C’était un soir, où l’atmosphère vous fait froid dans le dos et que les gens retiennent leurs souffles que je fis contacter par mon ordre afin de les faire progresser dans leurs quêtes. J’avais maintes fois assisté à leurs réunions depuis ma sortie de Poudlard mais là c’était une toute autre affaire. Déjà, je devais cacher cette fameuse mission à ma compagne de vie, ma meilleure amie, Sinéad. Ce qui n’était pas une chose simple à faire. Mais doute façon nous avions l’air de nous éloigner, vu qu’elle avait l’homme idéal dans sa vie, je ne comptais plus tellement et parfois je me demandais même si elle n’était pas mon amie pour partir avec lui, mais soit. Là, n’était pas question d’amitié, mais une histoire de loyauté. Je ne sais qui dans les plus grands maîtres de notre ordre avait eu vent de mes capacités question de vol, qui ne le savait pas.

Autant dire qu’à cet instant présent, j’étais la femme la plus comblée du monde, question vie secrète j’étais servie. J’avais donc eu ordre de me balader dans les airs, de surveiller les faits et gestes de l’étoile du Centaure, notre principal rival. J’avais entendu beaucoup de choses malveillantes sur ses personnes. Et j’étais du même avis que mes compagnons de confrérie. C’était une chose inhabituelle pour moi mais qui corser les choses, qui allaient enfin pigmenter ma vie comme j’en avais envie. J’aimais ça, vivre pleinement, vivre dangereusement, cela me donner une raison de vivre.

C’était donc par nuit noire que je montais sur mon balai. Je m’étais vêtue chaudement afin de ne pas avoir froid car la nuit sera longue. Peut-être qu’aujourd’hui, je ne trouverai rien, peut-être que je n’aurais pas d’indices ou peut-être trouverais-je le graal, je n’en sais rien. C’était excitant de voir à quel point nous étions si petits dans un immense univers, et de voir que par nos petits actes nous arrivions à faire des tornades d’un battement d’aile. Enfin bref.

Je suis partie tranquillement sur mon balai en suivant une personne que j’avais repérer depuis quelques temps comme étant l’un des membres de cette confrérie. Une de mes coéquipières était assez persuadée de son appartenance à ce clan, si puis-je dire. Alors, au tout début, je m’étais renseignée, je voulais tout savoir. Et même que pendant plusieurs nuits, j’avais observé ses moindres faits et gestes. Ce soir-là était le bon, je me faufilais vaillamment, suivant le présumé suspect pendant un peu de temps, je tentais de ne pas faire trop d’accélérations ou encore de bruits à cause du vent. Pendant que je le suivais je m’étais un point d’honneur à rester quelques mètres plus bas et à ne surtout pas me faire choper.

J’étais minutieuse comme pour un match de Quidditch avec un peu plus de rigueur, de tension et aussi d’excitation. Malheureusement, comme je l’avais pressentie, la pluie vint se joindre à notre rendez-vous. Pour le moment, cette dernière était encore légère, j’avais largement l’habitude, mais j’avais une peur monstre qu’un orage ne vienne saboter mes plans. L’orage était le pire, car les éclairs étaient aveuglants lorsque nous sommes dans les airs et le contact visuel devient plus technique. Mais surtout, lors de nos matchs, lors de nos entraînements nous avions toujours nos petites lunettes de secours….

Le petit tintement que la pluie produisait était tout de même bon à entendre, cela aider ma solitude. Il était bon de l’écouter, d’avoir quelque chose d’autre à faire que de ne pas quitter quelqu’un des yeux, certes je le faisais mais bercée par une douce musique. J’étais en planque depuis bientôt une demi-heure derrière ce jeune male qui ne devait pas avoir plus que la trentaine, les cheveux étaient bruns. Son visage était passablement beau, enfin, il n’était pas de mon goût. J’étais du genre à désirer un homme qui prenait soin de lui mais qui avait une bonne dose de charme, une bonne dose de muscles et un caractère bien trempé et non pas un homme qui était tout fin, limite maigrichon, terne et que ne devait pas être très intéressant à vivre.

Se glissant dans un bar assez miteux, dans une rue malfamée du Pays de Galles, je ne pus donc le suivre à l’intérieur ce qui me fendit totalement le cœur. Je ne voulais pas échouer à une mission qui était si chère à mon petit cœur d’athlète. Lorsque j’avais un but, je faisais tout pour l’atteindre, je n’avais qu’une seule philosophie « all I do is win. » Sinon, il y aurait déjà des lustres que j’aurais tout plaqué et que je serais devenue la vraie fille à papa qui reprends sa petite boutique dans cette petite ville avec ces petites gens. Trop de « petits » pour la vie dont je rêvais. Revenons-en à nos petits moutons, j’étais là depuis des lustres à présent. J’attendais patiemment qu’il ressorte depuis plus d’une heure et demi et toujours rien. J’avais pour mon plus grand bonheur apporté ma baguette qui me permit de sécher mes vêtements lorsque je m’abritais entre les branches d’un arbre centenaire, ainsi demain je pourrais reprendre mes recherches si celles-ci n’étaient pas fructueuses.

