle que sa manière de tenir tête, sa maladie. Son visage reste fermé. Il paraît qu'il va finir par tomber amoureux d'elle. La femme lui avait assuré que oui. Un amour tout à fait superficiel et mensonger. Les mots qui pourraient séduire plus d'un, sonne faux à ses oreilles. Des beaux yeux... Des yeux qui ont vu des êtres mourir sans le moindre remords. Des êtres froids et cruels, voilà ce que sont ses yeux selon lui.
Il n'est pas un homme bien. Il est un monstre. Un monstre qui vit dans l'ombre de son frère. Il a été élevé pour cela. Il est né pour être le monstre personnel de Tom Jedusor. Il n'est pas un homme de bien, loin de là. Pourtant elle le croit, autant la laisser croire. Ses lèvres s'étirent un sourire qui se veut mystérieux et charmant. « Vous me voyez ravis que j'ai su vous charmer quelques temps. » Il soulève la main de sa fiancée et la baise froidement. Il se lève, difficilement, sa jambe le fait souffrir, mais il garde sur son visage son sourire. Il est hors de questions qu'il montre qu'il souffre. Il s'incline devant elle. « M'accorderez-vous cette danse mademoiselle? » Il avait prononcé ce dernier mot d'un français un peu maladroit. Elle avait été séduite lors du bal. Il la séduirait de nouveau. Il la surprendrait. Il ferait d'elle sienne. Il la dresserai. Par les caresses et la violences. Un jour elle sera la femme qu'il désire tant.
D'un geste de la baguette, il fait apparaître une musique languissante et enchanteresse s'élever dans les airs. Jouée par des instruments invisibles, elle est l’œuvre de la magie. Aucune main humaine n'aurait pu écrire une telle musique. Un sourire suffisant sur les lèvres traverse son visage tel un éclaire, avant de reprendre une fausse douceur. Il redevient l'être charmeur qui a fait succombé plusieurs femmes. Il la relève, avec douceur, mais fermeté. Sans sa potion, il souffre, mais il est hors de question pour lui de perdre pieds. Il tient à être l'homme qu'il est. Digne du nom qu'il porte.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Lun 10 Nov 2014 - 14:34
Je crois qu'au fond, je t'aime bien.
avec Rabastan Lestrange
Je m’étais livrée, totalement, je venais d’ouvrir le coffre-fort qui protégeait mon cœur encore lisse de toute expérience amoureuse. Je craignais qu’il ne se gausse de moi, de mon attitude de petite fille rêvant de chevaliers et de princes charmants. Il fallait avouer qu’une rêverie pareille, pour une jeune femme de vingt ans était une aberration.
Me sortant de mes pensées, il m’annonça, peut-être pour me rassurer, qu’il ne m’attendait pas au tournant pour tout ce qui était…rapports intimes. Fort heureusement, étant donné que pour moi tout ceci était ésotérique. Il m’annonça, que tout ceci était réservé aux femmes de peu de foi. Cela voulait-il dire qu’il irait les cherchés une fois notre mariage arrangé ? Il me prit les mains avec douceur, ce qui me déclencha des frissons. Étrangement, ce n’était pas vraiment du dégoût cette fois. Étais-ce le sort que cette vieille pie nous avais jeté qui me faisait voir les choses autrement ? Non, il y avait fort à parier, hormis la marque que j’avais depuis, que tout ce qu’elle nous avait dit n’était que boniment. Il exerça une légère pression sur ma main déclenchant autre chose de nouveau, son regard était intense et moi…je ne comprenais pas trop ce que j’avais. Il s’excusa de l’autre jour. Ce fameux jour où il était revenu me demander officiellement ma main, ce jour ou cette fille squattait chez lui et que je m’étais énervée. Ce jour ou au lieu de nous asseoir autour d’une table ronde et discuter comme les êtres civilisés que nous sommes, il leva la main sur moi. Je n’oublierais malheureusement jamais ce jour. Non, il n’aurait jamais du me frapper et je n’aurais jamais du m’énerver pour cette fille de joie. Après réflexion, tout cela ne valait pas vraiment la peine.
