Sujet: "Prongs, the Sneaky Stag" Sam 4 Jan 2014 - 1:34
- JAMES, CERF FURTIF -
Depuis que James avait rejoint l’Ordre, à la fois poussé par sa proche amitié avec Albus Dumbledore, sa propre témérité, et surtout le besoin impérieux de protéger ses proches, un mot lui avait semblé apte à définir toutes leurs actions: la discrétion. Il était bien loin, le temps où il se conduisait en casse-cou pour mieux s’auréoler de gloire. Il était loin, le temps où tout simplement chacun de ses actes était voué à éblouir, à confirmer l’idée qu’il était bien le glorieux héritier d’une longue et riche famille de sangs purs. Aujourd’hui, James Potter oeuvrait dans l’ombre. Tant et si bien dans l’ombre que jamais, ô grand jamais son vrai visage ne devait apparaître dans cette mission. La réserve de Llew, Irlande. Au milieu des chimères, des dragons, des araignées géantes, des minotaures, un grand cerf se frayait un chemin entre les arbres. Le cerf n’était autre que la forme animale du jeune homme, et probablement la raison principale pour laquelle il avait été choisi pour accomplir cette mission. Personne ne se douterait que derrière l’animal se cachait un jeune sorcier - Albus Dumbledore, après un premier regard accusateur sur l’un de ses anciens élèves de Poudlard, avait bien vu tous les avantages au fait de compter un animagus non-déclaré dans ses rangs. Au premier rang de ces avantages? La discrétion. Aujourd’hui, il allait devoir espionner. Trouver l’Ordre de Merlin, avec qui se profilait une possible alliance… et faire en sorte de découvrir quelle était l’utilité de l’objet que ces derniers avaient décidé de dénicher ici. Entre nous, ils auraient pu choisir un meilleur coin. Comme… n’importe quel autre endroit du monde, étant donné que la réserve de Llew semblait être le point de convergence des espèces magiques les plus dangereuses de la création. Et des licornes. Allez savoir pourquoi. Mais pour le moment, aucune araignée géante comme aucun cheval cornu à signaler. Il était seul. Ses sabots faisaient un bruit sonore sur les quelques pierres d’un très vieux sentier. La forêt, profondément magique, sauvage, dangereuse, ne semblait pas s’affoler de sa présence ici - sous cette forme animale, il ne semblait pour le moment pas constituer pour elle une menace. Il espérait seulement que cette situation se prolongerait. Qu’il ne perdrait pas sa couverture, et qu’aucun danger majeur ne se présenterait à lui. Il serait bloqué sous cette forme dès lors qu’un témoin humain se présenterait - mais sous cette forme il ne pouvait guère faire que trois choses. Fuir. Se défendre d’une façon tout à fait non-magique. Observer. Mais l’assurance qu’il oeuvrait à la sécurité de l’Ordre du Phénix, de Lily, de Remus, de Sirius, lui donnait la force d’avancer. Il avait toujours été un type chanceux, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait être transformé en roti de cerf… non? Allez. Il était James Potter. Il n’allait pas mourir jeune. Il faisait un grand soleil sur l’Irlande, ce qui était assez rare pour être souligné - même si ce soleil était bien peu visible de l’intérieur de la réserve. Tout allait bien se passer. Non?
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Sam 4 Jan 2014 - 2:11
- JAMES, CERF FURTIF -
Les minutes s’écoulaient, et toujours rien. Il avait un peu baissé la tête, avançait à moins fière allure. En plus il avait faim. Et soif. La réserve était désespérément (et étonnamment) silencieuse. Il commençait réellement à trouver cela louche - après tout, il faisait beau temps, les sorciers étaient des touristes stupides comme les touristes moldus alors ils venaient aussi visiter les endroits hautement dangereux, mais non, rien. Pour le moment. Il ne pouvait que s’en réjouir, en même temps, il aurait l’air fin si sa mission était mise en péril par un irlandais en quête de sensations fortes qui aurait décidé de faire mumuse avec le petit cerf. Un temps, il avait même eu l’angoisse terrible de tomber sur une bande de chasseurs moldus, avec fusils, casquettes militaires et tout le tralala - mais il avait fini par se rassurer en se rappelant que non seulement il se trouvait dans une réserve, mais des dispositions avaient aussi sûrement été prises pour que les personnes non-magiques ne se retrouvent pas ici par hasard, nez à nez avec une araignée géante. C’aurait fait désordre dans la communauté. Il avait fini par quitter le chemin tracé, ou tout du moins ce qu’il en restait. L’endroit avait beau être peu fréquenté, il n’était pas à l’abri d’une apparition surprise d’un membre de l’Ordre de Merlin qui aurait trouvé hautement louche ce cerf qui suivait un sentier humain. Il se contenta de suivre cette même route, dissimulé dans les fourrées. Il n’avait que très peu d’indications géographiques. L’Ordre de Merlin avait certainement des indications précises, mais Dumbledore n’avait appris que par hasard qu’ils étaient en quête d’un objet magique. La mission de Potter était de l’identifier, discrètement, et par là de s’assurer des intentions de l’Ordre de Merlin et d’accepter ou non de s’allier à eux. Donc il était hors de question de se mettre à découvert, de demander directement