Une heure s’était encore passée et l’homme ressortit tout en serrant la main d’un autre. Ma vision n’était pas très exacte mais c’était un petit homme, rond, chauve. Un homme qui me disait tout de même quelque chose, mais qui je ne saurais le dire. Je me remis à pister le jeune homme, brun, qui avait une cadence plus rapide que celle qu’il avait auparavant. Une démarche qui me laisser croire qu’il avait quelque chose à cacher. Sinon pourquoi courrait-il comme ça ? Quelque chose se tramait entre les deux-là, il n’y avait plus aucun doute là-dessus. Cependant, tout à coup, j’entendis un bruit qui m’était familier, trop familier. Celui que fait un balai en décollant. C’était certes un bruit que personne ne peut entendre par une simple ouïe. Mais pour une joueuse de Quidditch, mais qui plus est une sœur d’un joueur de Quidditch, il n’y avait aucun doute. J’avais tellement connu ce bruit, les matins d’étés surtout, celui qui disait que Gareth était déjà dehors, sur son balai et que j’étais encore une fois en retard.

Je me retournai alors pour observer le petit homme enrobé sur son balai. L’autre ne m’avait conduit nulle part alors autant suivre son petit compagnon. Je me fis discrète, j’avais alors mis un petit capuchon sur ma tête afin de ne pas être reconnue si par malheur ils découvraient mon existence, j’aurais assez de temps pour filer dans les airs et espérer ne pas me faire attraper.

C’était un peu sans me rendre compte que le petit homme, peu discret, aux airs arrogants me mena sans le vouloir vers un bien qui m’était des plus vitales. Plusieurs hommes capuchonnés étaient là. L’attendait, ou attendait ses instructions, ses informations, je ne savais guère sur quoi j’étais tombée. Je restais en marge afin qu’on ne voit pas ma silhouette, ni mon balai. La peur vint prendre mes tripes. Je n’espérais à ce moment-là qu’une chose, ne pas être aperçue. Étant trop jeune pour mourir, je n’aurai jamais pu le faire, je n’aurai jamais pu être emprisonné, j’aurai préféré mourir que de vendre ce qui me semblait juste.

"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."

Les nuages étaient denses et froids, calmes, sans faire de bruits ils se faufilaient en vous, autour de vous ou devant vous. C’était une chose que j’appréciais moyennement, passer dans les nuages, mais je ne voulais pour autant ne pas me faire voir. J’étais quelque peu heureuse que la lune n’était pas pleine ce soir. Mais brusquement j’entendis un bruit grave et volumineux arrivait près de moi. Ni une, ni deux, je plonge la tête la première vers le sol, conduisant ainsi mon balai. Les événements se passèrent si rapidement, que je ne pus comprendre ce qu’il se passait. Certainement une personne arrivant en retard avait décelé ma présence ou non en tout cas, j’étais maintenant dans un arbre. Comme d’habitude, c’était pour moi. Qui était la seule fille au monde à se mettre dans des situations pareilles ? Non mais vraiment.

Comment pouvais-je être dans un arbre me diriez-vous ? Tous simplement en regardant ce qui se passe derrière moi et non devant moi. L apeur m’avait en quelque sorte saisit et je n’avais pas du tout fait attention à ma trajectoire. Qu’importe. Mon balai s’était vautrer sur le sol dans toute sa splendeur Riddle, t’es mignon mais la prochaine fois je veux un peu d’aide. Oui, parfois j’appelais mon balai par son nom. Les Riddles étaient les meilleurs balais dans le monde sorcier alors pour bien travailler faut être bien équipé. Tandis que moi, pour être équiper, j’étais servie. J’étais légèrement retournée dans ce fameux chêne qui devait être assez vieux. Une douleur se fit sentir au niveau de mes fesses et j’espérais au plus profond de moi ne m’être cassé aucun de mes os.

Mon esprit d’aventurière reprit le dessus avant même avoir constaté que je n’avais aucune blessure et que je ne saigné de nulle part. Je pris ma baguette dans ma mains et lança le sortilège qui permettait de créer des petits nuages comme des marches afin de descendre de cet arbre.

Vu qu’apparemment je n’avais perdu aucune de mes fonctions motrices et encore moins mes talents de bonne sorcière, j’étais assez ravie. Je descendis calmement vers le sol. D’un simple geste de la main et presque sans forcément penser comme une folle à relever mon balai, celui-ci vint se loger dans la main. Que c’était-ce donc passé là-haut, je n’en avais aucune idée. Mais tout ce que je pouvais en déduire et de ce que j’avais eu comme bribe d’informations c’est qu’ils allaient remettre ça dans une semaine. Parfait, me suis-je dis. Tranquillement, je remontai sur mon balai et redécolla afin de repartir à la maison.
La semaine s’était passé lentement, le temps était tellement longue surtout vu l’excitation que me procurer ce genre de moments. Sinéad était encore assez froide et Gareth toujours avec elle, pour le peu que je voyais l’un où l’autre mon humeur s’améliorer mais sinon, non, je restais la même, celle qui allait se marier avec un homme qu’elle n’aime pas, un homme qui ne partage pas ses points de vues, un homme qui ne la rendra jamais heureuse. Soit, ma vie allait totalement être foutue le jour où je me marierais avec ce Rosier. En tout cas, tant qu’il en était encore temps, j’étais bien décider à vivre ma vie librement et surtout en faisant les 400 coups.