J’avais l’impression que malgré mes confidences il ne me prenait pas vraiment au sérieux. Ou alors il n’y croyait pas. Qu’importe, je sentais mon dégoût envers lui s’effriter petit à petit et tout cela me faisait peur. Que m’attendait-il derrière ? Moi qui tombais amoureuse de Viserys, me voici face à mon fiancé, le destin était vraiment cruel parfois. Il me sourit et je sentis mon cœur s’emballé légèrement. Que j’étais stupide, je n’avais pas pris ma potion avec moi en cas de crise. Mon cœur qui s’emballait ainsi ça ne pouvait qu’être un début d’alerte…n’est-ce pas ? Il porta mes mains à ses lèvres et cette fois j’eus à nouveau du dégoût pour lui. Par Merlin ! Que les choses étaient compliquées ! Mais je crois que je ne tolérais qu’à moitié qu’il me touche. Je le vit se lever, s’incliner et m’inviter à danser. « Avec plaisir, je vous remercie. » Je me levais à mon tour, un peu maladroitement. Il fit apparaitre de la musique et je me suis approchée de lui, faisant une petite révérence comme on me l’avait apprit enfant.
Je me suis approchée de lui à nouveau, posant mes mains sur lui, respectant une légère distance entre nous deux et je le laissais me guider et nous faire danser. Je me contentais de le suivre. Je m’étonnais parfois lorsque je dansais. Après tout, petite je n’avais que des ratés, je marchais sur les pieds de mon partenaire, je le guidais bien involontairement, bref une véritable catastrophe. Il fallait croire que l’âge et l’entrainement avaient fini par faire de moi une danseuse moyenne. J’aimais danser, j’espérais qu’il me ferait danser également plus tard.
Nous ne disions pas un mot. Pensions-nous tous les deux au bal ? A cette première danse que nous avions partagée sans savoir qui était l’autre ? Je l’ignorais, mais personnellement, je profitais de mes souvenirs et de l’instant présent.
Soudain un énorme bruit, semblant résonner comme sur les parois d’une grotte se fit entendre. La terre tremblait sous nous, mais pas légèrement, de manière très puissante, comme si on secouait un prunier pour en récolter les fruits. « Un tremblement de terre ? » J’étais surprise, s’était quasiment impossible, la magie devait certainement l’empêcher non ? J’entendis un autre bruit sourd, comme un déchirement, une cassure nette. Je vis une large fissure apparaitre sur les marches ou nous nous tenions quelques instants plus tôt, avalant mon petit sac que j’avais posé et la canne de mon partenaire. Le sol se fissurait de plus en plus, certains morceaux tombaient dans le gouffre. Soudain, j’eus terriblement peur. Je ne voulais pas tomber, je ne voulais pas mourir et surtout, j’avais peur qu’il ne profite de tout cela pour me pousser dans la faille. Un accident serait possible, il n’aurait rien à risquer, l’enquête dirait probablement que le sol s’était ouvert sous moi. Tout cela se rapprochait de nous, je poussais un petit cri apeuré, j’ai agrippé le bras de Rabastan, je n’arrivais pas quitter des yeux ce qui se passait, s’il croisait mon regard, s’il cherchait ne serais-ce qu’un instant à savoir comment je réagissais à tout cela, il pourrait voir que j’étais terrorisée. Décidément, je serais probablement bien lamentable à ses yeux. Mais je ne pouvais garder le contrôle devant un phénomène naturel d’une envergure pareille et surtout qui menaçait de nous dévorer.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Lun 10 Nov 2014 - 19:32
« Pendant quelques instant, j'ai r^éve et puis... La réalité est revenue à moi. »