des informations, donc de mettre des sorciers suspects sur la défensive. Le directeur de Poudlard comme le jeune animagus ne disposaient que d’une seule information, une seule localisation, la réserve de Llew. Or, la réserve était vaste. James n’avait plus qu’à espérer que les membres de l’Ordre de Merlin auraient la bonne idée de passer à un moment ou à un autre par les chemins prévus pour l’homme. Ils auraient tord de ne pas ne profiter, se dit-il alors que ses bois manquaient pour la énième fois de se prendre dans une branche fourbe. Si au moins il avait pu… communiquer avec les écureuils, les oiseaux, les autres cervidés, n’importe quoi pour leur demander un tant soit peu d’informations! Mais s’il avait l’apparence parfaite d’un cerf, l’appartenance au règne animal s’arrêtait là. Il n’y avait que les petites sorcières qui jouaient trop avec leurs poupées Mélusines pour penser qu’un animagus était une créature féérique qui communiquait avec les animaux. Non. Il était là comme un con et la forêt était aussi muette pour lui que pour n’importe quel sorcier lambda. Il aurait bien soupiré, s’il avait pu. Mais même ça, non. Et puis il y eut un bruit. Ses oreilles se dressèrent. Lui-même se redressa. Le bruit venait d’un peu plus loin près du sentier, voire même sur le sentier, et il ralentit le pas afin d’être discret au possible. Un bruit. Enfin, cette mission devenait autre chose qu’une simple promenade en forêt.
dés:
Qu'est-ce qui a fait le bruit? Oui, un être humain Oui + Oui: un membre de l'Ordre de Merlin Oui + Non: un... touriste irlandais?!
Non, un animal Non + Oui: Une jolie licorne! Non + Non: Une moins jolie araignée géante!
Dernière édition par James Potter le Sam 4 Jan 2014 - 2:15, édité 1 fois
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Sam 4 Jan 2014 - 2:58
- JAMES, CERF FURTIF -
Le coeur du jeune homme battait à tout rompre. Prudemment, il avait avancé. Puis prudemment, il s’était abaissé sur ses pattes jusqu’à presque se coucher au sol. Ce n’était pas parce que l’Irlande comptait quelques cerfs qu’il ne devait pas pour autant être discret - après tout, le comportement le plus logique d’un tel animal aurait été de fuir sans demander son reste, et lui, il se devait d’entendre. Sauf si la mystérieuse présence s’avérait être une araignée géante ou un dragon. Là, il se ferait un plaisir de prendre ses jambes à son cou et d’aller mourir d’une crise cardiaque un peu plus loin. Le premier bruit avait été celui, très sonore, sec, d’un morceau de bois qui se rompt sous une pression. Il osait espérer qu’il s’agissait là de la pression d’un pied - une hypothèse qui se confirma lorsque le bruit se répéta, encore, et encore. Tout ce remue-ménage venait dans sa direction, nota-t-il en se reculant un peu dans les arbres, jusqu’à n’être guère plus qu’une ombre, presque imperceptible, dans les profondeurs des fourrées. Faites qu’il ne se soit pas trompé. Un être humain. Pitié. Pas un dragon. Et si possible pas un touriste irlandais avec une gourde Guinness, des taches de rousseur et une cape vert bouteille, s’il vous plaît Merlin, pas de faux espoir. Un nouveau bruit résonna dans la forêt, cette fois-ci tout à fait inédit. Un « Bon sang! » sonore qui lui fit écarquiller les yeux de soulagement. Bon. Il n’allait pas mourir tout de suite, au moins. Il se redressa un peu, et vit se dessiner la forme d’un petit homme, pas épais, enroulé dans une cape noire, loin du cliché du touriste irlandais classique, qui gardait sa baguette dirigée vers sa main dans ce qui semblait de toute évidence être un enchantement des Quatre-Points. Un fait confirmé par un grand « Pointe au nord! », puis une série d’insulte. Ce type n’était pas un touriste, ce type n’était pas un monstre, mais ce type était surtout une chose: perdu. Mais tout semblait indiquer qu’il s’agissait d’un membre de l’Ordre de Merlin, égaré de sa troupe. A en croire tout du moins des mots comme « …perdre le groupe… » « …vont me tuer… » « …en retard… » que James avait pu percevoir au milieu des insultes. Le type était peut-être paumé, mais c’était aussi une parfaite occasion pour le furtif animagus de le suivre discrètement jusqu’au reste du groupe. Avec le reste du groupe, il trouverait certainement l’objet sur lequel Dumbledore lui avait demandé d’enquêter. Une chose était certaine: la chance avait bel et bien tourné et aux histoires de Servilius, de Remus, de cognard, d’examens, de Lily, avait succédé une opportunité inattendue de faciliter sa mission pour l’ordre. Le cerf aurait affiché un grand sourire narquois s’il en avait été capable. Il se redressa un peu histoire de pouvoir avancer librement, toujours en suivant le sorcier égaré sur la suite du sentier, puis à un embranchement du sentier. Ce pauvre petit gars. S’il avait su qu’il était en train de guider un espion animagus vers le reste de l’Ordre de Merlin… En attendant, la forêt s’était resserrée autour d’eux. James avançait toujours prudemment, quoique mieux dissimulé. Un tel resserrement précédait souvent un éclaircissement. Comme un goulot. Il atteignait peut-être une clairière, donc un lieu à découvert qui pourrait lui faire perdre son guide improvisé.
