Fausse Voyante • Elle n'aurait jamais du dire à sa tante éloigné qu'un beau jour, un hippogriffe dévasterai son jardin. Parce que c'est exactement ce qui c'est passé et depuis, la tante, est persuadé que la jeune fille possède un don de voyance. Trouvant amusant de se faire passer pour une voyante Rae, alors âgée de douze ans, appuya la chose. Elle s'amusa à prédire un tas d'autres choses, qui se révélèrent toute être juste. Petit hic, la jeune femme à tout simplement était incapable de voir l'avenir un jour. La chance, et rien que la chance est avec elle. Sauf qu'à présent, sa famille entière la pense doté de ce don, et il est bien délicat pour Rae d'expliquer que depuis le début, elle berne tout le monde.

Mon cher fiancé • Elle ne le connait pas. Elle ne l'a jamais vu. Mais ils sont visiblement destinés à se marier tout les deux. Ils sont fiancés depuis qu'elle a dix sept ans, ses parents voulant vite régler l'affaire d'un mariage pour leur fille unique. Elle n'a que très peu d'informations sur lui. Il serait un sang pur étranger, d'Amérique du Sud disent ses parents. Il serait, à en croire les dires des oncles et tantes, bien plus âgé. Même son nom lui est parfaitement inconnu. Alors elle ne sait pas trop quoi en penser, ni quoi en dire de ce mariage.

Les langues • C'est un fait, Rae est peut-être mauvaise élève, mais les langues, elle s'y connait. Au jour d'aujourd'hui, le latin et le grec ancien sont dans son répertoire. Pour ce qui est des langues vivantes, en dehors de sa langue maternelle la jeune femme parle aisément le Français depuis un bref séjour à la capital, l'Espagnol, le Japonnais qu'elle s'efforce de perfectionner et le Turque, langue apprise uniquement pour le plaisir. On pourrait se demander pourquoi, alors que son travail est loin d'être important et international, Rae prend t-elle plaisir à apprendre toujours plus de langue. Un passe temps vous diras t-elle. Certains collectionne les timbres elle, apprend les langues.

La famille Pond était de loin une famille de sang plus ou moins originale. Le père de Rae, Xander, était un homme illustre, travaillant au ministère de la magie, dans le département de la justice magique. Il était bien connu que beaucoup de membres de la famille Pond travaillait dans cette branche du ministère. On en disait des choses sur cette famille. Certes, ils n'avaient jamais été de grands sorciers. Certes, les cracmols étaient nombreux dans leur rangs mais cela faisait d'eux une famille assez originale et surtout,unique en son genre. Si les autres sangs purs les regardaient souvent de haut, les Pond eux, restaient la tête hautes. Et quand Xander et Aleksendrina eurent leur premier et unique enfant, ils eurent dans l'espoir qu'elle aussi, suivrait sa route au département de la justice magique, et qu'elle deviendrait peut-être, un beau jour, une personnalité importante.

Ils se trompaient. Et cela, les parents le virent bien assez vite. Rae était une enfant magnifique. Elle ressemblait en tout point à sa mère, elle avait hérité de long cheveux blonds et de grand yeux bleus. Elle était adorable, souriante, gentille mais il y avait comme un soucis chez elle, la magie n'était pas là. Les parents se firent du mouron, ils eurent peur d'avoir enfant une énième cracmol. Aucun signe de magie chez la demoiselle et pire encore, tout cela ne semblait pas l’intéresser ou en tout cas, l'affoler le moins du monde. Et cela continua jusqu'à ses dix ans où, un beau jour, miracle ! La petite fit preuve de magie. C'était loin d'être glorieux, mais pour les parents, Rae était désormais une sorcière à part entière. Alors ils la préparèrent pour Poudlard, ce fût surtout sa mère qui la coacha pour tout ce qui allait se passer dans sa vie. A onze ans, elle monta dans le train, sourire aux lèvres. Pour elle la grande aventure venait de commencer.