Il pourrait croire sincèrement avoir des sentiments pour la jeune femme, mais ce ne sont que les effets de la potion, il doit garder cela en tête. Un jour ils finiront bien par disparaître. Même le plus puissant des filtres d'amour ne dure pas éternellement. Pour l'instant, peut-être faut-il croire en ces sentiments pour lui faire croire que quelque chose est possible. Elle sera ainsi plus simple manipulée. Raide à cause de sa jambe, il l’entraîne dans une belle valse. Il connaît parfaitement les pas, ceux qui font perdre la tête aux jeunes femmes. Il soulève la jeune femme dans les airs, sa jambe le fait souffrir, mais il oublie la douleur, parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il doit la séduire à tout prix. Quand il la repose, un tremblement de terre surgit brusquement. La terre s'ouvre, avalant le sac de sa fiancée et surtout sa canne. Il retient de justesse de pousser un juron, Il ne sait pas ce qu'il va pouvoir faire sans sa canne. Elle semble surprise, quelque peu terrifiée, il se penche pour passer son bras sous ses genoux et la soulever, la tenant dans ses bras. « Je ne sais pas ce qui se passe.» Sa jambe le fait souffrir, la porter ainsi n'est pas une bonne idée. Pourtant il la serre un peu plus contre lui. « Éloignons-nous vite de ce lieu maudit.» J'avance d'un pas lent, chacun de mes pas est une souffrance, la douleur tire dans ma jambe. Je garde le visage fermé pour tenter de garder une certaine contenance.
Je baisse le visage vers elle et lui adresse un sourire qui se veut charmant. « Je vais te protéger, ne t'inquiète pas belle princesse.» Des mots doux pour la séduire. Le tremblement de terre continue, il avance d'un pas plus vif. La douleur devient au limite de l’insupportable, mais il en a connu d'autres. Un mangemort doit supporter la douleur pour être crédible, un homme doit le supporter pour être digne de son rang. Il fixe l'horizon pour ne pas se perdre dans la folie de la douleur. La fissure cesse, il repose avec douceur Zoé par terre et lui jette un regard inquiet. Son visage est pâle à cause de la terreur. Du bout des doigts il caresse sa peau glacée. Elle est si fragile, il préfère quand elle est ainsi, quand elle est terrifiée. Peut-être pourrait-il instaurer le régime de la terreur dans leur relation, ainsi elle sera comme il le désire. « Comment vas-tu ?» Un sifflement se fait entendre, il la pousse en arrière et se met entre le reptile et Zoé, il se souvient qu'elle a la phobie de ces créatures pourtant si magnifique.
Probablement éveillée à cause du tremblement de terre une vipère argentée s'élève du sol, sifflante, les yeux brillants. On dirait qu'elle essayait de leur parler. Il fronce les sourcils, pour quelle raison chercherait-elle à parler avec eux ? Il n'y a aucune raison, après tout aucun d'eux est fourchelangue. Son maître l'est. Cela serait un véritable délice de partager ce don, mais ce n'est pas le cas.
Sujet: Re: Je crois qu'au fond, je t'aime bien ♦ Zoé & Rab Mar 18 Nov 2014 - 10:35
Je crois qu'au fond, je t'aime bien.
avec Rabastan Lestrange
Affolée, apeurée, c’était ce qui me caractérisait parfaitement là tout de suite. Envolé le calme et la formation de policier, censé être maître de ses émotions en toutes circonstances afin de ne pas paniquer le peuple. Là, je n’étais plus que Zoé Peverell, jeune femme complètement terrifiée par le tremblement de terre. Rabastan fait quelque chose de totalement inattendu, il me souleva de terre et me tiens contre lui. Je sais qu’il souffre, mais il me porte ainsi, pourquoi ? Je ne comprenais pas, mais pour fuir, s’était sans doute le meilleur moyen, je n’étais pas certaine que mes jambes me portent très loin. Je pose ma tête contre son torse pour tenter de lui cacher ma terreur et de me cacher à la vue cette terre qui s’ouvre. Jamais je n’avais été si proche de lui. Il me sourit, il me parle gentiment, il utilise des mots doux, je suis sous le charme. Je sais qu’à un moment tout changera, mais j’ai l’illusion que les choses peuvent bien se passer entre nous…profitons de ce moment que nous qualifierons plus tard d’égarement. On s’éloigne comme on peut de la faille, le tremblement cesse, il me repose. Il ne dit rien, il ne laisse rien montrer, mais son visage est tellement pâle qu’il n’y a pas besoin de mot pour comprendre.