dés:
James et le membre de l'ordre atteignent... Oui, une clairière Oui + Oui: vide, que James doit contourner pour continuer le chemin. Il perd son "guide" pour un moment. Oui + Non: où se trouve d'autres membres de l'Ordre de Merlin. James peut écouter.
Non, la forêt, toujours, mais plus profonde Non + Oui: Rien à signaler, à part un joli papillon peut-être Non + Non: Ils ne sont pas tout seuls, et c'est pas humain.
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Dim 5 Jan 2014 - 2:22
- JAMES, CERF FURTIF -
Bon. A priori, ce n’est pas parce qu’on peut se faire pousser des cornes sur le front à volonté qu’on est nécessairement un professionnel incollable de la forêt et du comportement des arbres. Non, James Potter et son guide improvisé n’avaient pas débouché sur une clairière - au contraire, la forêt avait continué à devenir de plus en plus dense. Le jeune homme commençait par ailleurs à s’inquiéter. Dans ce genre de coins, les animaux les plus dangereux avaient une forte tendance à vivre… au plus profond. Sentir que la lumière était de plus en plus obstruée par les feuillages contribuait à faire naître en lui une sorte de nervosité. Oui, il aurait préféré une clairière. Largement. Il aurait préféré respirer un peu. En tous cas, il n’y avait toujours rien à signaler. Et c’était peut-être encore plus inquiétant - cette réserve était réputée pour ses dangers… non? Et pour le moment il n’avait croisé qu’un homme, un seul, et le genre d’homme qui n’avait probablement pas inventé l’eau chaude. Pourquoi? Déjà, parce qu’il parlait tout seul et qu’il était incapable de regarder là où il marchait. Leur épopée était régulièrement ponctuée de « Merde! » sonore à chaque fois que l’autre type se prenait le pied dans une racine. On avait certes vu plus discret pour une expédition dans une forêt. Ce type là était une proie vivante pour n’importe quel bébé dragon de passage. Mais voilà. Pour le moment James n’avait guère aperçu plus qu’un papillon. Beaucoup de choses étaient dangereuses dans la réserve de Llew - mais jusque là il pensait pouvoir considérer un papillon comme inoffensif, la nature n’était pas allée jusqu’à lui foutre des ailes empoisonnées, non? On est jamais trop prudent, se dit-il néanmoins en agitant un peu ses bois pour en déloger le petit insecte volant. Se planquer. Suivre le membre de l’Ordre de Merlin. James marchait tête baissée. On se faisait un peu chier dans cette mission, là. Limite il regrettait, et aurait bien espéré que le papillon soit en fait empoisonné. Alors il serait tombé par terre… et… et… et il aurait repris forme humaine sous le coup de la douleur et… et… bon ok, il aurait probablement échoué dans sa mission et Dumbledore n’aurait pas été fier de lui, mais au moins les sensations fortes et l’adrénaline l’auraient empêché de se faire chier comme un rat mort. Ou comme un cerf mort. Et puis ce type, là, il ne marmonnait que des trucs inutiles. James aurait même juré avoir entendu un « Faudra que je pense à faire des courses en rentrant, sinon je vais ENCORE me faire tuer… ». A priori, si c’était bien un membre de l’Ordre de Merlin, James était tombé sur le pire du pire. Le boulet intergalactique. Putain, peut-être même qu’ils l’avaient perdu volontairement dans la forêt parce qu’ils étaient certains qu’ils allaient faire capoter la recherche de la relique magique - maintenant que James y pensait, c’était même évident. Non, il n’avait pas de chance. Il avait la poisse. La poisse. La poisse. Et la mission la plus pourrie de la galaxie. Il se vengerait de Dumbledore en rentrant, tiens. Il ruminait des idées de vengeance, ou des fantasmes d’action, quand un nouveau bruit éclata dans les fourrées. L’homme lui-même s’arrêta, interloqué. James releva la tête, tout en veillant toujours à ne pas se faire prendre. De l’action? Enfin de l’action?
