Dé du Destin:

S'il avait cru devoir entrer à nouveau dans cette église un jour, Rosario n'aurait jamais mis ne serait-ce qu'un seul orteil dans cette mission. Pourtant, le voilà planté aux côtés de trois autres sorciers, tous le nez en l'air pour admirer l'architecture, alors qu'il ne faisait même pas partie de la Confrérie et que globalement, tant que ces légers soucis de magie ne le touchait pas, il n'en avait pas grand chose à faire. Et bien évidemment, ses partenaires étaient ceux dont il avait toujours rêvé. Sur les trois présents, le petit voleur en connaissait déjà trois... Et il n'y avait pas vraiment de quoi se réjouir. La première, celle qu'il n'avait jamais vu, se présenta et Rosario sentit qu'il allait bien s'amuser dans cette église. Une Lestrange. Encore une Lestrange même. Quand Rodolphus se présenta, il ne parvint qu'à esquisser un pâle soucis. « Ah oui... Ravi également. » Il avait rarement été aussi peu ravi de revoir quelqu'un – surtout en compagnie de la cousine de ce dernier, on ne savait jamais – et la troisième ne le portait pas non plus dans son cœur. « Rosario donc, comme vous l'a indiqué ce cher Rodolphus. » Rosario, juste Rosario. Pas de nom de famille, peu de gens s'intéressaient réellement au nom de famille. « Enchanté, Katherina. » Pas tellement, en fait. « Marlène... J'espère que tu vas mieux depuis cette fâcheuse fenêtre ? » Un bref sourire se glissa sur les lèvres du voleur.

Retour à l'église. La dernière fois que Rosario y avait mis les pieds, il avait bien failli y laisser sa peau. Aujourd'hui... Disons qu'il espèrait que ses compatriotes soient un peu plus dégourdis qu'ils ne l'étaient, Sorcha et lui, à l'époque. Les portes s'ouvrirent. « Oh. » Oh, en effet. « C'était pas comme ça la dernière fois que je suis venu. » Cela dit, c'était une église magique, ce n'était pas étonnant. Le regard du petit sorcier passa d'escaliers en escaliers, indécis. « Bon bah concrètement, ils sont tous pareils hein. » Disons que s'ils n'étaient pas pareils du point de vue de la direction ou quoi, il n'y avait aucun panneau indicateur annonçant l'emplacement du grimoire. « J'imagine qu'on en prend un au pif ? » Sans attendre les autres, il prit l'escalier qui avait le meilleur aspect et descendit quelques marches. « Pas de lumière. » À cet instant, les grandes portes de l'église se refermèrent en claquant et le noir total se fit. Un sifflement au loin se fit entendre.

Ce qui se passait à l’université m’intéressait, très fortement même. La magie disparaissait, il y avait des tremblements de terre, bref, pleins de petites choses qui me donnait envie d’en savoir plus. Cependant, savoir que j’allais aller sur le terrain, avec d’autres, me refroidit totalement. Je n’aimais pas la magie, je n’aimais pas l’utiliser et surtout ceux avec qui je me retrouvais me faisais un peu peur, je n’avais pas totalement confiance. J’ai transplané devant l’église et je me suis mise à les observer un peu. Rosario, je le connaissais...vaguement. Il m’avait fait passer par une fenêtre, mon bras me démangea à ce souvenir. La femme était belle. Elle paraissait froide et autoritaire, mais peut-être que tout cela ne tenait qu’à sa façon de se tenir. Quant à l’autre homme, je ne le connaissais pas du tout mais…il me faisait peur. « Marlène McKinnon…enchantée. » Oui…d’une certaine manière, j’étais contente de les rencontrer, mais d’un autre…j’appréhendais un peu. Je bus les dernières goutes et l’homme, Rodolphus apparemment, poussa la porte. J’espérais de tout mon cœur qu’on ne verrait qu’une grande et belle église, mais mon vœu ne fut clairement pas exhaussé lorsque je vis des escaliers partout. Je soupirais, décidément, j’avais le chic pour me mettre dans des situations précaires.