Le soir tomba plus rapidement que je ne l’avais cru et mon cœur se mit à battre encore une fois à plus de mille à l’heure. Sans attendre plus longtemps, je repartis sur mes pas pour flairer les gros poissons. J’étais un peu inquiète, peut-être n’allait-ils pas venir du fait de savoir que j’avais été là, en tout cas que quelqu’un était là, la dernière fois. Même si l’air était mon élément à cet instant précis j’avais réellement peur. Une angoisse que je ne connaissais pas encore. Je ne savais pas ce qui pouvait me faire peur à ce point, où ce que mon corps essayait de me faire comprendre. C’était peut-être ça qui me faisait remonter sur cette foutue invention sorcière et mortelle. L’adrénaline, la peur de tout perdre mais de gagner quand même.

J’étais donc repartie sur mes traces, le vol fut simple, je revis les belles maisons que j’avais peut-être omis de regarder, que je n’avais simplement pas vu. Le Royaume Uni avait tout de même de très belles villes, s’en était même dommage que les touristes voient nos beaux paysages comme étant une terre de pluie et de temps nuageux incapables de nous laisser profiter de l’été ou simplement de la vue.

Des bruits, autres que ceux des voitures, des klaxons, des trains et autres moyens de locomotion, vinrent à moi. Des paroles qui ne provenaient pas des passants mais plutôt de personnes étant non loin de moi. Survolant les maisons puis atterrissant presque dans les nuages. Je remarquai une chose dont je n’avais pas idée. Un aéronef magique était assez bien dissimulé pour les humains mais pas pour une connaisseuse du ciel dans mon genre. La nuit était d’un noir absolu, ce qui était rare, mais bien pour ce que je comptais faire. Personne ne me voyait là maintenant, seul leurs lumières permettait de voir l’invisible ou presque.

Maintenant, les minutes comptaient. Je ne pouvais pas me permettre de me faire prendre, je ruinerais ce que j’avais pu entreprendre mais aussi, je ne pouvais pas renoncer maintenant. Il fallait que je prenne mon courage de Lionne et que je m’y donne à cent pour cent, que j’y mette du cœur, que je fasse tout pour réussir.

Rapidement, je pris mon balai en main et partit d’une vitesse incroyable vers ce transport. Bien évidemment, je me mis derrière l’aeronef afin de trouver une autre entrée que la porte principale qui était surveillée par des gardes sur des balais. Prenant dans ma large cape ma baguette, je prononçais tout doucement, un petit Lumos, et une lumière faiblarde sortie de ma baguette. Ce qui me permit de voir qu’une petite trappe était ouverte en hauteur. Rangeant ma baguette, je redressais le balai pour me retrouver face à cette petite embouchure. Petit regard à droite puis à gauche, rien. C’était tellement simple que je me méfiai de chaque petite chose que je pouvais voir. M’approchant, puis me faufilant par cette petite trappe, je regardais où je pouvais bien me trouver. S’en était trop beau, plus bas, sur une table éclairée d’une lampe, un tas de document je me précipitais vers ces derniers. Je souriais même en les voyant là. Personne à l’horizon, je mis tout ça dans le sac bandoulière que j’avais pris au cas où.

Je vis rapidement ce qu’il y avait des horaires et des chiffres un peu partout. Je compris que c’était là, le but de ma mission. J’entendis du bruit au loin, je courrais alors reprendre mon balai et repasser par cette petite fenêtre. Je volais le plus rapidement possible, j’avais peur que quelqu’un me poursuive pour ce que j’avais trouvé. J’atterris à l’autre bout de la ville ayant volé dans le mauvais sens mais au moins, maintenant je savais que je n’avais plus rien à craindre. Mettant pied à terre dans une petite ruelle, je me fis transplaner à la maison pour pouvoir prendre contact avec les personnes qui m’avaient confié cette maison. « C’est bon, j’ai trouvé ce que vous vouliez. Oui, très bien. » J’avais à nouveau rendez-vous dans un pub non loin. Je mis alors ma capuche encore une fois sur ma tête et y partit à pied. Arrivé là-bas, ce fut une personne aussi encapuchonnée que je trouvais face à moi dans le recoin sombre de ce pub. La reconnaissant, étant sûr ou presque que ce soit lui, je lui posais alors une question pour être sûr qu’il n’y ait pas de polynectar dans l’air. « Quand m’avez-vous vu pour la première fois avec ma robe rouge? » « La semaine dernière. » La réponse me prouvait que je pouvais avoir confiance, je lui donnais les documents qui m’avaient été demandé. « Bonne soirée. » Je repartis tranquillement étant sûre à présent que ma vie était sans dangers.