dés:
Et derrière les fourrées se trouve... Oui, d'autres membres de l'Ordre de Merlin Non, un vert gallois o.o
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Lun 6 Jan 2014 - 14:45
- JAMES, CERF FURTIF -
Des fourrées débouchèrent deux hommes, et les oreilles de James s’abaissèrent un peu. Il ne savait pas vraiment s'il était soulagé de ne pas se manger un danger dans la gueule, heureux de voir sa mission sur le point d’avancer, ou tout simplement déçu que les choses ne se pimentent pas un peu plus pour le moment. Deux hommes, donc, qui avaient filé directement vers le guide improvisé du jeune animagus. Ils avaient grogné quelque chose à propos de son retard, du fait qu’il était un incapable, qu’ils avaient été obligés de revenir le chercher, bla, bla, bla. Jusque là, rien de nouveau pour le vrai faux animal planqué dans les buissons. Et puis tout à coup… « Franchement. Tu vas te perdre comme ça à chaque mission? Parce que tout à coup ça va devenir lourd et tout à coup ça va même devenir contre-productif! Si on avait pas tant besoin de renforts on te foutrait dehors. Ou on se servirait de toi comme cobaye pour vérifier que la pierre est pas dangereuse. » La pierre? Dangereuse? Inconsciemment, James se pencha un peu en avant pour en entendre plus. Trois choses étaient certaines, trois choses qu’il pourrait rapporter à Dumbledore. L’objet pouvait s’appliquer à l’homme. Il s’agissait d’une pierre. Et l’Ordre de Merlin n’était pas certain qu’elle était réellement inoffensive. Bon sang. Il n’avait donc pas effectué cette mission pour rien. La voix du premier guide improvisé de James s’éleva cependant à nouveau: « Dis le type qui est même pas capable de stupéfixier quelqu’un sans se crever un oeil. Vous en êtes où? Vous l’avez trouvée? » Que d’amour dans l’ordre de Merlin. Mais James ne se laissa pas le temps de ricaner à cet échange d’amabilités - la question que son guide improvisé venait de poser l’intéressait grandement, à vrai dire. Car sa mission comportait un autre point: si l’objet se révélait dangereux, il devait s’en emparer. Et il préférait n’avoir qu’à le voler aux membres de l’autre Ordre, au lieu de se manger un remake géant d’une chasse aux trésors dans une réserve naturelle hautement dangereuse. Simple question d’instinct de survie. « Non, et tout le monde commence à s’impatienter. Donc si tu pouvais éviter de partir tout seul dans la forêt et de nous faire perdre encore plus de temps tu nous rendrais service. Il y a des araignées géantes et des dragons dans les parages. Personne a envie de s’attarder plus que nécessaire. » S’il avait pu, James aurait soupiré. Lui aussi, il aurait préféré ne pas s’attarder plus que nécessaire - alors s’ils pouvaient accoucher de cette fichue pierre et exprimer leurs intentions à voix haute, ça lui rendrait sacrément service pour le coup. « Allez. Secoue toi. Les autres sont dans la clairière. » Enfin du concret! Toujours concentré sur le fait d’être le cerf le plus furtif de la création, James suivit discrètement les trois membres de l’Ordre de Merlin. Enfin. Il touchait au but - il allait suivre directement l’ensemble du groupe. Quand une grande silhouette déboula des buissons, arrachant un grand cri de surprise aux trois hommes, et faisant écarquiller les yeux à James. Oh. Putain. De. Merde.
dés:
C'est un(e)... Oui, troll, et il est pas content Non, araignée géante, et elle est pas contente non plus
Dernière édition par James Potter le Lun 6 Jan 2014 - 19:09, édité 1 fois
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Lun 6 Jan 2014 - 16:14
- JAMES, CERF FURTIF -
Un troll. Un putain de troll. Et il était là, comme un con, sous sa forme de cerf, ce qui revenait plus ou moins à avoir une grande pancarte « buffet gratuit » au dessus de la tête, avec trois sorciers qui apparemment ne pouvaient pas se stupéfixier sans se crever un oeil ou sortir en forêt sans perdre le groupe. Gé-ni-al. Il allait dire deux mots à Dumbledore en rentrant, s’il rentrait vivant. Ce soir, c’était civet de cerf pour l’Ordre de Merlin. Une grande forme puante. Voilà ce qu’il vit en tout premier. Une grande forme avec de la peau comme du cuir sale, qui exhalait une odeur de putréfaction. Une minuscule tête. Une énorme massue. Pendant quelques secondes, il eut l’impression que quelque chose s’était court-circuité dans son cerveau. Il fut incapable de bouger, ses quatre pattes figées par la panique. Ils étaient mal. Très mal. Tous. Il aurait pu partir en courant. L’instinct de survie le plus élémentaire, le fait qu’il devait rester discret, tout aurait voulu qu’il parte sans demander son reste et qu’il abandonne les trois autres sorciers au troll & à leur triste sort. Mais il ne pouvait simplement pas. Pas après tout ce qu’il avait entendu sur leur maladresse - bon sang, il aurait eu l’impression de commettre un meurtre. De plus, ils avaient beau être plusieurs, on n’était jamais trop d’un sorcier pour lutter contre un troll - mais il était sous sa forme de cerf. Il ne pouvait pas jeter de sortilège ainsi. Il ne pouvait même pas tenir sa baguette, qui se transformait tout comme ses vêtements lorsqu’il adoptait son apparence d’animagus. Il fallait nécessairement qu’il redevienne humain… mais redevenir humain, c’était prendre le risque que quelqu’un aperçoive son visage, l’identifie comme étant James Potter, et ne