Je les suivis dans l’église. Rosario proposa d’en prendre un au hasard. Je ne savais si je pouvais lui faire confiance, mais en voyant qu’il prenait l’escalier le moins abîmé, je le suivis. S’enfoncer dans les profondeurs n’était peut-être pas une bonne idée, je ne pensais pas que nous trouverions le livre par là-bas. Quoi qu’il en soit, après se faire enfermé dans l’église, un bruit s’est élevé, faisant lever tous les poils de mes bras.

De quoi le bruit vient-il ?
Oui : Un animal
Non : Une fuite

Plus nous descendions, plus le bruit était fort. Je finis par voir comme une nappe de brouillard. Ce qui était étrange, s’était son côté légèrement lumineux. « Du gaz, il doit y avoir une fuite. » Ces propos paraissaient terriblement logiques. La question était plutôt, que faisait ce gaz ! De mon côté je n’avais pas l’intention d’y pénétré. La magie très peu pour moi, alors les gaz magiques encore plus. De plus, j’avais le sale pressentiment qu’en y entrant on risquait de devenir lumineux.

Dé du Destin:

PS:

Le nuage flottait au-dessus du sol, trop bas pour passer en dessous, trop haut pour sauter par-dessus. La curieuse lumière qu'il dégageait dans l'obscurité de l'escalier n'était pas particulièrement rassurante non plus. Alors quoi, trois mètres et ils ne pouvaient déjà plus avancer ? Franchement, la version 1.0 de l'église devenait presque attirante et marrante face à ce... Cet obstacle. La dénommée Katherina alluma sa baguette, projetant plus d'ombre que de lumière dans le boyau étroit. Terriblement sympathique comme endroit. Comme quoi, chaque mission devait absolument se passer dans un endroit sinistre ou dangereux – voire les deux – sinon... Sinon, les missionnaires n'étaient pas en danger de mort et ça manquait alors sans doute d'un peu de piquant. Des obstacles, ils en auraient sans doute partout mais Rosario n'avait pas spécialement envie de voir les effets de cette brume sur eux-mêmes. Allaient-ils s'éteindre comme la baguette de la demoiselle Lestrange et mourir s'ils passaient à travers ? Quand le nuage sembla s'épaissir après le sortilège de Rodolphus, Rosario sut qu'il n'allait pas passer par là. « Okay, on fait demi-tour, les gars. » Les présences de Rodolphus et de sa cousine continuaient à le mettre mal à l'aise mais il s'appliquait à ne rien laisser paraître. Rosario tourna les talons, probablement dans l'optique de rebrousser chemin mais il se heurta à un mur. De pierre. Semblable à celui du couloir, on aurait pu croire qu'il était là depuis des siècles et des siècles et pourtant... « Mais... Il était pas là, lui ! » Bien vu, détective, ce mur était apparu le temps qu'ils se penchent sur la barrière du gaz.

Que se passe-t-il quand ils font demi-tour ?
Oui → le sol se dérobe sous leurs pieds.
Non → le mur les aspire.

Et à peine avait-il dit ces brillantes paroles que le sol se dérobait sous leurs pieds. La chute fut brève et s'acheva dans un concert de craquements tous plus répugnants les uns que les autres. À la fois apeuré et curieux à l'idée de voir où ils pouvaient bien se trouver maintenant, Rosario leva sa baguette magique. « Lumos. » La lueur se répandit dans la salle. « Oh merveilleux, la morgue maintenant. » Des mètres et des mètres d'ossements, tous entreposés en vrac dans cette immense salle à plafond haut. Et autant dire que les centaines de squelettes n'étaient pas aussi proprement rangés que dans les catacombes parisiennes. Loin de là. « Ça va, rien de cassé ? Enfin... Pour vos os à vous ? »