Rae n'aurait jamais cru que tout allait foirer dès les premiers instants. Elle posa sa valise et entra dans une cabine encore vide. Elle fit une dernier sourire à ses parents et le train se mit en marche. Peu à peu, sa cabine se rempli de premières années surexcités. Il lui fallut à peine trente minutes pou gaffer. Un de ses camarades acheta des gourmandises alors, Rae, l'imita. Ce qu'elle voulait, c'était les chocogrenouilles. Elle en acheta plein. Autant que pouvait en contenir ses petits bras. Pour une première fois, la jeune sorcière était sûre de s'en souvenir. Ce qui se passa par la suite lui valu une réputation non seulement de grosse gourmande, mais aussi de fille la plus malchanceuse du château. Il fallait vraiment pas avoir de chance pour que Pots, le chat d'un des sorciers présent dans la cabine, s’excite tout seul sur toute les petite boites bleues. Encore moins, pour que le hiboux duc d'une petite fille s'envole de sa cage, et se mette à battre des ailes dans la cabine, hululent comme un fou. Les chocogrenouilles tombèrent par terre et ce fut la panique. Des dizaines et des dizaines de grenouilles en chocolats bondissaient dans tout les coins, le chats était affamé et sautait dans tout les sens, quant au hiboux, il perdait ses plumes à se cogner au plafond. Alors la petite blonde eu l'idée du siècle. Qui se révéla être nulle quelque minutes plus tard. Elle ouvrit la fenêtre du train comme elle le pouvait. On assista alors à un plongeons collectif de grenouilles en chocolat. Sauf qu'elle ne calcula pas que le petit hiboux duc,encore bébé, était assez bête pour passer la tête par la fenêtre. La petite brune assise en face d'elle lui en voulu à tout jamais d'avoir coincé l'aile de son hiboux, et de ce fait, de l'empêcher de voler à tout jamais. Le chat quand à lui fila dans les couloirs du train. On le retrouva à l'arrivée, dans les toilettes, trempés des pattes à la queue. Quand elle descendit du train, Rae se demanda si tout compte fait, elle était réellement faite pour le monde de la magie, et si elle n'avait pas mieux fait d'être comme ses nombreux cousins éloignés, une cracmole.

A douze ans on lui fit le plus beau cadeau du monde. Du moins, c'est ce qu'elle en pensa sur le coup. Pour ce beau jour d'anniversaire, on avait décoré la maison en rouge et or, couleur de la maison de la petite Rae. Et il arriva. Il, c'était Gustave, un elfe de maison. Il avait une tête marrante, Rae le trouva tout de suite rigolo. Le cadeau était l'idée de la grand mère et les parents de la petite fille trouvèrent sur le moment que ce cadeau lui permettrait d'être plus autonome, de se comporter peut-être comme une sang pur digne de ce nom. Mais une fois de plus, ils se trompaient. Une fois de plus, leur tentative de rendre leur fille plus.. Noble échoua. Gustave était un elfe étrangement souriant. Il avait sans cesse ce petit sourire mesquin sur les lèvres. Il avait des oreilles tombantes, un nez tout rond et de grand yeux vert. Rae avait insisté pour qu'il porte un pull rouge et or, comme le siens à Poudlard. Gustave, surnommé Chips par Rae quand elle était de bonne humeur, n'en faisait qu'à sa tête. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que sa maîtresse était trop gentille et bien vite, il la fit tourné en bourrique. Quand elle le revoyait durant les vacances, il en faisait voir de toute les couleurs. Et pour Rae, cela était parfaitement normal. Ce fût également le terrible elfe qui, dans un élan de colère, rasa entièrement le petit chat roux de Rae. La petite pleura toute la nuit et malgré les tentatives des parents d'éloigner l'elfe, ce dernier revenait toujours à la charge, car trop attaché à la petite blonde.

Quand elle eut quinze ans, ses parents eurent dans l'espoir que leur fille réussirait ses examens haut la main. Elle était bonne en classe d'après le relevé de note qu'elle leur fournissait, une élève charmante et attentive. C'était sans ce douter que la jeune femme usait de ses charmes pour faire faire ses devoirs à d'autres élèves avec un bien meilleur niveau qu'elle. Elle décréta que si elle réussissait ses examens, elle voulait le dernier balai, le meilleur modèle qui pouvait exister en ce bas monde. Son rêvé était alors d'être batteuse. Elle volait, et elle était douée. Mais elle échoua,comme toujours, et son rêve d'avoir le meilleur balai du monde s'envola. A la place, son père lui prit un autre modèle. Avec sa malchance légendaire, elle le perdit un soir d'orage alors qu'elle tentait de faire une excursion dans les nuages. Parfois la naïveté de leur fille exaspérait ses parents.