remonte la piste jusqu’à l’Ordre du Phénix. Toute possibilité d’alliance s’envolerait alors devant ce qui était manifestement de l’espionnage, et un manque de confiance. Il tourna la tête vers les trois hommes. Il avait entendu comme un cri étouffé - le premier d’entre eux avait été sur le point de hurler « Un troll! » (comme s’ils n’avaient pas remarqué), avant qu’un autre sorcier ne lui plaque violemment la main sur la bouche pour le contraindre au silence. C’était déjà un bon réflexe. Ne pas énerver le troll. C’était même le moins qu’ils puissent faire - les trois hommes étaient directement dans la ligne de mire de la créature, et si celle-ci ne brillait pas par son intelligence elle n’en était pas aveugle pour autant. James inspira profondément. Fuir et sauver la mission? Les défendre et risquer d’être démasqué? Il n’était pas un lâche, et il n’était pas un meurtrier. La solution était évidente. Mais il allait falloir la jouer finement. Et l’instant d’après, là où se tenait un grand cerf, se tenait maintenant un jeune homme aux cheveux ébouriffés, lunettes en équilibre précaire sur son nez, vêtements de grande marque, baguette à la main et prêt à l’attaque. Toujours dans les fourrées, il fit quelques pas en arrière pour se placer derrière les trois sorciers. Il allait… doubler leurs sortilèges. Les envoyer en même temps qu’eux histoire d’être certain qu’ils fonctionnent, et ainsi leur donner une chance de survie. Mais qu’est-ce qu’ils allaient bien pouvoir lancer? Un expelliarmus semblait le plus probable - parce que bon, il y avait une grosse massue dans l’histoire quand même… Mais ils pouvaient aussi tenter le stupéfix. Ca se justifiait. Puisqu’ils venaient d’en parler. S’il se trompait de sortilège, les hommes allaient se rendre compte qu’ils n’étaient pas seuls. Expelliarmus… Stupefix… Expelliarmus… Stupefix… Expelliarmus… Stupefix… Il leva sa baguette, et annonça: « EXPELLIARMUS! »
dés:
Les autres sorciers ont lancé... Oui, un expelliarmus aussi. YAY! Non, un stupefix, et James est dans la merde.
Dernière édition par James Potter le Lun 6 Jan 2014 - 16:16, édité 1 fois
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Lun 6 Jan 2014 - 19:19
- JAMES, CERF FURTIF -
Raté. Pas son sort, bien sûr - il avait dépassé le stade où il pouvait rater un expelliarmus, même dans des situations de danger et de pression comme celles-ci. Mais raté dans le sens où les autres hommes avaient choisi un Stupefix… Qu’ils avaient lancés tous les trois, tous en coeur. Ils n’avaient pas entendu la voix du jeune homme, trop occupés qu’ils avaient été à brailler leur propre sortilège - mais ils ne pouvaient pas avoir raté le jet de lumière rouge qui avait dépassé le leur, ni le fait que le troll figé avait eu le temps de perdre magistralement sa massue (ou peut-être aurait dû qualifier cela de tronc d’arbre?). Il leur avait peut-être sauvé la vie, pour le coup (parce qu’un troll, ça ne reste pas stupéfixié une éternité même si l’on a été trois à lancer le sortilège, et qu’il soit privé de son arme pouvait rendre service), mais même s’ils n’avaient pas la lumière à tous les étages ils allaient bien se rendre compte qu’il y avait une quatrième personne quelque part dans cette histoire. Putain. De. Merde. Alors James fit la seule chose qui lui vint à l’esprit. Il courut. Il avait eu au moins l’intelligence de rester dissimulé et en arrière par rapport aux autres hommes. Dès que le mot « stupefix » parvint à ses oreilles, il se jeta purement et simplement dans les bois pour s’y enfoncer plus profondément. Il allait probablement perdre les trois hommes, mais c’était la seule option pour ne pas être attrapé ou reconnu. Lancer un sort d’oubliette aurait été dangereux, en cela que les membres de l’Ordre de Merlin auraient pu aller jusqu’à oublier où se trouvait leur groupe, et auraient fait face à d’autres dangers en errant ici. Les hommes allaient sûrement se méfier - penser qu’ils avaient été suivis, s’inquiéter de la discrétion de leur mission. Mais tant qu’ils ne remontaient pas jusqu’à l’Ordre du Phénix, il y avait un espoir. Il lui faudrait juste retrouver de lui-même la fameuse clairière. Et vite. Parce qu’une fois qu’ils se sentiraient observés… Les membres de l’Ordre de Merlin allaient presser le pas. Il espérait juste qu’ils n’allaient pas aussi stopper la mission. Qu’il n’ait pas fait tout ça pour rien. Alors il courut. Pendant ce qui lui semblait une éternité. Les premières minutes, il entendait derrière lui des interrogations, puis un bruit de poursuite. Mais il avait pour lui le fait qu’il était un sportif, qu’il avait de l’endurance - et priant pour ne pas tomber nez à nez avec une araignée géante, il sprinta jusqu’à parvenir à un léger éclaircissement dans la forêt. Haletant, les mains sur les genoux pour se reprendre, il tendit l’oreille. Rien. Rien d’autre que les bruits des feuilles, de la nature, calme, paisible. Les autres avaient renoncé. Il se laissa tomber au sol. Il était… épuisé. Putain d’épuisé. La longue transformation en cerf, la montée d’adrénaline, le sortilège, la course, la peur. Mais il ne pouvait pas pour autant se laisser traîner ici trop longtemps. Prenant appui sur une branche, il se redressa sur ses deux pieds et ferma les yeux. Il espérait avoir encore assez d’énergie pour reprendre sa forme de cerf, plus rapide, plus discrète.