Bon ce n’était pas un nuage de gaz, mais bien de la magie qui éteignait la lumière et grossissait au contact de la magie. Lorsqu’il y eut proposition de faire demi-tour, autant dire que je ne me le fis pas dire deux fois. Mais bien entendu, les choses n’allaient pas être aussi simples que ça. Un mur nous bouchait totalement la route. Impossible de prendre un autre chemin que la nappe de brouillard magique. Enfin, s’était jusqu’à ce que le sol s’ouvre sous nos pieds. Je ne vais mentir à personne. Ce qui s’est échappé de ma gorge était un véritable hurlement d’épouvante. Il ne s’est arrêté qu’un peu après l’atterrissage dans d’ignobles bruits de craquements. Je ne souffrais pas, mais au bruit je n’osais pas vérifier si j’allais bien. M’étais-je brisé tous les os des jambes ? C’était peu probable, mais dans le doute…Rosario illumina la pièce où nous nous trouvions. Cela n’avait plus rien à voir avec l’église. Probablement que nous étions dans les catacombes ou la fosse commune, quelque chose du genre au vu du nombre incalculable de cadavre. Ce n’était pas très rassurant puisqu’au vu du rangement peu respectueux, il y avait peu de change pour que ces personnes aient été volontairement enterrées ici. Peut-être avaient-ils été piégés tout comme nous et qu’ils n’ont jamais trouvés la sortie, ou pire encore qu’ils ont étés dévorés par une créature. J’eus des frissons. J’étais terriblement poltronne depuis l’épisode de Sainte Mangouste et tout ceci ne faisait rien pour me rassurer.

Rien de cassé…la question était là. Avec milles précautions je me suis levée. Je commençais à me palper un peu partout, rien, vraiment rien, pas de cheville tordue, pas de jambe brisée, rien. J’avais eu de la chance pour cette fois. « Tout va bien pour moi. »

Les squelettes sont-ils suspects ?
Oui / Non

Si non. Arrivent-ils sans problème jusqu’à la porte ?
Oui / Non

Du regard j’essayais de trouver une sortie, d’un côté ou de l’autre. Il me semblait voir quelque chose qui pouvait ressembler à une porte, je la montrais aux autres. « Je crois que la sortie peut-être là-bas. » J’ai commencé à m’avancer dans la direction. J’ai entendu des bruits d’os, encore, mais je pensais que s’était simplement les autres qui se déplaçaient. J’ai compris mon erreur lorsque j’ai été incapable de faire un pas de plus. J’ai baissé les yeux, mais mon ombre était projetée face à moi et je ne voyais rien. Résignée à utiliser la magie je lançais un lumos et je vis une main sur ma cheville. Le mot main serait inexact. Les os avaient enserré ma cheville. Je poussais un cri de surprise en comprenant ce qui se passait. Je ne savais pas si les autres étaient déjà en proie avec les squelettes, mais si ce n’était pas le cas, je devais les prévenir. « Les squelettes prennent vie, attention ! » J’essayais de dégager ma cheville et le bruit d’os se fit plus présent. Je n’osais pas lever les yeux pour voir si tous se levaient, j’essayais juste d’échapper à celui qui m’avait attrapé.

Dé du Destin:

Spoiler:

À moitié submergé par la vague de squelettes, Rosario les regarda refluer dans un coin avec soulagement. Peut-être que tout cela n'était qu'un test et qu'une porte allait réapparaître, leur permettant d'avancer ? Et peut-être que s'ils parvenaient à vaincre chacun des pièges, chacune des épreuves, ils pourraient sortir d'ici indemne ? Honnêtement, Rosario avait oublié le livre, oublié leur mission première. Comme lorsqu'il s'était retrouvé bloqué dans cette église de malheur plusieurs mois plus tôt, il n'avait plus qu'un objectif en tête : sortir, enfin. Revoir l'extérieur et le ciel. Le voleur n'avait pas envie de devenir l'un de ces squelettes animés et tuer les prochains malheureux qui auraient l'audace de faire un tour dans cet endroit à priori banal. Banal, tu parles...