Rae se secoua pour de bon à ses dix sept ans. Ce fût à cet âge là qu'elle décida de s’intéresser à autre chose qu'à la paire de chaussure qu'elle allait porter, ou encore à comment les sombrals faisaient t-il pour voler avec leur ailes maigrelettes. Elle passa ses derniers examens. Et l'été même, ses parents lui annoncèrent la grande nouvelle. « On t'a trouvé un fiancé, c'est chose faite ! » Au début, elle fût ravie. Mais ça, c'était juste au début. Elle déchanta bien vite en se rendant compte que le fiancé en question habitait à l'autre bout du monde. Et que d'après les rumeurs, il serait bien plus âgé. Peut importe disait ses parents, il était un riche sang pur de famille respectable. Sur le moment, elle laissa faire. Après tout, il ne fallait pas juger les gens trop vite, ce n'était pas son style. Elle attendrait de voir au moment venu. Peut-être qu'en réalité cet homme était charmant et tout à fait convenable.

« Maîtresse va se marier à un vieux qui... » Elle lui envoya un coup de pied dans le dernière et son elfe ferma son clapet. Ce n'était pas le moment. Rae était dans son jardin. Son nouveau balai flambant neuf à la main, elle avait esquivé sa mère toute la journée qui la poursuivait, lui demandant sans cesse si elle n'était pas censé être l’université à l'heure qu'il était. Elle s'en moquait de l'université. Elle n'avait qu'un seul rêve et c'était celui de voler. Un jour peut-être elle intégrerait une vraie équipe de Quidditch. Être batteuse était son but. « Aller Chips, on monte » L'elfe en se fit pas prier. C'était bien simple, une fois tout les jours il avait le droit à une balade à balai avec sa maîtresse. Ses parents avait tenté de la raisonner, son elfe n'était pas un enfant à éduquer, il était là pour la servir en vain, Rae le voyait comme son protégé. Une déception de plus. Dorénavant elles ne se comptaient plus sur les doigts de deux mains seulement.

Rae se réveilla à saint Mangouste. Gustave était là, à son chevet et lisait. Oui, Gustave savait parfaitement lire, Rae le lui avait apprit il y a quelques années. « Qu'est ce que... » Ce fût sa mère qui se jeta sur elle, l'embrassant et lui caressant les cheveux. « Ma chérie, nous avons eu tellement peur que... » « Pourquoi je suis ici ? » L'elfe releva les yeux. « Maîtresse à fait une chute » « Une chute ? » Elle en chutait jamais. Même quand son balai s'était prit la foudre elle avait su gérer jusqu'au bout. Elle était loin de se vanter à tout bout de champ mais Rae était sûre d'une chose, en vol, elle était excellente. « Oui ma chérie, tu es tombée de ton balai, je pense que tu as dû faire une fausse manœuvre... » Non, c'était faux. Hors de question. Elle regarda Gustave, qui avait arrêté de lire. Ses yeux étaient... Comme baigné de larme. En temps normal, il était dans cet état là pour la faire culpabiliser, ou un truc dans le genre. Elle lui tapota la tête en souriant. Elle allait bien maintenant. « Maîtresse ne pourra plus jamais voler... » Et c'était la vérité, à partit de ce jour là, Rae n'arriva jamais plus à prendre son envol.

Son rêve de devenir batteuse brisé à jamais par une défaillance située quelque part dans sa petite tête, Rae avait jeté l'éponge. Son métier ? Très bonne question. Elle même ne savait pas à quoi elle servait dans ce vaste monde. Département des jeux et sports magique. Bureau des brevets saugrenues. Gratte papier. En gros, c'était ça. Que faisait-elle ? Aucune idée. Elle se contentait de lécher des timbres, griffonner quelques mots sur une cartes, signer des formulaires... Elle avait l'impression que sa vie tournait en rond. Son fiancé ? Toujours pas vu. Et Rae se félicitait d'être active en dehors de sa vie professionnel. Elle avait forcément du se résoudre à devenir active pour le bien être politique de son pays et rejoindre l'Ordre du Phoenix lui avait semblé être une bonne idée. Elle participa à plusieurs de leurs actions, se forgea une véritable opinion sur le monde magique. Et pour une fois, la petite sorcière avait l'impression d'avancer un peu dans sa vie. Une fois de plus ses parents n'étaient pas très convaincu, mais c'était leur fille, leur fille adorée, ils ne disaient jamais non. Ils se contentaient de regarder, et de soupirer. Encore un échec.