Il caresse mon visage et me demande comment je vais. J’allais lui répondre que ça allait mieux, que ça ne pouvait aller que mieux. Mais j’ai entendu une voix. Une autre voix. S’était impossible, nous étions seul ici. Rabastan voit quelque chose avant que je me retourne et se met entre moi et la voix. Je me retourne et je la vois. Ce n’est pas un homme, non, c’est un serpent. Je gémis et fais un pas en arrière. Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Alors que tout commence à se passer plutôt bien ? J’avais horreur de ces bêtes, je les détestais, elles me terrifiaient et surtout, s’était la seule créature qui pouvait me faire dévoiler cette malédiction que je gardais au fond de moi depuis tant d’années. J’avais toujours tout fait pour ne pas les croiser, ne pas leur parler. Mais j’avais échoué une fois à Poudlard, quand ils avaient été lâchés dans le couloir. Une autre fois après l’attaque de l’université, en patrouille dans le parc et cette dernière fois, avec Lily dans la montagne pour aller voir Morgane. Non. Je ne devais pas lui parler, il ne devait pas savoir, il me prendrait pour une folle, il me tuerait. Il ne pourrait pas comprendre.
« Que s’est-il passé ? » Je la comprenais. Mais je ne disais rien. « Vous m’avez réveillé ? » Je secoue la tête, pour répondre à la vipère, sans lui parler, mais aussi pour tenter de faire comprendre à Rabastan que je ne pouvais pas rester là. Elle s’avance. Elle se rapproche de Rabastan et du coup de moi. Il ne bouge pas, ne voulant pas se faire mordre. Mais elle ne le mordrait pas, elle veut des réponses. « Tu me comprends. » Je sens les larmes monter à mes yeux. Quel bordel tout de même. « Explique-moi. » Elle se rapproche encore, passe entre ses jambes, se dresse devant moi. « Il y a eu un tremblement de terre... » Serait-elle satisfaite de cette réponse ? « Il fait froid. » Elle se rapproche encore, monte sur ma chaussure. « Ta chaleur… » Je comprenais bien ce qu’elle voulait faire, mais ce n’était pas possible. Les larmes ont commencés à couler, j’ai levé la tête vers les étoiles en une prière muette. Je frémissais à l’idée qu’elle n’entre en contacte avec ma peau. « Non, pitié non. » Le supplice, la torture. Ce contact était encore pire que les lèvres de Rabastan sur ma main lorsqu’il était venu pour mes fiançailles. Je pleurais en silence, en partie terrorisée par le serpent, mais également par ce qu’avait du comprendre mon fiancé. Pourtant, à aucun moment je n’ai employé le fourchelangue. Peut-être ne se douterait-il de rien finalement. J’ai jeté un dernier regard à mon fiancé. « Je suis désolée, je vais rentrer, j’ai besoin de ma potion. » L’excuse du cœur. Je lui ai fais un petit sourire chaleureux. Et dire que nous étions entrain de nous rapprocher...Finalement j’ai transplaner chez moi, avec mon visiteur indésirable. Visiteur que je me suis empressée de faire descendre de ma jambe. « Tu seras au chaud ici jusqu’au printemps. Mais après tu t’en iras. » Il ondula en direction du radiateur. « Merci. »