dés:
James peut-il encore adopter sa forme d'animagus? Oui, il a encore assez d'énergie! Non, non, il est bloqué sous sa forme humaine
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Lun 6 Jan 2014 - 22:47
- JAMES, CERF FURTIF -
Il était… coincé. Debout dans la forêt, il regardait sa main - une main qui ne se transformait pas, qui restait bel et bien désespérément humaine. Le souffle court, il sentait monter en lui cette impression étrange. Celle d’être pris au piège quand il se trouvait incapable de redevenir un cerf. Au loin, il entendit le rugissement du troll qui devait être revenu à la vie - il n’eut même pas la force d’espérer que les trois hommes aient eu le temps de s’enfuir. Parce qu’il était là, reconnaissable, vulnérable, bloqué ici. Mais il ne pouvait pas abandonner. Il avait accepté cette mission - il la mènerait jusqu’au bout. Il était James Potter, merde! Il n’était pas un lâche. Sûrement pas un lâche. Il se prit la tête entre les mains, la frotta vigoureusement pour se réveiller un peu. Il prit le temps de reprendre vraiment son souffle, le temps de se calmer, aussi, après ce qui avait été mine de rien une montée d’adrénaline vulnérable. Si au moins il avait pensé à prendre sa cape d’invisibilité, putain… Le trésor de la famille Potter, son héritage en tant qu’héritier de la première branche, l’objet qui aurait pu lui assurer une discrétion absolue sans avoir recours à sa forme animale, se trouvait dans son bureau. Bêtement. Au lieu d’être là, à lui rendre service. Il avait cru que Cornedrue lui suffirait largement - mais non. Il était là, comme un con, crevé, et il ne pourrait probablement pas utiliser d’acte de magie avancée avant une bonne grosse nuit de sommeil. Ce qui voulait dire… pas de transformation, pas de patronus, pas de transplanage non plus. Il allait faire toute cette mission à la moldue, avec en prime quelques petits sortilèges pas trop demandeurs d’énergie. Youpi. Vraiment. Youpi. Surtout que sans transplanage, il allait falloir refaire tout le trajet dans cette forêt en sens inverse. Pourquoi est-ce qu’il était venu ici tout seul, déjà? Ha, oui, parce qu’il était un animagus. Mais un animagus qui ne pouvait plus se transformer. Il fit un pas, puis un autre. Il fallait avancer. Il lui semblait que la forêt, au nord, s’éclaircissait de plus en plus. Il espérait avoir un peu plus de chance, maintenant. C’est bon, il avait assez donné, entre le troll et la course - il allait rejoindre le groupe, il fallait qu’il arrive à rejoindre le groupe. Ou alors, se dit-il avec un sourire, il pouvait dénicher cette fameuse pierre avant eux. Les deux lui conviendraient parfaitement. En attendant, les rayons de soleil se faisaient plus nombreux dans les bois. La végétation, moins dense. Il semblait logique que les créatures menaçantes soient aussi moins nombreuses dans ce secteur que dans le coeur de la forêt. Il retint même un léger rire quand il réalisa qu’il avait survécu à un Troll. A un Troll, bon sang. Aidan allait être dingue qu’il ait pris un tel risque et ne se soit pas simplement enfui sans demander son reste - mais il s’en était sorti sans une égratignure. Crevé, mais sans une égratignure. Ouais, tout aller s’arranger maintenant.
