Ma cheville me faisait méchamment souffrir. Les mangemorts étaient à nos trousses et ma cousine n’était pas au mieux de sa forme. Elle m’ordonna de transplaner. J’étais vraiment hésitante. Et si je me plantais ? Et si ma cheville douloureuse me déconcentrait ? Alors que je m’éloignais, je vis le patronus de ma cousine partir. Je soupirais. Elle au moins savait le lancer et pouvait avoir facilement de l’aide, tandis que moi…si je ratais mon transplanage, je serais bien embêtée.
J’ai fermé les yeux. Appuyée contre le mur, ma cheville douloureuse ne touchant pas terre, je me concentrais pour transplaner. J’entendais les éclats de voix des mangemorts qui se rapprochaient, ce qui me mettait encore plus la pression. C’était maintenant ou jamais. Je me suis volatilisée de mon point de départ.
Pour arriver dans un lieu sécurisé où on devait m’attendre. Mais lorsque je suis arrivée, je n’ai pu retenir un hurlement de douleur…enfin plusieurs. Il n’était plus question de ma cheville, non, c’était bien pire. J’avais l’impression qu’on m’avait arraché un bras et une jambe. Un carnage et une douleur qui était juste insupportable. « Peverell ! Ça va ? » À travers mes larmes je vis un visage qui ne me disait absolument rien. Il dut se rendre compte de sa question stupide parce qu’il hurla quelque chose que j’ai vaguement compris. « Ça va aller, je vais te mettre de l’essence de dictame, ça va soigner tes blessures. » Il hurla à nouveau quelque chose. Peut-être qu’il attendait qu’une personne apporte cette fichue potion. Quoi qu’il en soit d’après ce qu’il venait de dire, je possédais toujours tous mes membres, bonne nouvelle.
Il finit par appliquer la potion qui dégagea une fumée verdâtre. Et mes cris furent remplacés par des sanglots. Il m’a fait me relever, je n’arrivais plus vraiment bougé par moi-même, j’étais pétrifiée et désemparée. C’était ma première désartibulation et par chance, mes membres n’étaient pas restés là-bas.
Un autre homme s’approcha de moi. « Alors Peverell ? Tu as … ? » Je me forçais à hocher la tête. J’avais une liste de noms et un quartier général…qu’ils s’empresseraient de changer. Je n’arrivais même plus me rappeler quel était mon ordre de mission de base. Tout ce que je voulais s’était dormir et oublier cette journée. Mais apparemment l’homme n’était pas complètement d’accord avec cette idée, il attendait des informations et me tendait la main. Récupérant la liste dans ma poche, je la lui ai tendue et j’ai murmuré tout bas l’adresse où nous étions. S’ils étaient assez rapides, peut-être pouvaient-ils en capturer certains pour les questionner. Il dut être satisfait de la réponse parce qu’il est parti et le premier homme m’a emmené me reposer.
Dernière édition par Zoé H. Peverell le Lun 15 Sep 2014 - 9:30, édité 3 fois