Pourtant, son espoir fut de courte de durée. Après un bref instant un peu flou durant lequel les squelettes se réorganisèrent, ils laissèrent place à maxi-squelette. Le boss final de l'endroit. « Oh, sympa... » L'énorme monstre leur fit lentement face, raffermissant sa prise sur son épée d'os visiblement bien tranchante. Ses dents luisant dans la pénombre de la pièce, juste éclairées par la lueur de leurs baguettes, semblaient sourire dans l'ombre. Un sourire pas tellement chaleureux. Sentant la peur affluer en lui, Rosario jeta des coups d’œil frénétiques dans chacun des coins de la vaste salle. Aucune porte en vue, ou alors sacrément bien dissimulée. « J'crois qu'il faut le mettre KO... » Ce n'était pas de gaieté de cœur que le petit détective annonçait cela. En fait, ça ressemblait davantage à une annonce d'exécution qu'à une simple constatation. Serrant plus fort sa baguette, il retrouva un peu de ce courage qui le prenait parfois.

Le sortilège blesse-t-il le squelette ?
Oui - Il lui enflamme le bras.
Non - Il ricoche et fracasse un morceau de mur.

Un sortilège s'échappa bientôt de sa baguette et frappa le squelette... Sans lui laisser le moindre dommage, préférant plutôt sauter au plafond. Un déluge de pierre s'abattit sur la salle, dégageant un large nuage de fumée et de poussière.

J’entendais bien ce qui se passait autour de moi, même si je me battais comme je pouvais avec mon squelette. Je lui donnais des coups de pieds, j’essayais de m’en libérer et la solution arriva, un simple finite incantatem. À contre cœur je l’ai jeté et j’ai eu la satisfaction de voir la main retomber, inerte. Je me suis dirigée avec Rodolphus vers la porte, je n’avais qu’une envie, partir. Mais bien entendu, les choses ne se passaient pas très bien. La porte à tout simplement disparut lorsqu’il mit la main sur la poignée. J’avais envie de hurler et de frapper le mur pour que la porte revienne, mais il était peu probable que ça fonctionne.

Le squelette atteint-il le groupe ?
Oui : Il vise bien, droit sur les quatre.
Non : Par chance il ne doit pas avoir les yeux en face des trous.

Marlène est-elle blessée ?
Oui / Non

Bien entendu, quand quelque chose va mal, le reste suit cette direction. C’est ce qui nous arrivait avec ce squelette géant. Il n’avait pas l’air très amical avec sa grande épée d’os. Tuer le monstre…le mettre KO, que des propositions qui ne me plaisaient pas beaucoup. Voir les sorts échouer ne me plaisait pas beaucoup plus non plus. Je le vis lever son arme et fendre l’air dans notre direction. L’épée s’est écrasée au sol. Un peu plus et nous serions probablement en morceau. Je n’ai pas vraiment regardé les autres pour savoir s’ils étaient toujours entiers.

Si non. Son sort fonctionne-t-il ?
Oui : La créature est désarmée.
Non : Le sort ricoche et frappe le plafond.

Je jetais à mon tour un sort en priant les dieux que je connaissais pour qu’il fonctionne. « Evanesco » Je vis son arme disparaître purement et simplement. Je pouvais être fière de moi je crois. J’avais un petit sourire aux lèvres. Certes nous n’étions pas encore tirés d’affaires, mais au moins il ne risquait plus de nous embrocher avec son cure-dent géant. Tout en gardant l’incroyable Hulk en vue, je posais une petite question bête aux autres. « Je ne connais pas de sorts pour mettre un géant KO…et vous ? » Mon ton n’était pas très assuré, j’étais un peu angoissée…normal vous pensez ?

Je suis vraiment désolée pour le temps que j'ai mis