dés:
La clairière dans laquelle débouche James... Oui, est celle où se trouvent les membres de l'Ordre de Merlin Non, est celle où se trouve la pierre
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Mar 7 Jan 2014 - 14:11
- JAMES, CERF FURTIF -
Alors qu’il s’avançait vaillamment vers ce qui avait tout l’air d’être enfin une clairière, James entendit à nouveau un bruit. Il s’arrêta net, n’en croyant pas sa chance. Ce n’était pas seulement un bruit, c’étaient… des mots! Des mots, putain! Plusieurs voix qui s’entremêlaient - des vrais gens, qui devaient être nombreux. S’il n’avait pas à nouveau été contraint de se montrer discret, James aurait éclaté de rire. Ce qu’il avait pensé être un détour fatal à sa mission… l’avait mené directement sur la piste des autres membres de l’Ordre de Merlin! La chance était vraiment de nouveau de son côté. A nouveau, il avait un grand sourire aux lèvres. Il pointa sa baguette sur son oreille et murmura, pas peu fier de lui: « auditus maximus! », et alors les paroles de ceux qui se trouvaient pourtant au beau milieu d’une vaste clairière lui parvinrent parfaitement. Il se terra dans un buisson. En un sens, si la forme de cerf était plus rapide et discrète une fois repéré, la forme humaine lui permettait de se dissimuler efficacement, sans avoir à se soucier de son énorme paire de bois. « On devrait plus être très loin. Franchement, qu’on en finisse vite. C’est quoi cet endroit? T’as vu le dragon tout à l’heure? Qui est le con qui est venu planquer une relique ici? - Un irlandais, sûrement. Et on ne discute pas les ordres de mission (ça, James lui-même en savait quelque chose, planqué dans son buisson) - la relique pourrait nous rendre service à tous. Où sont les autres? - Ceux qui sont partis chercher Spencer? Pas encore revenus. (James poussa un soupir de soulagement. Donc, il n’était pas encore au courant que quelqu’un qui ne devait pas faire partie de la mission se trouvait aussi dans les parages - et accessoirement les avait tirés des griffes d’un troll, mais ça ils n’allaient probablement pas le mentionner) - Ca va durer encore longtemps? - Aussi longtemps qu’il le faudra. Mais on devrait plus être très loin. Tu as pas remarqué? - Remarqué quoi? - Plus de créatures magiques. Même pas un boursoufflet. Essaye de lancer n’importe quel sort plus important qu’un sort de premier cycle. » James se redressa et, médusé, vit un homme en longue cape de sorcier agiter sa baguette en lançant haut et fort « Spero Patronum! » et… rien ne se produisit. Putain… de… merde. S’il avait bien compris, la pierre était capable d’annuler les pouvoirs magiques? Mais si elle bloquait les manifestations magiques les plus importantes dans un rayon autour d’elle… Alors son porteur redeviendrait probablement un simple moldu! A nouveau, il s’enfonça dans son buisson. Son coeur battait à la chamade. Sa première pensée avait été purement égoïste: cela voulait peut-être dire qu’il ne pouvait plus se transformer ou transplaner à cause de la présence de cette relique, et donc qu’en s’éloignant suffisamment il reprendrait plein contrôle de ses pouvoirs malgré la fatigue. Mais en y réfléchissant plus… Dumbledore lui avait commandé de s’emparer de l’objet s’il était dangereux. Si l’objectif de l’Ordre de Merlin était néfaste. Et il devait avouer qu’il ne savait pas comment interpréter leurs intentions.
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Mar 7 Jan 2014 - 16:29
- JAMES, CERF FURTIF -
Ils étaient nombreux. Peut-être une dizaine - auxquels il faudrait ajouter les trois autres, qui n’allaient pas tarder à les rejoindre. James les suivait, toujours dissimulés. Ils étaient peut-être trop nombreux pour qu’un homme, seul, sans cape d’invisibilité, sans possibilité de se transformer à nouveau en cerf, sans même son balai (bon sang! son balai, il aurait dû y penser à ça, aussi), puisse leur voler un objet. Et techniquement… rien ne lui indiquait vraiment que ces hommes là puissent avoir de mauvaises intentions. Même, leur relique pourrait avoir une certaine utilité - comme priver de ses pouvoirs magiques la personne qui avait commis tous ces meurtres, les hommes qui semaient le trouble. Un meurtrier sans pouvoir magique redevenait un simple homme, que l’on pouvait aisément enfermer et garder hors d’état de nuire. Et puis il y avait la possibilité d’une alliance. James Potter avait beau avoir longtemps été un trouble-fête de Poudlard, il avait le plus grand respect pour Dumbledore - un homme de sagesse, un ami de sa famille, un sorcier tout-puissant. Et Dumbledore, une fois en possession des informations relatives à la pierre, pourrait tout à fait exercer le contrôle nécessaire sur ces nouveaux alliés et diriger l’utilisation de celle-ci dans la bonne direction. L’objet avait des possibilités, des possibilités immenses. Même si James parvenait à s’en emparer, l’Ordre du Phénix ne pourrait jamais l’utiliser sans que l’Ordre de Merlin ne reconnaisse son bien dérobé. Il n’avait, en réalité, pas le choix. Il ne pouvait que faire confiance à ces hommes là. Et à Dumbledore. Et il avait une confiance absolue en Dumbledore. Il soupira. Pas d’action pour aujourd’hui, donc. Mais il allait devoir être le plus précis possible dans la description de la relique. Il savait pour le moment qu’il s’agissait d’une pierre. Ancienne. Qui privait a priori son porteur de tout pouvoir magique, mais avait également un effet moindre dans les alentours immédiats. Mais vraiment dans un périmètre très proche, et sur les sortilèges les plus puissants - en effet, le groupe n’avait pas parcouru beaucoup de chemin depuis que James les avait retrouvé, ils cherchaient même directement dans la clairière et dans ses alentours immédiats. Ils touchaient au but. Quand tout à coup de grands cris retentirent à l’autre bout de la zone. Trois hommes venaient de débouler en agitant les bras et en hurlant, et James reconnut en haussant un sourcil ses trois compagnons d’un peu plus tôt. Meilleur moyen de fuir un troll, tiens, super discret. Mais son amusement n’était que partiel. Ces hommes là étaient au courant de sa présence, même s’ils ne l’avaient techniquement jamais vu directement. « On a été repérés! Nous sommes suivis! - Suivis? - Un troll nous a attaqué et… et quelqu’un a lancé un sort, de derrière nous! » Ingrats. Même pas fichus de noter que James leur avait aussi sauver la vie. Tss. Il aurait dû parier sur ça. Les gens ne prenaient jamais la peine de le remercier - tiens, Servilius n’avait jamais pris la peine de le remercier, mais c’est une autre histoire. « Quelqu’un d’autre est après la pierre? - Probablement. Merde! Qui nous a balancé? On nous espionne? - Un mauvais espion qui interviendrait dans les affaires des gens qu’il suit? » Ca, c’était un peu vexant. La prochaine fois, il les laisserait crever. « Vous êtes surs que vous avez pas juste hallucinés? - On était trois! On peut pas avoir inventé ça tous les trois! On a stupéfixié le troll, mais il a aussi été désarmé! - Mais vous n’avez vu personne? La réserve est peut-être encore plus magique que ce qu’on pensait… - Mais il y avait quelqu’un! - La pierre est encore là. Ses effets se font encore sentir. On essaye surement de nous devancer. Peut-être les mages noirs, ou l’ordre du centaure. La personne a dû désarmer le troll pour son seul intérêt. Il avait bien raison de ne pas se reposer sur vous d'ailleurs. - Le phénix? - Nous sommes en négociations avec le phénix. Ils ne tenteraient pas de nous devancer. » James se rendit tout à coup compte qu’il avait retenu son souffle. Il expira profondément. Ils ne pensaient pas à de l’espionnage, simplement de l’espionnage - ils imaginaient que quelqu’un voulait leur voler la pierre. C’était plus logique, quand on y pensait. Beaucoup plus logique.
Sujet: Re: "Prongs, the Sneaky Stag" Mar 7 Jan 2014 - 17:28
- JAMES, CERF FURTIF -
Après cette entrevue, les membres de l’Ordre de Merlin avaient décidé d’accélérer le pas. Ils se sentaient à présent en danger, à cause de cette présence qui avait désarmé le troll - et même si James savait qu’il ne s’agissait là que d’espionnage, puisqu’il était lui-même la dite présence, il en était heureux. Il allait bientôt pouvoir rentrer chez lui et faire son rapport à Dumbledore. La troupe parvint finalement à ce qui semblait être une petite grotte souterraine, à quelques mètres dans la forêt en bordure de clairière. Prudemment, James se hissa au sommet d’un arbre pour bénéficier d’une meilleure vue et d’une absolue discrétion - encore une chose qu’il n’aurait pu faire sous son apparence de cerf. Médusé, il vit un homme, celui qui semblait être le meneur de la mission, entrer seul dans la grotte et en ressortir avec ce qui semblait être une simple pierre. Pas plus grosse qu’un poing, mais décrivant la forme d’un cercle parfait. Il n’y voyait pas suffisamment de son perchoir, mais il lui semblait qu’elle présentait un petit motif en son centre. Mais le fait était que quand l’homme leva de son autre main sa baguette et l’agita, il ne se passa strictement rien. Un sorcier achetant sa première baguette chez Ollivander, un débutant absolu, aurait été capable d’en tirer quelques étincelles en exécutant ce geste. Mais là, absolument rien. L’homme sourit. Puis éclata de rire. Et puis il eut cette phrase, que James ne pensait jamais entendre de sa vie: « Je ne pensais pas être un jour aussi content d’être un moldu! » C’était bien cela - la pierre l’avait (temporairement, tous l’espéraient) drainé de tout ses pouvoirs. Elle n’était pas dangereuse, il n’y avait eu ni cri de douleur, ni explosion, ni effet secondaire haut en couleur - mais elle était d’une efficacité redoutable. James ne put retenir un frisson. Privé de ses pouvoirs, il paniquerait certainement. Il se sentirait… nu, pris au piège. Comme un demi-homme. La chose était presque inconcevable pour un sorcier de sang pur. Qu’allaient-ils en faire? Les objectifs de l’Ordre de Merlin étaient clairs. Ouvrir la magie. Révéler le monde sorcier. Protéger l’ensemble de l’humanité. Fondamentalement, l’Ordre de Merlin voulait le bien-être de tout le monde - sous l’influence de Dumbledore, James pensait sincèrement qu’ils n’utiliseraient la relique que dans des cas de force majeurs, et sur ceux qui le méritaient vraiment. Plongé dans ses pensées, il vit les hommes se féliciter mutuellement, avant de déposer précautionneusement l’objet dans un coffret. Aussitôt, le porteur tenta à nouveau d’agiter sa baguette - parvenant cette fois-ci à produire quelques étincelles. Toujours terré, James les vit s’éloigner, restant sur leurs gardes au cas où le supposé concurrent se manifestait. Une fois certain que le champ était libre, il sourit, et en murmurant les mots « Méfait accompli! », transplana vers le repère de l’Ordre.